CCC 2010 (CCV...)

salut papadje,
j'ai lu attentivement ton CR, et que c'est bizarre, je me suis retrouvé dans tes problèmes physiques et mentals !!!
pour le gastrique, tu as eu la mauvaise idée de copier mon TGV !! on arrive à la même conclusion tous les 2 : plus de liquide et moins de solide !! je crois que je ne vais prendre quasiment que des gels au gout neutre maintenant, marre de ces nausées, qui viennent rien qu'en pensant à manger !!!
pour le mental et le combat contre cette envie d'abandonner, je me retrouve là aussi dans tes écrits, cette méchante petite bête qui s'installe de manière insistante et persistante, au début ce n'est qu'une vague idée, puis au fil des KMs ça devient une obsession!!! c'est là que les 90% de mental interviennent !! pour ne pas se servir de la 1ère excuse comme alibi (et dieu sait si on s'en trouve !! ) ! et c'est là l'avantage des courses avec peu de ravitos, au moins tu n'as pas à te remotiver à chaque arrêt !!! et là, tu as été au bout de ce mental, en surpassant les hypos (glycémie et thermie !! ).
en revanche, je ne comprend pas ton sentiment d'ennui et de monotonie, ça ne m'est jamais arrivé, même au cours de raid nocturne
est ce la conséquence d'une trop grosse fatigue mentale, ou tu n'étais pas préparer psychoogiquement à un tel passage à vide??
en tout cas je sent que cette déception est sur lepoint de passer, puisque tu te visualise déjà d'autres objectifs !! c'est bon signe !!
conclusion:
ta préparation physique et mentale était parfaite pour des conditions normales, sans cette météo, tu aurais pu mobiliser tout ton mental pour lutter contre les douleurs physiques (c'est à mon avis le plus facile à gérér), les problèmes gastriques et hypo (la ça se complique!!), et cette course t'aurais sans doute paru moins monotone la tête sortie de la gore tex !! je suis certain que tu va te relancer pour la vaincre l'an prochain cette 3C !!!! (en priant pour du soleil !!)
@+
guillaume

Extrait de récit secours CCC2010. no comment !
"Ouffff c'est fini... [...]. Notre équipe de secouristes dépéchée en urgence à passé la nuit et une partie de la matinée à aller chercher des gars en perdition sur les pentes de la tête au vent. Nous avons secouru nombre de traileurs dont 6 que nous avons du brancarder jusque la Flégère en état d'hypothermie avancée à travers les torrents et les coulées de boue ainsi que veillé sous la pluie et la neige jusque 9h du matin que tous les autres n'aient pas de soucis."
" La principale qualité d'un montagnard est de savoir renoncer à temps et éviter de mettre sa vie en danger, je ne pense pas qu'il vaille le coup de mettre son integrité physique en jeu pour un défi, si important qu'il soit. Cela fait 6 ans que j'apporte mon soutien à cette course et j'ai vu des choses que je pensais impossibles et d'autres qui m'ont foutu réellement la trouille ! Jamais vu les sentiers des Tseppes s'effondrer sous les pas des trailers, jamais vu les torrents de boue et de pierres dévaler le long du sentier de la tête au vent, jamais vu un trailer au bord de l'évanouissement couché dans un lit de torrent entouré de sa couverture de survie; les lèvres et les mains violettes, ne sentant plus ses pieds et tremblant de tout son corps, et surtout c'est la première fois que j'entends le fameux "sifflet obligatoire" résonner autant de fois dans la nuit... Nous avons retenu notre souffle toute la nuit de vendredi jusqu'au samedi après le passage du dernier trailer pour rallier la Flégère, arpentants cette partie de sentier sans interruption dans le brouillard et la pluie/neige continus. Les décisions prises ont été bonnes mais la CCC fut (à notre appréciation) neutralisée un peu trop tard. Des conditions météos démentes en résumé."

Ah ouais, c'est sûr, ça fait "un peu" frémir .

Paradoxalement, je me rends compte que c'est aussi cet aspect de l'ultra (conditions difficiles, aller jusqu'aux limites - et les repousser - mais pas trop) que je trouve fascinant.

Paradoxalement, je me rends compte que c'est aussi cet aspect de l'ultra (conditions difficiles, aller jusqu'aux limites - et les repousser - mais pas trop) que je trouve fascinant.

Tu vois, je suis dans la même optique que toi. Je vais certainement courir mon dernier marathon à Berlin dans 3 semaines. Berlin sera mon 6ème et franchement il n'y a pas photos au niveau des sensations entre un marathon et un ultra. Cette sensation d'aller au bout de soi, cette communion avec la nature, l'affrontement de la montagne en sachant que de toute façon c'est elle la plus forte, l'alternance des périodes de doute, de douleur, d'enthousiasme, etc... font que le trail et l'ultra deviennent pour moi des évidences. Maintenant que j'y ai goûté, c'est là que je veux aller

ça devait être quelque chose d'assez particulier !!! cette nuit de folie restera graver dans les mémoires de ceux qui l'ont affronté, j'ai lu divers cr de ces conditions, en effet, ça avait l'air démentiel !! un bon vrai temps de haute montagne !! une chance que tout le monde soit rentré à bon port !!!
au fait ta gore tex, elle a tenu ces conditions ?? tu cours avec quoi ??
@+

franchement il n'y a pas photos au niveau des sensations entre un marathon et un ultra

A mes yeux, le marathon est tout de même une étape importante pour se connaitre et savoir si le corps peut encaisser 4h (ou +) d'effort. Et j'attends donc avec impatience de courir mon 1er (dans 6 semaines ) pour savoir ce que je "vaux"...
Un marathon, tant que tu n'en as pas couru un, c'est ultra (tentant, flippant, impressionnant, .... )