10 km L'Équipe 2012
- jag
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Ce matin, 10 km "L'Équipe", dans mon quartier… c'est-à-dire dans le 11ème arrondissement de Paris. Pratique de partir de chez soi en footing pour se rendre au départ. La météo est pourrie, comme depuis des semaines sur notre chère capitale. De la pluie est prévue. Pour l'instant, ciel couvert, mais pas d'eau.
9h20 : rendez-vous avec mon cher ami Philippe CAPiste récent comme moi. Personnellement, j'ai découvert la CAP à la faveur d'une opération des ligaments croisés du genou, il y a 3 ans. 1 an après l'opération, envie de refaire du sport (je faisais du rugby, d'où les ligaments…), alors je me suis mis à courir. N'importe comment et avec n'importe quoi aux pieds - des chaussures Adidas qu'on m'avait données. J'ai passé une année à faire des sorties "débiles" : je partais vite, continuais vite, et rentrais chez moi après 15 ou 20 bornes, crevé, lessivé… mais content de moi ! Du coup, je sortais 2 fois par semaine et ça me suffisait comme ça. Au milieu de ça, quelques rares footings (j'avais l'impression de me traîner et que ça ne servait à rien - quelle bêtise !!!). Bref, tout faux. Et puis j'ai rencontré un jour un coach qui m'a "recadré" pendant 1h30 : on a peu couru, il m'a dit que ma foulée était nulle (il me l'a dit plus gentiment), m'a conseillé tout un tas de choses que j'ai enregistrés (et qui sont naturellement partout expliquées sur ce merveilleux site www.conseils-courseapied.com ). Résultat, je me suis acheté des chaussures dignes de ce nom (Mizuno Rider, un must pour moi, au lieu de mes Adidas de m… qui ont eu raison un jour d'un de mes ongles et qui me gratifiaient de magnifiques ampoules au bout d'une heure). Et puis je me suis appliqué à suivre un entraînement tout aussi digne de ce nom sur www.conseils-courseapied.com , 3 séances par semaine (crevant au début). Et puis je me suis acheté une jolie montre (Garmin, la 110, je crois). Et ma vie de CAPiste a changé du tout au tout… C'était il y a moins d'un an, à l'automne dernier.
Depuis, 20 km de Paris en 1h29 (mais j'avais commencé à m'entraîner "sérieusement" depuis 3 semaines), puis surtout le Semi-marathon de Paris en 1h33 et le Marathon de Paris en 3h34. Il me restait à me confronter à un 10 km. C'est chose faite.
Donc, après cette petite digression/présentation, me voilà en train de tournicoter autour de la colonne de la Bastille, en vidant gorgée après gorgée ma petite bouteille d'eau. Pas de iPhone, pas de gourde, pas de gel, quel plaisir de ne pas partir en excursion !
Que de monde au départ, il paraît qu'on est près de 10000 ! Je rejoins mon sas (- de 45 mn), un "chauffeur de salle" est à donf, perché sur son petit échafaudage. Il court (sur place), saute, balance les bras… dans la foule, certains l'imitent. Je n'aime pas beaucoup cette agitation à 10 mn du départ. Je m'étire dans mon coin, doucement, regarde les chaussures des uns, les lunettes des autres, quleques looks recherchés, admire les cheveux gris de quelques vétérans, et puis les rares femmes présentes… Je m'occupe, j'ai hâte, je me sens tout petit, tout nul au milieu de tous ces coureurs super équipés qui ont l'air d'être des pros… Ça me rappelle le rugby où je tremblais en sortant des vestiaires en voyant le gabarit de l'équipe adverse. Je me disais "mais qu'est-ce que je fous là ???". Là, pareil, qu'est-ce que je fous là ?
