Marathon de Nice 2013 : Ca décoiffe !!

Et voilà le 10 novembre 2013 est arrivé, le jour J pour mon premier marathon.
Réveil 6h45 du matin.
Mes affaires sont préparées de la veille au soir:
Chaussures Asics : check,
Short : check,
Teeshirt technique : check,
Visière : check.
Sur la table, deux boites de sport dej, un reste de malto, une ceinture porte gel avec 8 gels dessus, une gourde special running. un montre cardio, une ceinture cardio. Mais bordel, que c’est il passé ? Moi qui n’était pas capable de courir 3km il y a 1 an et demi, me voilà à 1 heure de courir mon premier marathon avec les équipements d’un pro !!

Bon pour l’anecdote, tout a démarré un 1er avril 2012 date à laquelle j’ai mis fin à 10 ans de vie de fumeur et où j’ai décidé de courir !
Ensuite, tout s’est enchainé (10km, semi, 20km…) et pourquoi pas l’épreuve renne, l’epreuve ultime, l’épreuve mythique, j’ai nommé le marathon ? Et mi avril 2013, je passe le cap (pas « Course à pied » mais CAP : Humour 1 – Dinou 0) ah ah ah!

La préparation s’est super bien passée (plan 12 semaines / 3 sorties par semaine du site) : j’ai travaillé des AS42 proche de 05:35 pensant faire en réalité 05:41 de moyenne vu le parcours vallonné. A cette allure je suis en endurance proche de 75% donc normalement pas de problème. Au final j'ai fait 42H de prepa et environ 430km
J’ai fais les 20km de Paris avec plaisir et facilité (1h36 sans forcer), je suis donc plutot serein même si on ne sait jamais vraiment ce qu’il va se passer sur un premier marathon…

Et voilà le jour J approche, départ de Paris pour Nice samedi 9 novembre 9h, pour un programme du jour assez sympa : pates bolo, dossard, sieste, malto, pates et dodo. Ils annoncent du vent d’ouest ! Merde c’est la direction qu’on prend demain vers Cannes. Des rafales à 80km ? Ouias, mais des fois ils se plantent.. En bord de mer, ca évolue vite me dis-je.

Dimanche 6h45: Lever, sport dej, café et goo j’arrive à 7h57dans le SAS (ouf! était temps) . Pas d’échauffement départ 8h03 je suis dans le SAS 4H et c’est assez dur de démarrer.
C’est au départ du premier marathon qu’on réalise vraiment ce que l’on est en train de faire : COURIR UN MARATHON ! Non mais courir 42,195 mètres.
Outre le nom, la distance mythique, Mimoun, Zatopek and co, il va falloir courir 42 bornes !!
Et là assez bizarrement, je ne trouve pas l’énergie (l’envie ?) d’avancer. Ma fréquence cardiaque est élevée, les sensations ne sont pas bonnes.
Au bout de 3 km, je jette un œil à ma ceinture porte gel et bingo un con (ou moi d’ailleurs) a fait tomber les 4 gels situés à droite de ma ceinture sans que je m’en rende compte. Grr je fais comment sans mes gels du 20ème au 42eme? Bah comme tout le monde : sucre, banane, chocolat, fruit secs, orange…

Au bout de 6km, je trouve enfin mon rythme mais j’ai du mal ce n’est pas fluide. Les jambes tournent difficilement. Je passe le 10ème en 59:36 (réel), ca va être compliqué de passer en dessous des 4h vu le rythme actuel et la configuration vallonnée du deuxième semi.

Mais jusqu’au semi le parcours est joli et plutôt roulant et surtout SANS vent… « Ah ah qui avais raison ? Meteo France s’est bien planté » me dis-je soudain !
J’en profite pour m’économiser et bien m’alimenter et passe le semi en 02:02:45 (réel).
Je continue et m’approche d’Antibes ou je dois voir ma copine au 23eme.
Vessie pleine depuis 10 km je dois faire une « petit » arrêt technique qui durera au final 2 bonnes minutes !! GRRR
Je repars et me remets à mon rythme et me rend compte que je me suis fait doubler par plein de coureurs à cause de cet arrêt. C’est bête mais en 2h je m’étais fait des repères visuels avec un petit peloton, quelques maillots qui étaient devenus familiers… Et ils sont partis loin devant…

Bref, je croise ma copine comme prévu a Antibes et c’est reparti youhouuu !
Ca y est le parcours devient plus vallonné. Et comme une emmerde n’arrive jamais seule, elle a débarqué avec son copain le vent ! Effectivement du vent, du vent de face et des rafales de vent et de sables… Parfois, je dois tenir ma casquette, mon dossard et essayé de protéger mes yeux. Raté, du sable plein les yeux je ne vois plus grand chose pendant plusieurs mètres! Mais je continue à courir en ouvrant les yeux péniblement.
Paradoxalement, je me sens bien, les jambes tournent. Je me dis qu’il faut en profiter, je sais pas combien de temps ça va durer !!

