FC42 vs. AS42

Seb35 écrit:

D'ici le stage, je vais faire un 2ème test de paliers (peut-être même ce WE, il paraît qu'il y a une piste d'athlé à Plouarzel !) et continuer à réfléchir à la question. On aura ainsi un peu de matière pour en discuter lors du stage de Pornic...

En effet, ça sera super interessant de pouvoir s'appuyer sur un cas précis

Cet échange m'intéresse beaucoup !

Cependant, je me pose une question concernant l'entrainement. Dans le paragraphe sur les séances à allure spécifique, on peut lire ceci :

2 - Objectif

L’objectif recherché est de permettre au coureur de maîtriser son allure de compétition.En sollicitant l’organisme à cette allure, le coureur lui permet de s’adapter et de retarder l’apparition des processus physiologiques limitant la performance. L’objectif est de faire en sorte que le système anaérobie intervienne le moins possible dans la production de l’énergie nécessaire à la contraction musculaire (voir chapitre les filiéres énergétiques)


3 - Comment ?

Pour chaque pogramme d'entrainement, il faut déterminer sur quelle distance la performance est visée. Et s’y tenir. Quand on s’entraîne à une allure, on devient ‘’fort’’ à cette allure, et non à une autre.

...

Durant les séances, il est important de rester au plus proche de l’allure à respecter. Malgré une impression de facilité, il ne faut pas aller plus vite. Cela est néfaste, et ne permet pas d’atteindre les effets visés.

1. On parle donc ici d'acquérir des aptitudes à courir à une certaine allure qui doit etre assez précise. Cela est-il vrai aussi pour la FC ou part-on de l'idée que FC et allure sont liés?
2. La dernière phrase m'interpelle. "Malgré une impression de facilité, il ne faut pas aller plus vite. Cela est néfaste, et ne permet pas d’atteindre les effets visés." Pourtant en raisonnant en terme de fréquence cardiaque, dans un bon jour où la fréquence serait un peu plus basse, il faudrait aller plus vite.

Alors, FC ou AS ? La question reste ouverte...

Noiky écrit:

1. On parle donc ici d'acquérir des aptitudes à courir à une certaine allure qui doit etre assez précise. Cela est-il vrai aussi pour la FC ou part-on de l'idée que FC et allure sont liés?

Oui, mais vouloir absolument maintenir une allure précise sur marathon peut avoir pour incidence une élévation trop importante de la FC, entrainant une plus forte dépense énergétique et une diminution plus rapide des stocks de glycogène....D'où l'intérêt de tenir compte de la FC, pour trouver le bon régime moteur.
C'est à dire la FC qui nous permettra de rallier l'arrivée dans les meilleures conditions

2. La dernière phrase m'interpelle. "Malgré une impression de facilité, il ne faut pas aller plus vite. Cela est néfaste, et ne permet pas d’atteindre les effets visés." Pourtant en raisonnant en terme de fréquence cardiaque, dans un bon jour où la fréquence serait un peu plus basse, il faudrait aller plus vite.

Si le jour J tu es dans une forme "olympique", il faudra se caler sur la vitesse de course visée jusqu'au km35 et ceci même si les puls restent en dessous de la FC42 déterminée.
Dans ce cas , les 7 derniers kms seront grisants: bonnes sensations, pas de mur, une allure qui ne chutera pas, ect...
Et la performance visée sera atteinte

Donc il vaut mieux partir sur une AS42 pendant le plan et la course tout en ayant une FC à ne pas dépasser en course, c'est bien ça ?

D'un autre coté, s'entrainer avec uniquement de la FC permettrait, en se basant uniquement sur celle-ci le jour de la course, d'aller vraiment à la limite de ses capacités et de réaliser le meilleur chrono possible, compte tenu des conditions de course, non ? Reste à savoir si le fait de s'entrainer à une certaine FC42 développe comme pour l'AS des capacités à courir à cette certaine FC.

Noiky écrit:

Donc il vaut mieux partir sur une AS42 pendant le plan et la course tout en ayant une FC à ne pas dépasser en course, c'est bien ça ?

A l'entrainement : on court à la FC42 en intégrant un peu de travail à FC42 + quelques puls/min pour prendre en compte la dérive cardiaque. Par exemple dans le plan de STEF (FC42 = 160), les séances conçues par Gilles ressemblent à :
. 1h40: 30'(140)-10'(150)-10'(155)-2x15'(160)-10'(165)-10'(140)
. F30' + 3 x 20' (160 - 163 - 165) R=2' + 5' recup
L'analyse de ces séances doit permettre de définir une AS42 et donc un objectif de chrono pour le marathon.

En course : on part sur l'AS42 (qu'on a défini en analysant les séances d’entrainement à FC42) sur les premiers km. Puis on surveille sa FC jusqu'au 35eme km :
. si la FC est inférieur ou égale à la FC42, on continue à l'AS42 définie (ce sera tout bon pour la fin du marathon),
. si la FC est supérieure à la FC42, on ralentit pour abaisser la FC vers la FC42.
A partir du 35eme km, on peut oublier son cardio et lâcher les chevaux (s'il en reste !)...

F30' + 3 x 20' (160 - 163 - 165) R=2' + 5' recup

La dérive cardiaque me parait quand même importante sur une séance comme celle-ci, puisqu'après une heure de course on se trouve déjà 5 puls au-dessus de la FC42.

Mais ma question est celle-ci : on perd un peu le bénéfice des séances AS qui est d'apprendre à maitriser une allure puisqu'ici le but serait plutot de trouver l'AS qui correspond à l'allure à laquelle on a couru le plus à l'entrainement, mais donc même si le plus souvent on était à cette allure on a quand même travaillé au-dessus et en-dessous ce qui n'est normalement pas le but des séances AS. A moins que les adaptations physiologiques soient liées autant à une certaine FC qu'à une certaine allure, mais ca je n'en sais rien