Hisoka88 - Déterrage de suivi !!!
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Réponse de Hisoka88 sur le sujet Hisoka88 - En route pour l'UTV (en relais)
Posted il y a 7 ans 2 mois #480749
Jeudi 17 août
Tout commence à 18h. Le départ de la version complète de l'UT4M est donné aux relayeurs et aux coureurs assez fous pour se lancer seuls à l'assaut des 169km et 11 000 m D+.
Le parcours passe tout près de la maison, on en profite donc avec ma copine pour aller encourager tout ce petit monde et plus particulièrement un ami qui vient de s'élancer sur son premier 100 miles.
Ensuite c'est l'heure de manger, de se changer et de se rendre au QG de l'UT4M : le Palais des Sports de Grenoble.
Il est 20h30, je retrouve mes acolytes d'un soir pour un petit briefing sur la mission d'ouvreur : notre rôle, l'utilisation du matériel (la radio en particulier) et une petite mise en garde sur 2 points sensibles du parcours.
J'écoute d'une oreille car je suis rôdé à l'exercice. Pendant ce temps je récupère les clés de la voiture qui nous servira à nous rendre sur le lieu de départ de la mission. On commence normalement avec 2h d'avance sur les premiers et on sait qu'ils devraient mettre environ 3h00 sur la potion que l'on ouvre.
En gros ça nous laisse 5h pour faire les 25km et 1700m D+ sauf qu'en chemin, en regardant un peu les temps de passage, on s'aperçoit que les relais sont un peu en avance sur les horaires initialement prévus.
Donc arrivés au départ (à Vif), on passe faire un coucou à l'équipe du ravito qui est en train de se restaurer, on leur indique que les relais sont un peu en avance et on décolle sans tarder !
Il est 21h15, la nuit est en train de tomber, on part directement avec les frontales car il y a une bonne portion en forêt et il fera bien sombre.
Dès les premières montées (qui arrivent assez rapidement), je comprends que le niveau est plutôt élevé dans le groupe ! On n'est clairement pas là pour acheter du terrain !!!
On re-balise quelques carrefours pas forcément évidents de nuit, tout en continuant d'avancer à un bon rythme. Au pied de la première grosse difficulté (col de Lachal : 3km et 650m D+), je sors les bâtons. Je suis content de voir que le petit groupe se met enfin à marcher durablement car j'ai quelques mètres de retards depuis un bon moment déjà. Je passe en tête du groupe au milieu de la montée, sans doute ont-ils peur que je craque complètement en essayant de suivre le rythme imposé...
Je m'efforce de continuer la montée sur un bon rythme. Au final on aura parcouru les 3km en 40min soit une moyenne de plus de 950m/h de dénivelé ! Sachant qu'il y a quelques "pauses" pour poser de la rubalise, enlever quelques obstacles sur le chemin... Bref ça ne chôme pas et je commence à sentir que ça va être dur de garder ce rythme car j'ai pas de très bonnes jambes.
Heureusement on a un peu de répit avec un peu de plat puis une descente pour rejoindre le 1er ravito.
On arrive au premier point chaud du parcours, je laisse mes compagnons de route s'occuper de l'intersection et je pars prendre quelques mètres d'avance, ce qui me permet d'apercevoir en contrebas un chevreuil quelque peu surpris de croiser de la lumière à cette heure.
La descente se poursuit et on arrive au ravito de Laffrey (environ à mi parcours de notre sortie), au bord du lac du même nom. Grosse ambiance sur ce ravito, la team au complet est en train de se restaurer avec musique, barbecue... On a bien envie de faire une pause ici pour manger une saucisse ou 2 et profiter un peu de la relative fraîcheur du lac (car même s'il fait bien nuit, il ne fait pas froid du tout !) mais on n'a pas vraiment le temps. On en est à 2h de course et les premiers relais sont passés à notre point de départ depuis environ 15 minutes. Juste le temps de faire le plein des flasques, manger quelques abricots secs (qui ont du mal à passer) et on repart.
Je me sens brassé, j'ai eu une petite gastro dans les jours précédant l'UT4M et je commence à sentir que mon estomac n'est pas vraiment remis. Je ne suis pas le maillon fort du groupe et ça commence à être de plus en plus évident. Je reprends un peu d'avance quand les 2 coureurs en tête du groupe loupent une bifurcation (c'est le 2ème point chaud et visiblement le balisage n'y est vraiment pas suffisant...).
