Zatopek n°21: réaction à l'édito

Je crois que les langues commencent à se délier un peu sur ce sujet. Pour preuve, cet extrait de Sport & Vie janvier-février 2012 dans la rubrique dopage : "Dans tous les pays du monde, un coureur capable de courir le marathon en moins de 2h08 est presque assuré de devenir champion national. Sauf au Kenya, là-bas, ils sont 110 à pouvoir faire moins..."

A noter également dans ce Zatopek plusieurs articles intéressants : le dopage à la betterave rouge, un test scientifique fort intéressant des chaussettes de compression, un exemple de séance pyramidale HIT... Un très joli numéro !

@seb35 : ça m'intéresse le coup de la betterave rouge : ma femme fait parfois des jus betterave rouge (crue) + orange + carotte (qu'on appelle le "tres en uno" au Venezuela), une vraie bombe vitaminique, et en plus c'est bon.

Sur les Kenyans, ben je n'ai pas d'opinion, hormis le fait que les kenyans ne sont pas différents des non-kenyans. (cqfd)

papadje écrit:

Sauf que pour les kenyans la plupart du temps il s'agit d'une question de survie... L'élite de le ur troupe vit des performances qu'ils obtiennent sur les circuits internationnaux.
Dur de les blamer en sachant que si ils ne font pas ca, ben ils crevent la faim...
Mais la plupart sont quand meme tres au dessus de la moyenne.

Ca c'est un peu l'image que l'on veut bien nous donner ici en Europe.
Connaissant d'un peu plus près certains coins d'Afrique ce n'est pas necessairement le cas.
Le Kenya n'est pas le pays le plus à plaindre en Afrique.

Ensuite, ces pratiques ce sont généralisés avec l'arrivée d'entraineurs occidentaux qui créé des écuries de coureurs.
L'appat du gain ok. Crever de faim non.
La réalité n'est encore pas celle là.

Et enfin, aucune raison ne devrait justifié de "tolérer" un "dopage" de la part de tel ou tel pays.

@seb35: je suis d'accord avec toi sur la qualité de ce dernier numéro.

Je n'excuse pas ni ne demande de tolérer, je comprends juste que dans certaines situations c'est plus facile de succomber... Et d'accord avec toi j'ai été trop caricatural sur leur situation, même si les primes qu'ils ramassent leur permettent quand même de transformer leur quotidien.

papadje écrit:

je comprends juste que dans certaines situations c'est plus facile de succomber...

Souvent, le premier chocobon en entraine un cinquième...
(cette fois, c'est sûr, je sors...)

Ps : Désolé, j'ai la connerie avec moi aujourd'hui. Sûrement une surchauffe de neurones...
Ploc.

Dans sa chronique mensuelle dans Jogging International, Dominique Chauvelier s'interroge à ce sujet qui semble décidément d'actualité et écrit très justement

"Alors oui, désormais, je commence à croire au marathon couru en moins de deux heures, au vu des performances réalisées par une armada de coureurs kényans sortis de nulle part sur les six derniers mois de l'année passée. Du jamais vu, du jamais cru. Prenons l'exemple du dernier marathon de Francfort où les trois lièvres du célèbre inconnu Kipsang, vainqueur en 2h03 mn 42s (soit à 4 secondes du record du monde battu quelques semaines auparavant), terminèrent 2e, 3e et 4e en moins de 2 h 06 mn, ben voyons!"

Et je passe sur le reste de son article, qui relate bien d'autres exemples tout aussi édifiants.

Mon avis personnel rejoint celui de Papadjé et j'aurais même tendance à me montrer plus provocateur encore. Puisque le dopage fait partie du sport, alors autant l'autoriser, comme ça, il n'y aura plus de triche. CQFD. Pour moi, ce n'est plus du sport mais à l'heure où tout ne doit être que spectacle et business, la démarche me paraît cohérente. Je suis parfaitement conscient qu'un tel discours est totalement amoral, mais c'est au moins une solution radicale pour mettre fin à toute hypocrisie et toute omerta autour d'un sujet tabou.

Que les sportifs se dopent, profitent de leur jour de gloire et meurent pitoyablement à 40 ans d'avoir trop "survitaminé" leur organisme.
Depuis l'époque des Romains, les choses ont finalement peu changé. Car que demande le peuple ?
Du pain et des jeux. Et qu'importe le flacon...

Le marathon en moins de 2h, c'est pour demain.