Mes Nivelles aventures
- joelDi
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Pour ma 3e participation au semi-marathon de ma ville (et ma 3e participation à un semi-marathon où que ce soit d’ailleurs), j’avais pour objectif d’améliorer mon RP (1h50’32) et d’aller chercher un chrono sous les 1h50 le plus près possible des 1h45.
Je prends le départ avec Nicolas, un ami qui vise le même objectif. Bien qu’il soit bien plus rapide que moi sur 10 km, nous décidons de courir ensemble, le plus longtemps possible. Il fait un temps idéal pour la course à pied, 16 à 17 degrés, un peu gris, malheureusement un peu venteux.
Trois épreuves sont au programme (en plus d’un Kids run), avec départ commun. Heureusement cette année, les organisateurs ont prévus des blocs au départ. Je me place en fin de 2e bloc destiné à ceux qui courent entre 14 et 12 km/h. Je me sens bien, reposé et pas stressé. Le départ est donné, j’enclenche ma montre un peu trop tôt, je m’en rends compte lorsque je passe sur le tapis de départ. Pas grave, ce sera un petit bonus sur le temps affiché. Par contre, gros coup de gueule sur le décérébré qui nous donne littéralement des coups de coude pour se frayer un chemin entre Nicolas et moi. Aussi bête qu’inutile car on n’avait même pas encore franchi le fameux tapis.
Le choix de bloc était le bon car on trouve rapidement notre rythme, sans devoir slalomer. Après 200 mètres c’est déjà la première côte, suivie heureusement d’une belle descente. Je devise joyeusement avec Nicolas. Je ne regarde pas trop la montre, un coup d’œil de temps en temps, pour voir qu’on court plus vite que la cible. Même pas peur, on est occupé de discuter sans arrêt, c’est qu’on est en EF non ? D’ailleurs on est les seuls à parler, je dis à Nicolas qu’on doit être occupé à casser les pieds des autres. Bon, petit raidillon à monter dans le sous-bois, le rythme est toujours excellent et la FC passe à 167 (près de 95%). Ouais, je sais c’est pas bien, mais bon c’est parce que ça monte hein, après la FC va redescendre. Tiens, pas tant que ça finalement, je reste vachement proche de mon seuil anaérobie (165) même sur ce qui s’approche d’un terrain plat.
Bon, je fais quoi alors maintenant ? Je ralentis franchement ou je continue, sachant que je vais devoir gérer une fin de course très difficile ? Ah, ah, mais je suis là pour aller au bout de moi-même, je vais pas ralentir alors qu’après 6 bornes et une des trois principales difficultés derrière moi je suis bien dans les temps, j’ai même un peu de marge. Alors, je continue à discuter avec mon copain, mais je sais déjà qu’à un moment je vais le payer. D’ailleurs l’allure baisse un peu. La 3e grosse côte du parcours au 9e km fait mal. C’est bizarre elle me semblait moins difficile la semaine dernière, à l’entraînement. Le dialogue avec Nicolas devient un monologue (et, allez savoir pourquoi, c’est moi qui ne répond plus). Du 11e au 13e, c’est un long faux-plat montant. Ca devient très difficile et je perds centimètre après centimètre. Au ravito, je prends une bouteille et je vais vers la droite de la route pour jeter ma bouteille précédente. J’ai perdu 3 mètres dans la manœuvre, c’est fini, je ne reverrai plus mon binôme avant l’arrivée.
Me voilà seul, avec les jambes qui tirent. Je sais que les 1h45 sont un rêve désormais inaccessible mais je sais aussi que j’ai une belle marge pour rester en-dessous des 1h50. J’essaie donc de me remettre dans le rythme, d’être le plus régulier possible. Mais nom de Dieu, d’où viennent tous ces types qui me dépassent ? Et il n’en a pas un seul devant moi qui veut bien, juste pour me faire du bien au moral, se laisser dépasser.
Alors maintenant, ce sera le décompte, kilomètre par kilomètre. Et à chaque fois que mes jambes font mine de se plaindre auprès du cerveau il leur répond qu’elles n’ont pas le droit. Non, vraiment pas. Je puise ma motivation dans le reportage vu la semaine dernière sur France 4 avec ces 5 athlètes handicapés qu’on voyait s’entraîner si dur, sans jamais se plaindre. Leur courage et leur force de caractère sont mon inspiration pour aujourd’hui. Je ne veux rien lâcher.
