Décision à prendre

J'ai une autre question, peut on s'inscrire à un Ultra sans avoir plusieurs références sur des trails de 70 à 80Km?

Je ne sais pas sur toutes les courses mais pour certaines il faut avoir quelques références récentes pour pouvoir y participer (à juste titre selon moi).

Non, je crois que pour le GRP c'est "open". Il n'y a que pour le 240 km où il y a des pré-requis (être finisher du 160 km je crois).

Sur le GRP, les gens y vont en connaissance de cause.

Et dans le cas de l'UTMB par exemple, le système de points est surtout là pour filtrer l'afflux de candidats, car on peut obtenir les 7 points requis pour un UTMB en ayant participé uniquement à 3 ou 4 courses de 50-70 km (ce qui est déjà trés bien mais peut-être pas suffisant, car cela ne traduit pas forcement une expérience du trail long en montagne).

Snarf31 écrit:

J'ai une autre question, peut on s'inscrire à un Ultra sans avoir plusieurs références sur des trails de 70 à 80Km?

Je ne sais pas sur toutes les courses mais pour certaines il faut avoir quelques références récentes pour pouvoir y participer (à juste titre selon moi).

De toutes les courses que je connais, seules l'UTMB et ses frangines imposent un certain "palmarès" pour participer. Mais je suis loin de connaitre toutes les épreuves du calendrier trail !

sur la question du pas de géant entre 80 et 160, je ne saurais pas dire, ayant fait au max 92 bornes
par contre, si tu le fais avec ton ami, le principe de précaution voudrait que sur la premiere partie (voir les 2/3) , il te suive a ton rythme, et ensuite, en fonction des sensations , il te laisse ou tu accélère le rythme...
apres, gagner 1 à 2 h est réalisable en connaissant mieux la course et en diminuant le temps d’arrêt aux ravitos....
j'aurais les memes appréhensions que toi

bonne chance dans l'une ou l'autre lol

Snarf31 écrit:

Serais tu reparti immédiatement pour refaire les 80 km a l'arrivé de ta course l'an dernier? [...] le choix t'appartient.

c'est la question que je me suis posé intérieurement quasiment de suite à l'arrivée franchement quelque part ça aurai été chaud, mais comme l'a bien dit Xav, "tu te conditionne pour une durée et une distance donnée". Donc dans le cas où tu part pour 80 bornes, difficile à dire si réellement le double est réalisable, d'autant plus que je n'ai pas été franchement à la toque niveau entrainement.
En ce qui concerne le choix, je suis tout à fait conscient qu'il m'appartient entièrement, et je n'attends aucunement que quelqu'un le fasse à ma place . Mais rien ne vaut le retour et le partage d’expérience des autres.

@ Guigou, merci pour ton retour, la partie "gestion du sommeil" est inévitablement très attirante. En ce qui concerne la vitesse et le temps de course, c'est justement là que les expériences passées son intéressantes. Dans quelles ordre de grandeur as-tu diminué ta vitesse de course entre un 80 et la 6666? Et quels ont été les points les plus durs à appréhender?

Xav écrit:

j'ai tendance à être assez prudent sur ma progression, donc si tu t'en sens capable, pourquoi ne pas tenter. Après tout, 100% des finishers ont tenté leur chance !!

Je suis plutôt dans le même esprit et mon pote idem. Mais bon, y a vraiment grosse tentation, surtout qu'en 2014 je quitte la métropôle pour plusieurs année, donc quelque part c'est l'occaz ou jamais, En ce qui concerne l'entraînement je pense avoir de quoi progresser (suffit de se pousser un peu plus au c.. ), et pour la prépa je suis inscrit à la Maxi Race (à priori idem au GRD 80, 84 km et 5100 ou 5200 de D+) en prévision initialement de l'ultra. Mais le dilemme reste complet.

Guigou écrit:

je crois que pour le GRP c'est "open". Il n'y a que pour le 240 km où il y a des pré-requis (être finisher du 160 km je crois).
Sur le GRP, les gens y vont en connaissance de cause.

Rien à redire, c'est tout à fais ça pour le 240, c'est par équipe et le capitaine doit avoir fais plusieurs ultra.

neochti écrit:

si tu le fais avec ton ami, le principe de précaution voudrait que sur la premiere partie (voir les 2/3) , il te suive a ton rythme, et ensuite, en fonction des sensations , il te laisse ou tu accélère le rythme...
apres, gagner 1 à 2 h est réalisable en connaissant mieux la course et en diminuant le temps d’arrêt aux ravitos....
j'aurais les memes appréhensions que toi

C'est justement là que le bât blesse, si je le fais avec lui ça n'est pas pour le ralentir , mais vraiment essayer d'être ensemble, et à l'inverse si j'en peux plus, je lâche. On à fais nos premier trails ensemble, dont certain ensemble du début à la fin, si je repart sur le 80 ça serai dans la même optique
Après comme tu dis, faut gérer au mieux les ravitos. Je m'était pas mal arrêté (un peu plus d'1 heure 20) donc de ce côté là il doit y avoir moyen de mieux gérer.

Mon expérience est un peu faible pour te répondre précisemment sur le coté vitesse 80 / 120 km. Les deux courses 100-120 km que j'ai faites ont un parcours trés technique qui limite de toute façon trés fortement la vitesse sur certaines parties, ce qui fait que même les premiers avaient des vitesses moyennes inférieures à 8 km/h. ça doit être le cas sur le GRP 160 aussi.

Pour ma part, et ç'est lié à mon manque d'experience en ultra, j'ai constaté que justement,passé les 18-20 h de course, j'ai tendance à passer en mode "finisher": c'est à dire que comme chaque fois j'étais épuisé mais à l'aise par rapport aux barrières horaires, j'ai plus géré afin d'être sûr de finir.
Ce moment coincide aussi avec celui où l'on se rend compte que l'on va démarrer une nouvelle nuit dehors: les ultra auxquels j'ai participé démarraient le Vendredi à minuit, donc de nuit, aprés vient l'euphorie du lever de soleil, puis la chaleur de la journée, et quand il faut se préparer à voir à nouveau la nuit tomber.... ben le mental joue, mais pour moi au prix d'un rythme plus cool, notamment d'un peu plus de temps passé au ravitos. on en profite pour bien s'alimenter, pour se changer, pour discuter un peu avec les proches qui sont là, et on passe du mode "j'attaque" au mode "je vais finir".

Le coté sommeil est bien particulier, j'en avais entendu parler mais de le vivre c'est encore autre chose: sur cette deuxième nuit, la fatigue, le sommeil, et justement ce relachement lié au mode "finisher" t'emmènent dans un univers paralléle.... Tu te mets à entendre des voix, de la musique, des conversations téléphoniques.... En Andorre,je n'arrétais pas de vérifier si mon téléphone était raccroché car j'entendais ma belle-soeur discuter avec mon fils ainé.... Tu as des visions: pendant 10 km sur la dernière descente, je trouvais trés jolis les visages que les enfants du coin avaient dessiné sur les rochers du chemin... bien sûr ce sympathique balisage n'existait que dans mon esprit. A ce moment de la course, en plus, le peloton des coureurs est trés étiré, donc il peut t'arriver de rester seul pendant 2 ou 3h, donc par moment tu as vraiment l'impression d'être passé de l'autre coté du miroir!

Mais pour moi, c'est ce genre de sensation aussi que je recherche, même si à la base je sais que j'exploite mieux mon potentiel sur des distances beaucoup plus courtes.