[gyom193] Marathon de La Rochelle - CR p.259 -
- Patrick57
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Réponse de Patrick57 sur le sujet [gyom193] This is the end, my only friend, the end
Posted il y a 8 ans 1 mois #449675Meuh non c'est pas tôt ... mois j'ai fini la mienne ... il y a 7 moisgyom193 écrit: Bon, ben je décrète The end of the saison. (Oui, je sais, c'est tôt!)
Pas grave pour ton marathon, ce n'est que partie remise
par Patrick57
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Réponse de rycker sur le sujet [gyom193] This is the end, my only friend, the end
Posted il y a 8 ans 1 mois #449909
Éventuellement si tu peux distribuer un peu de ta forme aux uns et aux autres , nous on le fait La Rochelle , les potes ayant eu leur 50ans , le mariage est fait , et pas de maison à construire
Bonne récup de fin de saison
Bonne récup de fin de saison
par rycker
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Réponse de taek78run sur le sujet [gyom193] This is the end, my only friend, the end
Posted il y a 8 ans 1 mois #449917
Possible que je fasse eco Trail 80 si j'ai encore envi de courir après le marathon ou sinon je ferais un semi pour peter un rp.
Je ne me rend pas encore de ce que représente une telle distance mais apres tout c'est de la randonnée lol le troll
Je ne me rend pas encore de ce que représente une telle distance mais apres tout c'est de la randonnée lol le troll
par taek78run
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Réponse de lululemalin sur le sujet [gyom193] This is the end, my only friend, the end
Posted il y a 8 ans 1 mois #449956
salut Gyom..
bon bah comme je passe par ici de moins en moins, je découvre ta perf sur PV.. pas mal du tout pour un semi-retraité!
fais moi signe si tu te mets sur un MArathon de printemps et lequel.. je n'ai encore rien en tête non plus pour 2017 et je me tâte..
je suis en mode repos pour ~2 semaines puis en mode entretien qq semaines de plus, à moins que Jérôme ne me décide a faire le trail de nuit de Versailles début DEC.
bon bah comme je passe par ici de moins en moins, je découvre ta perf sur PV.. pas mal du tout pour un semi-retraité!
fais moi signe si tu te mets sur un MArathon de printemps et lequel.. je n'ai encore rien en tête non plus pour 2017 et je me tâte..
je suis en mode repos pour ~2 semaines puis en mode entretien qq semaines de plus, à moins que Jérôme ne me décide a faire le trail de nuit de Versailles début DEC.
par lululemalin
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- taek78run
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Réponse de taek78run sur le sujet [gyom193] This is the end, my only friend, the end
Posted il y a 8 ans 1 mois #450062
Yes Ludo et gyom le trail de versailles! Madame n'aura pas son mot à dire ! Je n'ai pas pu le faire l'anneee derniere mais cette annee j'y vais !
par taek78run
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- gyom193
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Réponse de gyom193 sur le sujet [gyom193] En attendant la CàP? Ben du vélo pardi!!
Posted il y a 8 ans 1 mois #450929
(Allez, comme vous avez été insupportables depuis 15 jours, je vous punis avec les CR de ma reprise du vélo.
Pour mémoire, avant ces 5 dernières années où je me suis exclusivement consacré à la CàP, j'ai été dans une vie antérieure un fervent cycliste (option VTT singlespeed) pendant de nombreuses années.)
Bon, ben voilà quoi... Je crois qu'on peut dire que je replonge.
Comme quoi la simple lecture prolongée d'un magazine très subversif (le magazine "200", pour ne pas le citer) peut suffire à créer une irrépressible envie d'essayer un truc nouveau. Car pour moi, c'est du sacrément nouveau!
Non seulement je voudrais me remettre à la (p)route, mais en plus avec des dérailleurs, et de surcroît avec des envies de longue distance!
Alors c'est sûr, c'est séduisant l'idée de se lancer sur un 200km. Surtout quand on est bien assis dans son canapé avec le coupable journal sur les genoux... La suite risque de prouver que ce n'est pas si simple! Même pour un corps d'athlète, solide comme un pont romain et entrainé comme un gladiateur. (Ben quoi? "La Dague des Yvelines" tout de même...)