10h00 : c'est parti, ma Garmin recherche encore un peu son satellite (bizarre, cette façon de se perdre 1 mn avant le départ) et bip ! je démarre. Je connais le parcours par cœur, je suis un local, j'ai répété mes gammes depuis 3 semaines, par petits bouts. J'ai bien fait car j'ai vu que je visais une allure d'enfer et que j'étais incapable de la tenir. Je me suis fait des 4'05"/km, des 3'52", etc. du grand délire ! car ma FC n'a pas suivi du tout et je me suis retrouvé à bout de souffle après chaque 2000 m que je faisais à cette allure. Bref, l'objectif est d'y aller molo molo, histoire de finir autrement que sur les rotules - et surtout de finir ! Vu que je n'ai jamais fait de 10 km, je me méfie ! (de moi-même)
Donc je pars… tout le monde démarre tranquille, on est absorbé par le rythme général, on se fait sa place (du monde !), on adopte une bonne foulée, on se tient droit, on balance bien les bras, et… j'essaie aussi de "sentir" un peu mes nouvelles chaussures (Mizuno ! encore et toujours, mais des 'Précision' cette fois, parce que c'est plus léger et que j'en avais envie - sauf que je les ai achetées hier et que je ne les ai pas encore testées - ne jamais faire ça !!! - mais bon, pour 10 km, je ne risque rien…).
On tourne place de la République, je regarde ma montrer : ouch ! 4'04"… Aïe, parti vite quand même, c'est pas boooon… mais comment faire ? tout le monde court à cette allure, je me sens bien, la FC est bonne, le souffle est discret… on verra plus tard.
L'avenue de la République commence, jolie montée d'1,5 km, en pente douce, mais ça monte quand même ! Je sais qu'à cet endroit je dois être à 4'15" minimum pour ne pas arriver essoufflé là-haut, au Père Lachaise (je l'ai bien vu à l'entraînement). Résultat, je continue à la même allure… 4'10"/km… Hum… Mais puisque je ne force pas… Au croisement de l'av. Parmentier, je vois ma femme et l'un de mes fils, je tape dans les mains, j'ai la patate, ça ne fait que quelques minutes que je cours…
En haut de l'avenue, au Père Lachaise (km 3), finalement tout va bien, pas trop essoufflé (étrange, à l'entraînement j'étais dans un autre état). On arrive sur du plat, légèrement descendant (bd de Ménilmontant, av. Philippe Auguste). Je me dis que je vais me refaire une santé, mais bon, non, je le sens bien, tant pis, je me mets sur le terre-plein central parce qu'il y a décidément trop de monde et j'ai autre chose à faire que du slalom… Du coup, 4'01"/km.
On arrive place de la Nation, je commence à me dire que ce serait bien qu'on arrive… Mouais, je n'ai couru que 4,5 km… Seulement ? Là, je me dis : il va falloir tenir, je n'ai pas fait la moitié.
Place de la Nation, gros vent de face, aïe, j'ai horreur, impression sérieuse que ça ralentit… Le doute s'installe.
Tiens, km 5, un ravitaillement (je ne savais pas qu'il y avait un ravitaillement pour un 10 km). Je me dis que je boirais bien une petite gorgée ou deux, je saisis au vol une petite bouteille, je m'arrose, je bois mes deux gorgées (pas facile à cette allure) et balance la bouteille encore à moitié remplie dans la poubelle (panier à 3 points, pour une fois). Du beau gâchis, tout de même.
Sur le cours de Vincennes, on a l'avantage (façon de parler) de croiser ceux qui sont devant car il y a un demi-tour un peu plus loin. Je les regarde, je m'attends à voir des pros voler dans les airs, j'observe surtout des types pas plus frais que moi qui commencent à se "tasser". Ça ne me rassure pas.
Je fais mon 1/2 tour et je me dis qu'il en reste encore plus de 4 (des km) et que ça ne va pas être simple si je veux garder mon allure (4'10" au km 5 puis 3'59" au km 6).
