Stef : saison tri terminée, objectif Biscatrail !

Merci à tous pour vos encouragements !

J'ai laissé passer une journée avant de relever le positif et le négatif sur cette course.
Tout d'abord, je finis les 18.9 km (à ma montre) en 1h52:09 (temps officiel), je suis 176ème sur 700 inscrits.
Un seul des objectifs dont j'avais parlé ici est transformé : faire mieux que lors de mes deux participations précédentes. Pour comparer avec le 32 km de l'an passé ça va être compliqué, mais avec le 18 d'il y a deux ans où j'avais couru les 17.90 km (à ma montre) en 1h55:04 (classements de l'époque 306/483).
Le gain est chronométrique est indéniable.
Mon objectif bis était de monter plus rapidement le "mur" de sable du 14 ème km. Objectif réussi puisque j'ai mis 4:03 là où l'an passé j'avais mis 5:16 et 5:26 l'année d'avant.

Pour situer le contexte de la course : un peu de stress avant de partir en raison du blocage de l'Autoroute. Départ plus d'1h30 avant et une arrivée tout juste dans les temps. Je croise deux gars du club et ça contribue à ce que je relâche la pression même si je me sentais plutôt détendu depuis le réveil.
Il pleut, et surtout il y a du vent. Les 3 km sur la plage vont être délicats.
J'ai opté pour le short (11°c) mais j'enfile un maillot haut à manche longue parce que je crains le vent. J'ai une banane avec ma gourde (eau+citron+1 sucre+sel) et mon bonnet.

Quand le départ est lancé je constate que je me suis installé trop à l'arrière pour pouvoir courir dès le coup de feu. Il se passe une bonne trentaine de secondes avant de pouvoir bouger et même après ça, on piétine beaucoup sans trouver de rythme. L'arrivée sur la plage après 800 m va étirer le peloton. Un œil à mon cardio qui affiche 215 puls..., OK, ça bug, tant pis, je m'en passerai. (finalement, il reviendra à la normale vers le 4ème km).
Comme prévu, ça souffle fort depuis l'océan et je me dis qu'on serait bien malin de s'inspirer des cyclistes. Je trouve un grand et je me mets à sa droite, légèrement décalé pour qu'il me coupe le vent. Ça marche un temps jusqu'à ce qu'il ralentisse après être surement parti trop vite. C'est d'ailleurs le cas de tout le peloton. Fidèle à mon plan, je cours autour de 5'55~6'00/km sur cette partie. Je sais d'expérience qu'elle est trompeuse. Le sable est mou, tu fais trois pas là où d'habitude tu en fais deux.
On quitte la plage et vent dans le dos, je dévale la dune stabilisée pour rejoindre le couvert de la forêt. Tiens ? Le parcours a évolué, on passe directement dans la pinède et ça oblige à une légère relance.
J'avais pas prévu ça. Normalement après c'est tout droit te on peut récupérer sur 2 bornes.
Raté : on monte. Dans le sable mou. OK.
Là, je comprends que je peux foutre en l'air ma stratégie de course, les plages de récups ainsi que les zones d'intensité ne seront pas celles que j'avais envisagées. Sur le moment je ne pense pas que tout le parcours va changer et je conserve quand même l'idée "qu'après ça", je vais trouver un segment connu et anticipé.
Par conséquent je me ménage dès cet instant et ne cours plus qu'aux sensations. Celles-ci sont bonnes mais je fuis la zone où c'est dur. Je me conserve. Je me préserve. Il va me falloir un sacré argumentaire avec moi-même pour recommencer à me taper un peu dedans. C'est rageant parce que les jambes sont là. Mon souffle est parfait, le cardio autour de 170~175 donc pile poil dans ma zone sur cette distance. Mais rien à faire, je reconnais pas, je reste dans le confortable.
Les 5 premiers km passent en 28:07, soit une allure de 5'37/km. C'est pas déconnant vu le profil et la fraîcheur des jambes. Cardio inutilisable sur ce tronçon en raison du bug de début de course.
Les 5 suivants continuent de monter. Je ne reconnais toujours plus le parcours et je vois bien que je laisse petit à petit filer mes objectifs. Je continue tout de même de dépasser, au train, sans me faire mal. Ce nouveau parcours fait mal à beaucoup et j'entends pester partout autour de moi.
Du 5 au 10 : 28:35 soit 5'42/km. A peine une centaine de mètres de D+ sur ce tronçon mais c'était pas prévu ! On court sur les ornières creusées dans le sables par les véhicules des pompiers, ils ont bien dû rigoler quand ils ont reconnu le parcours ! ^^

