ING marathon Luxembourg - 11 juin

on attend ton CR avec impatience
a t il battu son record??? je parierais que oui

Alors voilà l'heure du compte-rendu… l'année dernière, j'étais arrivé à 23h05 à peu près (4h57m43s)… cette année, je suis arrivé à 22h58… Alors pourquoi 7 minutes plus tôt? Surement parce que j'étais dans un sas plus près de la ligne de départ (je pense avoir mis 2-3 bonnes minutes à passer la ligne contre 7-8 l'année dernière). Mais bon, cette année-ci, le départ se faisait aussi une heure plus tard que l'année dernière… donc voilà mon temps de marathon passé sous les 4h


Déroulement de la soirée : je suis arrivé avec un pote qui vise le même temps que moi… on arrive 2h à l'avance, on va porter nos affaires, on se tape dans un coin tranquille, il y a bop de gens (8000 coureurs toutes discipline confondues - marathon - semi-marathon - team run = marathon à 4) et la double porte pour entrer/sortir est vraiment pénible, faut pas être claustrophobe, pareil dans les couloirs. 18h, je veux regarder mes plus, j'allume le polar, et là, il me met "vérifier capteur S", capteur S qui n'est rien d'autre que mon capteur de vitesse… et effectivement, je veux bien le vérifier mais il n'est plus à ma chaussure… Donc hop, +20 dans mes plus, je fais tant bien que mal le parcours inverse parmi toute la foule pour ne pas le retrouver Je comptais me baser sur 5'40/km, je vais devoir faire ça au feeling… Heureusement, j'avais pris un bracelet avec les temps tous les 5km, et ça m'aidera beaucoup pour la suite. 18h35, je vais me placer dans mon sas, puis je vois le meneur d'allure 3h44 6-7m devant moi, et celui des 3:59 6-7m devant moi. Je choisis de rester où je suis, de courir aux puls (150-155 ---> je ne t'ai pas écouté là-dessus Gilles ) et puis on verra… Les premiers kilomètres se passent plutôt bien, je suis plus sur le ballon des 3h45 mais mes plus sont toujours ok, je ne sus pas fatigué, je ne souffle pas de trop, mes jambes sont bien, on continue sur ce rythme… les kilomètres défilent, on se sent pousser des ailes par le public, les gels descendent bien… Les 10 km sont passés en 50 minutes je pense (je n'ai pas encore tous les détails de passage et pas encore analysé mon polar) je roulerai ainsi jusqu'au semi passé en 1h54 (par rapport à 2h11 l'année dernière). Tous les les kilomètres passés jusque-là se font chaque fois avec 5-6 minutes d'avance sur mon temps de 4h, ca me fait un peu peur, mais ca me motive aussi en voyant tjs mes puls sous les 160… 28-29° --> putain de descente qui casse les jambes, c'est horrible, je n'arrive même pas à accélérer ou prendre du plaisir, les chaussures tapent sur le macadam, ca s'en ressent aux genoux… je passe près des cathy cabines où j'avais failli me faire dessus l'année dernière, petit sourire qui se répétera 2,5km plus loin près des autres cathy cabines où j'avais failli connaitre la même mésaventure du "cocaauravitoquifaitfairecacaetoùilfautcourir2kmpourtrouverunetoilette"… 30° km… on est tout en bas du parcours… il reste 12 p*$%¨£ain de km en montée… puls à 160, douleurs/crampes qui commencent au-dessus des genoux je les attendais impatiemment Mon kiné me sonne, il va partir de la fin en sens inverse pour me rattraper et me coaches en live, bonne nouvelle pour ma part… on mord sur sa chique, le ballon des 3h59 ne m'a tjs pas rattrapé… point de vue souffle, je suis nickel, et ca m'étonne même, ca a du bon 33°, le ballon des 3h59 est derrière moi et me rattrape, je leur dit qu'ils sont un peu trop vite (je suis 3 minutes en avance sur le temps de 4h00) mais ils me disent qu'ils prennent un peu d'avance pour les dernières horrible montées… 34°, mon kiné me rattrape… et il va faire le lièvre pour moi… il me dit sans cesse de le suivre "petits pas, respire vite, allonge tes foulées mnt, bouffe ton gel, allez rattrape-moi mnt, le gars devant toi, tu le bouffes!" bref, plein d'encouragements qui vont me tirer… 36° je dépasse les meneurs des 3h59 pour ne plus jamais les voir… je suis dans les derniers km à du 12 je crois, mes jambes sont raides, mais j'arrive qd même à alterner petites foulées et grandes… je rattrape pas mal de personnes ds les 2 derniers km, en me mettant comme challenge (ou plutôt mon kiné me mettant comme challenge de dépasser quelqu'un, puis un autre, ainsi de suite…) Il me quitte au 42°, je suis quasi en sprint, arrivé ds un grand hall avec paillettes, fumée, spot, annonce, écran géant… ca y est, le temps brut est à 3h58m11s je crois, je suis heureux, heureux d'avoir passé 4 mois de prépa made-by-gilles, heureux d'avoir perdu mes 17 kilos, heureux d'avoir réalisé un objectif de 4h sans vraiment y croire… ma copine et des amis sont là à l'arrivée, ils sont tous fiers de moi… je les quitte pour aller à la douche, je me retrouve à quasi chialer sans savoir pourquoi… petit massage, mes jambes me font souffrir, puis retour maison j'aurai perdu 4500 calories sur le marathon Bref, je me retrouve à 92 kilos Aujourd'hui, mes jambes sont encore raides, mais rien à voir avec l'expérience de l'année dernière… Je pense que pour moi, les marathons macadam, c'est fini… j'en aurais refait si j'avais pas fait sous les 4h… prochain objectif, p-e mon trail de 50km 2500d+, on va d'abord se reposer et voir si pas dégouté de la CAP

