"Dule, le retour, petit à petit"

nicocap écrit:

Des séries de 400M à 111% de VMA sous 30°... il ne manquait plus que de les faire en côte et la panoplie était complète !

Ah oui tiens, c'est une idée

Les 111%, on va les relativiser. J'ai un peu forcé le trait pour ramener Odile à un peu plus d'estime d'elle-même.

L'AS 10 d'Odile représente sans doute 85% de sa VMA théorique plutôt que 90%. Courir 10 km à 90% de VMA est réservé aux coureurs très rapides (sous 40 min). Tout simplement parce que leur effort est bref. 1h à 90% de VMA, c'est pratiquement impossible. Dans cette optique probable d'une VMA de 11,4 km/h (et non 10,75), Odile a couru à 102% de VMA et c'est déjà beaucoup trop à la fois pour du 400 m, pour nos âges et pour les conditions météo du jour.

Je parle de VMA théorique et je souligne le terme car nous ne sommes pas des calculettes. La VMA change tous les jours, elle change même plusieurs fois par jour. Et elle ne dépend pas que de nous. Si on la définit comme étant l'allure que nous pouvons tenir 6 min, nous n'avons pas la même VMA selon qu'il fait 10° ou 30° de température ambiante!

Synthèse: je pense qu'Odile peut courir ses 400m dans les 11,4 km/h jusqu'à 20° de température ambiante, et que par forte chaleur, un coureur de plus de 40 ans a plein de meilleurs exercices à faire que de la VMA. Et entre nous, si on a une VMA à 11,4 km/h, je préfère qu'on fasse ses 400m à 11 km/h avec régularité plutôt qu'à 11,4 en vrac.

Odile, quand je vois comment ta FC retombe après les blocs malgré le caractère purement kamikaze de l'exercice, je me dis que tu as vraiment un beau potentiel. Ce serait d'autant plus dommage de te brûler les ailes en te faisant faire des exercices irréalisables, stériles et douloureux. Une séance dure, on doit la finir avec la banane parce que bordel, on l'a réussie et on progresse.

Un sportif qui pleure, c'est un sportif qui a foiré une course à laquelle il tenait énormément. Ca, c'est moi sur la ligne d'arrivée de Marseille-cassis 2013, le genou en drapeau, le coude fêlé et en sang, le cœur sec, l'esprit vide, l'envie de ne voir personne et de rester dans un coin pour digérer, le fossé entre la beauté du paysage et la laideur du moment que je vivais... Et alors il faut pleurer, parce qu'on fait le deuil de sa course et de son rêve. Quelque part, c'est la vie, c'est beau. C'est beau parce que les autres trouvent ça con mais nous, on vit le truc à 2000% et on a cette chance. Mais qu'un sportif pleure à l'entraînement, c'est abominable et ça ne doit jamais arriver.

Merci jean Marc !
J'aimerais bien t'avoir comme entraineur....

Merci du compliment, c'est gentil. Mais je n'en ai ni la prétention ni les compétences. D'ailleurs si je trouve le temps, c'est un apprentissage que j'aimerais faire un jour. Je me permets simplement de commenter l'exercice qu'on t'a fait faire parce que si mon garagiste me rend ma voiture avec une roue en moins, quoique n'étant pas du métier, je vais vite comprendre qu'il a foiré un truc.

Demain j'ai entrainement au lac, sûrement du travail de côtes.
Je suis bien décidée à y aller, et à poursuivre... mais d'abord je vais m'offrir un débriefing avec le coach.
Je me suis fait des calculs savants sur les temps de fractionnés, et je vois que même si je réalisais moins d'1h sur les 10 kms, je ne devrais de toute façon pas bosser le 400 en dessous de 2'07 ! Alors soit il m'a surestimée, soit il a tout faux, soit il s'est planté.... bref. Je veux comprendre. Et si ce n'est pas négociable je me ferais ma grille de temps pour moi perso et basta.....

En tout cas un grand merci, parce que franchement ça m'a rassurée et re boostée !!!

dule66 écrit:

Demain j'ai entrainement au lac, sûrement du travail de côtes.

Miam!