10km Paris Centre : Record personnel battu !

Ce week-end, nous avons participé avec deux amies aux 10km Paris Centre.

Ca avait déjà été toute une aventure de parvenir à obtenir des dossards. Enfin pas pour moi qui m'étais jetée sur l'inscription dès l'ouverture, mais pour les coureuses de mon équipe qui s'y étaient prises trop tard.
Heureusement il y avait des dossards à gagner grace à des jeux concours, alors au moins deux d'entre elles en avaient récupéré.

Chacune est allée de son coté les retirer. J'étais la dernière et heureusement j'ai demandé si il y avait des dossards à épingler car nous voulions courir sous nos couleurs, enfin celles de la GARBO TEAM (c'est le nom de notre équipe).

Les rendez-vous du matin ont été un peu chaotiques ! Mathilde devait faire une photo avec Jolie Foulée et Catherine attendait que je passe la prendre chez elle. Je décide d'y aller en courant, en me disant que c'est toujours ça de pris par l'échauffement.
Entre les dossards à épingler au dernier moment (perte des épingles en sus) et la consigne qui était super loin, l'échauffement n'a pas été terrible.

Enfin, nous voilà prêtes pour le départ avec la photo comme le veut l'usage :

De gauche à droite : moi, Catherine et Mathilde.

Nous nous souhaitons ensuite bonne chance et nous séparons puisque pour Catherine il s'agit d'essayer de faire moins d'une heure. Alors que Mathilde et moi avons un objectif de faire moins de 53'30 (nous avions fait respectivement aux 10km de l'Equipe 53'59 pour Mat et 53'34 pour moi).

On se dirige vers notre SAS (enfin dans la foule ce qu'on essaie d'identifier comme notre SAS) et assez rapidement nous voilà sur la ligne de départ. J'ai ma Polar RCX5 calée en mode "Allure de course" sur 11,4km/h et Go, nous voilà parties.

Un monde de dingue et l'allure est très soutenue dès le départ, chacun essayant de se sortir de la foule. On arrive assez vite en haut de l'avenue de l'Opéra et on oblique à gauche on slalomant et en usant des trottoirs.
Ce sera ainsi jusqu'au retour rue de Rivoli où on commence enfin à avoir un peu d'espace.

Depuis le début de la course, je suis un peu perdue avec notre vitesse. Je ne me souviens plus si l'écart indiqué par la montre signifie une avance ou un retard, et donc je suis assez déstabilisée. J'ai l'impression qu'on est allées assez vite mais j'ai perdu mes repères. Heureusement Mathilde fait preuve de sang froid et me demande mon chrono au passage du km2. 10'20, donc on est bien, plutôt légèrement en avance sur notre plan.
Il n'empêche que je suis un peu stressée de ne pas utiliser ma montre. Jusqu'au moment où mon GPS décroche, et là plus rien. Plus d'allure de course, plus de vitesse instantanée ni moyenne... C'est un peu la panique.
On arrive vite au km3, Mathilde se repère au temps.
Et là le pire arrive : point de coté. Et pas un petit point qui peut s'en aller en expirant bien, non, un point solide, ancré et tenace.
J'y suis très sensible hélas, et curieusement uniquement en course. Jamais à l'entrainement, même sur les AS10 rien.
Mais en course, ça finit toujours par arriver. Plus ou moins tôt (à l'équipe, il s'est pointé au 5ème mais est resté supportable jusqu'au km8 quand j'ai accéléré, pour ne plus lacher jusqu'à la fin).
Mais là, au km3, quelle tuile !

Pas question de ralentir. Mais du coup, je laisse le lead à Mathilde qui va litteralement me porter à bout de bras sur toute la course. Chaque km qui passe est une torture. Je n'ai même pas la force de faire un écart pour boire aux ravitos et c'est Mat qui me tend un verre à chaque fois.
Au km7 alors que nous redescendons sur la rue Réaumur, nous apercevons une fille de notre équipe Françoise, qui est venue nous encourager et surtout finir la course avec Catherine. Elle nous encourage et nous prend en photo, ça remonte le moral.
On arrive après le km8 vers la place Vendome où se trouve la zone des photographes.
Effort surhumain pour sourire et lever les bras alors que je n'en peux plus de cette douleur qui me vrille.
Tout en courant j'essaie tout, expirer longuement, me pencher, courir les mains enfoncées dans les flancs, mais rien n'y fait.
Nous maintenons notre allure moyenne à 5'14... J'encourage Mathilde à filer devant moi si elle le sent, qu'elle ne se ralentisse pas pour moi mais elle ne semble pas vouloir accélérer.
Ce qui est terrible c'est que mes jambes sont fraîches, je n'ai mal nulle part et je sens que mon corps est prêt à répondre. Seulement je suis plombée par ce point.