Après quelques kilomètres de faux plat, on attaque la 2ème grosse difficulté avec la montée du Désert qui nous mènera à la station de ski de l'Alpe du Grand Serre au dessus du col de la Morte, notre point d'arrivée. Au menu : 3,2km et 550m D+.
Là clairement les jambes manquent de carburant ! J'ai du mal à manger sans avoir de nausées mais je me force pour ne pas avoir un gros coup de bambou car le but est toujours d'arriver avant les premiers relais !
Je monte quand même comme je peux en essayant de pas me faire trop distancer. J'ai vraiment l'impression d'être un boulet et de ne pas avancer, heureusement un des coureurs m'accompagne depuis le départ du ravito pour me soutenir. On en profite pour discuter un peu, ça me ferait presque oublier que mes jambes semblent ne pas vouloir avancer (mais je me plains pas trop, les coureurs qui passeront ici dans quelques heures en seront à plus de 60km de course, ils auront bien plus de raison que moi d'avoir mal aux jambes !). On fait une petite pause pour profiter du paysage, je suis le seul à connaitre le coin du coup je leur explique un peu ce qu'on voit (les lumières de Chamrousse sur la montagne d'en face, Grenoble au loin...).
On arrive à bout de la montée en un peu plus de 45 minutes, le rythme a bien baissé car ça fait environ 715m/h de dénivelé.
Après un petit parcours descendant, on rejoint les pistes de ski. Dernière montée pour basculer sur le bon versant de la montagne puis il n'y a plus qu'à se laisser glisser vers le foyer de ski en contrebas. Je repasse en tête du groupe pour la première fois depuis bien longtemps et c'est le moment que choisi un bouquetin pour passer devant nous. Tout comme le chevreuil il ne devait pas vraiment s'attendre à croiser du monde et tout comme le chevreuil, il semble bien plus en forme que moi
Il est 1h15 du matin, après 4h de route on arrive au bout de notre mission d'ouvreur mais grosse déception, le ravito de La Morte n'est pas encore ouvert.
On nous indique que le RDV pour l'équipe est à 2h du matin. Seul problème, les relais ont de l'avance sur le tableau de marche et ça risque de faire très très juste.
Après quelques minutes d'attente, le chef de poste arrive, rien n'est en place donc on prend un verre d'eau, quelques cacahuètes et on prend la route direction Grenoble.
Le premier relayeur arrivera à La Morte à 1h56 (peu de temps après notre départ), la feuille de marche initiale indiquait 2h12 d'où la relative sérénité de tout le monde avant qu'on leur annonce que les relais étaient en avance !
Une bonne heure de route plus tard, nous voici de retour au Palais des Sports où tout est très calme, je ne traîne pas pour rentrer car j'ai encore une grosse journée de prévue. Juste le temps de manger un morceau, me doucher et hop 5h du matin, l'heure de se coucher un peu !
à suivre (journée de vendredi sur les postes de ravitaillement)...
Tout commence à 18h. Le départ de la version complète de l'UT4M est donné aux relayeurs et aux coureurs assez fous pour se lancer seuls à l'assaut des 169km et 11 000 m D+.
Le parcours passe tout près de la maison, on en profite donc avec ma copine pour aller encourager tout ce petit monde et plus particulièrement un ami qui vient de s'élancer sur son premier 100 miles.
Ensuite c'est l'heure de manger, de se changer et de se rendre au QG de l'UT4M : le Palais des Sports de Grenoble.
Il est 20h30, je retrouve mes acolytes d'un soir pour un petit briefing sur la mission d'ouvreur : notre rôle, l'utilisation du matériel (la radio en particulier) et une petite mise en garde sur 2 points sensibles du parcours.
J'écoute d'une oreille car je suis rôdé à l'exercice. Pendant ce temps je récupère les clés de la voiture qui nous servira à nous rendre sur le lieu de départ de la mission. On commence normalement avec 2h d'avance sur les premiers et on sait qu'ils devraient mettre environ 3h00 sur la potion que l'on ouvre.