La côte du 17e ? Un calvaire, interminable. Le faux-plat descendant qui suit ? Il ne descend pas assez, c’est un scandale. Et puis, au 20e pourquoi ont-ils été mettre ce mur de 200m à au moins 2% de moyenne ? Je suis complètement à la ramasse. Dans la dernière ligne droite je donne tout ce qu’il me reste, galvanisé par les encouragements de mon fils, ma femme et les copains qui ont participé aux 5 ou 12 km, je bippe ma montre au passage : 1h48 et des poussières. Je cherche à m’asseoir, je n’en peux plus. Tiens j’ai même raté mon bip, le chrono continue à tourner. Tant pis je verrai bien le chrono officiel plus tard (avec l’excellente surprise : 1h47’52, RP battu de 2’40). Nicolas lui a réussi 1h42. Il avait encore de la réserve et a accéléré sur la fin. Je suis admiratif car c’est son premier semi en compétition.
Je suis hyper heureux de mon résultat, même si ma gestion de course a été calamiteuse (je suis parti presque comme sur un 10 km). Il y avait longtemps que je n’avais plus été aussi loin dans l’intensité de l’effort (Fc moy 164 soit 93%, Max 174 soit 99%). J’ai même eu du mal à boire ma bière une demi-heure après la course, et ça, ça m’arrive très rarement.
Pour ceux qui aiment les chiffres (lien vers la séance polar disponible aussi dans mon carnet).
05:05 139 78,98%
04:44 153 86,93%
04:47 160 90,91%
04:52 162 92,05%
05:05 166 94,32%
04:59 166 94,32%
05:05 165 93,75%
05:18 165 93,75%
05:07 166 94,32%
05:15 167 94,89%
05:08 165 93,75%
05:11 165 93,75%
05:31 168 95,45%
05:02 166 94,32%
05:06 165 93,75%
05:18 164 93,18%
05:29 168 95,45%
05:16 165 93,75%
05:12 165 93,75%
05:06 165 93,75%
05:43 168 95,45%
Je prends le départ avec Nicolas, un ami qui vise le même objectif. Bien qu’il soit bien plus rapide que moi sur 10 km, nous décidons de courir ensemble, le plus longtemps possible. Il fait un temps idéal pour la course à pied, 16 à 17 degrés, un peu gris, malheureusement un peu venteux.
Trois épreuves sont au programme (en plus d’un Kids run), avec départ commun. Heureusement cette année, les organisateurs ont prévus des blocs au départ. Je me place en fin de 2e bloc destiné à ceux qui courent entre 14 et 12 km/h. Je me sens bien, reposé et pas stressé. Le départ est donné, j’enclenche ma montre un peu trop tôt, je m’en rends compte lorsque je passe sur le tapis de départ. Pas grave, ce sera un petit bonus sur le temps affiché. Par contre, gros coup de gueule sur le décérébré qui nous donne littéralement des coups de coude pour se frayer un chemin entre Nicolas et moi. Aussi bête qu’inutile car on n’avait même pas encore franchi le fameux tapis.
Le choix de bloc était le bon car on trouve rapidement notre rythme, sans devoir slalomer. Après 200 mètres c’est déjà la première côte, suivie heureusement d’une belle descente. Je devise joyeusement avec Nicolas. Je ne regarde pas trop la montre, un coup d’œil de temps en temps, pour voir qu’on court plus vite que la cible. Même pas peur, on est occupé de discuter sans arrêt, c’est qu’on est en EF non ? D’ailleurs on est les seuls à parler, je dis à Nicolas qu’on doit être occupé à casser les pieds des autres. Bon, petit raidillon à monter dans le sous-bois, le rythme est toujours excellent et la FC passe à 167 (près de 95%). Ouais, je sais c’est pas bien, mais bon c’est parce que ça monte hein, après la FC va redescendre. Tiens, pas tant que ça finalement, je reste vachement proche de mon seuil anaérobie (165) même sur ce qui s’approche d’un terrain plat.
Bon, je fais quoi alors maintenant ? Je ralentis franchement ou je continue, sachant que je vais devoir gérer une fin de course très difficile ? Ah, ah, mais je suis là pour aller au bout de moi-même, je vais pas ralentir alors qu’après 6 bornes et une des trois principales difficultés derrière moi je suis bien dans les temps, j’ai même un peu de marge. Alors, je continue à discuter avec mon copain, mais je sais déjà qu’à un moment je vais le payer. D’ailleurs l’allure baisse un peu. La 3e grosse côte du parcours au 9e km fait mal. C’est bizarre elle me semblait moins difficile la semaine dernière, à l’entraînement. Le dialogue avec Nicolas devient un monologue (et, allez savoir pourquoi, c’est moi qui ne répond plus). Du 11e au 13e, c’est un long faux-plat montant. Ca devient très difficile et je perds centimètre après centimètre. Au ravito, je prends une bouteille et je vais vers la droite de la route pour jeter ma bouteille précédente. J’ai perdu 3 mètres dans la manœuvre, c’est fini, je ne reverrai plus mon binôme avant l’arrivée.