Il va sans dire que ça fait maintenant 5 ans que je n'ai pas posé le cul sur une selle, et que j'en suis à me demander si je vais pouvoir reprendre sans mettre les petites roues... Par ailleurs, mes cannes se sont maintenant bien habituées à courir, et même longtemps parfois. Mais qu'en sera-t-il sur le vélo?
Mais bon... Il parait que ça ne s'oublie pas...
Prologue: (septembre)
Je sais bien que j'ai déjà 4 vélos (qui prennent la poussière), mais là c'est différent. Je ne peux décemment pas me lancer dans l'aventure avec le matériel actuellement en ma possession. Et comme il n'est pas question de vendre une seule monture (trop d'affectif) et que je n'ai en ce moment pas de ronds (nouvelle maison), il va falloir jouer serré...
Ça tombe bien, j'ai lu un essai plutôt flatteur du vélo le moins cher du monde. Je ne suis en général pas très fin, et encore moins en cyclisme; je m'accommode assez facilement à un vélo, quelle que soit sa géométrie. Si la hauteur de selle me va, le reste n'est que littérature. Comme je bosse à 500m d'un Décathlon, un XL fera bien l'affaire.
Comme je ne peux pas participer au Marathon de La Rochelle après le Paris Versailles, je n'aurai plus d'objectif CàP avant la printemps; ça me laissera un peu de temps pour pédaler dès début octobre, même si ce n'est pas la meilleure saison...
Je fouille dans les cartons de déménagement pas encore déballés pour exhumer un maillot à poches, un gilet fluo, des pompes qui font clac-clac et deux ou trois lumières. Je m'offre un beau (et cher) cuissard sobre et de bon goût, et me voilà à peu près paré pour commencer.
Allez, je vous raconte...
Première étape: (samedi 01 octobre)
Je prépare vaguement le vélo la veille au soir, c'est à dire que je mets surtout à charger une lampe pour le vélo et une frontale pour le pilote. J'ai décidé de ne pas prévoir de parcours particulier. J'irai vers là où je connais, et je verrai bien combien de temps je tiens...
7h00, le réveil sonne mais je suis déjà réveillé. Je crois que j'attends ce moment autant que je le redoute! J'avale deux gâteaux secs et un verre de jus de fruit, saute dans mes frusques, place les lampes (il fait nuit noire) et je sors du garage, mi excité, mi pas fier... KM 0: Allez, c'est parti!
KM 0,1: Premier arrêt! Mortel de Berthe! Je ne sais même pas comment fonctionnent ces saletés de dérailleurs! :oops: Le dernier route à vitesse que j'ai chevauché, c'était en 1984 avec des manettes au cadre! Je dois donc m'arrêter sous un lampadaire de ma rue et me tordre le cou pour inspecter les petites palettes sous les leviers de frein! Bon, c'est pas non plus sorcier, mais vaut mieux mettre ces choses là au clair au début...
Je repars.
Et dès la sortie du village, c'est déjà l'extase!
La campagne noire juste trouée par le halo de mes lampes, le ciel qui vire au loin au bleu marine, le vent frais dans le museau, les sublimes odeurs des champs humides de rosée, comment ai-je pu laisser tomber tout ça si longtemps? Oups! Pendant que je rêvasse, je me fais déboiter dans le noir par un bus qui roule au moins à 150, ça secoue un peu. Mais à part ça, je me sens seul au monde, c'est grisant!
Je suis confortablement posé sur le vélo, l'assise semble me convenir, même si je sens déjà que cul et selle n'ont pas fonctionné ensemble depuis longtemps.
Les jambes tournent comme qui rigole, je m'amuse à trouver le 50-12 un poil court en faux-plat descendant, j'avale les montées bien assis, je fais joujou avec les vitesses (c'est vrai que c'est pratique quand même), et continue à envoÿer, porté par l'euphorie de la reprise. Je file comme une fusée, je suis le roi de la route!! Je suis à... Houlàlà... Au moins... 24 ou 25 km/h! :mrgreen:
Puis quand même je commence à un peu sentir mes cannes.
Et mon cul.
Et mes mains aussi.
Et puis il fait pas chaud.
Et je me broie littéralement une couille en essayant de tâter si tout va bien par là... La réponse est évidemment non, je suis intégralement anesthésié de l'appareil reproducteur. Pas grave, j'ai déjà donné. Mais va falloir régler cette saleté de selle!