En gros ça nous laisse 5h pour faire les 25km et 1700m D+ sauf qu'en chemin, en regardant un peu les temps de passage, on s'aperçoit que les relais sont un peu en avance sur les horaires initialement prévus.
Donc arrivés au départ (à Vif), on passe faire un coucou à l'équipe du ravito qui est en train de se restaurer, on leur indique que les relais sont un peu en avance et on décolle sans tarder !
Il est 21h15, la nuit est en train de tomber, on part directement avec les frontales car il y a une bonne portion en forêt et il fera bien sombre.
Dès les premières montées (qui arrivent assez rapidement), je comprends que le niveau est plutôt élevé dans le groupe ! On n'est clairement pas là pour acheter du terrain !!!
On re-balise quelques carrefours pas forcément évidents de nuit, tout en continuant d'avancer à un bon rythme. Au pied de la première grosse difficulté (col de Lachal : 3km et 650m D+), je sors les bâtons. Je suis content de voir que le petit groupe se met enfin à marcher durablement car j'ai quelques mètres de retards depuis un bon moment déjà. Je passe en tête du groupe au milieu de la montée, sans doute ont-ils peur que je craque complètement en essayant de suivre le rythme imposé...
Je m'efforce de continuer la montée sur un bon rythme. Au final on aura parcouru les 3km en 40min soit une moyenne de plus de 950m/h de dénivelé ! Sachant qu'il y a quelques "pauses" pour poser de la rubalise, enlever quelques obstacles sur le chemin... Bref ça ne chôme pas et je commence à sentir que ça va être dur de garder ce rythme car j'ai pas de très bonnes jambes.
Heureusement on a un peu de répit avec un peu de plat puis une descente pour rejoindre le 1er ravito.
On arrive au premier point chaud du parcours, je laisse mes compagnons de route s'occuper de l'intersection et je pars prendre quelques mètres d'avance, ce qui me permet d'apercevoir en contrebas un chevreuil quelque peu surpris de croiser de la lumière à cette heure.
La descente se poursuit et on arrive au ravito de Laffrey (environ à mi parcours de notre sortie), au bord du lac du même nom. Grosse ambiance sur ce ravito, la team au complet est en train de se restaurer avec musique, barbecue... On a bien envie de faire une pause ici pour manger une saucisse ou 2 et profiter un peu de la relative fraîcheur du lac (car même s'il fait bien nuit, il ne fait pas froid du tout !) mais on n'a pas vraiment le temps. On en est à 2h de course et les premiers relais sont passés à notre point de départ depuis environ 15 minutes. Juste le temps de faire le plein des flasques, manger quelques abricots secs (qui ont du mal à passer) et on repart.
Je me sens brassé, j'ai eu une petite gastro dans les jours précédant l'UT4M et je commence à sentir que mon estomac n'est pas vraiment remis. Je ne suis pas le maillon fort du groupe et ça commence à être de plus en plus évident. Je reprends un peu d'avance quand les 2 coureurs en tête du groupe loupent une bifurcation (c'est le 2ème point chaud et visiblement le balisage n'y est vraiment pas suffisant...).
Après quelques kilomètres de faux plat, on attaque la 2ème grosse difficulté avec la montée du Désert qui nous mènera à la station de ski de l'Alpe du Grand Serre au dessus du col de la Morte, notre point d'arrivée. Au menu : 3,2km et 550m D+.
Là clairement les jambes manquent de carburant ! J'ai du mal à manger sans avoir de nausées mais je me force pour ne pas avoir un gros coup de bambou car le but est toujours d'arriver avant les premiers relais !
Je monte quand même comme je peux en essayant de pas me faire trop distancer. J'ai vraiment l'impression d'être un boulet et de ne pas avancer, heureusement un des coureurs m'accompagne depuis le départ du ravito pour me soutenir. On en profite pour discuter un peu, ça me ferait presque oublier que mes jambes semblent ne pas vouloir avancer (mais je me plains pas trop, les coureurs qui passeront ici dans quelques heures en seront à plus de 60km de course, ils auront bien plus de raison que moi d'avoir mal aux jambes !). On fait une petite pause pour profiter du paysage, je suis le seul à connaitre le coin du coup je leur explique un peu ce qu'on voit (les lumières de Chamrousse sur la montagne d'en face, Grenoble au loin...).
