LCHF, low carb, cétogène.

Tibiz écrit: Les kenyans sont de gros consommateurs de glucides (ugali, sucre pur, fruits..)
Il ne jurent presque que par ça et avoisine les 8g/kg de poids de corps.

Ce n'est justement pas ce que j'ai lu récemment

Il faut vraiment que je retrouve cet article

j'allais répondre que j'avais justement lu tout le contraire : les Kényans sont les 2ème plus gros consommateurs de glucides derrière ... les Ethiopiens

Source : The Endurance Handbook - Matt Fitzgerald

En ce qui concerne l'affirmation "classement marathon = plus gros apports de glucides" faite précédemment la source est le livre "The New Rules of Marathon and Half-marathon Nutrition" par le même Matt Fitzgerald (toujours le même auteur, c'est sans doute un biais en soi je le reconnais, mais il s'agit d'un auteur scientifique très sérieux - s'il écrit quelque chose il l'a vérifié)

Pareil pour la question qu'aucune étude n'a démontré un gain en performance suite à un switch vers le LCHF, c'était mentionné dans une interview qu'il a donnée à RunnersConnect je pense (oui j'aime beaucoup cet auteur ), disant que tout ce que ces études ont démontré (avec succès il est vrai) c'est une nette amélioration des mécanismes de fat burning, mais jamais des performances (et quand on y pense, les élites le feraient - Froome reste un bon exemple, il s'est fat adapté" sans pour autant de "dé-glucides-adapter", il y a sans doute une bonen raison)

Dans un des deux livres (je ne sais plus lequel), il est mentionné que les élites consomment généralement entre 45g (pour ceux qui tolèrent le moins bien la digestion de sucres en courant) et 60g de glucides par heure sur un marathon. Pourtant ils mettent à peine plus de 2h, mais on parle là d'un effort intense, pas de courir 2h en endurance. Ce qui ne me pose d'ailleurs aucun souci - déjà testé jusque 2h30 à jeun complet depuis la veille à midi, sans pour autant être LCHF, je fais juste beaucoup de sorties à jeun tout au long de l'année.

C'est tout ce que je voulais passer comme message : je pense qu'il y a tout-à-fait moyen de s'améliorer sur le tableau du fat burning sans pour autant adapter un mode de vie aussi "extrême" et contraignant (selon moi évidemment, c'est très personnel. j'aime trop les pâtes bolognaises et le porridge pour m'en passer!) et surtout sans se priver d'une filière énergétique plus efficace.

Maintenant le souci avec ce genre de sujet c'est que c'est limite religieux - va-t-en expliquer à un vegan que c'est pas top de se passer complètement de protéines animales (même si on en consomme certainement trop), ou retourne en 1980 et explique à un sportif qu'en 2017 on sait que le low-fat c'est pas vraiment la panacée... Donc je ne veux certainement pas ergoter pour le plaisir d'ergoter, je voulais juste donner mon opinion (assez tranchée j'en conviens) sur la question - après à chacun de trouver ce qui lui convient. Il faut juste être prudent avec les démonstrations scientifiques, on leur fait un peu dire ce qu'on veut

Edit : et la dernière phrase vaut pour moi aussi évidemment - j'essaie du moins.

Je tiens juste à signaler que si - comme vous l'aurez compris - je ne suis pas franchement convaincu par le LCHF, je fais cependant le maximum pour ne consommer aucun sucre raffiné et exclusivement des céréales, grains, etc complets (dans les limites de ma vie sociale bien entendu).

Je suis également convaincu qu'un apport plus contrôlé de glucides est bénéfique. J'ai pratiqué pendant un temps l'intermittent fasting qui a notamment comme conséquence/but d'augmenter la sensibilité à l'insuline (ou diminuer la résistance à celle-ci c'est pareil je pense). Malheureusement ce n'est pas évident, voire pour moi pas possible, à concilier avec un gros volume d'entrainement en endurance.

Bref tout ça pour dire que je suis en partie dans votre camp, je ne suis pas un extrémiste mangeur de farine blanche

Justement, je voulais essayer de montrer que ce n'est pas un mode d'alimentation extrême. Ca peut le paraître parce que ça demande un gros changement par rapport aux habitudes. Pour mon cas perso, j'ai changé les choses peu à peu, finalement ça s'est fait assez naturellement. D'autres ont besoin d'un changement plus radical. Dans tous les cas, c'est sûr que quelqu'un vivant son alimentation comme extrême ne pourra pas la tenir dans la durée.

