CR du marathon de Paris 2011 de Fredx

Hello à tous les ccapistes...

Bon ça y est, le marathon de Paris est terminé, maintenant c'est le marathon des CR qui commence.

Je suis arrivé à Paris avec plein de doutes, une prépa pas mal perturbée sur la fin, alors que tout se passait bien auparavant.
Sur le dernier mois, j'ai été obligé d'annuler 7 séances, dont le semi préparatoire, la faute à une béquille reçue au basket il y a un mois, ce qui m'a déjà privé de deux séances et ensuite dans les derniers 15 jours 5 séances annulées à cause d'une contracture au mollet...
Bref, mon objectif de 4H00 sur lequel était basé toute ma prépa n'était plus à l'ordre du jour à mon arrivée à la capitale !
Arrivé samedi en fin de matinée, je m'installe à l'hotel, me fait un petit resto pâtes, et je file à running expo pour retirer mon dossard.
J'y rencontrerai gilles en grande conversation sur le stand LePape et je vais en profiter pour m'acheter des chaussettes de compression afin de limiter la casse pour ma douleur au mollet.
Le samedi soir, repas de pâtes avec les membres de la team encore à une pizzeria bien sympa et bien bonne, merci dédé la frite pour l'adresse ! Ce fut une soirée bien sympa ! A recommencer !
Couché à 23h30, je me bats avec mon portable qui veut pas se charger, je stresse pas mal dis donc en préparant toutes mes affaires pour le lendemain...
Réveillé à 4h42, je me rendors, c'est un peu tôt !
AU final je me réveille à 6h45, une douche, je m'habille et je file retrouver les membres du site pour la photo souvenir (à voir sur le suivi de wilf).
On se glisse ensuite dans le sas 4h15 avec wilf, sabine et son frère... Je m'éclipse un moment pour aller maigrir un peu avant le départ !
Lorsque je reviens dans le sas, il y a plus de monde et c'est la minute de silence en l'honneur des victimes japonaises... Impressionnant cette foule qui se tait et se recueille...
ET c'est bientôt le départ, ça bouge devant, pour nous il va falloir attendre un bon quart d"heure.
Ca y est on passe sous l'arche de départ, on démarre les montres et on peut courir dès le début, bien l'organisation ! Pas facile à gérer avec 32000 coureurs présents...
Au départ on court ensemble sabine, son frère et moi, mais assez vite sabine se met sur son rythme de 4h15 et wilf n'a pas l'air de vouloir suivre, je l'abandonne lachement et me colle à la foulée de sabine, désolé wilf....
Sur les 5 premiers kilomètres on arrive bien à tenir 5'50" au kilomètre rythme que sabine avait prévu de respecter. Moi ce rythme me va bien, je sais que je ne pourrai pas atteindre mon objectif de 4h00, donc vaut mieux être raisonnable.
La fréquence cardiaque reste raisonnable bien qu'un peu plus haute que prévu de 3 ou 4 puls, rien de dramatique mais ce n'est que le début !
L'entrée du bois de Vincennes s'annonce et la première côte apparait, on sent tout de suite que c'est plus dur, la FC remonte mais je diminue un peu le rythme pour ne pas me griller si tôt dans la course !
cette FC élevée m'inquiète, je me dis que la fin va être dure, dure... Et je ne m'étais pas trompé...
Le passage dans le bois de Vincennes commence par des allées sympathiques et quelques faux plat descendants bienvenus, ça me permet de faire baisser un peu la FC et de reprendre espoir.
Je vais zapper le deuxième ravito, grâce à mon eau "embarquée", sabine , elle s'est arrêtée et on va un peu se perdre de vue, je me retourne mais ne la voit plus, elle me dira ensuite qu'elle m'avait en "ligne de mire"
Je profite de la sortie du bois de Vincennes pour me faire un petit pipi stop, c'était plus psychologique que nécessaire....
Toujours pas de trace de sabine, je continue, je ne la verrai plus de la course... Je me concentre maintenant sur les spectateurs, en cherchant ma chérie, et bien elle non plus je ne la verrai pas avant l'arrivée, pas facile de se retrouver dans cette foule de coureur.... Je suis déçu et vais quand même continuer mon périple, je suis déjà un peu inquiet, j'ai mal sur le haut des cuisses alors que l'on n'en est qu'à 18km ! Plutôt inquiétant cette affaire...
Ma fréquence cardiaque ne baisse pas, je sens que je vais me prendre un sacré mur moi ! Je prends par contre mes gels aux distances recommandées afin de ne pas vivre la fin de course à problème de mon premier marathon.
On attaque les bords de seine, il y a pas mal de monde partout, c'est plutôt sympa, on sent les gens concernés ! EN ce qui me concerne la FC s'envole, je tourne à 145 là ou je devrais être entre 137 et 139.... Je me félicite d'être parti sur un rythme plus calme que ce que j'avais prévu mais c'était sans doute encore trop vite !
Je passe au semi en 2h03 à ma montre, plutôt positif, je vise juste maintenant à battre le temps de mon premier marathon (soit 4h19)
Mais vu la FC déjà atteinte et les douleurs déjà bien présentes sur mes hauts de cuisse, je me dis que ça va être dur !
Entre chaque ravito l'organisation a installé des bassines remplies d'eau dans lesquelles je trempe régulièrement mon bandana, et me le met sur la tête pour bien rafraichir ! j'en profite aussi pour arroser mes cuisses, ça me fait du bien !
A cet instant de la course je tourne encore en dessous de 6' au kilo, vers les 5'53"...
Ca devient dur dans la tête la foulée est moins évidente, aux alentours du 23ème je vais commencer à baisser de rythme, pour aller plutôt vers les 6' au kilo, j'espère tenir ce rythme, mais les jambes sont lourdes, lourdes.
Au 26ème je vois Jean Luc et Elina, qui s'inquiètent de mon mollet, mais pas de problème de ce côté là, mais je leur dis que je suis vraiment inquiet de la fin de course, car mes jambes sont déjà douloureuses. J'en profite même pour faire la bise à Elina et même à Jean Luc !!! Comme quoi je devais déjà commencer à perdre ma lucidité !!!
On passe alors dans des tunnels assez longs, la montre garmin perd régulièrement le signal GPS, mais se rattrape en sortie de tunnel, je surveille avec attention la FC qui tourne désormais à près de 150 ! Ca y est je sais que la fin va être dure dure....Les temps au kilo montent inexorablement, je ne sais pas si je vais finir et je sens que pour les 4h19 ça va être compliqué.
Au 32ème on se prend un beau faux, plat montant qui fait du mal à mes jambes et manifestement à tout le monde autour de moi aussi, ça souffre, ça souffre. Je commence à adopter ma position tête basse, à regarder le sol et c'est pas bon signe tout ça !
Mais maintenant, l'allure c'est plutôt 6'20 que 6'00 et la fréquence c'est celle d'un semi pas d'un marathon...
Avec la baisse d'allure la FC redescend un peu en dessous des 150, mais ce n'est pas vraiment bon signe...
Je vais même faire un 36ème en 7'27", il faut dire que je commence à marcher aux ravitos, je m'y arrête pour récupérer une bouteille pour m'arroser copieusement la tête et les cuisses....
On est désormais dans le bois de boulogne, ça marche de partout, au moins ça me console c'est dur pour tout le monde !!!
J'ai vraiment envie de m'arrêter, de marcher, mais je me fait violence et je me dis qu'il ne me reste plus que 6km, puis 5 etc... Je visualise ce que représente cette distance sur mes sorties personnelles, mais là c'est vraiment très très dur !
Jusqu'au 40ème je cours en moins de 7' mais pas de beaucoup, c'est vraiment la grande dégringolade, je me demande vraiment à quoi tout cela rime !
La fin va être vraiment terrible, des allures de 7'21", il y a des gens qui marchent à côté de moi qui vont quasiment aussi vite, je m'oblige à courir malgré tout pour en finir au plus vite de ce calvaire !
La ligne est bientôt là, ma souffrance va bientôt s'arrêter j'en suis vraiment soulagé, je n'en peux plus !!!
Je passe la ligne d'arrivée en 4h24 à ma montre, je suis déçu de mon temps mais content de ma volonté de finir.
Par contre autant sur le premier j'avais été ému par cette arrivée autant là ça ne m'a rien fait, je suis un peu déçu, ce n'est pas du tout la même sensation....
Quand je m'arrête je me rends compte aussi que j'ai mal dans le bas du dos, et je comprends que ça doit être le camelback qui est venu me faire cela... Une erreur de ma part, je n'avais pas assez serré la ceinture ventrale, je pense que j'en serai quitte pour un beau bleu, en tout cas j'ai bien mal ce soir !
Après un peu de temps, je peux analyser les raisons de mon échec au niveau du temps :
- la chaleur en premier : c'est la première fois de l'année que je cours par de telles températures, sans doute pas loin de 20°C
- la fin de prépration bien cahotique, 7 séances zappés sur le dernier mois.
Par contre je suis assez satisfait d'avoir réussi à le finir alors que la défaillance est intervenue assez tôt dans la course. Et satisfait aussi de ma prise régulière de gel, je n'ai pas ressenti de problème de ce côté là il me semble.
Arriverai je un jour à passer sous les 4h00, j'avoue que j'en doute, car aujourd"hui je ne me vois pas signer pour un autre marathon...
Mais bon, ça a le temps de changer....