On arrive à bout de la montée en un peu plus de 45 minutes, le rythme a bien baissé car ça fait environ 715m/h de dénivelé.
Après un petit parcours descendant, on rejoint les pistes de ski. Dernière montée pour basculer sur le bon versant de la montagne puis il n'y a plus qu'à se laisser glisser vers le foyer de ski en contrebas. Je repasse en tête du groupe pour la première fois depuis bien longtemps et c'est le moment que choisi un bouquetin pour passer devant nous. Tout comme le chevreuil il ne devait pas vraiment s'attendre à croiser du monde et tout comme le chevreuil, il semble bien plus en forme que moi
Il est 1h15 du matin, après 4h de route on arrive au bout de notre mission d'ouvreur mais grosse déception, le ravito de La Morte n'est pas encore ouvert.
On nous indique que le RDV pour l'équipe est à 2h du matin. Seul problème, les relais ont de l'avance sur le tableau de marche et ça risque de faire très très juste.
Après quelques minutes d'attente, le chef de poste arrive, rien n'est en place donc on prend un verre d'eau, quelques cacahuètes et on prend la route direction Grenoble.
Le premier relayeur arrivera à La Morte à 1h56 (peu de temps après notre départ), la feuille de marche initiale indiquait 2h12 d'où la relative sérénité de tout le monde avant qu'on leur annonce que les relais étaient en avance !
Une bonne heure de route plus tard, nous voici de retour au Palais des Sports où tout est très calme, je ne traîne pas pour rentrer car j'ai encore une grosse journée de prévue. Juste le temps de manger un morceau, me doucher et hop 5h du matin, l'heure de se coucher un peu !
à suivre (journée de vendredi sur les postes de ravitaillement)...
par Hisoka88
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- Jen37
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Réponse de Jen37 sur le sujet Hisoka88 - En route pour l'UTV (en relais)
Posted il y a 7 ans 2 mois #480755
C'est un truc de dingue d'être ouvreur en fait
par Jen37
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- dule66
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Réponse de dule66 sur le sujet Hisoka88 - En route pour l'UTV (en relais)
Posted il y a 7 ans 2 mois #480764
Impressionnant en effet !..
par dule66
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- Cousto91
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Réponse de Cousto91 sur le sujet Hisoka88 - En route pour l'UTV (en relais)
Posted il y a 7 ans 2 mois #480768
Dis donc, malgré tout, tu dois bien être crevé après !
par Cousto91
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- Hisoka88
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Réponse de Hisoka88 sur le sujet Hisoka88 - En route pour l'UTV (en relais)
Posted il y a 7 ans 2 mois #480778
Tout dépend avec qui tu tombes et si derrière ça va vite ou non... Là on avait encore 40 minutes de marge sur le premier donc on aurait pu aller un peu moins vite mais mes compagnons de route avait plutôt une sacrée caisse !!! Mais du coup oui c'est pas une promenade (pour ça il y a les missions de serre-file qui sont beaucoup plus cool niveau rythme vu que c'est avec les derniers).
La suite :
Vendredi 18 août
Programme de la journée :
12-17h : ravitaillement Croix de Chamrousse
19h -3h : ravitaillement Saint-Nazaire-Les-Eymes
3h-10h : accompagnement d'un ami sur la 2ème nuit
Réveil 10h. Dur dur de sortir du lit après une petite nuit... Avec ma copine, on prépare nos affaires pour la journée complète. C'est compliqué car il fait beau et chaud mais la météo annonce un changement de temps dans l'après midi et vu qu'on va passer une partie de la journée à plus de 2000m d'altitude, il faut être prévoyant si on ne veut pas mourir de froid.
Je prépare également mes affaires pour la nuit, j'ai juste un doute sur la capacité de ma veste de pluie a endurer une nuit complète de pluie... Tant pis, il est déjà l'heure de partir si on ne veut pas être trop en retard !
On passe prendre des gâteaux pour le pic-nic de midi et nous voilà à Chamrousse sur les coups de 12h, le temps de monter avec le télécabine, on arrive un peu en retard mais les gâteaux qu'on amène nous excuse de tout retard !
