Naucala: Comme une envie d'infernal

Avec un peu de retard,je souhaitais de féliciter pour ta course.
J'ai eu une pensée pour toi lors de mon marathon quand cela commençait à être dur.
En tout cas bravo,hâte de lire ton CR.

Félicitations....Les templiers c'est pas rien...

Félicitations pour cette performance.
Bonne récupération

ouaouh bravo pour la perf.

il en faut du courage pour courir autant

bonne récup, et hate de lire ton compte rendu.

Je réitère mes remerciements pour tos vos messages et remerciements qui font très plaisir.

Alors voilà un petit CR

Rien de tel qu’une petite semaine pour faire une rétrospection sur ma course. Au départ c’était un défi personnel, une envie insatiable de se lancer sur le long et au final, je l’ai plus vécu comme une étape vers l’ultratrail.

N’étant pas un adepte des plans structurés, La préparation s’est faite suivant l’envie, le plaisir, la motivation tout en augmentant la charge progressivement de semaine en semaine pour me sentir prêt, sans complexe à affronter la distance.

Le trajet s’est fait le samedi pour arriver en fin de soirée retirer le dossard et dormir dans la voiture non loin du départ.
Levé vers 3h n’ayant pas trouvé le sommeil, je me prépare tranquillement pour aller prendre place dans mon SAS, je suis détendu, simplement heureux d’être là et prêt à vivre une belle journée de trail. 5h15 la musique D’ERA nous enivre et nous voilà partie pour 73km et 3400 D+

le départ:


L’objectif de course est de rester autour de la zone 75% fcm et d’être finisher, si possible en moins de 11h (histoire de ne pas reprendre la route trop tard). Le départ donné, j’ai juste à suivre le troupeau et tenir ma ligne de conduite. Les premiers kilomètres sont très roulants pour étirer le peloton jusqu’au 1er ravitaillement situé au 21km ou ensuite on bascule sur des singletrack. A partir de là, c’est juste du plaisir, il fait beau, les paysages sont magnifiques, les singletracks techniques (racines, caillou, roches, devers…) les montées et descentes sont raides (entre 15 et 20%) j’adore, c’est vraiment ça que je suis venu chercher ! Les kilomètres défilent et je me surprends à pas ressentir de fatigue particulière… Passer le 30ieme km, les organismes autour de moi commencent petit à petit à s’affaiblir, c’est l’un des moments très plaisant de ma course ou je passerai mon temps à doubler un à un les concurrents, c’est motivant et surtout les 2 grosses semaines de charges à l’entrainement ça paye.

Au ravito du 45ieme km c’est un peu l’inconnu, je n’avais jamais couru autant et les grands difficultés du parcours commencent ici (je pensais qu’elles avaient déjà commencés depuis le 21ieme km !), les sensations sont toujours bonnes et je suis même surpris d’enchainer les km sans réelle fatigue ni douleur jusqu’au 62ieme km ou là on attaque le vif du sujet une cote de 2,5km à 450D+ avec une pente >25% sur 1,5km, à ce moment-là, ca devient dur, très dur, je lâche des forces , je m’attendais pas à ce genre de monter interminable très pentu en plein soleil, je m’octroie quelques pauses, après tout ça fait plus de 8h que je cours ! Après être arrivée au bout de cette côte bien fatigué (elle m’a fait mal et vidé pas mal d’énergie) au 66ieme km dernier ravitaillement ou je me jette sur une bière bien fraiche (sans alcool) que j’engloutie d’un trait Glurrpppp ! Et aussitôt me voilà pris de crampe à l’estomac ! , Je quitte le ravitaillement, me remet à courir mais les crampes se font plus fortes, je préfère donc marcher pour apaiser la douleur tout en essayant par moment de relancer mais impossible jusqu’à la fin à part le dernier km porté par tous ses gens qui vous encouragent jusqu’au passage symbolique de l’arche de l’arrivée des templiers, très content et surtout heureux de boucler mon 1er long trail en 10h27 (je n’ai même pas vu le temps passer)

Bilan :
Plus que positif, je repars des templiers avec la conviction d’avoir passé un super week end de trail pur et dur, d’avoir progressé dans ma gestion de l’effort et l’alimentation à part cette satané bière … et confirme mon attirance pour le long voir les très long trail à l’avenir…
Maintenant beaucoup de choses restent à améliorer, comme ne pas faire de course la semaine précédant l’épreuve (je ne regrette pas pour autant), éviter de faire la route la veille du départ et par la même occasion dormir dans la voiture (je ne trouverai jamais le sommeil entre froid et position inconfortable) bien fatigué au départ ce qui se vérifiera avec un cardio de 10 à 15 pulse supérieur à la normal mais rien de tout cela n’ébranlera mon plaisir d’être là et de profiter de la course, c’est sur je reviendrai l’année prochaine…
Autre point positif, après 2 jours de repos, j’ai repris l’entrainement normalement sans ressentir de courbatures, douleurs ou fatigue. Place maintenant à la Saintélyon qui clôturera finalement une très belle saison malgré les 6 mois de blessures en début d’année.

Mouais... 73 km à pied après une nuit blanche... T'es un extra-terrestre en fait...
Très grand bavo !