Et puis j'ai un peu soif (ah merde, j'ai pas pris de bidon!).
Je regarde mon compteur, qui indique 18 km.
Un rapide calcul m'indique... Quoi?...18 km? C'est bizarre...
Je regarde à nouveau le compteur, et réalise qu'en fait ça ne fait pas du tout 18km, mais... 18 minutes que je suis parti!
Ben oui... 8-[
Ça risque d'être plus dur que prévu... :mrgreen:
KM pas 18 (mais 7 en réalité) : Je reste donc soigneusement sur la grande route du plateau de Saclay, en évitant toutes les descentes qui me tendent les bras (et conséquemment les montées qui suivent).
Je me laisse porter tranquillement, et les km défilent, pas très vite, mais ils défilent.
C'est fou tout ce à quoi on a le temps de penser quand on est sur son vélo!
Le jour se lève peu à peu, les jambes vont mieux, je vais penser à bifurquer pour ne pas rentrer trop tard.
KM 20: Première descente, vertigineuse, j'atteins en tremblant 45 km/h, avec une voiture au cul, et me demande si je vais pouvoir m'arrêter... Je serre les miches à chaque plaque d'égout ou raccord de goudron, mais les lames de rasoir que sont ces pneus de 23 semblent supporter sans broncher, et le vélo ne tortille pas sous mon quintal. Faut dire que j'ai jamais roulé à cette vitesse sur des boudins aussi fins! Vous qui avez l'habitude, ça ne vous fait plus rien; mais moi je ne suis pas rassuré. Je suis finalement rassuré par la puissance des freins. Et même surpris par un petit blocage de roue arrière, heureusement sans gravité.
Après la première heure de grande route, je reviens par des voies plus modestes, et aussi beaucoup plus jolies. Je m'amuse un peu plus, je change de vitesse à chaque micro variation de pente, le jour un peu gris se lève sur les champs mouillés où les vaches broutent déjà. Quelques trous bleutés dans le ciel annoncent une journée qui pourrait devenir agréable.
KM 27: Allez, première vraie côte, avec tout à gauche, où j'arrive en haut essoufflé comme pas deux avec les cuisses toutes dures! C'est le problème avec les vitesses, plus tu mets à gauche, plus c'est facile, mais moins tu vas vite. Ben ça aussi je l'avais oublié... Ça a duré un temps infini, j'ai l'impression d'avoir fait l'Izoard. Et ce foutu compteur qui se moue de moi en m'indiquant que la côte faisait... 800 mètres...
Toute la fin n'est qu'un enchainement de descentes où le moral est au beau fixe et je pourrais rester des heures sur cette machine géniale, et des montées où je meurs d'envie de mettre pied à terre, de jeter ce putain de vélo et de renter en stop. Mais il parait qu'en route ça ne se fait pas...
Petite récompense en se rapprochant de la maison, un magnifique rayon de soleil qui baigne le vieux mur du Château de Mauvières.
Je termine par les fameux 17 tournants, mais je n'ai plus assez d'oxygène pour le cerveau, tout passe dans les 2 ou 3 fibres musculaires qui sont encore opérationnelles. La montée dure certainement plusieurs heures, mais je suis presque à la maison. J'en ai même oublié de compter les virages que je connais pas cœur, car je suis presque à la maison. Je crois que j'ai au moins trois trous du cul, mais je suis presque à la maison. Je zigzague sur le bord de la route car je suis à peine à 10km/h, pas grave, je suis presque à la maison.
J'y suis presque...
Maison!...
J'ai pédalé 1h43 , et j'ai péniblement fait 40 km !
Je marche en canard.
Il n'est même pas 9h du matin.
Je vais pouvoir préparer le petit dèj pour ma petite famille qui se réveille...
(À suivre...)
Pour mémoire, avant ces 5 dernières années où je me suis exclusivement consacré à la CàP, j'ai été dans une vie antérieure un fervent cycliste (option VTT singlespeed) pendant de nombreuses années.)
Bon, ben voilà quoi... Je crois qu'on peut dire que je replonge.
Comme quoi la simple lecture prolongée d'un magazine très subversif (le magazine "200", pour ne pas le citer) peut suffire à créer une irrépressible envie d'essayer un truc nouveau. Car pour moi, c'est du sacrément nouveau!
