C'est à l'occasion d'une visite sur le suivi de gyom193 , un peu avant la mi-avril que m'est venue l'idée de m'inscrire à un trail, comme ça pour voir, juste par envie de rompre la monotonie de la route et de ses entraînements !
Un instant à peine après y avoir songé, j'étais décidé : « Allez, je m'enquille un trail de 35 km dans la foulée du semi-marathon » (5 semaines après) !
Le semi passé, je m'octroie une semaine de relâche avec 3 footings cool ce qui me laisse le temps de me pencher sur mon plan turbo flash éclair de 3 semaines plus celle d'avant-course.
La stratégie est simple, je considère que j'ai fait un peu de volume durant la prépa semi alors je prends les 4 dernières semaines du
plan
spécifique proposé par Gilles sur le site , j'y ajoute un peu de vélo et advienne que pourra, place à l'inconnu !!!
La prépa s'est bien passée (environ 150 km de càp en 3 semaines), j'ai bien aimé diversifier les sorties, privilégier les bois (qui d'habitudes sont plus dédiés aux footings cool qu'à des terrains d'entraînement... Même s'il m'arrive d'oublier et d'y faire de l'AS et de râler après les ratios!!!), et découvrir les joies de la grimpette !
Coup de chance en terme de timing, les barres et les gels que j'ai essayé on fait l'affaire, je n'ai pas eu a y consacrer trop de temps : Achat, ingestion, assimilation et adoption (3 SL, 3 types de combustibles – une barre, un gel et une compote- j'en ai emmené un différent à chaque fois et tout est passé (j'avais un peu peur de l'éventuel effet des mélanges dans le bide mais pas le temps de faire de tests).
Mine de rien le week-end approche alors cure de recharge glucidique et petit passage par le Plessis-Robinson le samedi soir pour un RdV avec un 10km (que je n'ai pas couru en intégralité, juste le début et la fin mais rien au milieu et une bière ensuite mais chuuuuuut;)) avant de vérifier une dernière fois les affaires :
Short, T-shirt, Buff, lunettes (je sais, je suis optimiste), musique, chaussures et chaussettes (pour beaucoup ça semble évident, moi je dois faire l'effort d'y penser;) ), veste, sac à dos avec le plein, bouffe, porte dossard, licence, cardio, montre, tour de poignet Iron Maiden (C'est bon pour le moral d'emmener Eddie avec soi!)
S'ensuit une bonne ventrée de quinoa et dodo (vers minuit) en ayant pris soin de régler le réveil pour 5h45 pour une départ entre 6h15 et 6h30.
Bip, bip, bip, le réveil (en fait il ne sonne pas comme ça mais je ne peux pas écrire son bruit...), 5h45, puis 5h55, et puis 6h05, et puis faut vraiment y aller là !!!
Je prends un café et 3 biscottes avec du miel, escale technique, salle de bain et Go... 6h45 !
Par chance, me connaissant j'avais prévu le coup, le GPS était déjà programmé !!! J'arrive à 7h15, un bénévole m'indique où stationner, c'est juste à côté du gymnase et du départ. Je retire mon dossard tout juste dans les temps (retrait jusqu'à 7h30...), je retourne à la voiture pour me préparer et suis rejoint par Guillaume (gyom193).
Nous échangeons quelques mots (Je n'étais d'ailleurs pas très bavard, Guillaume l'avait deviné sans m'en rendre vraiment compte j'étais déjà dans ma course) puis nous rejoignons Jérôme (taek78run) à côté du départ (La course des deux loustiques ne partait qu'une heure plus tard mais ils étaient déjà là. Ça fait bien plaisir de vous avoir croisés les gars !), le temps d'une photo et je me dirigeais déjà sur la ligne de départ.
Le GPS accroche, je cale les écouteurs et envoie la sauce (sur la durée de la course je me serai mis, le Black Album et Master of Puppets de Metallica, un live « tribute to Randy Rhoads » d'Ozzy et pour finir en beauté Atom Heart Mother, ou l'art de ne pas pouvoir s'empêcher de fredonner « les trompettes » en courant dans les bois alors que tout le monde (moi le premier) en chie!, Pan c'est parti !
Démarrage en douceur, je me fais doubler à mort, ça pique l'orgueil mais je reste sage, on s'éloigne de la civilisation sur environ deux km pour rentrer dans les bois. Grosse surprise pour moi, tout le monde s'arrête !!! Ah bah oui mon bonhomme, pour faire passer 300 personnes en tas sur un monotrace d'un coup ça crée un bouchon, tu peux pas l'éviter !!! L'espace d'un instant j'ai failli m'énervé avant de réaliser que c'était « normal »... Je prends conscience que malgré l'approche « découverte » de ce trail, je n'ai pas envie de traîner en route, très vite les alertes au km de ma montre qui devait me servir de rappel pour boire commençait à devenir l'occasion de faire les comptes sur l'allure moyenne...