On prend connaissance de l'organisation du ravito (emplacement du poste de secours, des provisions, du robinet d'eau, du chrono, de la soupe...), on nous briefe rapidement sur les modifications de parcours et nous voilà à ravitailler les coureurs et à les informer sur la suite de la course. Ma copine se met au poste soupe et après un certains nombre d'aller retour pour aller chercher de l'eau plate (il faut dire que la moyenne d'âge est plutôt élevée donc je me sens un peu obligé de faire les aller-retours avec les jerrycans de 20 litres...), on m'annonce que je passe au poste de chronométrage. Je scanne donc tous les coureurs à leur arrivée + les coureurs désireux d'abandonner.
C'est un peu le coup de speed vers 14h quand le gros du peloton du 100km (parti le matin même vers 10h) arrive sur place. Les 2 tentes qui servent de ravitaillement sont pleines à craquer, il y a des coureurs partout, ça rentre, ça sort et on ne sait plus trop qui est déjà passé au chronométrage... ça n'empêche pas de discuter avec certains coureurs et accompagnants. Je vois d'ailleurs passer un de mes collègues de boulot avec qui je courais l'année dernière avant qu'il change de mission. Je savais qu'il était inscrit mais lui ne savait pas que j'étais bénévole. J'en profite pour l'encourager un peu et lui donne RDV à la base vie où je serai en soirée.
Vers 14h30, la direction de course nous informe par radio que notre ravito va sauter dans l'après midi et qu'il faut qu'on commence à préparer le ravitaillement de repli au pied du télécabine. Sans plus de précisions, 2 personnes s'en vont commencer à descendre quelques bouteilles et quelques victuailles.
Les coureurs se succèdent au poste de chronométrage et les questions sur le parcours de repli se font de plus en plus insistantes de la part des suiveurs qui pensent être montés à la Croix pour rien.
Peu avant 15h des suiveurs nous annoncent avoir été prévenus par les coureurs qu'ils suivent que l'itinéraire de repli a été mis en place... (et qu'il ne passeront donc pas par la Croix où le ravitaillement est actuellement installé !)
Côté organisation, toujours pas d'informations, tout le monde commence à stresser car on ne sait pas trop ce qui est fait en bas, si le ravito de repli est prêt ou non et surtout on ne sait pas officiellement que l'itinéraire de repli a été mis en place. On l'apprend quelques minutes plus tard tout comme le fait qu'il nous reste grosso modo 30 minutes pour terminer de mettre en place le "nouveau" ravito tout en maintenant l'ancien en haut.
Bref gros coup de speed pour descendre le maximum de chose le plus rapidement, on charge au maximum une cabine avec tout ce qu'on peut et direction le bas des pistes. En bas on s'aperçoit que rien n'est prêt, le parcours est à peine balisé (heureusement il y a une personne pour orienter un peu les coureurs), le local du ravitaillement à peine ouvert, il y a juste 2 tables avec des bouteilles d'eau pétillante et du coca... rien à manger...
Pour couronner le tout, le premier coureur pointe le bout de son nez ! A ce moment là c'est clairement le gros bordel, on ne sait pas comment ça se passe pour le chronométrage (on n'a pas le matos pour scanner les gens...), on doit gérer le balisage, l'orientation des coureurs (il faut faire venir au ravito les coureurs qui sont sur le parcours de repli mais pas les autres alors que tout ce beau monde se croise à 100m du ravito...). Heureusement tout le monde est assez réactif et la mise en place se fera un peu dans la douleur mais pour peu qu'on avait peu d'informations ça sera pas si mal !
Au fur et à mesure on s'aperçoit qu'il nous manque pas mal de trucs mais on fait avec, on est tout aussi pris de court que les coureurs et heureusement ils sont plutôt compréhensifs. Une des responsable du ravito nous rejoint vers 16h, ça nous permet d'avoir le matos pour scanner les coureurs mais aussi une radio pour communiquer avec le poste d'en haut qui est toujours en place en attendant les derniers coureurs partis sur le parcours normal.
Vers 16h30, le temps se gâte sérieusement, le vent se lève et le ciel s'assombri. L'orage attendu arrivera peu avant 17h, gros coups de tonnerre, vent, pluie et grêle s'inviteront à la fête ! On aura même pour consigne de garder les coureurs à l'intérieur le temps que ça se calme (d'un côté pas grand monde était chaud pour sortir à ce moment...).