On descend le boulevard Diderot, cool, je vais me "refaire" (je ne pense qu'à ça). Sauf qu'en même temps, un idée vient parasiter cette belle résolution : et si j'accélérais ? Après tout, l'arrivée n'est pas loin… plus que 3-4 km, je vais forcément tenir le coup (à côté d'un marathon, ce genre de course, c'est du pipi de chat - qu'on se dit dans ces cas-là). Bingo, je profite de la descente pour me refaire une belle foulée et accélérer un peu l'allure. Résultat : 4'03"/km au km 7.
Sauf que là, ça va quand même se compliquer : on tourne rue de Reuilly (oh que je connais bien, je dois y passer 2 ou 3 fois par semaine, mais en descente !), et là… ça monte ! Aïe, quelle saloperie cette rue de Reuilly (déjà faite au Semi et au Marathon de Paris). Finalement, je me dis, tant pis, c'est la dernière côte, je suis presque arrivé, je la monte au train, allez, on balance les bras, je ne vais pas me laisser faire ! Résultat : 4'09"/km sur le km 8.
Arrivé au bout de la rue, place Félix Eboué, je me dis que… ouh la… le souffle, c'est bof, et les jambes, c'est bof bof. Ce serait bien qu'on arrive.
Mais il reste 2 km, et à ce rythme, je commence à douter sérieusement de mes capacités. On tourne rue de Charenton, je me dis qu'on arrive dans pas longtemps… je maintiens l'allure. Au pire je déclinerai un peu à la toute fin et je finirai dans un sale état, mais je ne vais quand même pas me ramollir si près du but… Résultat sur le km 9 : 3'47"…
Et là, on se dit que sur le panneau, là-bas, au loin, ça doit être écrit "10 km". Sauf qu'entre le 8ème et le 10ème, il y a le 9ème. Pas de bol.
Et le 9ème, apparemment compte double.
Je suis sur l'avenue Daumesnil, autour de moi, ça tire la langue. Tandis que moi, je… tire beaucoup beaucoup la langue. Ah c'est ce truc blanc, là-bas, l'arrivée ? Merde, c'est loin, loin, très loin. On la voit de loin cette p… d'arrivée.
A vrai dire, cette longue ligne droite d'1,5 km est une HORREUR !!! Je crache mes poumons, j'ai les jambes en coton, et plus j'avance, plus j'en bave !… Voilà que j'ai carrément envie de vomir ! Voilà que j'ai du mal à fixer l'horizon, ma tête tangue !… Ouille ouille… Je me demande même si je cours toujours… on dirait que je cavale sur place dans une salle de gym…
De 100 mètres en 100 mètres, ça se rapproche vaguement, et toujours cette nausée… et puis… ben tant pis, soyons trivial, j'ai même la fin du système digestif qui n'a plus l'air de contrôler grand chose… Je me retiens !
Et puis, finalement, au bout d'une heure de combat avec moi-même, je franchis la ligne ! Dans un sacré mauvais état… Jamais ressenti autant de fatigue, même lors d'une séance de VMA un peu costaud… Là, c'est… psssssschiiiiiiit…
Je verrai en rentrant que j'ai tenu ce dernier km en 3'56"… En fait, je fonçais pour en finir, sans m'en rendre compte…
Résultat final : 40'57" (54" me dit ma montre, je la crois, c'est l'électronique de la course qui délire…
Eh bien, je confirme, un 10 km, c'est violent. La fin est terrible. Je voulais me la jouer un peu cool, et puis finalement, on se laisse entraîner…
Mais, au final, c'est du bon, forcément. On se dit que c'est une très bonne expérience, que ça permet d'atteindre une allure qu'on ne soupçonnait pas, qu'on arrive à tenir un bon moment quand même - utile pour le semi où j'ai tourné à 4'22" de moyenne. Peut-être que je pourrai descendre la prochaine fois un petit peu en dessous des 4'20"…
Evidemment, je pense à la prochaine fois : essayer de descendre sous les 40 mn… Mais je sens que la minute en moins va être très, très compliquée… Une minute sur un 10 km, c'est du lourd, et il me faudra peut-être plus d'un an pour y arriver. Et puis, à 40 ans, il faut rester raisonnable…
Bonne(s) course(s) à tous !!!
