Suivi de JMP_73

Mardi, séance AS10, avec 3000m - 2000m - 1000m.
Sur mon parcours de vacances sur route, j'ai effectué le 3000 en descente, puis les 2000m et 1000m en montée. L'allure réajustée est de 4'21/km. Au final, cela donne en allures :
3000m : 4'18/km (12'53)
2000m : 4'18/km (8'37)
1000m : 4'17/km

Bonne séance, bien que je sois parti un peu tard, donc sous le soleil.
Vu que j'ai pu tenir l'allure cible sans vraiment souffrir en montée, c'est de bonne augure.

Aujourd'hui c'était la SL. Je suis parti toujours sur route mais dans l'autre sens (ça monte).
45' en montée, puis en descente jusqu'à Sarlat-la-Caneda. Retour à 85 % FCM pendant 20 mn.
Pas de difficulté en montée, et que du bonheur en descente, où j'ai dû appuyer un peu pour atteindre les 85 % FCM.
Puis 10 mn tranquille en descente.
Bonne séance aussi. Je ne sais pas comment sera la course objectif, mais au moins j'ai un peu d'entraînement avec beaucoup de vallonné.

Les deux séances de repos se sont bien passées, à 5'48"/km en EF.
Plus de douleurs au mollet, mais un genou droit qui claque à chaque foulée lorsqu'il y a pas mal de dénivelé (en montée).
J'espère que ce n'est rien de grave. La course après-demain.

Bon, je reprends du poil de la bête, donc je fais mon compte-rendu de course.
J'ai donc découvert la Mike Bishop ce 14 juillet 2010. C'est un 10 km en l'honneur du coureur anglais exilé à Agonac où se déroule la course, décédé de façon tragique (je n'en sais pas plus).

Et quelle découverte ! En bref, j'ai fini en 44'27 (officiel, 43'54 à ma montre) et aux urgences à l'hôpital de Périgueux ... .

Les organisateurs et l'organisation étaient super sympas, et le tout très pro mine de rien. En plus ce sont de bons vivants comme j'ai bien, c'est en Périgord après tout.
J'ai reçu le journal Dordogne Libre, dont les journalistes étaient sur place, qui relate la course.
J'y ai appris plein de choses, entre autres que le parcours de la course était plus difficile (dixit les gagnants) cette année car il y avait une innovation : le parcours a été inversé !

En me rendant à la course, qui démarrait à 9h30 pour éviter les grosses chaleurs (il a quand même fait très chaud), j'ai prié pour que le parcours soit plat, roulant. Quand on connaît la Dordogne, on sait que c'est très vallonné de partout et qu'en conséquence les routes tournent beaucoup.
En arrivant au point de départ de la course, quand j'ai vu la pente, j'ai prié pour que le départ se fasse en descente.

Je suis parti m'échauffer, et je suais déjà à grosses gouttes à la fin. Pas bon signe, car j'avais décidé de ne pas m'hydrater pendant la course. Finalement, j'ai laissé tomber cette idée en cours de course.

Apparemment, tout le monde croyait que le départ était en descente, et puis ils ont fait reculer tout le monde : le départ est en côte ! A ce moment-là, j'avais quasiment abandonné tout espoir de chrono. Et puis je me suis dit que si ça descendait tout le reste du parcours, ça pouvait le faire.
La côte était interminable, et quand j'ai vu la terrible descente derrière, j'ai compris qu'il était inutile de chercher le chrono : c'est une course de côtes. Ce n'est que ça pendant 10 km. J'ai appris qu'on a eu un vent de face sur les 4 derniers km avant l'arrivée en plus. Avec la chaleur, rien n'était réuni pour faire un chrono.
J'ai finalement bien géré ma course, sans trop forcer. Mais je n'avais pas l'habitude de faire autant de côtes. J'ai quand même bien ralenti dans les côtes, et bien accéléré dans les descentes, poussant des pointes à presque 20 km/h (grâce au dénivelé).

Arrivé dans le village, je jette un coup d'oeil au cardio, et je vois un peu plus de 40' de passées. Là je me dis chouette, j'ai quand même gagné du temps ! Parce que je m'étais retrouvé à côté d'un autre coureur, assisté par quelqu'un en vélo, qui lui disait que c'était la dernière côte. En fait, il y avait un dernier tour à faire en ville. Le temps m'a paru long, et je savais que l'arrrivée était en légère descente. J'ai cru qu'il n'y avait plus de côtes donc, et arrivant à un tournant, j'ai cru que l'arrivée était juste derrière, donc j'ai tout lâché. Et là, je me retrouve face à une "bosse" (une belle côte bien raide). Et là je me suis dit que si je relâchais comme je fais d'habitude en côtes, je ne pourrai plus relancer derrière, trop de fatigue. Et puis l'arrivée devait être derrière (ça tournait encore ensuite, donc on ne voyait pas la suite de la route). Donc j'ai pris la côte à fond. Ca redescendait derrière, donc j'ai cru que c'était l'arrivée, et là bam, une deuxième bosse. Et donc pas le choix, je l'ai prise à fond aussi. Bref, j'ai pris les deux bosses finales à fond, et derrière, enfin l'arrivée.
Sauf qu'à environ 100 m de l'arrivée, les jambes ne pouvaient plus, et là je n'en pouvais plus, même au mental, donc j'ai été contraint de quasiment stopper pour marcher, les jambes ne pouvaient plus tourner. Les secouristes m'ont dit qu'ils m'avaient vu zigzaguer, je pense que c'est à ce moment-là, où j'ai ressenti une terrible fatigue. J'allais me mettre à marcher, quand je me suis fait passer par un puis deux coureurs. Et donc j'ai fini au mental, alors que je pensais finir en EF.