Devant ce bel d'orage, je commence à me dire qu'il faut vite que j'aille acheter une veste de pluie pour pouvoir accompagner mon pote pendant la nuit, pas envie de finir complètement trempé et transi de froid avec ma veste semi-imperméable. On attend donc la fin du gros orage et on descend sur Grenoble direction Décathlon avant de rejoindre Saint-Nazaire-Les-Eymes pour la nuit.
On a suivi en fil rouge l'avancé de mon pote tout au long de la journée, après un super début de course il semble avoir un un peu plus de mal (d'ailleurs on devait le voir au ravito mais il a pris du retard sur son plan de marche...). Arrivés sur le parking, on fait un dernier check et on voit qu'il est pointé en abandon au point de contrôle juste avant le ravito qu'on tenait...
On se fait confirmer l'information et on reprend la route sans faire d'achats... Je suis dégoûté pour mon pote mais finalement ça m'évitera une nuit dehors dans les orages !
Direction donc la base de vie de Saint Nazaire. Très différent du ravitaillement de Chamrousse, ici il y a tout ce qu'on peut vouloir quand on est coureur ! Des douches, des kiné, des podologues, les sacs d'allègement, les familles, à manger chaud et froid, des lits et j'en oublie...
Nouveau briefing sur le fonctionnement global de la base vie et c'est partie ! Je vois que mon collègue a quitté l'endroit 4 minutes avant mon arrivée, il a bien avancé et je ne pourrai donc pas l'encourager une 2ème fois. Tant pis, de toute façon il y a du boulot, les coureurs du 100km commençant à arriver en nombre.
Je suis préposé à la cuisson des pâtes, et je peux vous dire que j'en ai cuit des kilos et des kilos de pâtes pendant les 8h que je suis resté là bas !
Ma copine, quant à elle, se remet à la soupe et est agréablement surprise que les gens lui disent "J'espère qu'elle sera aussi bonne qu'à Chamrousse ! " (puisque si vous avez suivi c'est déjà elle qui était à la soupe à Chamrousse donc...).
Elle en profitera pour servir une ancienne prétendante de "L'Amour est dans le Pré" (qu'elle suis assidûment depuis... bien trop longtemps ) qui en a terminé avec le 40 km Belledonne quelques heures plus tôt (3ème V1F au passage). Bref après cet interlude pseudo people ça commence à être la cohue à la base vie donc on enchaîne comme on peut les fournées de pâtes sans trop pouvoir manger pour le moment...
Depuis notre arrivée vers 18h30, la météo alterne entre averses et accalmie mais subitement à 23h c'est le retour de l'orage ! Comme en fin d'après midi, vent, pluie et tonnerre s'invitent sur le début du massif de la Chartreuse... Les coureurs ne veulent plus sortir et la salle de repos est bien remplie. Certains coureurs partis un peu plus tôt font même demi tour pour ne pas subir l'orage dehors... Heureusement ça ne dure pas et la base vie se vide petit à petit. Maintenant seuls quelques valeureux coureurs du 160km arrivent jusqu'à nous, se sont les seuls encore en course à ce moment.
On est aux petits soins avec eux car il faut bien l'avouer, on se fait un peu chier ! De minuit à 3h du matin on verra peut être une trentaine de coureurs, c'est beaucoup plus reposant mais vu l'heure tardive et le relatif manque de sommeil, ça commence à être dur. C'est donc sans regrets qu'on rentre chez nous à 3h !
La suite :
Vendredi 18 août
Programme de la journée :
12-17h : ravitaillement Croix de Chamrousse
19h -3h : ravitaillement Saint-Nazaire-Les-Eymes
3h-10h : accompagnement d'un ami sur la 2ème nuit
Réveil 10h. Dur dur de sortir du lit après une petite nuit... Avec ma copine, on prépare nos affaires pour la journée complète. C'est compliqué car il fait beau et chaud mais la météo annonce un changement de temps dans l'après midi et vu qu'on va passer une partie de la journée à plus de 2000m d'altitude, il faut être prévoyant si on ne veut pas mourir de froid.
Je prépare également mes affaires pour la nuit, j'ai juste un doute sur la capacité de ma veste de pluie a endurer une nuit complète de pluie... Tant pis, il est déjà l'heure de partir si on ne veut pas être trop en retard !