9h20 : rendez-vous avec mon cher ami Philippe CAPiste récent comme moi. Personnellement, j'ai découvert la CAP à la faveur d'une opération des ligaments croisés du genou, il y a 3 ans. 1 an après l'opération, envie de refaire du sport (je faisais du rugby, d'où les ligaments…), alors je me suis mis à courir. N'importe comment et avec n'importe quoi aux pieds - des chaussures Adidas qu'on m'avait données. J'ai passé une année à faire des sorties "débiles" : je partais vite, continuais vite, et rentrais chez moi après 15 ou 20 bornes, crevé, lessivé… mais content de moi ! Du coup, je sortais 2 fois par semaine et ça me suffisait comme ça. Au milieu de ça, quelques rares footings (j'avais l'impression de me traîner et que ça ne servait à rien - quelle bêtise !!!). Bref, tout faux. Et puis j'ai rencontré un jour un coach qui m'a "recadré" pendant 1h30 : on a peu couru, il m'a dit que ma foulée était nulle (il me l'a dit plus gentiment), m'a conseillé tout un tas de choses que j'ai enregistrés (et qui sont naturellement partout expliquées sur ce merveilleux site www.conseils-courseapied.com ). Résultat, je me suis acheté des chaussures dignes de ce nom (Mizuno Rider, un must pour moi, au lieu de mes Adidas de m… qui ont eu raison un jour d'un de mes ongles et qui me gratifiaient de magnifiques ampoules au bout d'une heure). Et puis je me suis appliqué à suivre un entraînement tout aussi digne de ce nom sur www.conseils-courseapied.com , 3 séances par semaine (crevant au début). Et puis je me suis acheté une jolie montre (Garmin, la 110, je crois). Et ma vie de CAPiste a changé du tout au tout… C'était il y a moins d'un an, à l'automne dernier.
Depuis, 20 km de Paris en 1h29 (mais j'avais commencé à m'entraîner "sérieusement" depuis 3 semaines), puis surtout le Semi-marathon de Paris en 1h33 et le Marathon de Paris en 3h34. Il me restait à me confronter à un 10 km. C'est chose faite.
Donc, après cette petite digression/présentation, me voilà en train de tournicoter autour de la colonne de la Bastille, en vidant gorgée après gorgée ma petite bouteille d'eau. Pas de iPhone, pas de gourde, pas de gel, quel plaisir de ne pas partir en excursion !
Que de monde au départ, il paraît qu'on est près de 10000 ! Je rejoins mon sas (- de 45 mn), un "chauffeur de salle" est à donf, perché sur son petit échafaudage. Il court (sur place), saute, balance les bras… dans la foule, certains l'imitent. Je n'aime pas beaucoup cette agitation à 10 mn du départ. Je m'étire dans mon coin, doucement, regarde les chaussures des uns, les lunettes des autres, quleques looks recherchés, admire les cheveux gris de quelques vétérans, et puis les rares femmes présentes… Je m'occupe, j'ai hâte, je me sens tout petit, tout nul au milieu de tous ces coureurs super équipés qui ont l'air d'être des pros… Ça me rappelle le rugby où je tremblais en sortant des vestiaires en voyant le gabarit de l'équipe adverse. Je me disais "mais qu'est-ce que je fous là ???". Là, pareil, qu'est-ce que je fous là ?
