Avant course :
Départ très trop tôt des environs de Versailles (Jérôme, j’ai vraiment honte, mais vraiment pas le temps, et j’ai profité de la famille), le réveil à 4h30 a bien piqué, surtout après un repas barbecue tout sauf idéal pour la course ni pour le sommeil.
Arrivée sur site nickel, bénévoles au top, parking top, première vidange dans les bosquets. Ca commence bien.
Entrée dans le château avec le matos, un peu le vide niveau aide pour l’équipement. Ca a du être un peu compliqué pour les premières fois. Mise en place dans le parc, un peu le bordel car les places ne sont pas marquées. Une tente pour se changer, et surtout pour déposer son sac (faudra que je décolle une étiquette de mon casque d’ailleurs pour mettre sur le sac…).
Un timing serré mais juste, et pas d’attente inutile. Briefing clair en francais et anglais, concis et à peu près respecté.
Natation :
Mise en place dans le bassin vaseux, on a du bien retourner le bourbier pour les suivants, désolé les gars. Ca part fort, car il faut faire passer 300 gars entre deux bouées espacées de 50m à 200m du départ, l’idée est saugrenue, mais bon, c’est comme ca. Ca passe pas mal, ca frotte un peu, j’ai du mal à trouver ma nage et mon allure. Un mélange 2T avec 3T de temps en temps pour alterner les côtés. Je me repère au bord du canal pour me guider. J’arrive finalement au bout de 500m environ (première bouée de demi tour) à trouver ma place. Je suis seul, mais j’arrive à trouver ma nage en 3 temps, et un bon rythme. Je suis en fait isolé sur l’extérieur. Une bonne idée car je ne bagarre pas, mais pas top car le fond est moins profond, et du coup je viens m’exploser une main sur un objet non identifié (un rocher je pense). Au bout d’un moment, je zieut devant, je vois le groupe des leaders, des chasseurs, et je m’aperçois alors qu’en fait je mène le groupe de chasse n°2. Inespéré, j’en rajoute une couche pour tenir mon rang. C’est pas tous les jours que ca m’arrive de me croire bon en natation. Je lutte un peu sur la fin avec le soleil dans la gueule, puis la buée des lunettes qui me font zigzaguer pour l’arrivée, un grand merci au bénévole en canoé qui m’a remis dans le droit chemin et accompagné sur les 100 derniers mètres. Je butte sur la marche de sortie de l’eau, marche pourtant mentionné dans le briefing en anglais (mais pas celui en français, ca doit etre pour ca, c’est une conspiration ^^)
Bref, je sors en 32’40 à ma montre, soit une allure de 1:38/100m. Encore une super nat sur HIM après Obernais avec 2 sorties à l’australienne, vivement que je sois capable ne serait-ce que de tenir ce rythme sur du plus court, je dois mettre trop de temps à me mettre en route.
Transition à fond, je cours dans les escaliers et tout à fond. Je prends mon temps par contre dans le parc, mais arrive à faire tomber mon casque et le reste mais je prends le temps de faire les choses bien. La matinée est encore longue. Je mets les chaussures au pied comme toujours, je galère à mettre les chaussures dans les pédales comme toujours, mais je vais aussi vite que mon voisin avec ces élastiques comme toujours (bref, chacun fait comme il préfère, à notre niveau, c’est pareil).
Vélo : Pas facile. J’ai voulu tenter un gros vélo pour aller chercher le sub 5h, et aussi car j’ai un souci avec ma montre, le bracelet ne tient plus qu’avec du sparadrap depuis 2 jours, donc je fais attention à pas trop la solliciter (et je veux pas utiliser ma montre de secours) donc pas facile à lire en course sur les prolongateurs. Un premier tour agréable, peu de monde, peu de drafting, mais quelle route pourrie, surtout Senlis. Du vent tout pareil que mes camarades, je passe en force. Alimentation et hydratation ok, sensations, ok, mais FC et Puissance un peu trop haute, je ne m’en rendrais pas compte (la prochaine fois, je prends un compteur vélo). Deuxième tour, je tombe sur le bordel du M, et là c’est le drame. Ca drafte honteusement, les voitures se foutent entre nous mais moi je vais plus vite donc je les double. Bref, je me mets bêtement dans le rouge, surtout dans Senlis. Et je vais le payer sur la fin du vélo (la dernière heure). Je vois la puissance s’effondrer, la FC aussi, j’ai beau appuyer sur les pédales, rien n’y fait. Je paye les erreurs de course, et le manque de vélo depuis un mois.