On passe prendre des gâteaux pour le pic-nic de midi et nous voilà à Chamrousse sur les coups de 12h, le temps de monter avec le télécabine, on arrive un peu en retard mais les gâteaux qu'on amène nous excuse de tout retard !
On prend connaissance de l'organisation du ravito (emplacement du poste de secours, des provisions, du robinet d'eau, du chrono, de la soupe...), on nous briefe rapidement sur les modifications de parcours et nous voilà à ravitailler les coureurs et à les informer sur la suite de la course. Ma copine se met au poste soupe et après un certains nombre d'aller retour pour aller chercher de l'eau plate (il faut dire que la moyenne d'âge est plutôt élevée donc je me sens un peu obligé de faire les aller-retours avec les jerrycans de 20 litres...), on m'annonce que je passe au poste de chronométrage. Je scanne donc tous les coureurs à leur arrivée + les coureurs désireux d'abandonner.
C'est un peu le coup de speed vers 14h quand le gros du peloton du 100km (parti le matin même vers 10h) arrive sur place. Les 2 tentes qui servent de ravitaillement sont pleines à craquer, il y a des coureurs partout, ça rentre, ça sort et on ne sait plus trop qui est déjà passé au chronométrage... ça n'empêche pas de discuter avec certains coureurs et accompagnants. Je vois d'ailleurs passer un de mes collègues de boulot avec qui je courais l'année dernière avant qu'il change de mission. Je savais qu'il était inscrit mais lui ne savait pas que j'étais bénévole. J'en profite pour l'encourager un peu et lui donne RDV à la base vie où je serai en soirée.
Vers 14h30, la direction de course nous informe par radio que notre ravito va sauter dans l'après midi et qu'il faut qu'on commence à préparer le ravitaillement de repli au pied du télécabine. Sans plus de précisions, 2 personnes s'en vont commencer à descendre quelques bouteilles et quelques victuailles.
Les coureurs se succèdent au poste de chronométrage et les questions sur le parcours de repli se font de plus en plus insistantes de la part des suiveurs qui pensent être montés à la Croix pour rien.
Peu avant 15h des suiveurs nous annoncent avoir été prévenus par les coureurs qu'ils suivent que l'itinéraire de repli a été mis en place... (et qu'il ne passeront donc pas par la Croix où le ravitaillement est actuellement installé !)
Côté organisation, toujours pas d'informations, tout le monde commence à stresser car on ne sait pas trop ce qui est fait en bas, si le ravito de repli est prêt ou non et surtout on ne sait pas officiellement que l'itinéraire de repli a été mis en place. On l'apprend quelques minutes plus tard tout comme le fait qu'il nous reste grosso modo 30 minutes pour terminer de mettre en place le "nouveau" ravito tout en maintenant l'ancien en haut.
Bref gros coup de speed pour descendre le maximum de chose le plus rapidement, on charge au maximum une cabine avec tout ce qu'on peut et direction le bas des pistes. En bas on s'aperçoit que rien n'est prêt, le parcours est à peine balisé (heureusement il y a une personne pour orienter un peu les coureurs), le local du ravitaillement à peine ouvert, il y a juste 2 tables avec des bouteilles d'eau pétillante et du coca... rien à manger...
Pour couronner le tout, le premier coureur pointe le bout de son nez ! A ce moment là c'est clairement le gros bordel, on ne sait pas comment ça se passe pour le chronométrage (on n'a pas le matos pour scanner les gens...), on doit gérer le balisage, l'orientation des coureurs (il faut faire venir au ravito les coureurs qui sont sur le parcours de repli mais pas les autres alors que tout ce beau monde se croise à 100m du ravito...). Heureusement tout le monde est assez réactif et la mise en place se fera un peu dans la douleur mais pour peu qu'on avait peu d'informations ça sera pas si mal !
Au fur et à mesure on s'aperçoit qu'il nous manque pas mal de trucs mais on fait avec, on est tout aussi pris de court que les coureurs et heureusement ils sont plutôt compréhensifs. Une des responsable du ravito nous rejoint vers 16h, ça nous permet d'avoir le matos pour scanner les coureurs mais aussi une radio pour communiquer avec le poste d'en haut qui est toujours en place en attendant les derniers coureurs partis sur le parcours normal.
