Mon premier semi à Paris!

Bonjour à tous,
Non pas que je me sente l’âme d'un littérateur au lyrisme exalté (comme le sont certains), mais j'ai pu vivre des moment intenses ce matin au cours du semi de Paris que je tenais à vous faire partager.

Tout d'abord replaçons nous dans le contexe. Il est 7h30 du matin (un dimanche!) et je suis déjà debout. Je m'apprète à vivre mon premier semi-marathon et j'appréhende tellement l'exploit qui va m'être demandé:
en effet de toute mon existence, je n'ai jamais couru plus de 15-16km! et pourtant je suis inscrit avec pour objectif 1h40.
Mon début et milieu de préparation semblaient être si prometteur... et puis lors des trois dernières semaines un voyage imprévu suivi d'une fatigue générale ont miné mon capital confiance d'autant que les deux amis avec qui je devais courir sont absents (tendinite et stage à l'étranger). Aussi, hier le petit footing de 25-30 minutes que j'ai fait (ne tenant pas en place), le cardio semblant tellement mauvais comparé aux séances d'EF que j'ai pu faire et mes jambes... si lourdes! Enfin, je n'ai dormi que 4 heures au plus...

Bref, nous voilà une heure avant le départ, j'ai fini mon énooorme portion d'energy cake (j'ai souffert pour cela) et je suis sûr place alors que les coureurs ne font que commencer à arriver en masse. Je dépose mes affaires à la consigne (au passage je salue la gentillesse et le sourire des bénévoles qui fait chaud au coeur) et le regrette assez vite ayant froid dans ma "petite tenue" seulement couvert par un poncho pas si chaud que ça d'ailleurs. Je vois déjà (45minutes avant le "pan") des coureurs qui s'échauffent en trottant dans les sas, ce qui ne fait qu'augmenter mon appréhension.
Je prends mon même place dans mon sas bleu (objectif 1h40) plutôt à l'avant. J'aperçois quelques rangs devant un coureur au maillot conseils-courseapied et j'hésite à l'aborder, ce que je ne fais pas finalement. Le meneur d'allure passe à coté de moi, son entrain et sa bonhomie dont plaisir à voir (avec sa perruque bleu, il n'hésite pas à monter sur un poteau pour nous encourager pendant les "échauffements" durant lesquels je me contente de sautiller d'un pied sur l'autre, les mains sous le poncho.

C'est parti: le départ est donné! Tout le bloc compact que nous formons marche jusqu'à la ligne de départ, fatigué par l'anxiété, je prend l'initiative de sortir dès à présent un des deux gels que j'ai prévu. Et top, une minute après que le dernier du sas précedent soit parti, c'est à notre tour de nous élancer. Nous nous mettons progressivement en mouvement et je lance le chrono à la ligne de départ. Assez vite, je vois que mon coeur s'emballe (il était déjà bien haut avant de courir avec le stress) et cependant je sens mon souffle régulier et mes jambes virevoltent et agile, je bondis d'un trottoir à une bordure en ayant l'impression de dévaler la route (il est possible que le début soit aussi en descente ^^). Je dépasse rapidement les meneurs d'allure, persuadé alors qu'ils me rattraperont bien assez tôt.
Les kilomètres défilent, et je me sens toujours aussi légers! Chaque fanfare, chaque spectateur qui encourage me donne des ailes. Inconscient que je suis, j'arrive au kilomètre 10 après 43 minutes, moi qui n'ai jamais fait de séances d'AS à plus de 13km/h! J'ai laissé libre court à mon coeur, au rythme des tambours et il dépasse déjà depuis un certain temps les 90% de ma FCM mais que m'importe, je vole toujours et moi, pauvre fou, je sais que je passerai la ligne!
Et voila le second ravitaillement, après n'avoir bu qu'une petite gorgée au premier, j'ai soif et je prends une bouteille et je bois de l'eau si fraiche.. mais qui commence à me faire mal au ventre! Je sens alors monter en moi un point de côté coté droit (il ne me lachera pas!). Je m'offusque et continue de plus belle. Je commence alors à souffrir, les kilomètres ayant la facheuse tendance à s’allonger. Je sors alors mon second gel qui me revitalise un peu. Un coureur exhorte le public qui exprime alors son soutien, tellement précieux! Je garde à l'esprit que je dois tenir coute que coute (j'ai pris tellement d'avance sur mes espérances les plus folles, je dois finir!). Kilomètre 17-18, ça monte; les quelques mètres de dénivelé me font si mal (m'aurait-t-on caché que l'on finissait par une vertical race!)! Mes temps de passage aux kilomètres commencent à augmenter mais je tiens et limite la casse!
Je ferme les yeux quelques secondes et reprends tout mon courage! Je suis vivant et je tiens!
Plus que 600 mètres! Je crois apercevoir la ligne d'arrivé et décharge d'adrénaline oblige, me mets à foncer, oubliant mon point de côté qui se renforçait (pointe à 19km/h d'après le cardio...)... plus que 500 mètres... 400... et finalement ma folie me rattrape et je craque je termine en souffrance mais m'accroche malgré tout aux coureurs qui eux se mettent à accélérer.
Bilan: un peu moins de 1h33 à ma montre! Je dois rêver! Et je m’arrête à quelques mètres de la ligne, les jambes en feu, mais tellement satisfait et sans douleurs particulières!
J'ai aussi établi une nouvelle FCM: 189 (+2) avec une fréquence cardiaque moyenne de 177 (comment ai-je pu tenir une telle fréquence? c'est un mystère pour moi!).

Je n'oublierai pas le travail des bénévoles, charmants ainsi que le public qui m'a permis de tenir (j'ai pu entendre mon nom plusieurs fois -sur mon dossard- moi qui courait seul et sans soutien).

Bravo , tres belle performance , certainement qu'avec une prépa sans encombre jusqu'a son terme tu pourrais descendre sous l'heure et demi.

Bonne recup et bonne continuation

Très belle perf pour un premier semi ! Comme quoi la folie ça marche aussi !

Bonne récup.

Super chrono. Comme quoi le mental (et la folie ) joue énormément...

Bravo bravo...

Je note l'importance de la folie dans un course

Félicitations à toi.

Enorme le chrono pour un premier semi Y a du potentiel là