Donc je suis arrivé extrêmement fatigué : les deux bosses à fond, cela n'a pas pardonné.
Là, j'ai commencé à être soutenu par deux secouristes, mais je leur ai dit que ça allait. En fait rien que parler me fatiguait, donc j'ai été succinct ("ça va").

Puis j'ai voulu me diriger vers les stands pour manger un peu et boire, mais j'étais trop fatigué, donc je suis allé m'asseoir dans l'herbe, incapable d'aller jusqu'aux stands. Même là j'étais encore très fatigué, mais je ne savais pas trop s'il était recommandé de se coucher après un tel effort. Finalement, je me suis allongé sur les coudes. Et là, j'ai les secouristes qui ont rappliqué.
Je n'ai rien compris de ce qui se passait, à part que j'étais très fatigué, donc j'ai eu droit à l'apport d'eau, de nourriture, etc. Je pense qu'ils ont cru que je faisais un malaise, or je n'ai jamais eu le temps d'en faire un. Ils ont été très rapide, mais j'ai aussi eu très peur.

Je pense que c'est le syndrôme depuis que je suis petit : comme j'ai un coeur qui bat très vite, ils m'ont vu à 130 alors que j'étais couché, et ils ont vraiment cru que je n'étais pas bien. En fait, je n'avais que la fatigue. Donc j'ai eu droit aux jambes en l'air, au médecin qui a fait un bon diagnostic je pense (j'avais du mal à récupérer), aux questions si j'avais des vertiges, mal quelque part, ...

Sur le coup j'ai eu très peur, j'ai cru que j'allais mourir. 20 minutes après être arrivé, je regarde mon cardio, et je vois les pulses qui montent à 140+, alors que j'étais couché les jambes en l'air. Ils m'ont dit d'arrêter de regarder le cardio, car en fait cela m'a stressé de voir cela, car j'avais l'impression d'avoir des pulses qui étaient hyper hautes. J'ai cru que j'allais mourir mais que je ne m'en rendait pas compte. J'ai eu très très peur vraiment.
Au final, quand j'analyse les données, j'ai baissé normalement après la course, mais les pulses sont restées autour de 130 pendant au moins 30 minutes (après j'ai éteint le cardio).
En fait, rien que le fait de parler faisait monter les pulsations à 140.

L'explication est simple, une fois qu'ils ont branché leur électro cardiogramme, c'est que j'avais une saturation en oxygène qui descendait vers 90-92 % dès que je parlais. Avec mon pouls élevé, ils ont donc eu très peur (et m'ont fait peur du coup). En tout cas, ils ont été très pro, m'ont mis sous oxygène (pas forcément nécessaire, mais je les ai laissé faire leur boulot, j'étais résigné).
En fait, j'étais fatigué mais suffisamment reposé pour me lever, après deux heures couché sur le sol, avec couverture de survie .

Par précaution, j'ai eu droit à l'examen sous électro aux urgences.

La spécialiste qui m'a pris en charge m'a rassuré : elle a fait virer l'oxygène, j'ai pu remonter la tête, et puis j'ai juste dormi le temps des analyses. Finalement, aucune anomalie détectée, la tension élevée était normale après l'effort, et c'est juste un coup de chaleur qui a été diagnostiqué, dont j'ai eu du mal à récupérer apparemment, d'où la fatigue. J'ai pu ressortir 2 heures après (le pouls était redescendu à 50) et même aller au repas organisé après la course.

Ambiance super sympa vraiment. Si j'y retourne, je ne me ferai plus avoir en tout cas.

hé ben dit donc super perf ....j'avais mal au coeur à lire autant de denivellé et de bosses

drole de truc qui t"es arrivé à la fin ....et super bizarre d'avoir des puls qui restent aussi hautes aussi longtemps

A toi plus qu'a d'autres : bonne recup !!!

Pffffiooouuuuuu, tu parles d'un truc...

Comme quoi, bien étudier le parcours avant est important !!!

Tu n'avais pas le kilométrage avec toi ? Cela aurait pu être une bonne indication !

Remets toi bien de tes efforts et le prochain 10, prend du plat, du plat, toujours du plat...