Vers 16h30, le temps se gâte sérieusement, le vent se lève et le ciel s'assombri. L'orage attendu arrivera peu avant 17h, gros coups de tonnerre, vent, pluie et grêle s'inviteront à la fête ! On aura même pour consigne de garder les coureurs à l'intérieur le temps que ça se calme (d'un côté pas grand monde était chaud pour sortir à ce moment...).
Devant ce bel d'orage, je commence à me dire qu'il faut vite que j'aille acheter une veste de pluie pour pouvoir accompagner mon pote pendant la nuit, pas envie de finir complètement trempé et transi de froid avec ma veste semi-imperméable. On attend donc la fin du gros orage et on descend sur Grenoble direction Décathlon avant de rejoindre Saint-Nazaire-Les-Eymes pour la nuit.
On a suivi en fil rouge l'avancé de mon pote tout au long de la journée, après un super début de course il semble avoir un un peu plus de mal (d'ailleurs on devait le voir au ravito mais il a pris du retard sur son plan de marche...). Arrivés sur le parking, on fait un dernier check et on voit qu'il est pointé en abandon au point de contrôle juste avant le ravito qu'on tenait...
On se fait confirmer l'information et on reprend la route sans faire d'achats... Je suis dégoûté pour mon pote mais finalement ça m'évitera une nuit dehors dans les orages !
Direction donc la base de vie de Saint Nazaire. Très différent du ravitaillement de Chamrousse, ici il y a tout ce qu'on peut vouloir quand on est coureur ! Des douches, des kiné, des podologues, les sacs d'allègement, les familles, à manger chaud et froid, des lits et j'en oublie...
Nouveau briefing sur le fonctionnement global de la base vie et c'est partie ! Je vois que mon collègue a quitté l'endroit 4 minutes avant mon arrivée, il a bien avancé et je ne pourrai donc pas l'encourager une 2ème fois. Tant pis, de toute façon il y a du boulot, les coureurs du 100km commençant à arriver en nombre.
Je suis préposé à la cuisson des pâtes, et je peux vous dire que j'en ai cuit des kilos et des kilos de pâtes pendant les 8h que je suis resté là bas !
Ma copine, quant à elle, se remet à la soupe et est agréablement surprise que les gens lui disent "J'espère qu'elle sera aussi bonne qu'à Chamrousse ! " (puisque si vous avez suivi c'est déjà elle qui était à la soupe à Chamrousse donc...).
Elle en profitera pour servir une ancienne prétendante de "L'Amour est dans le Pré" (qu'elle suis assidûment depuis... bien trop longtemps ) qui en a terminé avec le 40 km Belledonne quelques heures plus tôt (3ème V1F au passage). Bref après cet interlude pseudo people ça commence à être la cohue à la base vie donc on enchaîne comme on peut les fournées de pâtes sans trop pouvoir manger pour le moment...
Depuis notre arrivée vers 18h30, la météo alterne entre averses et accalmie mais subitement à 23h c'est le retour de l'orage ! Comme en fin d'après midi, vent, pluie et tonnerre s'invitent sur le début du massif de la Chartreuse... Les coureurs ne veulent plus sortir et la salle de repos est bien remplie. Certains coureurs partis un peu plus tôt font même demi tour pour ne pas subir l'orage dehors... Heureusement ça ne dure pas et la base vie se vide petit à petit. Maintenant seuls quelques valeureux coureurs du 160km arrivent jusqu'à nous, se sont les seuls encore en course à ce moment.
On est aux petits soins avec eux car il faut bien l'avouer, on se fait un peu chier ! De minuit à 3h du matin on verra peut être une trentaine de coureurs, c'est beaucoup plus reposant mais vu l'heure tardive et le relatif manque de sommeil, ça commence à être dur. C'est donc sans regrets qu'on rentre chez nous à 3h !
Last Edit:il y a 7 ans 2 mois
par Hisoka88
Dernière édition: il y a 7 ans 2 mois par Hisoka88.
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Réponse de Cousto91 sur le sujet Hisoka88 - En route pour l'UTV (en relais)
Posted il y a 7 ans 2 mois #480779
Euh là je sais même plus à combien d'heures tu en es, mais je suis fatigué à ta place
par Cousto91
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