Non seulement je voudrais me remettre à la (p)route, mais en plus avec des dérailleurs, et de surcroît avec des envies de longue distance!
Alors c'est sûr, c'est séduisant l'idée de se lancer sur un 200km. Surtout quand on est bien assis dans son canapé avec le coupable journal sur les genoux... La suite risque de prouver que ce n'est pas si simple! Même pour un corps d'athlète, solide comme un pont romain et entrainé comme un gladiateur. (Ben quoi? "La Dague des Yvelines" tout de même...)
Il va sans dire que ça fait maintenant 5 ans que je n'ai pas posé le cul sur une selle, et que j'en suis à me demander si je vais pouvoir reprendre sans mettre les petites roues... Par ailleurs, mes cannes se sont maintenant bien habituées à courir, et même longtemps parfois. Mais qu'en sera-t-il sur le vélo?
Mais bon... Il parait que ça ne s'oublie pas...
Prologue: (septembre)
Je sais bien que j'ai déjà 4 vélos (qui prennent la poussière), mais là c'est différent. Je ne peux décemment pas me lancer dans l'aventure avec le matériel actuellement en ma possession. Et comme il n'est pas question de vendre une seule monture (trop d'affectif) et que je n'ai en ce moment pas de ronds (nouvelle maison), il va falloir jouer serré...
Ça tombe bien, j'ai lu un essai plutôt flatteur du vélo le moins cher du monde. Je ne suis en général pas très fin, et encore moins en cyclisme; je m'accommode assez facilement à un vélo, quelle que soit sa géométrie. Si la hauteur de selle me va, le reste n'est que littérature. Comme je bosse à 500m d'un Décathlon, un XL fera bien l'affaire.
Comme je ne peux pas participer au Marathon de La Rochelle après le Paris Versailles, je n'aurai plus d'objectif CàP avant la printemps; ça me laissera un peu de temps pour pédaler dès début octobre, même si ce n'est pas la meilleure saison...
Je fouille dans les cartons de déménagement pas encore déballés pour exhumer un maillot à poches, un gilet fluo, des pompes qui font clac-clac et deux ou trois lumières. Je m'offre un beau (et cher) cuissard sobre et de bon goût, et me voilà à peu près paré pour commencer.
Allez, je vous raconte...
Première étape: (samedi 01 octobre)
Je prépare vaguement le vélo la veille au soir, c'est à dire que je mets surtout à charger une lampe pour le vélo et une frontale pour le pilote. J'ai décidé de ne pas prévoir de parcours particulier. J'irai vers là où je connais, et je verrai bien combien de temps je tiens...
7h00, le réveil sonne mais je suis déjà réveillé. Je crois que j'attends ce moment autant que je le redoute! J'avale deux gâteaux secs et un verre de jus de fruit, saute dans mes frusques, place les lampes (il fait nuit noire) et je sors du garage, mi excité, mi pas fier... KM 0: Allez, c'est parti!
KM 0,1: Premier arrêt! Mortel de Berthe! Je ne sais même pas comment fonctionnent ces saletés de dérailleurs! :oops: Le dernier route à vitesse que j'ai chevauché, c'était en 1984 avec des manettes au cadre! Je dois donc m'arrêter sous un lampadaire de ma rue et me tordre le cou pour inspecter les petites palettes sous les leviers de frein! Bon, c'est pas non plus sorcier, mais vaut mieux mettre ces choses là au clair au début...
Je repars.
Et dès la sortie du village, c'est déjà l'extase!
La campagne noire juste trouée par le halo de mes lampes, le ciel qui vire au loin au bleu marine, le vent frais dans le museau, les sublimes odeurs des champs humides de rosée, comment ai-je pu laisser tomber tout ça si longtemps? Oups! Pendant que je rêvasse, je me fais déboiter dans le noir par un bus qui roule au moins à 150, ça secoue un peu. Mais à part ça, je me sens seul au monde, c'est grisant!
Je suis confortablement posé sur le vélo, l'assise semble me convenir, même si je sens déjà que cul et selle n'ont pas fonctionné ensemble depuis longtemps.
Les jambes tournent comme qui rigole, je m'amuse à trouver le 50-12 un poil court en faux-plat descendant, j'avale les montées bien assis, je fais joujou avec les vitesses (c'est vrai que c'est pratique quand même), et continue à envoÿer, porté par l'euphorie de la reprise. Je file comme une fusée, je suis le roi de la route!! Je suis à... Houlàlà... Au moins... 24 ou 25 km/h! :mrgreen:
Puis quand même je commence à un peu sentir mes cannes.