10h00 : c'est parti, ma Garmin recherche encore un peu son satellite (bizarre, cette façon de se perdre 1 mn avant le départ) et bip ! je démarre. Je connais le parcours par cœur, je suis un local, j'ai répété mes gammes depuis 3 semaines, par petits bouts. J'ai bien fait car j'ai vu que je visais une allure d'enfer et que j'étais incapable de la tenir. Je me suis fait des 4'05"/km, des 3'52", etc. du grand délire ! car ma FC n'a pas suivi du tout et je me suis retrouvé à bout de souffle après chaque 2000 m que je faisais à cette allure. Bref, l'objectif est d'y aller molo molo, histoire de finir autrement que sur les rotules - et surtout de finir ! Vu que je n'ai jamais fait de 10 km, je me méfie ! (de moi-même)
Donc je pars… tout le monde démarre tranquille, on est absorbé par le rythme général, on se fait sa place (du monde !), on adopte une bonne foulée, on se tient droit, on balance bien les bras, et… j'essaie aussi de "sentir" un peu mes nouvelles chaussures (Mizuno ! encore et toujours, mais des 'Précision' cette fois, parce que c'est plus léger et que j'en avais envie - sauf que je les ai achetées hier et que je ne les ai pas encore testées - ne jamais faire ça !!! - mais bon, pour 10 km, je ne risque rien…).
On tourne place de la République, je regarde ma montrer : ouch ! 4'04"… Aïe, parti vite quand même, c'est pas boooon… mais comment faire ? tout le monde court à cette allure, je me sens bien, la FC est bonne, le souffle est discret… on verra plus tard.
L'avenue de la République commence, jolie montée d'1,5 km, en pente douce, mais ça monte quand même ! Je sais qu'à cet endroit je dois être à 4'15" minimum pour ne pas arriver essoufflé là-haut, au Père Lachaise (je l'ai bien vu à l'entraînement). Résultat, je continue à la même allure… 4'10"/km… Hum… Mais puisque je ne force pas… Au croisement de l'av. Parmentier, je vois ma femme et l'un de mes fils, je tape dans les mains, j'ai la patate, ça ne fait que quelques minutes que je cours…
En haut de l'avenue, au Père Lachaise (km 3), finalement tout va bien, pas trop essoufflé (étrange, à l'entraînement j'étais dans un autre état). On arrive sur du plat, légèrement descendant (bd de Ménilmontant, av. Philippe Auguste). Je me dis que je vais me refaire une santé, mais bon, non, je le sens bien, tant pis, je me mets sur le terre-plein central parce qu'il y a décidément trop de monde et j'ai autre chose à faire que du slalom… Du coup, 4'01"/km.
On arrive place de la Nation, je commence à me dire que ce serait bien qu'on arrive… Mouais, je n'ai couru que 4,5 km… Seulement ? Là, je me dis : il va falloir tenir, je n'ai pas fait la moitié.
Place de la Nation, gros vent de face, aïe, j'ai horreur, impression sérieuse que ça ralentit… Le doute s'installe.
Tiens, km 5, un ravitaillement (je ne savais pas qu'il y avait un ravitaillement pour un 10 km). Je me dis que je boirais bien une petite gorgée ou deux, je saisis au vol une petite bouteille, je m'arrose, je bois mes deux gorgées (pas facile à cette allure) et balance la bouteille encore à moitié remplie dans la poubelle (panier à 3 points, pour une fois). Du beau gâchis, tout de même.
Sur le cours de Vincennes, on a l'avantage (façon de parler) de croiser ceux qui sont devant car il y a un demi-tour un peu plus loin. Je les regarde, je m'attends à voir des pros voler dans les airs, j'observe surtout des types pas plus frais que moi qui commencent à se "tasser". Ça ne me rassure pas.
Je fais mon 1/2 tour et je me dis qu'il en reste encore plus de 4 (des km) et que ça ne va pas être simple si je veux garder mon allure (4'10" au km 5 puis 3'59" au km 6).
On descend le boulevard Diderot, cool, je vais me "refaire" (je ne pense qu'à ça). Sauf qu'en même temps, un idée vient parasiter cette belle résolution : et si j'accélérais ? Après tout, l'arrivée n'est pas loin… plus que 3-4 km, je vais forcément tenir le coup (à côté d'un marathon, ce genre de course, c'est du pipi de chat - qu'on se dit dans ces cas-là). Bingo, je profite de la descente pour me refaire une belle foulée et accélérer un peu l'allure. Résultat : 4'03"/km au km 7.