On est maintenant dans les bois, le parcours est vallonné mais je m'attendais à pire, il faut juste faire attention à rester prudent et ne pas si griller.
Au niveau du sol, les lisières de champs sont bien mouillées mais cas trop boueuses, dans la forêt c’est un peu moins le cas, c’est bien trempé par endroit et on enfonce bien les pieds dans la gadoue, heureusement on peut se nettoyer avec les flaques d’eau entre deux passages ! Certains passages sont sablonneux et pour le coup c’est plutôt appréciable que la pluie ait un peu compacté tout ça, les appuis sont moins fuyants.
Malheureusement, certainement par manque d’habitude, je me rends compte que j’ai bien plus fait attention à regarder où je posais mes pieds pour éviter de me faire une cheville que de profiter des environs, au final, je ne sais pas si ça vient du temps et de la luminosité ou du fait qu’on est tout le temps avec du monde autours mais je n’ai pas beaucoup levé la tête, à part sur les allées larges et les portions de route (Ah ce bon vieux bitume !).
Je sais que je suis autonome en alimentation et hydratation donc la position du ravito ne me sert « que de temps de passage ».
Les alternances montées/ descentes se passent bien, je marche au besoin sur des portions ascendantes ou je sais que je n’irai pas plus vite en courant, j’économise les cuisses et les réserves lors des phases de D- et je regarde la montre :
Les temps au tour sont souvent sous les 6’ alors que je me sens bien (je sais que ça va être long et ce n’est pas mon état présent qui me préoccupe ce sont les derniers 10km) et je dois me retenir.
1er 10km passé environ en 58’, le second à peu près en 53’… Après avoir fait un bilan à mi course, il n’est plus possible de se voiler la face, avec un temps de course d’1h45’ au passage du 18ème, il n’est plus question de finir sous les 4h mais sous les 3h30’ !
Arrivé au km 26 on rejoint la boucle du parcours de 20 bornes et là, ça va faire du bien de doubler les retardataires d’autant que je sais à quoi m’en tenir pour la portion restante puisque la fin de course est la même que le début (du bitume et des champs) et que les principales difficultés avant de rallier ce « tronc commun » ne devraient pas poser de problème (en fait il y a eu une assez longue montée dans la boue avec pas mal de monde au pas, j’ai marché et relancé en haut), à part les quelques traileurs / randonneurs qui relèvent leurs bâtons en haut des côtes, ça fait tout drôle de devoir esquiver des pointes dans la tronche en pleine accélération !! Sensations garanties !!!
J’oublie de regarder mon temps au passage des 30 km mais je sais qu’il ne reste plus que 6 piquets, heureusement car même si je n’ai pas mal, je sens que les jambes deviennent lourdes, j’en garde un peu pour finir « vite » avec en tête l’idée de mettre ce qu’il reste de Watts au passage du 33.
Comme on est parti de la piste, on va arriver sur la piste, et ça, c’est motivant, j’ai hâte de la voir et d’y poser quelques foulées plus vives (mais pas tant que ça finalement !). Jérôme est là pour m’encourager et m’accueillir, je passe la ligne, me fait scanné et c’est fini : 3h28’35 ‘’ (et un petit negative split, mais je ne sais pas si ça compte en trail…)
Nous avons ensuite pris le temps de bavarder un moment avec le lapin bleu et puis nous sommes repartis.
Le bilan de cette histoire :
Je suis satisfait d’avoir accompli quelque chose de nouveau en ayant validé ma plus longue distance parcourue, il n’y avait pas de temps à aller chercher donc le chrono me va très bien, par contre j’ai vécu la course comme une course c'est-à-dire que j’ai tout verrouillé (je n’ai pas pris le temps de faire attention à la forêt, sauf en n’y jetant pas mes emballages contrairement à un sacré paquet de connards…, je n’ai pas profité de la convivialité du trail, j’avoue n’avoir parlé à personne sur la durée totale du tracé à part pour reprendre les rois du bâton) j’étais dans ma bulle avec le compteur en marche, il fallait y aller, la course c’est la course et même en courant un peu en dedans, avec un dossard c’est impossible pour moi de prendre du temps
Sur le plan physique la récup n’a pas été trop difficile, raide le lundi, mieux le mardi et mercredi et là nous sommes jeudi et mes affaires sont dans le sac pour aller cavaler avec les copains du club ce soir !!!
Par contre je trouve que la fatigue, d’un point de vue sensation de sommeil n’a rien à voir avec ce que je connaissais sur semi par exemple, je me suis senti bien vidé cette semaine et je n’ai pas encore la gouache...
Le temps de se pencher sur la suite est venu mais je ne sais pas du tout comment ça va se passer en termes de programmation. Dans l’immédiat je vais axer le travail sur du développement général en vue des courses d’automne mais je suis bien incapable pour le moment de dire si j’envisage du long ou pas pour la suite…
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