merci de m'avoir lu, merci de m'avoir encouragé, merci à toutes et tous

françois

Bravo super performance chronometrique avec presque 1 heure en moins

Bonne recup maintenant

Rycker écrit:

Bravo super performance chronometrique avec presque 1 heure en moins

Bonne recup maintenant

merci merci (en temps net, je suis à plus d'1h )

bravo, super recit!

lambeer a très bien rendu compte de l'ambiance incroyable qui était présente.

De mon côté, avec mon entrainement basé sur 5 min au km, un idéal chrono de 3h30, je décide de partir à un rythme un peu plus lent étant donné que c'est mon premier marathon. Du fait que je n'ai jamais réussi à repérer les meneurs d'allure, je part sur mon rythme sans tenir compte des références.
les 10 premiers km sont parfait, je passe en 50 minutes et 10 secondes. Petite douleur au ventre au km 14, mais qui passe après une dizaine de minute. Passage au km 20 en 1h40 et 40 seconde. Je tiens le bon bout, mais je n'ai toujours pas vu les meneurs d'allure de 3h29. Et je me doute à ce moment qu'ils doivent prendre de l'avance sur les 20 premiers km pour assurer le temps final.
Le passage dans la ville au km 15 est assez mémorable, avec les gens qui crie ton prénom (les prénoms sont sur les dossards), c'est assez enivrant et permet de donner un coup de boost

Je me sent tellement bien que au km 24, je décide d'augmenter légèrement le rythme pour revenir dans mes clous de 5 minutes au km. Je fait également attention de prendre mes gels tous les 5 kms.
J'arrive donc au km 29-30 ou se trouve une grande descente que je n'arrive pas à utiliser pour accélérer car cela fait énormément mal aux jambes qui sont à ce moment raides. Je constate que c'est le cas de tout le monde, cela me rassure....
Je passe au km 30 en 2h32 minutes, et 300 m plus loin, je sent que la fin va être très difficile. Il faut avouer que à partir de la, le parcours est vraiment cassant avec des successions de montée et de faux plat montant. je vais donc perdre 1 minutes pas km...
J'arrive néanmoins à avoir un coup de jus sur le dernier 1500 m, ce que je ne me sentais pas capable 1 km plus tôt où je me contentais de gérer (est ce l'effet du gel finish ?). Je fais donc mon dernier km en 4min41sec. Ce qui me permet de remonter un bon paquet de coureur à l'agonie.
Mon temps final est de 3h43minutes, ce qui correspond à peux prêt à mon planning vu que sur le marathon de Luxembourg, il faut ajouter 15 minutes vu la difficulté de ce final.
Il faut encore mentionner l'arrivée dantesque dans un hall avec flash, fumigène, musique et son à fond et une ambiance de délire.
Ma Fc moyenne est de 153, soit 82% de ma FCMAX qui est de 188. Je termine le sprint à 176, preuve que j'en avais encore sous la pédale.
De mon côté, je repartirai sur le même marathon l'année prochaine en modifiant légèrement ma préparation sur les sortie longue en y incluant 1 ou 2 km de faux plat à la fin de ces sorties longues pour apprendre à gérer ce final difficile. Je pense que je partirai également un peu plus vite, pas les 5 premiers kilomètres qui sont nécessaire pour se mettre dans le rythme mais à partir du km 6 où je me permettrai de monter un peu plus dans les FC.

A la prochaine

Didier