Je m’arrête a chaque ravito et économise mes gels. Je remplis tous les 2,5km ma gourde que je tiens à la main et bois de façon continue.
Je passe le 26eme et me dis que tiens ca y est mon record en nombre de km est battu : Je n’ai jamais couru une telle distance ! En un sens, chaque pas devient un exploit puisque je ne l’ai jamais fait ?
Je passe le 30ème en 02:55:23


Et là je ne sais pas ce qu’il ce passe. Le parcours est difficile vers le 31ème et le temps n’est pas favorable mais je me sens super bien. Juste une envie d’accélérer. En fait, je réussis seulement à rester proche de 5’35-40 au km. Je double beaucoup c’est bon pour le moral (la compagnie creole ? : Humour 2 – Dinou 0 ah ah )
Je recroise ma copine au 33ème ca fait du bien !
Je lui dis « ca y est c’est maintenant que ça démarre vraiment ».
Et c’est reparti « Eye of the tiger » dans les oreilles ca m’aide à passer les cotes venteuses. Je suis super excité à l’idée de voir ce que me réserve la fin de ce marathon, l’inconnu sur la façon dont mon corps va réagir. Et surtout comment moi et ma tete allons réagir !
J’accélère progressivement de 5’28, 5’13… Rafale de vent ? J’accélère. Si je dois me faire mal, autant le faire à fond. Si le mur doit arriver autant le devancer !!
Je double pas mal de coureurs du 35ème au 40ème. Mes jambes commencent à être un peu dur mais je ne lâche rien et ne laisse pas le doute s’installer.
Et le mur ne viendra finalement pas, je termine même en sprint sur la croisette à 13,5km/h .Je franchis la ligne très ému d’avoir vécu ce marathon et de l’avoir fini (bon ok j’ai chialé)
Mes 10 meilleurs km seront étonnamment du 31eme au 40eme (environ 55’ soit 10,8km/h) et sans le vouloir j’ai fais un negativ split (de 2 minutes)!


Bilan :
4 ou 5 gels
8 sucres
5 oranges
1 morceau de banane
1 carré chocolat
Quelques poignets de fruit sec, abricot…
3 a 3,5 litres d’eau
12 éponges d’eau sur la tete


Je rejoins l’analyse de Demognio, lorsqu’on approche de la trentaine les premières fois ne sont plus legion et il faut en profiter. J’ai des images plein la tête et je suis comme un gosse juste à penser aux sensations que j’ai pu ressentir pendant ce marathon. Je suis déjà un peu nostalgique.. Comme un marathon blues.. 6 mois a courir avec ce but en tête. Et maintenant ?
Je vais déjà refaire le match plusieurs fois, analyser et me reposer.
La suite on verra plus tard



Temps :
Réel : 4h02
Garmin : 3h58 pour 42,41km mais un arrêt technique au 22eme km + quelques ravitaillements où ma montre s’est auto stoppée

connect.garmin.com/activity/402288586

Salut Dinou

Merci pour ton partage. Le vent n'a visiblement pas été trop pénalisant pour toi.

A la lecture de ton CR, tu as bien géré ta course et c'est bien là le principal.

Ton Temps reflète ton entrainement. je te dis un grand BRAVO

Génial

Super content pour toi

Bravo pour ta course, visiblement tu as bien pu géré la deuxième partie.


Vivement le suivant

Félicitations pour ce chrono !

Pour les gels perdus, ne t'inquiète pas tu n'es pas le seul.

On est parti dans le sas 4h30 et sur les 4 premiers kilomètres on a vu au moins une bonne dizaine de gel neuf au sol.

Bravo encore !

Bilan :
4 ou 5 gels
8 sucres
5 oranges
1 morceau de banane
1 carré chocolat
Quelques poignets de fruit sec, abricot…
3 a 3,5 litres d’eau
12 éponges d’eau sur la tete


Waow tu as l'appetit
Je mange et boit ca je repart plus

En tout cas félicitations pour ton marathon et ton temps !
Pas évident comme je l'ai dit a d'autre marathonien dans de tels conditions !
Encore Bravoooo .