km9 passé, ça y est je sens que la fin est proche et j'essaie de calculer à quel moment je vais accélérer. Car malgré la douleur, il me reste trop de jus pour en finir comme ça.
J'attends que nous arrivions à nouveau avenue de l'Opera, l'arche est visible et là je décole.
Sans aucun souci, ma foulée s'allonge et j'accélère sur les 500 derniers mètres, un poignard dans le ventre, la respiration bloquée, mais doublant la plupart des coureurs devant moi.
Enfin la ligne d'arrivée, juste assez de lucidité pour couper le chrono et je m'agrippe aux barrières qui bordent l'arrivée pour ne pas tourner de l'oeil.
Mathilde arrive quelques secondes dernière mois, me prend par l'épaule, me félicite et me demande mon temps.
52'22 ! Inespéré ! Il me faudra quelques minutes pour reprendre mes esprits.
Et surtout féliciter Mathilde car c'est elle qui a fait la course. Elle qui m'a encouragée tout le long, qui m'a maintenue dans le bon tempo, qui n'a rien lâché même magré mes grimaces et ma triste mine. Sans elle j'aurai ralenti dès le km4 et j'aurai fini avec un temps pitoyable !

Donc des sentiments très mêlés après cette course : la satisfaction de la performance sans aucun doute car l'objectif initial est dépassé.
Mais le gout amer d'une course sans plaisir, uniquement dans la douleur et la résistance.
La frustration aussi d'une course absolument pas maîtrisée, mais bien au contraire subie.
Malgré la satisfaction d'avoir eu assez de mental pour tenir.

J'ai souvent des points de coté en course et je rêve d'une course qui serait sur le physique et non pas sur cette guerre que je ne peux que perdre.
Analyse à chaud : ai-je pris une part de gatosport trop importante au petit déjeuner ? Peut-être le départ n'a pas été vécu suffisamment dans le calme. L'échauffement a été interrompu et saccadé. La déficience de mon GPS a renforcé mon stress... Tout était cumulé pour que ça tourne mal...

Ce qui me donne donc des pistes d'amélioration pur la prochaine course (les 10km du 9ème mi novembre) où il me faudra démarrer plu sereinement l'échauffement, anticiper la gestion du matériel (prévoir des vues "lap" si le GPS décroche) et bien mieux gérer l'allure démarrage car j'ai du partir trop vite. Les courses passées avaient été réalisées en negative split ce qui était bien plus confortable...

Il me faudra gérer la coordination de la quinzaine de membre de mon équipe qui participe aussi à cette épreuve et ne pas me laisser trop perturber avant le départ.
Et surtout il faudra faire face à un parcours bien moins roulant.

Il n'empêche que j'assume un objectif ambitieux à moins de 52'.
22" à gagner, si je peux calmer le point de coté, c'est jouable, même si nous devons affronter quelques côtes !


L'équipe de dimanche avec de gauche à droite :
Françoise (venue soutenir Catherine), Catherine, Isabelle (venue également courir les derniers km avec Catherine), moi et Mathilde.

Catherine sera un peu déçue avec 1:01:49... Un challenge à relever le mois prochain !

Sympa, le petit compte rendu

Pour le point de côté, pourquoi ne marches tu pas pour calmer la douleur et te détendre . Surtout au ravitaillement

En tout cas, tu as battu ton record c'est déjà ça

Salut et merci pour le CR.

Très jolie marque, beau fighting spirit et belle aventure humaine avec ta copine!

bravo !

pas de gps et un objectif explosé de plus d'une minute,
cqfd...

Merci pour vos encouragements.
J'espère faire mieux la prochaine fois et surtout, avoir plus de plaisir en course !

L'organisation vient de publier les photos de la course alors c'est avec plaisir que je partage un petit cliché au coeur de l'action (km9)...

Bravo pour ta course, les 52' sont à ta portée Merci pour le cr et les photos.

Dommage pour le point de côté qui a du te prendre tout ton mental, on est jamais à fond quand y a un truc qui cloche

Essaye de serrer un caillou dans ta main. Mais ne me demande pas pourquoi, c'est un truc que j'ai lu plusieurs fois et je ne sais pas si c'est fiable. En tout cas, ça coûte rien d'essayer