Mon Premier marathon ici a Paris en 2014

Mon premier marathon de Paris 2014


C'est la fin de l'hiver depuis peu, la fin d'un entrainement qui aura dur? trois mois.
Dieu merci un hiver doux qui m'aura permis de mettre un terme a cette préparation saupoudr?e de sortie en endurance fondamentale avec mon petit club la plupart du temps de nuit ainsi qu'une sortie en fractionn? en minutes. Le we une sortie longue que je faisais seul sur du bitume démarrée sur une heure pour finir a deux heures vingt au point culminant de cette pr?paration. J'ai tenté 4 sorties semaines au début mais trop éprouvant pour moi. Je me doutais qu'au font de moi même j'étais un peu limite. Ayant d?ja couru des 10 en 46 des semi en 1h45 je me disais que maintenant la chose pouvait etre abordable. J'ai décidé de dédier cette course a mon père qui est parti en fin d'ann?e derniere.

Un collègue me dit: il faut que tu cours toujours a la même allure tout au long de ta course, boire et manger a tous les ravitos. Je n'ai pas vraiment écouté ses conseils:
Je me suis mis dans le sas des 3h30 et je me suis arrété aux ravitos que pour boire sauf vers la fin. Mi mars je fais un semi comme indiqué sur le plan que je termine en 1h52, je trouvais ca correct dans la mesure ou c'est un semi d'entrainement. Je commence a avoir assez mal a un mollet. Un médecin me dit d'arrêter pendant une semaine.Je l'écoute. Deux semaines avant le marathon je recoure et plus de
douleurs. Je fais l'impasse sur la derniere semaine, je cours pas du tout.

Nous montons a Paris avec mon amie et une cousine a elle. Elles seront la au 30 eme pour m'encourager avec des perruques argentés et des t-shirts a mon prénom.


6h00 le m?tro au chatelet m'entraine vers charles de gaulle etoile. J'arrive en avance car il y a le temps pour la depose des sacs. Tout est bien organisé ficelé.

Deux heures plus tard les sas de départ se remplissent. Deux jeunes filles blondes devant moi font les exercices d'échauffement en musique. Leur fines jambes sont nerveuses et dessinés au scalpel. Tout en voyant ca je me dis que je ne suis pas a ma place dans ce sas. Je me disais qu'un bon départ serait toujours ça de pris .
Anne hidalgo joue du gun pour le départ et la c'est vrai que c'est une ?motion a pleurer a te déchirer l'échine... On court sur la plus belle avenue du monde. A cet instant précis y a t il quelque chose de plus émouvant?

Cette premiere partie de course est roulante , plaisante beaucoup de mondes deja a la concorde a bastille. On rentre apres dans le bois de vincennes pour étoffer encore plus cette premiere partie de course. Vers l'arche du semi beaucoup de mondes Je boucle le semi en 1h53 . Je me sens bien . Je me dis que c'est la que le marathon commence. En fait je crois qu'il démarre réellement au 30 .

Nous sommes sur les quais de seine dans mon souvenir au 25 eme 27 ..
Je pense a mes amies que je dois apercevoir normalement au 30 eme.
C'est chose faite: je vois les perruques argent?s de mon amie et de sa cousine.
Ca réconforte les encouragements des proches.

Je suis a 2h55 aux 30 kms. Au début de mon récit je faisais référence aux mollets galbés des filles qui se trouvaient dans mon bloc de départ car je pense aussi que le poids de forme est important aussi avant d'aborder un marathon. Je suis a 1m81 et 78k , je pense que je ne suis pas effectivement a mon poids de forme cad 75k.
J'ai lu que un kilo en trop de son poids de forme pouvait faire perdre 10 minutes sur un marathon.

Bref maintenant après le pont bir-hakeim on entame les tunnels et symboliquement le début d'un enfer. Des sonos sont encore disposés a l'intérieur de ce tunnel, et quelques jets de lumières bleus teintent le bitume. Des concurrents allument des frontales car sur quelques mètres c'est l'obscurité totale. Je sens que ma cadence baisse furieusement, je ne regarde même plus ma montre. A la sortie du tunnel c'est une légère cote de bitume qui colle qui agglutine qui vous attire vers le sol. Même les encouragements ont du mal a me faire relancer. Mes perceptions commencent a s'amoindrir je n'ai plus la notion de la distance : quand j'attends des kilomètres ce sont des miles qui s'affichent.