C'est clair que là tu as encore les séquelles de ce parcours du combattant ! Laisse le temps passer…Je suis persuadé que tu resignes sous peu !!

En tout cas bravo …Tu as fini à la volonté…Tu es du coup double marathonien…Et ça c’est énorme !!

Encore Bravo !

et de 2 !!!
bravo pour ton courage

Félicitations!!!

Bravo a toi !!!!
04h24 pour un objectif a battre de 04h19 ,ce n'est que 5 mn de plus !!!et 5 mn sur 42 km ce ne fait qu'une petite pincé de seconde en plus/km,avec tous les galeres que tu a eu lors de ta course et de ton entrainement dis-toi que l'objectif aurais pu etre ateint sans probleme !!!
En tout cas bravo pour cette volonté de finir !! c'est déja une belle victoire personnel

coucou Fred
tu vois dans mon esprit, nous avions couru bien plus longtemps ensemble, comme quoi, je n'étais même plus vraiment lucide
Je t'ai gardé pendant un bon moment dans ma ligne de mire, ça c'est sûr . J'ai dû te perdre au ravitaillement du km 19 où j'ai bien galéré pour avoir une bouteille. C'est vrai que sur les quais je ne te voyais plus, et pour moi ça commençait à aller vraiment mal à ce moment précis.
Je suis vraiment contente pour toi que tu ais pu terminer, je suis certaine que d'ici quelques jours, après un repos bien mérité, tu auras envie d'un marathon terminé dans de bonnes conditions.
Les 4h sont à ta portée, j'en suis sûre.
Au plaisir de te revoir.