Azaer : Semi de Lille - 1er sept.

Ah non, je ne lâche rien du tout. De toute façon, je n'ai plus le choix, mon papa a passé le cap psychologique du marathon et à présent, il est devenu carrément déraisonnable et veux devenir .... centbornard ... Je rêve. La STL devrait lui remettre les idées en place.
Et puis, je pense déjà au levé du soleil avec 40-45 bornes dans les jambes, sur les hauteurs de Lyon.

Les jambes ont enfin retrouvé davantage d'explosivité, ça fait du bien de ne plus se sentir plombé en courant. Seuls les muscles autour des hanches et les fessiers sont encore un peu durs. Sans doute à cause de la reprise de la natation. Cette semaine, ce sera un peu de kilométrage en EF par séance de 8-10 km, de nuit et dans la gadoue ... miam! Et si je croise un sanglier, je le ramène à la maison pour me faire un méchoui.

Pour la peine...si tu te décides ..je viendrais vous encourager Gigou Solvird et toi à votre arrivé à Lyon !

Me voilà rassuré

Ca aurait été dommage d'abandonner un tel objectif à moins d'un mois du terme et alors qu'il n'y avait, à mes yeux pas de raisons valables

Petite sortie hier soir, en nocturne et sous la pluie parisienne. Mon tour habituel fait un peu plus de 10km, que je fais en 50' - 1h selon le type de séance et l'envie. Hier soir, je rentre en moto du boulot, j'arrive trempé chez moi forcément. Je me change aussitôt pour ne pas trop m'habituer au confort et à la chaleur, de peur de ne pas vouloir repartir. Et hop, en route pour les sous-bois.


La Petzl éclaire moins que les jours précédents, sans doute à cause de l'environnement mouillé. Du coup, je repense à mon pote Porcinet le sanglier, et j'y repenserai toute la course. La frontale éclaire difficilement à trois mètres et je ne suis pas rassuré. Rapidement, j'ai d'autres soucis à gérer : trouver mon chemin et passer la boue. Le coeur monte vite à 145, puis 155, puis au-dessus. Je n'avance pas pour autant, parvenant à peine à maintenir un modeste 9 km/h. Ma séance d'EF est en train de virer au stage commando. Les Riot prennent l'eau de toute part.
Parvenu à un chemin plus stable, je fais floc-floc à chaque pas. Au moins, s'il y a un sanglier dans les parages, il m'entendra venir de loin et pourra passer son chemin. Une bonne descente glissante que les Riot permettent de descendre sereinement - Elles sont vraiment bien ces chaussures - Et j'entame une énième côte toute pleine de boue et de flaque d'eau de 20cm de profondeur. Les jambes sont dures, la vitesse chute encore, mais je persiste à la montée au train plutôt que de marcher. Après tout, ce n'est qu'un petit tour ce soir.

"GGrrouiiikkkk Grrouiikkkkk !!!"

Ahhh, le voilà mon sanglier. Je savais bien qu'il m'attendait quelque part. Il était en plein milieu d'un champ, à environ cent mètres de moi, et grognait furieusement pour signaler sa présence. Je ne crois pas qu'il cherche la confrontation dans des espaces aussi ouverts. Mais j'accélère comme je peux. Okay, 13m/h ou 9km/h, ça ne m'aurait pas sauvé face à une telle bestiole, mais c'était un réflexe. Le coeur monte à 160 durant 3', puis je coupe l'effort. Plus de signe de la bête.

Chemin du retour, boue, flaques d'eau profondes et froides, branches, etc ... Je commence à m'y faire. Le rythme est toujours très lent alors que la FC est à 150 bpm - env. 80%. La vapeur que j'expire crée un halo lumineux devant moi qui me bouche la vue par moment, mais le rendu est sympa. Je rentre enfin chez moi, après 1h09 de course (du bouathlon), pas mécontent d'en finir qu'en même.


Ce matin, je sens encore l'effort de la veille dans les jambes, alors que ça ne devrait pas être le cas après une course d'une heure. La STL va être sacrément dure et longue si le terrain est comme ça.

Les effets du marathon ont du mal à se dissiper on dirait !

Ya bon, le bouathlon...
Pour la frontale, j'ai remarqué aussi que quand on "fait de la buée" ça coupe la lumière par intermitence...
Par contre je ne savais pas que ça attirait les sangliers!!