Au 32-33 un genre de ravito peut être je ne sais même plus non ce doit être un épongement oui c'est ça c'est un épongement je me suis arrêté pour rien . Mes muscles commencent a se tétaniser au moindre arrêt.

Voila on rentre dans le bois de Boulogne au 35 eme je suppose , beaucoup de gens me doublent c'est frustrant mon souhait de finir en moins de 4 heures éclate comme une statuette de plâtre devant le jet de pierre d'enfants vicieux.
Sur les grandes avenues du bois de Boulogne un black d?guis? en travesti ou un travesti déguisé en homme black se déhanche devant les concurrents. Peu importe c'est la fête.
Je commence a marcher par a coup . Il faut faire un effort mental pour recommencer a courir. Voila le ravito enfin. L'ultime bouteille de vittel qu'on dévisse que je vide a moitié pour après la finir.

Je repars pour le 37,38 je ne sais plus mais chaque centaines de mètres est un calvaire . Les crampes me t?tanisent a chaque appui ou presque. Des crampes aux mollets a chaque jambe , derrière les cuisses... J'essaye d e remonter les genoux pour les faire disparaitre.... J'espère un nouveau kilométrage mais c'est un affichage de miles ... Je vois u n gars arrêté qui rend ses tripes... Et aussi le ballet des pompiers se fait plus pressant. L'asphalte est devenue une vicieuse trainée qui veut me coucher sur elle. A ce moment je me dis que j'ai envie de balancer mes chaussures loin dans le bois de Boulogne que je finirai a pied ..... Et puis je résiste je ne sais plus si je marche ou si je cours mais je suis au 40 eme , c'est surement psychologique mais la je me dis que je vais pouvoir finir et faire plaisir a mes proches. Au 40 eme 41 eme je me force a recourir .... On aborde un genre de demi rotonde elargie juste avant les deux cents metres de l'avenue foch. Un gars d?guisé en combinaison noire se prend la tete avec un spectateur. Ca y est ce sont les deux cent derniers mètres: j'essaye d'envoyer un peu mais tout de suite les crampes sont la. J'ai boucle mon premier marathon a 49 balais. En 4h47 bien loin des moins des 4 heures que j'avais espéré.

Ma strat?gie était de faire une bonne moitie de course , faire un genre de positive split car j'etais aussi en moins de trois heures aux 30. Je me disais aussi que si je partais trop doucement ce serait trop dur de rattraper. Mais malheureusement je crois qu'un marathon commence au trentième.
Il aurait fallu peut être une plus grande rigueur nutritionnelle.

Bravo à toi pour cet effort dans lequel je me retrouve un peu, je me suis aussi pris le mur des 30 en pleine poire et ton questionnement sur le poids de forme m'interpelle un peu pcq moi aussi je suis un peu trop lourd, 75kg pour 1,72m mais malheureusement j'ai tout essayé pour perdre du poids, sans succès

Un grand bravo!
L'objectif pour un premier reste de le finir, et tu le fais!
Maintenant tu connais la bête et tu partira sur le prochain en connaissance de cause!

Encore bravo, car marathonien, ce n'est pas donné à tout le monde!
Repose toi bien maintenant!

Félicitations...le courage, la force du mental...bravo monsieur FINISHER !

Un kg = 3 minutes pas 10'

…..ah ouais quand même 1h50 pour les 12 derniers kms. La 2ème partie de ton récit est cauchemardesque.

Euh…t’es sûr d’avoir vu des coureurs avec des frontales ???? je crains que ce ne soit le début de ta dérive et donc une hallucination (phénomènes bien connus des coureurs de longues distances).

En tout cas chapeau pour avoir crocher jusqu'au bout.

Bravo pour avoir été au bout

Je n'ai pas trop saisi si tu voulais faire 3h30 mais avec ton chrono sur 10 et sur semi , tu serais plus dans une fourche 3h45/4h00
tu es , à mon sens parti beaucoup trop vite et effectivement tu le payes cash sur la 2eme moitié (pratiquement 3h00 )

En tout cas , ça te permettra d'avoir engrangé de l'experience pour le prochain

Bonne recup