On ne descend plus sur le lac, on reste dans les dunes. Je zappe le ravito mais marche pour prendre ma gourde et boire lentement. Une femme me double et je remarque qu'elle court très en rythme, sans à coup. Elle porte un maillot de son club (La course de la tortue ? quelque chose comme ça). Je pense à ce moment-là que c'est une aubaine pour moi et je me glisse dans ses pas. Ca dure sur 2 ou 3 kilomètres où l'on double beaucoup. En arrivant à sa hauteur, je constate qu'elle a le capot grand ouvert, sa respiration est dure et je la dépasse sans qu'elle ne puisse s'accrocher. Moi qui pensais avoir trouver un remorqueur, c'est raté. N'empêche que ça m'a permit de me relancer. Je ne reconnais toujours pas le parcours, mais j'attends fébrilement "le mur". J'en ai sous les semelles quand il arrive. Je le monte en rythme, sans m'arrêter. C'est une trentaine de mètres par 25% de dénivelé, que du sable mou.
Après le mur, ça déroule jusqu'à l'arrivée.
Eh non, ça c'était avant.
Cette année, après "le mur", c'est le mini mur. Et puis encore un dernier pour finir.
Je peste, j'avance quand même mais je me persuade petit à petit que l'ambition chronométrique est morte. Je tourne la montre et ne la regarderai plus.
Du 10 au 15 je mets 32:02, soit 6'24/km mais un gros 140 ou 150 m de D+ sur le tronçon.
Je m'attendais à pouvoir gambader sur la fin, c'est raté. Le cheminement est contraint, tout en relances et seuls les deux derniers km offrent un revêtement assez confortable pour pouvoir accélérer. C'est ce que je fais et avec encore de bonnes jambes. Je surveille quand même un début de crampe dans le mollet droit. Je sens mon muscle qui palpite à la limite de la tétanie. J'ai expérimenté ça à la piscine assez souvent, c'est pile ou face. Soit ça passe, soit la crampe te fige sur place.
Du 15 à 18.92 je mets 22:56 soit 6'03/km. Les deux derniers km sont courus à 4'50/km.

Pas évident de dire ce qui a marché et ce qui a échoué. Si je cible les aspects de la course en regard de la qualité de ma préparation, alors je suis satisfait de ce que j'ai fait. Je pense que physiquement j'étais prêt, d'ailleurs je n'ai pas accusé le coup : mes allures de fin de course sont celles que j'avais éprouvées à l'entraînement. Point de vue carburant, nickel, aucune baisse de régime.
Concernant les qualités spécifiques propres à cette course, je me suis bien préparé à bouffer du sable, celui-ci ne m'a pas fait mal. C'était dur mais pas comme l'an dernier (crampes et allure decrescendo très marquée) ni comme l'année d'avant. Sur les montées je n'ai pas manqué de puissance et j'ai même pris pas mal de plaisir à grimper. Là aussi merci les séances de force dans les côtes. Je crois que ma préparation a ciblé mes points faibles et a contribué à les rendre moins faibles - ou plus forts, c'est comme vous voulez.
Je dois encore bosser mentalement et pour ça, il faut que je varie encore plus mes habitudes d'entraînement. De même, si j'avais commencé mon renforcement physique un peu plus tôt j'en aurais tiré davantage de bénéfices. Vers la fin de course, je me suis fait doublé par un gars du club à qui j'ai emboîté le pas et que je redoublé par la suite. Ca confirme que j'avais aussi besoin d'une émulation dans mes entraînements et mes courses, c'est Patrick qui l'avait relevé je crois. A ce sujet j'ai hâte de participer à des tri en club : en relais ou en solo, ce qui m'intéresse c'est l'appui psychologique que j'y trouve.

Pour finir, je crois que je suis assez content de ma course même si je me loupe question chrono et classement. J'ai progressé, je me suis moins éparpillé dans cette prépa tout en réussissant à nager 3 à 4 fois par semaine et à sortir courir 5 fois. Les deux semaines de jus ont été respectées et m'ont permis d'arriver frais après quelques semaines à 10h00 de sport.
Concernant la course à pied à proprement parlé, je constate qu'entre 50 et 60 km par semaine ma caisse commence à couiner. J'ai moins de tonus pour le reste et la dernière séance de la semaine est souvent dure. Je vais veiller à surveiller cette charge pour la suite. Mieux bosser sur la répartition des séances, en sachant que l'an prochain, je cible deux tri M au premier semestre mais que je ferai aussi les deux courses nature habituelles de mon patelin. Pour le second trimestre, j'attends de voir ce que le club aura cibler comme événement.

Merci de m'avoir lu, c'était quand même bien long !

Bonne semaine à toutes et à tous.

Merci pour le CR Steph.

Le parcours qui change c'est pas cool, mais ça arrive sur les courses nature, baser toute une stratégie dessus c'est chiadé, moi qui ai du mal a tenir un plan sur une course route
Tu as quand même bien géré ton effort, vu la proportion de chemins sableux (25% de pente sur du sable )
Bravo encore pour ta perf

Ta prépa était top, et tes exercices de force ont payés

Tu fais quand même des semaines bien chargées, 50 à 60km sur 5 séances et 4 seances de nat
Par contre tu fais peu de vélo?

Le cross t'irait bien je pense, d'ailleurs ce dimanche c'est encore un triathlète qui gagne par chez moi

PS: Vraiment des connards ces pompiers!

Merci Franck !

Je commence le vélo maintenant, la càp va passer à 2 ou 3 sorties par semaine dont surement beaucoup de PPG.

PS : les pompiers sont tops sur cette course qu'ils organisent et gèrent comme des chefs ! MAis tu le sais déjà !

Oui je le sais, c'était du 2eme degré

J'avais bien pigé !

Ce serait top qu'ils t'y invitent l'an prochain !

Ou qu'un barbu m'invite ^^