Azaer : Semi de Lille - 1er sept.

L'interêt de ces grosses sorties, c'est qu'on les prépare avant, un peu comme un voyage! dès qu'on dépasse 15-20 km, ça permet de s'affranchir de la sortie habituelle, et de voir du paysage... Pour ma sortie la plus longue de prepa marathon, j'avais fait un aller-retour de 32 km entre Sète et Marseillan, en longeant l'étang de Thau à l'aller et en revenant par la plage au retour.... ça reste un trés bon souvenir.
Actuellement, je rève de me faire un A/R Sète Montpellier en passant par le massif de la Gardiole (env 50 km en tout). C'extra de se dire qu'avec nos petits niveaux de coureurs on peut se faire des trips que 99% des gens ne considèrent faisables qu'en voiture...

C'est ça aussi qui m'attire sur la Saintélyon: partir d'un point A à un point B (voyage toujours), dans des conditions particulières (de nuit, en hiver ou presque).

De retour de mes quinze jours de vacances sur la Côte d’Azur. Comme je l’avais annoncé, j’en ai profité pour « manger » du dénivelé. Ça a été une sacrée surprise à deux titres :

Premièrement, les six mois d’entrainements, la perte de poids et les parcours accidentés de Montmorency m’ont permis de faire des parcours exclusivement en côte sans aucun problème. A rythme lent, j’ai pu grimper tranquillement les dénivelés jusqu’à env. 10%. En fait, tant que l’on restait sur des routes bitumées accessibles aux voitures, les pentes étaient raisonnables et donc plutôt roulantes. L’objectif était d’avoir une petite allure de course (9-10 km/h) en conservant une FC de marathon. Il nous était en effet impossible de courir en EF sur de tels parcours. J’ai profité de mes courses pour faire quelques photos, histoire de bien se rappeler du dénivelé monté.

Deuxièmement, après avoir acheté une carte IGN de la région, nous avons décidé d’attaquer (mon père et moi) le GR52 dans le sens Menton ? Sospel. Nous ne connaissons pas du tout la montagne, mais étions plutôt confiant vu les premiers parcours de D+ sur route.
Alors là, ce fût mémorable. Après 1h à grimper dans Menton pour trouver ce fichu GR52, nous avons entamé le sentier en courant … sur 20m. Nous avons très vite compris qu’il faudrait marcher si nous voulions voir le 1er sommet 750m plus haut. Très vite aussi, ça a tiré dans les jambes, c’est un peu comme si je montais un escalier 3 marches par 3m marches. A ce moment là, m’est revenu en tête le CR de la D6000 disponible sur le forum : « tu marches beaucoup ? - Oui, ça arrive souvent en côte, mais le pire est en descente ! ». Je devais donc m’estimer chanceux d’être en montée. Un pas, deux pas, on appuie sur les genoux avec les mains pour monter. Ça n’a plus rien à voir avec les serpents de bitumes qui grimpent paresseusement à flanc de montagne. Ici, la pente doit avoisiner les 30% (sans exagérer) si ce n’est plus à certains endroits. Nous nous retournons régulièrement pour constater/admirer notre progression et le paysage. Le cœur monte à 150 sur certains passages, et je cours dès que je le peux pour garder un certain dynamisme dans le parcours. Le chemin est parfois en terre, souvent en cailloux instables, parfois en gros rochers à monter par bloc. Au bout de 1h de cette côte (classement descente VTT : 5T et 6T pour ceux qui connaissent et qui sont totalement fondus de la tête), nous parvenons au sommet. On se pose un peu et faisons le point sur nos réserves d’eau au bout de 2h de parcours. Il nous parait bien dangereux de partir jusqu’à Sospel à 18km de là et donné pour 5h30 de randonnée. Dans le meilleur des cas, nous aurions pu rejoindre Sospel en 3h, et c’est vraiment dans le meilleur des cas.
Finalement, nous avons préféré couper en redescendant par le GR51, moins escarpé. Le retour n’aura pris qu’une heure pour un total d’environ 3h de course, 50 photos et quelques frayeurs en descentes. Mais quelle joie de voir de tels paysages accessibles uniquement à ceux qui sans donnent la peine.

Verdict : le D+, ça se mérite !

...Actuellement, je rève de me faire un A/R Sète Montpellier en passant par le massif de la Gardiole (env 50 km en tout). C'extra de se dire qu'avec nos petits niveaux de coureurs on peut se faire des trips que 99% des gens ne considèrent faisables qu'en voiture...

C'est ça aussi qui m'attire sur la Saintélyon: partir d'un point A à un point B (voyage toujours), dans des conditions particulières (de nuit, en hiver ou presque)...

ça doit être vraiment très motivant d'avoir de tels paysages à portée de baskets, il ne faut pas s'en priver.

2e fois de la semaine que je fais le départ de ce GR52. Frais et confiant.


Cette photo rend bien le dénivelé. J'ai même un même un petit film de ce moment, et c'est encore plus impressionnant.


La vue panoramique sur les montagnes côté Italie. C'était magnifique avec le couché de soleil.

Petite preuve que c'est bien bibi qui a escaladé ce col. Ouah! Efforts récompensés : de là haut, on voit toute la baie italienne de Vintimille à San Remo, et toute la baie française de Menton à Monaco. Il me semble que l'on peut voir le village perché de Eze et juste derrière il doit y avoir Nice. Fier et encore à peu près frais, le reste de l'énergie sera utilisée pour faire la descente.

1h15 de montée avec pause pour attendre le cousin rugbyman de 113 kg (paix à ces mollets).
0h45 de descente, toujours en attendant le cousin qui subissait trop son physique de pilier.
Avec l'entrainement marathon déjà effectué, je crois que j'aurai pu prendre env. 30' sur l'aller-retour.

A noter les courbatures aux quadriceps malgré le faible rythme, ainsi que les douleurs aux genoux suite aux descentes.

Excellent! ça me rappelle mes vacances dans les Hautes Alpes cet été.... Dès qu'on quitte la route ou les chemins forestiers, on passe en "mode trail"! ça avait été aussi pour moi l'occasion d'essayer les bâtons pour la première fois. J'y ai trouvé peu d'intérêt en montée, par contre ça stabilise bien en descente, ça sécurise et du coup je m'étais bien fait plaisir!
ça me donnait a peu prés le même ratio que toi, c'est à dire 2/3 montée 1/3 descente, mais mes parcours étaient plus courts: max 2h15, because en fin d'aprés-midi aprés les activités en famille.
En tout cas, en 15 jours tu as dû en fabriquer, des globules rouges!

ça aurait été une bonne occasion d'essayer les bâtons, ça aurait sans doute soulager un peu les articulations. En plus de cette fameuse Saintélyon qui me nargue de ses 68km, j'ai bien envie de poursuivre l'aventure rando/trail. En cherchant "GR52" sur Google, je suis tombé sur un blog très bien fait dans lequel les 11 jours de parcours sont détaillés étape par étape et avec photos. J'ai de plus en plus faim de tels paysages moi!

La deuxième photo, d'ailleurs, elle fait bien réver, avec la mer en contrebas....