Et mon cul.
Et mes mains aussi.
Et puis il fait pas chaud.
Et je me broie littéralement une couille en essayant de tâter si tout va bien par là... La réponse est évidemment non, je suis intégralement anesthésié de l'appareil reproducteur. Pas grave, j'ai déjà donné. Mais va falloir régler cette saleté de selle!
Et puis j'ai un peu soif (ah merde, j'ai pas pris de bidon!).
Je regarde mon compteur, qui indique 18 km.
Un rapide calcul m'indique... Quoi?...18 km? C'est bizarre...
Je regarde à nouveau le compteur, et réalise qu'en fait ça ne fait pas du tout 18km, mais... 18 minutes que je suis parti!
Ben oui... 8-[
Ça risque d'être plus dur que prévu... :mrgreen:
KM pas 18 (mais 7 en réalité) : Je reste donc soigneusement sur la grande route du plateau de Saclay, en évitant toutes les descentes qui me tendent les bras (et conséquemment les montées qui suivent).
Je me laisse porter tranquillement, et les km défilent, pas très vite, mais ils défilent.
C'est fou tout ce à quoi on a le temps de penser quand on est sur son vélo!
Le jour se lève peu à peu, les jambes vont mieux, je vais penser à bifurquer pour ne pas rentrer trop tard.
KM 20: Première descente, vertigineuse, j'atteins en tremblant 45 km/h, avec une voiture au cul, et me demande si je vais pouvoir m'arrêter... Je serre les miches à chaque plaque d'égout ou raccord de goudron, mais les lames de rasoir que sont ces pneus de 23 semblent supporter sans broncher, et le vélo ne tortille pas sous mon quintal. Faut dire que j'ai jamais roulé à cette vitesse sur des boudins aussi fins! Vous qui avez l'habitude, ça ne vous fait plus rien; mais moi je ne suis pas rassuré. Je suis finalement rassuré par la puissance des freins. Et même surpris par un petit blocage de roue arrière, heureusement sans gravité.
Après la première heure de grande route, je reviens par des voies plus modestes, et aussi beaucoup plus jolies. Je m'amuse un peu plus, je change de vitesse à chaque micro variation de pente, le jour un peu gris se lève sur les champs mouillés où les vaches broutent déjà. Quelques trous bleutés dans le ciel annoncent une journée qui pourrait devenir agréable.
KM 27: Allez, première vraie côte, avec tout à gauche, où j'arrive en haut essoufflé comme pas deux avec les cuisses toutes dures! C'est le problème avec les vitesses, plus tu mets à gauche, plus c'est facile, mais moins tu vas vite. Ben ça aussi je l'avais oublié... Ça a duré un temps infini, j'ai l'impression d'avoir fait l'Izoard. Et ce foutu compteur qui se moue de moi en m'indiquant que la côte faisait... 800 mètres...
Toute la fin n'est qu'un enchainement de descentes où le moral est au beau fixe et je pourrais rester des heures sur cette machine géniale, et des montées où je meurs d'envie de mettre pied à terre, de jeter ce putain de vélo et de renter en stop. Mais il parait qu'en route ça ne se fait pas...
Petite récompense en se rapprochant de la maison, un magnifique rayon de soleil qui baigne le vieux mur du Château de Mauvières.
Je termine par les fameux 17 tournants, mais je n'ai plus assez d'oxygène pour le cerveau, tout passe dans les 2 ou 3 fibres musculaires qui sont encore opérationnelles. La montée dure certainement plusieurs heures, mais je suis presque à la maison. J'en ai même oublié de compter les virages que je connais pas cœur, car je suis presque à la maison. Je crois que j'ai au moins trois trous du cul, mais je suis presque à la maison. Je zigzague sur le bord de la route car je suis à peine à 10km/h, pas grave, je suis presque à la maison.
J'y suis presque...
Maison!...
J'ai pédalé 1h43 , et j'ai péniblement fait 40 km !
Je marche en canard.
Il n'est même pas 9h du matin.
Je vais pouvoir préparer le petit dèj pour ma petite famille qui se réveille...
(À suivre...)
par gyom193
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