@mus
Cela me fait très plaisir tes félicitations......
@ à tous et toutes.............sur le MDP 2014
Ah.... comment résumé une telle journée. Nous sommes le 06/04/14 et il est l'heure de se lever. Il est 6h30.
VOLTARENE sur la cheville gauche et STRAPP. Petit déjeuner à 7h avec mon fils Yann.
Ma fille Karine nous accompagne à la ligne RER B toute proche. Départ prévu à 7h15 7h20 de la maison.
Ma femme m'encourage également à être prudent et nous dit à toute à l'heure.
Nous nous retrouvons mon fils et moi dans le RER comme prévu.
Nous ne sommes pas déjà les seuls en pancho......Arrivée prévue 8h03 à l'Arc de Triomphe.......
La, c'est simple il n'y a que des runners quand on arrive à destination.
Quand on voit du soleil en sortant du RER, place de l'Etoile, qu'est-ce que je peux vous dire de plus ? Rien.
Nous sommes tout simplement 40783 partants.
Nous nous séparons avec Yann et nous nous donnons RV au km 40,2 à peu près.
Je vous passe les détails des différents départs de sas. La t° monte..........
On sent une certaine excitation au fur et à mesure que l'heure de départ approche.
C'est un moment exquis, il faut en profiter un maximum.
Je me détends comme je peux. Et en plus, le soleil est au RV.
Quand je passe la ligne de départ vers 9h50, Yann cours à peu près depuis 1h.
Notre ami BEKELE et son groupe ont déjà dépassé la mi-course !!!!! et moi, il ne me reste que 42 km et des brouettes à parcourir.....
Départ prudent, la distance va être longue. Je n'ai jamais couru plus de 24 km.
Comme il y a une légère descente après le départ, je me retrouve à plus de 9,7 km/h.
J'ai l'impression d'être dans un rêve et pourtant c'est le jour J et je suis à 9,7 !!!!!!!!!!
On profite du paysage grandiose de Paris rien que pour nous.
J'ai décidé de prendre sur moi des pâtes de fruits. Chaque portion correspond à un morceau de sucre.
J'ai donc sucé une pâte de fruits au km 4, km 9, km 14, km 19...........jusqu'au km 39.
Je trouve que cette solution est très intéressante.........
Nous voici donc arrivés à la Bastille au km 5. Je n'ai plus qu'à prendre mes 33 cl d'eau
en petites gorgées jusqu'au km 9. Et reprendre une pâte de fruits au km 9 etc etc.........
RAS au km 10,15 et 20.
Je me suis même retrouvé avec le groupe des 5h à la sortie du Bois de Vincennes.
Merci au stand POWERADE à la mi-course.
Je pense que je n'étais pas le seul à avoir les semelles qui collaient au macadam.
Passage au semi aux alentours des 2h35'. Tout va bien jusqu'à là.
Je me retrouve au km 24 avec le groupe des 5h30.
Je ne peux pas rester avec eux. Le rythme est quelque peu trop élevé.
C'est avec regret que je les vois me distancer petit à petit.
Mon intention première est d'arriver et surtout de finir, quelque soit mon temps.
Une pâte de fruits au km 24 et cette fois-ci au km 25, c'est Noêl : 4/4 d'orange avant quelques gorgées d'eau.
C'est à peu près maintenant que les choses sérieuses commencent.
Je vois des runners qui deviennent des marcheurs.
Les premiers étirements se font plus souvent.
Ma vitesse baisse, les jambes deviennent de + en + lourdes.
Suis-je déjà devant le mur ?
Je décide de continuer normalement mais je suis encore loin de l'arrivée.
Les km 26,(boite de nuit et compagnie...), 27, 28, 29 sont je crois les plus durs de cette " SL".
Sans doute que les "toboggans" y sont pour beaucoup !!!!!!
Au km 30, ce n'est plus 4/4 d'orange mais 8/4 d'orange. C'est bon les oranges.
Il y a même des mirages : je vois du moins je crois avoir vu des runners,marcheurs, compétiteurs se faire masser.
Je crois que si je m'étais arrêté, je serais peut-être pas reparti !!!!!!!
Au km 33 porte Molitor enfin le Bois de Boulogne.
Au km 35, je réalise que pour la première de ma vie, je cours depuis 35 kms.
Il y a de plus en plus de monde qui marche.
Je ne veux pas marcher à mon tour et continue à courir même lentement.
Je réalise que le moteur fonctionne très bien mais que les jambes ne me permettent pas d'accélérer.
( l'information remonte bien jusqu'au cerveau mais malheureusement les jambes ne suivent pas).
Les km 36,37,38 et 39 sont difficiles mais je m'accroche. Je ne cède pas.
Lorsque je constate que plusieurs dizaines de marcheurs me doublent, il faut que je prenne une décision.
Soit j'accélère mais je ne peux pas ou je marche.
J'ai donc décidé de marcher 500 m du km 39,5 au km 40.
Dernier ravitaillement et dernière ligne droite.
Je vois ma femme Nicole au check-point prévu puis les enfants ...............
.............et là, je réalise que j'y suis presque.
Autant vous dire que là, il ne me restait que 2 kms !
Je crois que je suis allé assez vite dans le dernier km. Tout est relatif bien sur.
En passant sous l'arche de l'arrivée, je pense que mon émotion est grande.
Le mot est sans doute trop faible pour mesurer ma joie.
Je l'ai fait. Je peux dire fièrement que je suis MARATHONIEN.............................................
Je suis classé 37799ième sur 39115 arrivants et 40783 partants.
Mon fils Yann 17790ième.
Il n'y a que 20009 runners entre nous. Vous vous rendez compte à 9 runners près.
Encore une statistique et c'est la dernière : dans l'année 2014, j'ai le double de l'âge de mon fils !!!!!
Merci à l'intendance du SCHNEIDER ELECTRIC MARATHON DE PARIS.
Merci pour le massage après course et à tous les bénévoles.
Une pensée aux runners présents au départ et absents sur la ligne d'arrivée......
Je dédie ce récit à Lilian.
Fifi
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