Au final, un vélo en 2h37mn59s pour 93km. Soit 35.5km/h, pour une FC moyenne de 164. Un peu haute, mais j’ai fait ce que j’ai pu pour limiter les dégâts sur la fin.
T2 : long, très longue. Je pose le vélo, je pose tout rapido (9ème meilleur temps de la compet ^^, c’est surement les chaussettes mises en T1 plutôt qu’en T2), et c’est partit. J’appréhende beaucoup vu mon état à vélo.
CAP : dès le début, je me rends bien compte que l’allure prévue (4 :15) ne tiendra pas. Je me lance donc à la sensation. La CAP est la partie que je maitrise le mieux, donc je m’écoute. Un premier tour difficile, entre le sable, le vent, la chaleur pour moi, et l’envie de pisser et les jambes qui ne répondent toujours pas. Deuxième tour, je fais ma pause pipi, ca va un peu mieux mentalement, mais physiquement toujours dur. Mais je tiens le coup. Je relance dès que je suis bien, mais ca ne répond pas. Je suis juste vidé, je passe en mode survie, et je me cale naturellement à allure FC42 (165 en moyenne, comme le vélo), c’est la zone travaillé durant la prépa, mais l’allure n’est pas là. Pas grave, je finis la course juste vidé, pas mort, mais juste las de tous ces efforts, mais bien content quand même d’en finir.
Run : 1 :39 :56 soit un petit 4:44 au kilo pour un semi, bien loin de mes standards en cap sèche.
Final : 4h56mn31S. Et un gros sentiment de raté tant je suis mal à l’arrivée, bien que je me dis « c’est déjà ca » en voyant le chrono. J’ai eu beau me dire que le temps est beau, je regrette de ne pas avoir pris plus de plaisir à partir du deuxième tour du vélo. Je pense que le boulot au mois d’aout, le manque d’entrainement, et les repas approximatifs de la veille (et les conséquences nocturnes et matinales) n’ont pas aidé à faire la course que je voulais. Le résultat est là, pas la manière, et je le regrette.
Après, certains chiffres me font plaisir. D’abord, une cap avec un Pa:Hr <5, ca veut dire bonne endurance. Alors allure pas bonne, mais bonne résistance. Pour le vélo, le meme ratio puissance/FC sur le premier tour est bon, faut que j’améliore ma gestion de l’allure et éviter les pics de puissance qui usent le bonhomme, surtout sur le 2ème, mais le premier tour a de toute facon été fait en léger surrégime. Pour la nat, et bah je suis juste hyper content compte tenu des conditions pas évidente en plus.
Pour l’organisation : un parcours top niveau signaleurs, ravitos, et briefing. L’accueil un peu léger, et surtout le ravito de fin pourri. Pas de place, du vent en pagaille qui te congèle un bonhomme pas en forme, je me suis limite fait virer par les "teams/gros clubs en force". En plus, vraiment pas bien à l’arrivée, j’ai du m’éclipser vite fait, ne pouvant attendre du coup Jérome et Laurent comme je l’aurais tant souhaité. Du coup, du fait de mon urgence, je n’ai pas vu (et on m’a pas dit) qu’il y avait massage et repas gratuit pour le HIM. Ni meme des lots, mais après contact email, je devrais les recevoir par la poste. Arbitre faiblard, quelques pénalités (dont le mec devant moi au départ de la cap), mais pour le reste ca a drafté à outrance. Quelques DSQ sur le HIM, mais je pense que c’est lié aux jets de détritus plus qu’au drafting. Les arbitres s’arrêtaient à chaque fois aux ravitos, et en parc naturel, c’était leur priorité. Perso, je valide, je préfère voir du drafting que me prendre une bouteille ou une peau de banane dans les rayons. De toute facon, deux arbitres à moto, c’est pas suffisant sur un tri de province, alors un gros truc comme Chantilly, avec deux course simultanées (qui te bouffent des arbitres sur le parc), c’est juste irréaliste.
Surement pas à l’année prochaine (tarif et logistique), mais définitivement une belle expérience.
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