Semi-marathon à la polonaise!

C’était le 17 juillet, il y a 3 semaines. Ce 2ème semi-marathon était très important pour moi car couru « chez moi », 30 km de ma ville natale. Comme j’ai décidé de le faire 3 semaines avant, je n’ai pas pu me préparer comme il faut, je me suis calée sur les 3 dernières semaines d’un plan.

C’est mon père qui m’accompagne, il connaît bien la route, mon mari et mon fils nous rejoindront plus tard. On arrive 2h avant, je m’inscris rapidement, c’est bien organisé, je récupère mon dossard et ma puce; elle est peut-être moins discrète que celles qu’on utilise en France mais elle est beaucoup plus facile à fixer à la chaussure. En Pologne, le certificat médical n’est pas obligatoire, il faut juste déclarer qu’on est en bonne santé et qu’on est le seul responsable, s’il arrive quelque chose.

Il y déjà pas mal de coureurs, de « vrais », « faits » pour la course, j’aperçois quelques femmes, on était une quinzaine sur 124 participants en tout. Il fait déjà chaud, ce n’est pas une chaleur étouffante, il y a même un petit vent, mais c’était la journée la plus chaude de mes 3 semaines de vacances, pas de chance !

Le speaker accueille tout le monde, décrit la course, raconte des anecdotes et puis j’entends : « Nous avons le plaisir d’accueillir le champion et la championne de Pologne de marathon en titre » , il parle d’autres coureurs titrés et là je me dis : ça va courir vite !

Le départ est donné et je ne me suis pas trompée, c’est parti très vite, tellement vite que je me retrouve dernière. Je continue toute seule, je rattrape la coureuse la plus âgée, on discute un peu et je décide de l’abandonner au bout de quelques centaines de mètres, tant que je suis encore en forme. Dès le début je sais que ce ne sera pas facile, j’ai chaud, les jambes sont lourdes, et je suis seule, je fais peut-être 3 km à la vitesse prévue mais après je ralentis progressivement.

On rentre dans un bois mais, même là, pas trop d’ombre, le premier point de ravitaillement, de l’eau dans des gobelets. Comme c’est un aller-retour sur la même route, il y avait 6 ravitaillements en tout, 3 à l’aller et 3 au retour. Je m’arrête et je marche à chaque fois pour boire un ou 2 gobelets. Mes fidèles supporteurs (père, mari et fils) viennent me voir en faisant le tour en voiture à 2 ou 3 reprises, c’est réconfortant !

En sortant du bois, je vois que le plus dur reste à faire, pas un seul arbre sur la route et en plus ça monte… Au 7ème km je croise le champion, il allait tellement vite que je l’ai à peine aperçu, pas étonnant, il a fait 14 km alors que j’en ai fait 7 ! A partir du 8ème je commence à les croiser tous, c’est un peu frustrant quand-même. Pour la plupart ils sont sérieux et déterminés à battre leurs records personnels mais il y en a quand-même 3 ou 4 qui sourient et qui m’encouragent, heureusement, si non, j’aurais pu croire que ces coureurs polonais sont peu sympas ! On traverse un village, un peu de supporteurs, les enfants avec les gobelets et les éponges, sympa ! Le demi-tour et c’est le même chemin mais cette fois-ci avec le vent !

Toujours « en solitaire » je vois un coureur quelques centaines de mètres devant qui alterne la course et la marche, je me dis que je pourrais peut-être le dépasser. La chaleur m’empêche tout de même à accélérer, en plus il faut encore monter à la sortie du village…je sais que je ne ferai pas mieux que pour mon premier semi, tant pis ! Je continue à mon rythme.

4 km avant l’arrivée, au ravitaillement je rattrape un coureur, pas celui qui marchait, non, en fait, il marchait vite ! On commence à discuter, il est parti trop vite avec un copain qui voulait le faire en 1H30, c’était son premier semi. On décide de courir ensemble jusqu’à l’arrivée, c’est plus agréable, on se soutient mutuellement, il me dit que sans moi, il aurait marché, c’est sympa ! Les derniers km sont durs, j’ai mal au pied gauche, il est midi et il fait chaud ! Je regarde souvent ma montre, c’est marrant, la distance correspond exactement au kms affichés, on aurait pu croire qu’ils ont mesuré la distance avec ma montre !

On traverse la ligne d’arrivée ensemble en 2H16’ et 49’’, je reçois ma belle médaille sur un ruban blanc et rouge, je remercie mon « co-équipier » et on se dit au revoir. Je rejoins mes supporteurs, le président du conseil général me félicite en personne (pas pour ma performance mais parce qu’il connaît mon père ). On attend la dernière participante qui arrive au bout de 2H30 et on assiste aux décorations. Le gagnant est arrivé en 1H08, le fameux champion et la meilleure femme 10ème en 1H22 !

C’était une belle course « en solitaire », une expérience inoubliable, une course sympathique et très bien organisée que je referai, si j’ai une telle possibilité !

L’itinéraire : connect.garmin.com/activity/103365706

et quelques photos : www.facebook.com/media/set/?set=a.225523...&l=33d2609f07&type=1

sur les photos on ressent vraiment le moment de solitude que ca a du etre par instant!!félicitation d avoir terminé!

Bravo pour cette course Edyta !

Est-ce que la baisse d'allure (et de FC) sur la 2ème partie de la course était volontaire ?

felicitations !

ps : rigolo, y a toujours un kéké par course qui crois qu'il est impressionnant car il court torse nu

gilles84 écrit:

felicitations !

ps : rigolo, y a toujours un kéké par course qui crois qu'il est impressionnant car il court torse nu

je me suis fais la meme reflexion


Bravo Edyta car il est vrai que quand on regarde tes photos on s'apercoit que tu as bien du mérite a avoir terminée

Merci pour ce CR, conditions difficile avec cette chaleur! bravo à toi! une belle course!