Sauf que là, ça va quand même se compliquer : on tourne rue de Reuilly (oh que je connais bien, je dois y passer 2 ou 3 fois par semaine, mais en descente !), et là… ça monte ! Aïe, quelle saloperie cette rue de Reuilly (déjà faite au Semi et au Marathon de Paris). Finalement, je me dis, tant pis, c'est la dernière côte, je suis presque arrivé, je la monte au train, allez, on balance les bras, je ne vais pas me laisser faire ! Résultat : 4'09"/km sur le km 8.
Arrivé au bout de la rue, place Félix Eboué, je me dis que… ouh la… le souffle, c'est bof, et les jambes, c'est bof bof. Ce serait bien qu'on arrive.
Mais il reste 2 km, et à ce rythme, je commence à douter sérieusement de mes capacités. On tourne rue de Charenton, je me dis qu'on arrive dans pas longtemps… je maintiens l'allure. Au pire je déclinerai un peu à la toute fin et je finirai dans un sale état, mais je ne vais quand même pas me ramollir si près du but… Résultat sur le km 9 : 3'47"…
Et là, on se dit que sur le panneau, là-bas, au loin, ça doit être écrit "10 km". Sauf qu'entre le 8ème et le 10ème, il y a le 9ème. Pas de bol.
Et le 9ème, apparemment compte double.
Je suis sur l'avenue Daumesnil, autour de moi, ça tire la langue. Tandis que moi, je… tire beaucoup beaucoup la langue. Ah c'est ce truc blanc, là-bas, l'arrivée ? Merde, c'est loin, loin, très loin. On la voit de loin cette p… d'arrivée.
A vrai dire, cette longue ligne droite d'1,5 km est une HORREUR !!! Je crache mes poumons, j'ai les jambes en coton, et plus j'avance, plus j'en bave !… Voilà que j'ai carrément envie de vomir ! Voilà que j'ai du mal à fixer l'horizon, ma tête tangue !… Ouille ouille… Je me demande même si je cours toujours… on dirait que je cavale sur place dans une salle de gym…
De 100 mètres en 100 mètres, ça se rapproche vaguement, et toujours cette nausée… et puis… ben tant pis, soyons trivial, j'ai même la fin du système digestif qui n'a plus l'air de contrôler grand chose… Je me retiens !
Et puis, finalement, au bout d'une heure de combat avec moi-même, je franchis la ligne ! Dans un sacré mauvais état… Jamais ressenti autant de fatigue, même lors d'une séance de VMA un peu costaud… Là, c'est… psssssschiiiiiiit…
Je verrai en rentrant que j'ai tenu ce dernier km en 3'56"… En fait, je fonçais pour en finir, sans m'en rendre compte…
Résultat final : 40'57" (54" me dit ma montre, je la crois, c'est l'électronique de la course qui délire…
Eh bien, je confirme, un 10 km, c'est violent. La fin est terrible. Je voulais me la jouer un peu cool, et puis finalement, on se laisse entraîner…
Mais, au final, c'est du bon, forcément. On se dit que c'est une très bonne expérience, que ça permet d'atteindre une allure qu'on ne soupçonnait pas, qu'on arrive à tenir un bon moment quand même - utile pour le semi où j'ai tourné à 4'22" de moyenne. Peut-être que je pourrai descendre la prochaine fois un petit peu en dessous des 4'20"…
Evidemment, je pense à la prochaine fois : essayer de descendre sous les 40 mn… Mais je sens que la minute en moins va être très, très compliquée… Une minute sur un 10 km, c'est du lourd, et il me faudra peut-être plus d'un an pour y arriver. Et puis, à 40 ans, il faut rester raisonnable…
Bonne(s) course(s) à tous !!!
par jag
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- wip971
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Sympathique ce récit!
