Suivi Maxantel - Haglund un jour...

Bonne chance et bon marathon !

Allez Anthony bonne promenade ! Les 3h30 sont largement à ta porte! Bonne course

Salut à tous et merci pour vos messages. Je rentre juste chez moi, je reviendrai vous faire un CR demain, mais c'est sur un sentiment mitigé que je vais aller me coucher. Les deux objectifs fixés n'ont pas été atteint, mais je m'améliore mon RP : 3h36 soit 6 minutes de moins qu'en 2013

Comme promis, je vais essayer de vous faire un compte rendu digne d'un marathon...

Après une bonne, mais courte nuit, c'est confiant que je me rends dans le SAS des 3h30. Je vous passe les détails, mais y'a du peuple. Il y en a pour tous les gouts : des affutés, des armoires à glace, des gars costumés, bref, Paris attire du monde.
Les températures sont idéales pour un départ. Les t-shirts et autres vestes commencent à voler par dessus (ou pas) des barrières. 9h sonne et nous sommes tour près de la ligne de départ. Question timing, c'est nickel ! Les GPS sont enclenchés sur la ligne et c'est parti.

Soleil radieux, température toujours aussi bonnes. Comme prévu, les 10 premiers kilo sont très (trop ?) roulants. J'enfile les kilomètres, avec en ligne de mire, un meneur de 3h30. Je suis surpris de constater une allure rapide pour un 3h30. Ce n'est pas grave, les sensations sont là et le public en nombre pour nous encourager.
Pendant ces premiers kilomètres, j'ai trouvé un binôme qui avait exactement la même foulée que moi. On sera jumeaux jusqu'au semi.
Le semi est bouclé en 1h42 au lieu des 1h45 prévu. Et je suis toujours dans le groupe du meneur d'allure ! Je pense que j'ai pris le wagon ou le meneur s'arrête aux ravitaillements. Mine de rien, je pense que ces changements d'allures se payent cash. Une pointe de coté apparait et va me suivre pendant 7-8 kms.
Et alors, apparaissent les bords de Seine. Débute la galère, ca monte, ca descend pendant longtemps (trop longtemps) et le passage sous un tunnel (très long). Une odeur pas terrible, je commence à avoir chaud et à la sortie, une cote... on m'avait prévenu, mais je ne pensais pas enchainer autant de toboggans. Clairement, c'est le début de la galère. Pas grave, je serre les dents et me dis que ça va passer.

Arrivé au kilomètre 30, une jolie déco nous informe que le mur des 30 vient d'être franchi. Les spectateurs sont toujours aussi nombreux et ca fait du bien. Là, je suis dans le dur, je vois inexorablement mes allures baisser. Je lutte, j'ai chaud, mais la FC reste stable, bien qu'ayant pris 3 puls depuis le kilomètre 5. Je commence à me faire doubler, je lâche le meneur des 3h30. Je m'arrête au ravito du 35. Je repars, toujours le couteau entre les deux. Les cuisses sont raides pourtant le FC est toujours stable (166). La tentation est grande de marcher. Mais j'ai la rage de voir mon objectif de faire un sub 3h30 s'envoler. Je ne vous parle même pas du negative split...
Le couteau entre les dents et la rage au ventre, je ne m'arrête pas. Je suis contraint de lever le pied et d'attendre que les kilomètres passent. Ils passent lentement, très lentement. Dans le bois de Boulogne, on ramasse des coureurs. Des uns s'étirent, d'autres vomissent, d'autres marche. Et moi, je me fais doubler par les meneurs des 3h30, tout en courant. C'est impressionnant comment ils m'ont déposés. J'optimise toujours ma foulée, et me colle sur la ligne bleue pour minimiser le kilomètrage. Apparait le kilomètre 40 avec les photos d'un fournisseur de l'épreuve, je lève les bras, et je m'apercevrais que j'étais le seul à avoir le sourire pour la photo.
Le moral commence à remonter, au kilomètre 41, j'"accélère", 5.35. Et je vois envin la ligne d'arrivée. Grosse densité de coureur. Je ne m'asseois pas. Je prends le t-shirt, la médaille et je remonte jusqu'à l'arc de triomphe. Je passe devant les "restaurateurs" : kebab et autres légèretés. J'ai envie de vomir dans leurs gamelles. Finalement, je rejoins ma femme à l'arc et retour vers ces "pseudos" restaurateurs pour prendre un kebab (infâme) et une bière (tiède).

Si je devais résumer ce marathon :
+ Grosse organisation (pensée au bénévoles)
+ Très beau marathon
- La chaleur relative pour les habitués, m'a usé. C'est l'inconvénient de courir un marathon de printemps en courant le soir, sous la pluie avec rarement plus de 10°
- Le grippe qui a certainement eu un rôle dans ma défaillance (manque de jambes)
- Un départ trop rapide, mais tellement plaisant,

Pour conclure, j'en suis à me demander, si je pourrais encore progresser sur cette distance. J'ai l'impression que je suis fais pour des distances plus courtes. Cela ne sera pas mon dernier marathon, mais il faut vraiment que je trouve des axes d'améliorations pour mon prochain plan.

Merci de m'avoir lu.

Bravo Anthony
Superbe perf et belle progression vs 2013 !
La chaleur a du jouer aussi ua bout d un moment
Tu as su serrer les dents et tenir un beau chrono (le même que moi en 2013)

Merci !
J'ai oublié de dire que la visite du salon, la veille m'a bien calmé... mais c'était intéressant à voir.