CR de mon marathon à Nice - observations - pensées

Samedi
Hydratation : à l'aéroport nous (8 gaillards) arrivons au bar. La serveuse nous voyant et nous prenant vraisemblablement pour un groupe de contemporains en goguette nous apostrophe : "alors 8 bières ?" Ben non ce sera 8 Coca/eau. Cela fait bizarre, surtout à une heure à deux chiffres.
Hydratation bis : avant le repas du soir vite en vitesse nous allons prendre l'apéro. La commande : 8 Orangina. Eh oui, c'est du sérieux.

Repas : Carbonara de la mer avec entre autres des moules. Certains demanderont sans. Ils n'ont pas le goût du risque.
Extinction des feux à 22 heures. Pas bien dormi, c'est normal.

Dimanche
Petit déjeuner à 6h00 : Gatosport pour votre serviteur - Nutella pour d'autres. On ne change pas ses habitudes.

Consignes : elles sont à deux pas de notre hôtel. Le soir précédent nous avons fait le tour du quartier pour arriver à notre hôtel. Notre "guide" avait oublié de dire à son GPS que nous étions à pied et pas en voiture.

Départ : notre groupe se sépare (il y ceux qui visent 3 heures - 3 heures et quart et le groupe des 4 heures et plus).

On entre dans notre sas où l'on trouve entre autre un clown que je retrouverai plus loin, un coureur pieds nus (sic !) qui selon mes sources a dû terminer en 4 heures et pleins de coureurs qui ont l'air serein et semblent heureux d'être là et de savoir que les prévisions météo ne nous annoncent le début de la pluie que vers midi.

8h00 départ. En route pour une "ballade" de 4h30.
8h02 passage de la ligne de départ
8h03 flash. Une magnifique photo qui se retrouvera an page 3 ou 5 je ne sais plus du Nice Matin du lundi. Le soussigné est quasi au milieu de cette photo, t-shirt jaune, casquette verte.

3ème kilomètre : une pensée pour Bogoss ainsi que pour ceux qui sont à NY, marathoniens ou pas.

10ème kilomètre : 1h02'43 correct

15ème kilomètre : nous zigzaguons dans la Marina. J'essaye de voir si je croise un de mes potes. Je croise le clown du départ, il doit avoir 5 minutes d'avance sur moi.
16ème : je dépasse le clown qui marche et n'a pas l'air nickel
16,5 : le clown me dépasse à une bonne allure pour ne pas dire vive allure.
16,7 : je dépasse à nouveau le clown, je ne le reverrai plus. Je ne suis pas certain qu'il a bien assimilé la façon de courir un marathon. Pourtant il n'avait pas l'air d'un débutant. Ou alors autre problème

29ème : la célèbre montée d'Antibes. Ouais bon il ne faut pas en faire une montagne. En entendant parler certains on aurait pu croire qu'il y aurait des chaînes pour s'agripper au vu du dénivelé. . Pour ceux qui connaissent les 20 kms de Lausanne c'est comparable à la montée du Denantou. Bon tout de même avec 28 kms dans les jambes au lieu de 3.

30ème : 3h08'46 je crois que l'on peut dire que je suis régulier

3h15 de course, je pense que déjà 3 membres de mon groupe sont arrivés. Presque juste : un en 3h01 puis un en 3h12 et le 3ème en 3h19. Voilà voilà un autre monde pour moi.

Y a plus qu'à gérer cette fin de course où je rencontrerai entre autres : 3 panthères - un grand chef indien - un malvoyant et son accompagnatrice - une concurrente qui vient de faire la Diagonale et qui est là pour accompagner et coacher un coureur - un coureur avec le maillot Thomas Cook NY 2012. Je ne sais pas s'il rentrait de NY. Quoi qu'il en soit, le soir du marathon nous avons rencontré des hollandais qui venaient de NY et ont effectué un petit détour par Nice afin de tout de même participer à un marathon.
J'ai encore vu une concurrente qui a eu quelques soucis qui m'ont fait penser à un article du dernier "Zatopek". La pauvre elle devait vraiment se sentir (c'est le mot qui convient) seule au monde . Et pour finir un coureur avec le maillot bleu des 20 kms de Lausanne.

Au sujet des t-shirts, en général les marathoniens portent des maillots de leur club, association, courses régionales ou marathons. Ici j'ai vu un bon nombre de t-shirt de trails que je n'avais pas l'habitude de voir avant sur des marathons. Vue de l'esprit parce que je me suis au mis au trail cette année ou réalité ?

Pour faire passer ces derniers kilomètres qui doivent faire 1200 mètres chacun j'ai compté mes pas, chanter les louanges de mon club de hockey favori, me suis auto-encouragé, applaudi, pensé que pour la Saintélyon il faudra que je mette ma chevillère sur la cheville que je me suis tordue au trail de Verbier. Problème : je ne sais plus laquelle, c'est pas bon de devenir vieux.

Et surtout pensé à Allison, un petit bout de chou d'environ 8 ans que j'ai accompagné un bout du semi de Lausanne le dimanche précédent qui est en rémission d'une leucémie et est malheureusement devenue aveugle suite à l'opération (nerf optique touché). J'ai pensé à elle et aux chants d'encouragements (et enguelade aussi) dont elle nous a gratifiés afin que nous allions plus vite (tout de même près de 12 kms/heure sur un semi en tirant une joelette).

Dans un autre registre, alors qu'il me restait 5000 mètres j'ai pensé à Mo Farah qui les fait en moins de 13 minutes.

Et arrivé au 42ème j'ai pensé que dans 4 semaines il m'en resterait encore 28 à parcourir. On ne se refait pas, dès une course finie je pense à la suivante.

La suite : rejoindre mes potes. Oups batterie du téléphone complètement vide ! Merci au serveur du snack de m'avoir prêté son téléphone. Une bière puis une deuxième puis retour en bus navette et vive la vie.

En bref :

- organisation tout bien
- ravitos tout bien
- cadeaux (t-shirt et sac à dos) tout bien
- parcours bien
- ambiance peut mieux faire

et bien voila une affaire qui roule

Bravo Olrik et allez le LHC
Merci pour le CR. C'est quoi que tu as de prévu dans 4 semaines ??

Ca sent la bonne gestion tout ça...

Et donc au final tu mets quel temps ? Et par rapport à une course courue normalement, tu perds combien de mns ?

très sympa ce CR
tu gères, comme on dit

Bravooo!! ben oui on n' a pas eu le tps de finisher!!!!