Bonjour à tous,
Après avoir lu et relu des récits de marathon et suivi chaque fois avec beaucoup d’intérêt le déroulement de cette course mythique, c’est à moi de vous raconter mon aventure marathon…
Une aventure qui a commencé il y a 1an et demi quand je me suis remis à la course à pieds après une longue interruption et que je me suis mis en tête de faire un premier marathon pour mes 40 ans !
La préparation de ce marathon s’est basée sur un plan de 16 semaines de 3-4 séances/sem. tirée des plans proposés par Gilles que je remercie au passage pour la mine d’informations que l’on trouve sur ce site.
En gros, la préparation s’est plutôt bien passée mais il y a eu au milieu une interruption pour vacances de 3 semaines et quelques difficultés à réaliser les sorties longues au posologies prévues en raison d’impératifs familiaux !
L’objectif est le marathon d’Amsterdam ce dimanche 20 octobre 2013. J’y vais avec un ami lui aussi quarantenaire et qui a déjà fait 2 autres marathon.
Le jour J arrive enfin. Ces derniers quinze jours, j’ai été pris de doute…mes FC sont plus hautes à mon AS42 que prévu. Je crains de ne plus être aussi en forme qu’il y a quelque temps et je me demande si je serai capable de tenir aussi longtemps.
Réveil à 7h00. Temps grisouille mais pas de pluie, frais. Petit déjeuner au gatosport, dernier préparatifs et départ à vélo pour le stade (Quand même, on est à Amsterdam, ville du vélo). On arrive au stade où le départ à lieu. Quelle ambiance !
Il y a un monde incroyable et tous les coureurs rentrent dans le stade. Il y a plein de spectateurs dans les gradins, du bruit, de la musique à fond… un bon moment d’émotion.
9h30 : Et voilà le départ officiel. Je partirai environ 10mn plus tard dans une ambiance extraordinaire. Je me suis mis juste avant les meneurs d’allures des 4h00. Les premiers km se font avec une foule dense qui nous encouragent. Ma FC est plutôt trop haute pour l’allure visée mais je pense que c’est lié au stress car après quelques kilomètres, elle redescend. Mon ami partira très vite devant car il a un objectif plus ambitieux que le mien. Je continue seul et met en route ma playlist préférée.
Il y a vraiment du monde qui court et parfois lorsque la route devient étroite, on est bien serré. Les sensations sont bonnes, je me sens bien mais les puls sont un peu élevées pour un début (83%). Tant pis, je ne veux pas ralentir car mon allure est tout juste à celles prévues (5 :40 max.) les 10 premier km se font en 56 :16
Après une quinzaine de kilomètres à se balader dans les rues d’Amsterdam, on commence à remonter le canal de l’Amstel pour un bon moment. Par moment ça souffle un peu et je suis bien content de trouver toujours un hollandais plus grand que moi pour me mettre à l’abri !!!
Aux ravitaillements, je prends à chaque fois le temps de bien m’hydrater et je prends tous les 10km un gel emporté avec moi.
Je passe le semi en 2:00:06 après avoir fait un arrêt pipi au km 20. Je me dis que les sub 4 heures vont peut-être être atteint mais ce n’est pas encore gagné. Je suis toujours devant les meneurs d’allures. On reprend alors le canal dans l’autre sens pour revenir vers la ville. C’est long…. Pas trop de monde pour nous encourager, les sensations sont toujours bonnes. Je me sens un peu dans un nuage. Ma FC monte de plus en plus à parti du km 22 et finalement, je tente de maintenir une FC pas trop haute tout en me disant que je veux essayer de maintenir le rythme prévu.
Je passe le km 30 en 2:49:58. Je me suis fait rattrapé depuis quelques km par les meneurs d’allures de 4 heures et j’essaie de rattraper petit à petit l’écart entre eux et moi. Je crois encore que je vais peut-être pouvoir finir sub 4h. Quelques kilomètres plus loin, je les dépasse à nouveau. Je me dis que je vais prendre encore un peu de marge car j’ai passé le départ avant eux. Autour de moi et depuis quelques km je commence à voir des gens marcher, d’autres pris de crampes en train de s’étirer ici et là. Je me sens toujours bien, plutôt même euphorique parfois je me surprend même à chanter en même temps que ma musique.
Au km 35, j’ai une sérieuse baisse de rythme après que je me fasse dépasser à nouveau par les meneurs. J’ai un coup de découragement, je n’arriverai pas à mon objectif et je marche même sur quelques mètres. Puis je me dis tant pis si tu n’y arrives pas mais essaye de tout donner quand même alors je repars péniblement. Je constate que ma foulée à changé et je me force à reprendre une foulée plus habituelle. Petit à petit, j’arrive à reprendre un rythme un peu plus rapide. Il commence à y avoir de nouveau plus de monde, on repasse dans un grand parc ou l’ambiance est excellente. Je cours le plus près possible du public, essaie d’attraper le regard pour puiser de la force.
Le 40ème km est passé en 3:51:09. Je réalise que je vais réussir à finir maintenant. Par moment je suis pris par l’émotion. Je repense à ces mois d’entrainements. A toutes les sorties faites parfois dans la nuit et sous la pluie très tôt le matin, au plaisir mais aussi au moment de ras-le-bol et de souffrance.
Plus on s’approche du stade, plus il y a de monde et l’ambiance devient extraordinaire. On rentre dans le stade et là je ne peux plus m’empêcher de pleurer comme un gamin. Je lève les bras au ciel comme si j’étais le premier à arriver. Quelle intensité d’émotions vraiment.
Je passe la ligne en 4:04:51. Un tout petit peu déçu de ne pas avoir atteint mon objectif mais trop heureux d’avoir pu venir à bout de ce premier marathon sans trop de souffrances. Je retrouve mon ami et nos femmes.
Après un moment à regarder les autres arriver, on rentre en vélo jusqu’à l’hôtel. Aie c’est un peu dure mais ça permet de détendre un peu les muscles.
Voilà le lien garmin pour ceux qui voudrait des détails :
connect.garmin.com/activity/393774300
Au final, j’aurai couru à une moyenne de 5:44/km pour une FCmoy de 87% ce qui me surprend un peu car ça me semble plutôt haut.
Voilà merci de m’avoir lu et j’espère ne pas avoir été trop ennuyeux.
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