Me voilà seul, avec les jambes qui tirent. Je sais que les 1h45 sont un rêve désormais inaccessible mais je sais aussi que j’ai une belle marge pour rester en-dessous des 1h50. J’essaie donc de me remettre dans le rythme, d’être le plus régulier possible. Mais nom de Dieu, d’où viennent tous ces types qui me dépassent ? Et il n’en a pas un seul devant moi qui veut bien, juste pour me faire du bien au moral, se laisser dépasser.
Alors maintenant, ce sera le décompte, kilomètre par kilomètre. Et à chaque fois que mes jambes font mine de se plaindre auprès du cerveau il leur répond qu’elles n’ont pas le droit. Non, vraiment pas. Je puise ma motivation dans le reportage vu la semaine dernière sur France 4 avec ces 5 athlètes handicapés qu’on voyait s’entraîner si dur, sans jamais se plaindre. Leur courage et leur force de caractère sont mon inspiration pour aujourd’hui. Je ne veux rien lâcher.
La côte du 17e ? Un calvaire, interminable. Le faux-plat descendant qui suit ? Il ne descend pas assez, c’est un scandale. Et puis, au 20e pourquoi ont-ils été mettre ce mur de 200m à au moins 2% de moyenne ? Je suis complètement à la ramasse. Dans la dernière ligne droite je donne tout ce qu’il me reste, galvanisé par les encouragements de mon fils, ma femme et les copains qui ont participé aux 5 ou 12 km, je bippe ma montre au passage : 1h48 et des poussières. Je cherche à m’asseoir, je n’en peux plus. Tiens j’ai même raté mon bip, le chrono continue à tourner. Tant pis je verrai bien le chrono officiel plus tard (avec l’excellente surprise : 1h47’52, RP battu de 2’40). Nicolas lui a réussi 1h42. Il avait encore de la réserve et a accéléré sur la fin. Je suis admiratif car c’est son premier semi en compétition.
Je suis hyper heureux de mon résultat, même si ma gestion de course a été calamiteuse (je suis parti presque comme sur un 10 km). Il y avait longtemps que je n’avais plus été aussi loin dans l’intensité de l’effort (Fc moy 164 soit 93%, Max 174 soit 99%). J’ai même eu du mal à boire ma bière une demi-heure après la course, et ça, ça m’arrive très rarement.
Pour ceux qui aiment les chiffres (lien vers la séance polar disponible aussi dans mon carnet).
Attention : Spoiler !
05:05 139 78,98%
04:44 153 86,93%
04:47 160 90,91%
04:52 162 92,05%
05:05 166 94,32%
04:59 166 94,32%
05:05 165 93,75%
05:18 165 93,75%
05:07 166 94,32%
05:15 167 94,89%
05:08 165 93,75%
05:11 165 93,75%
05:31 168 95,45%
05:02 166 94,32%
05:06 165 93,75%
05:18 164 93,18%
05:29 168 95,45%
05:16 165 93,75%
05:12 165 93,75%
05:06 165 93,75%
05:43 168 95,45%
Last Edit:il y a 8 ans 2 mois
par joelDi
Dernière édition: il y a 8 ans 2 mois par joelDi.
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- Caracolent
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Bravo pour le RP! Dans la douleur certes mais je pense qu'il peut difficilement en être autrement quand on donne tout ce que l'on a!!
Le parcours n'avait pas l'air très facile, alors tu es encore plus méritant!
Encore bravo et bonne récup'!
Ah! et génial le jeu de mots!!
Le parcours n'avait pas l'air très facile, alors tu es encore plus méritant!
Encore bravo et bonne récup'!
Ah! et génial le jeu de mots!!
par Caracolent
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- Cousto91
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- Moderator
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Bravo pour ce RP
Dis donc tu n'as pas fait semblant non plus, avec une FC assez haute dés le début
bonne récupération
Dis donc tu n'as pas fait semblant non plus, avec une FC assez haute dés le début
bonne récupération
par Cousto91
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- secalex
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- Golden runner's
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Encore bravo pour ton RP mais 1h37 c'est prématuré je pense
Bonne récup et merci pour ton CR.
Bonne prépa aussi pour la suite.
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Bonne prépa aussi pour la suite.
par secalex
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- jeanmarc
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- Golden runner's
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En regardant ton temps au kilomètres tu n'a pas ralenti autant que tu le dit
C est clair que le cardio à était très vite haut mais le fait de papoter avec ton copain n'a pas du aider
Vu les constances le SUB 1;45 est largement à ta portée ......... Sans parler peut être
C est clair que le cardio à était très vite haut mais le fait de papoter avec ton copain n'a pas du aider
Vu les constances le SUB 1;45 est largement à ta portée ......... Sans parler peut être
par jeanmarc
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- joelDi
- Hors Ligne Auteur du sujet
- Platinum Boarder
- Messages : 1272
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C'est du wishful thinking.secalex écrit: Encore bravo pour ton RP mais 1h37 c'est prématuré je pense
)
Bien vu, je vais corriger ça.
par joelDi
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