Marathon de Genève - Fiche pratique

Date : 5 mai 2013

Heure : 9h30

Départ : Chêne-Bourg, avenue de Bel-Air - Tram N°12 arrêt Place Favre

Arrivée : Genève, Pont du Mont-Blanc - Tram N°12 arrêt Rive

Prix : 90 CHF + frais d'inscription web soit 81€. Course à vocation humanitaire au bénéfice de l'Unicef.

Retrait des dossards : Genève, Jardin Anglais - Tram N°12 arrêt Rive (à côté de l'arrivée). Village marathon avec animations et exposants.

Dotation : 1 Tee-shirt Kalenji, une médaille finisher et un sac pour la consigne.

Chronométrage : par puce, temps net sauf pour les 10 premiers (temps brut) avec split au semi. Possibilité de suivre les coureurs en live sur le site de l'organisation.

Meneurs d'allure : 3h, 3h15, 3h30, 3h45, 4h, 4h15, 4h30 répartis en 6 blocs de départ, Elite, A, B, C, D et E.

Ravitaillements : 9 au total, tous les 4 à 5 km avec eau (gobelets), boissons isotoniques (gobelets), sucres, bananes, oranges et certainement d'autres choses que je n'ai pas vues. Signaleurs très serviables et souriants.

Hébergement : Geneva Residence Appart Valley, place de la porte de France à Gaillard juste au poste frontière de Moillesullaz au terminus de la ligne N°12 du Tram à 3 stations du départ (5 min) et une dizaine de l'arrivée (15 min). 63€ la chambre double en réservant par Booking.com. A noter que l'hôtel m'a permis de rendre la chambre à 14h au lieu de 11h pour pouvoir me doucher : sympa ! Prévoir en revanche de réserver à l'avance un place de parking (9€ la nuit) parce que le stationnement est difficile dans le secteur et les places de parking peu nombreuses. Autre point positif, les chambres sont en fait des studios avec kitchenette équipée ce qui permet de gérer soi-même le repas de la veille d'autant plus qu'il y a une supérette Spar avenue de Genève à moins de 200 m. Petit bémol, la rue est un peu bruyante : prévoir des boules Quiès si vous avez le sommeil léger.

Transport en commun : Vous l'avez compris, mieux vaut circuler en tram d'autant plus que l'organisation offre un titre de transport gratuit pour le jour de la course. Sinon le billet 60 minutes revient à 3€ payable en CB aux distributeurs automatiques, donc pas besoin de changer de Francs suisses.

Consigne et transport des sacs entre le départ et l'arrivée.

Autres courses le même week-end : 5 km féminines, courses enfants, semi, semi fauteuils et handbikes, marathon relais par équipes.

Description : les 30 premiers km en campagne avec vue sur les Alpes sur des petites routes agréables au revêtement de bonne qualité avec juste 2 km sur chemins bien stables pas spécialement gênant pour le rendement.
Le premier semi est plutôt montant avec pour seules véritables difficultés la montée des km 17 et 18 un peu plus conséquente et la potentielle exposition au vent sur le plateau de Jussy. Le second semi est quant à lui plutôt descendant (150 m d+ et 195m d- sur l'ensemble de la course). On entre en ville à partir du 30ème km avec une interminable ligne droite le long du lac où le moral en prend un coup puis une petite boucle sur l'autre rive entre le 36ème et l'arrivée. Un petit secteur pavé de 200m et quelques relances dans le final avec une montée casse-pattes au 39ème et une succession de montées-descentes brèves dans les jardins aux km 40 et 41.
Ravitaillement final : idem course + cakes. Stand de massages

Organisation : Rien n'est laissé au hasard, toutes les informations sont envoyées par mail. Aucune attente au retrait des dossards. Bénévoles aimables et accueillants. Parfait !

Participants : plus de 9000 sur l'ensemble des courses dont environ 1200 sur le marathon + un peu moins de 200 équipes sur le relais.

Ambiance : Calme en campagne avec quelques animations et spectateurs enthousiastes dans les villages. Quelques groupes musicaux sur l'ensemble du parcours. Un peu plus de monde dans le centre de Genève avec des spectateurs motivants et chaleureux.