Effectivement un temps pas terrible du tout mais à cette époque de l'année on craint plus la chaleur que la fraîcheur, à choisir je préfère courir par ce temps plutôt que sous 30°C
Sinon j'ai trouvé le parcours agréable, je m'étais fixé moins de 44' et j'ai fini à 42'49. Vraiment content que mes séances de fractionné aient payé: alors qu'à l'entrainement je peine un peu pour tenir les 4'10 aux 1000 sur 2 km, j'ai réussi à faire 4'06 et 3'55 sur mes 2 derniers km!
carton rouge pour l'organisation des vestiaires: un b*rdel innommable à la récupération des sacs, c'était très mal géré
bonne récup
Effectivement un temps pas terrible du tout mais à cette époque de l'année on craint plus la chaleur que la fraîcheur, à choisir je préfère courir par ce temps plutôt que sous 30°C
Sinon j'ai trouvé le parcours agréable, je m'étais fixé moins de 44' et j'ai fini à 42'49. Vraiment content que mes séances de fractionné aient payé: alors qu'à l'entrainement je peine un peu pour tenir les 4'10 aux 1000 sur 2 km, j'ai réussi à faire 4'06 et 3'55 sur mes 2 derniers km!
carton rouge pour l'organisation des vestiaires: un b*rdel innommable à la récupération des sacs, c'était très mal géré
bonne récup
par wip971
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- yellowsub122
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- Gold Boarder
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super récit. j'ai adoré le lire.
par yellowsub122
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- jyc44
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- Platinum Boarder
- Messages : 1086
- Remerciements reçus 2
Bonsoir Ludovic,
Félicitations pour ton résultat. J'ai lu avec plaisir ton compte rendu et d'autant plus que j'ai étais étudiant dans ce quartier. Pour en revenir à ta conclusion et bien je ne suis pas d'accord avec car il me semble que tu descendras relativement aisément sous les 40'. Il sera certainement plus compliqué psychologiquement de t'en convaincre que physiquement d'y arriver. J'en veux pour preuve tes séances VMA que tu réussis avec une facilité qui me déconcerte.
Ce qui est cool est qu'en travaillant ton endurance tu devrais également descendre assez facilement sous les 1h30mn au semi...Bref pas mal d'objectifs dans les mois à venir....
Bravo encore et merci de m'avoir rappeler ma vie d'il y a plus de 20 ans.....
Bonne récup
JY
Félicitations pour ton résultat. J'ai lu avec plaisir ton compte rendu et d'autant plus que j'ai étais étudiant dans ce quartier. Pour en revenir à ta conclusion et bien je ne suis pas d'accord avec car il me semble que tu descendras relativement aisément sous les 40'. Il sera certainement plus compliqué psychologiquement de t'en convaincre que physiquement d'y arriver. J'en veux pour preuve tes séances VMA que tu réussis avec une facilité qui me déconcerte.
Ce qui est cool est qu'en travaillant ton endurance tu devrais également descendre assez facilement sous les 1h30mn au semi...Bref pas mal d'objectifs dans les mois à venir....
Bravo encore et merci de m'avoir rappeler ma vie d'il y a plus de 20 ans.....
Bonne récup
JY
par jyc44
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- padawann
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- Platinum Boarder
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joli résultat, tu les auras les 39'xx :o)
par padawann
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- vlad78
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- Expert Boarder
- Messages : 159
- Remerciements reçus 0
bravo , beau chrono !
c'est vrai que ce circuit contrairement à ce qu'on pet penser n'est pas facile : longs faux-plats montant , plus vent de face , et terrible dernière ligne droite qui n'en fini pas , c'est moins évident que ça en à l'air.
bonne récup ' en tout cas!
c'est vrai que ce circuit contrairement à ce qu'on pet penser n'est pas facile : longs faux-plats montant , plus vent de face , et terrible dernière ligne droite qui n'en fini pas , c'est moins évident que ça en à l'air.
bonne récup ' en tout cas!
par vlad78
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