Par contre, je n'impose rien à mon entourage et je ne veux pas de contraintes sociales. Lorsque je suis invité, je mange (et je bois) ce qu'on me propose sans rechigner, le mieux c'est les apéro dinatoires, on peut picorer ce qu'on veut Lorsque j'invite, je propose de tout mais parfois je fais des plats "spéciaux" pour donner un exemple de plat LCHF. D'ailleurs, les gens sont souvent agréablement étonnés mais me disent que je vais devenir énorme quand je leur en parle Sur les desserts, j'avoue qu'il y a moins de succès pour les becs sucrés, mais on peut trouver des parades en rajoutant des édulcorants type stévia ou erythritol (édulcorants naturels qui n'affectent pas la glycémie). Il faut aussi savoir que moins on mange sucré, moins on a besoin d'en rajouter pour le sentir.

Pour le fat burning, il restera limité dans le cadre d'une alimentation medium ou high carb. Même en partant à jeun, le stock de glycogène est élevé au départ et la lipolyse mettra plus de temps à se mettre en place. On peut prendre l'exemple de JP Brunon le fondateur du site plans-entrainement (dont le CR du 1er 24h en LCHF est dans le 1er post). En diminuant ses apports en glucides et augmenté en lipides au quotidien, il a diminué significativement les apports nécessaires lors d'une course et évité les problèmes digestifs qu'il connaissait avant. Il avait pourtant derrière lui des années et des années de SL de plusieurs heures à jeun, on peut dire qu'il avait optimisé son fat burning dans le cadre d'une alimentation élevée en glucides.

Pour les études scientifiques, c'est toujours compliqué à comparer, le diable se cache souvent dans les détails. Comme je le disais plus haut, la comparaison doit se faire entre athlètes pratiquant un LCHF depuis longtemps et pas seulement quelques semaines. C'est malheureusement ce qu'on trouve assez souvent (quel que soit la conclusion de l'étude) et ça induit forcément un biais.

Cool que le débat ait évolué sur ce post, ça fait plaisir de lire toutes ces interventions !

J'avoue que j'ai été sceptique aussi en lisant sur ce forum pour la première fois l'expression LCHF sous la plume d'alex et de Vince. Je me suis renseigné et j'ai un peu pris peur en constatant que ça allait a contrario de tout ce qu'on lisait en matière d'équilibre alimentaire.
Ce qu'il est intéressant de constater, c'est que l'équilibre alimentaire est un mythe certainement financé par les lobbys du sucre et des céréales. Du coup je me suis dit, "eh, qu'est-ce qui me prouve que ce n'est pas les charcuteries anonymes qui financent les publications sur le LCHF " ? Après tout, ça sert fortement leurs intérêts.

Je mange naturellement beaucoup de fruits, mais j'ai moins été éduqué à manger des légumes. Depuis que je tente d'ingérer moins de glucides, le légume s'est imposé comme l'aliment de base de mes assiettes. Je pense que la révolution se situe là pour moi.Je coupe un quart de chou chinois, j'y ajoute des lardons, des noix et de la féta, j'arrose d'huile d'olive et c'est parti. SI je mange une poire en dessert j'aurais mangé 12 g de sucre dans mon repas. Ca laisse de la place pour d'autres glucides dans la journée. Même une bière si quelqu'un me rend visite.
J'ai traversé les fêtes en buvant de l'alcool tous les jours, en mangeant trois raclettes, des gros repas, mais en zappant systématiquement les féculents. J'ai pas pris un gramme.

Par contre, comme le dit smilk dans son message juste au dessus, j'ai eu les premiers temps beaucoup plus de mal à faire des sorties à jeun alors que je le faisais sans problème avant. Depuis une semaine je sens que la machine à brûler des graisses fonctionne mieux. Je suis sorti 1h20 avec un simple café, mon seul sucre hier se limitant à une banane, une poire et un carré de chocolat noir.
Comme je suis un cycle stricte en endurance en ce moment, ce régime n'est pas dérangeant. Je verrai si je dois apporter plus de glucides dans d'autres séances, je suivrai mon ressenti.

Merci pour ton retour,

Le fait que tu éprouves des difficultés à faire une sortie d'1h20 à jeun alors que ça passait tout seul avant montre bien que les sorties à jeun avec une alimentation high carb limitent la lipolyse.
Tu as ressenti des difficultés pendant combien de temps ?

Sinon, il ne faut pas non plus être naïf sur les financements de certaines études, y compris pro-LCHF. J'ai récemment vu que certaines études de Jeff Volek étaient financées par l'industrie des oeufs. Forcément, il y vante les bienfaits des oeufs dans l'alimentation (apports en protéines de bonne qualité, vertus anti-inflammatoires...). Mais ce qui est moins dit, c'est que l'alimentation des poules est primordiale, la composition nutritionnelle des oeufs peut-être complètement différente.

Pour moi ce midi, ça sera tartiflette aux navets