Ma course : Météo plutôt favorable même si j'aurais aimé un peu plus de fraicheur et surtout un peu moins de vent. Entrée dans le sas A, 40 minutes avant le départ. Nous sommes dans les premiers ce qui nous permet de nous placer en tête de de rester assis tranquillement sur la bordure du trottoir en attendant le coup de feu. Un petit mot de Sébastien Chaigneau et Stéphane Diagana pour nous encourager, un semblant d'échauffement collectif avec un champion de taekwando puis une minute de silence en mémoire des victimes de Boston et nous voilà partis avec Arnaud avec les 3h10 en ligne de mire soit 4:30/km. Oups, ma chaussure droite n'est pas assez serrée. Est-ce que j'ai bien fait un double noeud ? Ce serait rageant de devoir s'arrêter alors que tout doit être réglé à la seconde.
Aux médiocres sensations des 2 premiers km liées à l'absence d'échauffement succède une bonne petite heure super agréable malgré un cardio que je sais trop haut entre 155 et 160 alors qu'il faudrait tourner autour de 150-153... Bagatelle ! Les cardios c'est tout juste bon pour l'entraînement, en course ça vous bride un coureur ! Alors comme les sensations sont bonnes, je maintiens la cadence entre 4:25 et 4:30/km, même dans les faux-plats montants...
Après 3 ravitaillements où l'on prend le temps de s'arrêter pour boire un ou deux gobelets, on arrive au pied de la difficulté topographique du parcours, une montée de 2 km aux 17 et 18ème km. Rien de bien terrible, mais largement de quoi envoler les puls. Je consens alors à ralentir autour de 4:40/km pour éviter de trop dépasser 160 bpm d'autant plus que le vent de face corse un peu plus la difficulté.
A partir de ce moment-là, Arnaud me lâche imperceptiblement mais indubitablement alors que je maintiens la cadence. Aurait-il déjà décidé de lancer les hostilités lui qui m'avait avoué qu'il attendrait le 35ème ? Il me confiera après la course que l'exubérance d'un concurrent américain l'avait agacé et qu'il avait donc choisi de prendre ses distances...
En attendant, je passe au semi en 1h35'04" pile poil dans les clous d'autant plus que le profil de la fin de course est supposé être plus favorable qu'au début. C'était hélas sans compter sur mes excès cardiaques originels et sur ce sentiment d'usure qui commence à pointer le bout de son nez. Ca fait quand même un peu tôt ! J'essaie de relâcher un peu quand le relief est favorable pour un résultat... nul. Je ne reprends plus de temps, Arnaud me décroche, les muscles durcissent et surtout le moral flanche. Ce mental qui va me permettre de finir la course est en train de me jouer des tours : je ressasse mes dernières sorties longues poussives, je focalise sur le cardio qui titille les 165 bpm, je doute, je suis en train de craquer... km 26... Ca va être dur !!!
A compter de cet instant je passe en mode survie. Je ne cherche plus à suivre Arnaud, je ne regarde plus le cardio ni l'allure, juste le chrono de temps à autres histoire de limiter les dégâts. La descente jusqu'au lac me permet d'entretenir un semblant d'espoir que la longue ligne droite de 5 km pour rejoindre Genève va anéantir. J'ai le sentiment de ne plus avancer. Le balisage conjoint du semi en rajoute une couche quand on voit km 9 alors qu'on en a déjà 30 dans les jambes. Sur semi, au 9ème, la course n'a pas encore commencé ! Et mon GPS Garmin qui est maintenant décalé de plus de 300 m... Tout va de travers
Sachant que Vanessa, la femme d'Arnaud et notre photographe officielle, doit être autour du 35ème, je ne dois pas m'arrêter avant... Curieusement, je dépasse encore des concurrents et ne me fais pas spécialement doubler !? Apparemment la galère est collective.
Je me raccroche à tout, à rien, il faut tenir : "Plus qu'une heure", "Plus que 12 bornes", "Plus que 2 fractions de 4000 m"... Passé sur l'autre rive, il ne reste plus que 5 km. Les 3h10 sont hors d'atteinte mais étonnamment les 3h15, voire un peu moins sont toujours envisageables. Les encouragements des spectateurs qui m'ont beaucoup aidé auparavant, ont maintenant l'effet inverse : "Allez Pierre, t'as fais le plus dur !", j'ai dû entendre ça 5 ou 6 fois. "Non, je n'ai pas fais le plus dur, je suis en plein dedans !", d'autant plus qu'une bonne petite montée se présente au km 39. Je continue à remonter quelques concurrents plus mal-en-point que moi. Je reprends même du terrain sur Arnaud ! Il n'est plus que 200 m devant, lui qui avait presque disparu de mes écrans radar dans la ligne droite. Une petite motivation supplémentaire pour lutter contre les crampes qui ne demandent qu'à me croquer les cuisses.
Le passage dans le petit parc au bord du lac est particulièrement rude avec ces successions de petites montées et descentes, mais peu importe, on touche au but. Je me rapproche encore un peu d'Arnaud quand un dernier coureur me dépasse, je m'accroche à lui jusqu'au virage à gauche à 200 m du but. Le sprint est lancé... en vain, je ne les rattraperai ni l'un ni l'autre... 3h12'44", 78ème au scratch sur près de 1200 participants. Inespéré quand je pense à l'état dans lequel j'étais une heure avant. 9 petites secondes derrière notre bizuth marathonien qui signe une entrée en matière remarquable compte tenu de son entraînement "allégé" et de son approche fanfaronne de la course... Bluffant ! La prochaine fois, parce qu'il y aura de toute façon une prochaine fois tellement cette épreuve est addictive, j'espère bien qu'il passera sous les 3 heures... 10 minutes devant moi !
Petit bonus, nous échangeons nos impressions dans l'aire d'arrivée avec Roger Guillaumin , une célebrité dans le milieu de la course à pied avec 115 marathons au compteur. A 57 ans, il viens de finir en 3h10 ce dimanche le premier de ses trois marathons de la semaine avant Le Luc mercredi et La Route du Louvre dimanche prochain. Incroyable !

Trace Garmin : connect.garmin.com/activity/308209846
Site web : www.genevemarathon.org/fr/

un joli compte (rendu) suisse
tu devrais faire G.O

vous avez de beaux objectifs en perspective

Bonne idée cette "Fiche pratique" très bien présenté et bien détaillée ! elle devrai exister pour toutes les courses....

Bravo pour ta course il te reste plus que 115 marathons à réaliser (en gros) ! à la prochaine

Sympa cette présentation !!
Bravo à toi !!

respect pour ta progression mon ami !!!

content de voir que tu continue et de quelle maniere

Tu l'as très bien vendu ton marathon, belle présentation de l'épreuve

Bravo pour ta course avec un nouveau record au final même si les sensations furent moins bonnes à l'approche du 30éme