Récit des courses mars 2009
- pingouin
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Semi de Paris,
malgré une contracture à la cuisse, le semi entre dans la préparation marathon.
2 objectifs pour ce semi : ne pas forcer pour ne pas ressentir de gêne à la cuisse et si possible faire le lièvre pour ma copine Gwen dans un temps de 1h35 - 1h37 (i.e. le même temps qu'au 20kms de Paris mais sur semi marathon!)
On arrive assez facilement dans le sas jaune 1h35, c'est mieux foutu qu'au marathon de Paris, au moins on rentre dans le sas, on rejoint les meneurs d'allure, et on rigole un peu avec eux (y a pas à dire j'adore cette ambiance, semi-concentrée semi-détendue d'avant départ.
Il ne fait pas chaud mias ua moins il ne pleut pas, au moins on ne sera pas mouillé avant de commencer l'effort
Le départ est lancé, au début les routes ne sont pas très larges, ca frotte enormement! c'est assez compliqué. Et comme je veux ménager ma cuisse je ne veux pas faire de petites accélérations pour doubler nettement. Heureusement je vois que le meneur d'allure a réservé une place au chaud à Gwen pour l'emmener sur ses bases. Je peux donc décrocher et fonctionner aux sensations.
Heureusement vers le 2-3km, les routes s'élargissent un peu, je peux donc recoller au meneur d'allure au train sans forcer sur la cuisse! Arrive le ravitaillement, je prends le ravito pour deux (c'est cool d'être au début, les gens sont assez habitués à la prise de ravito et ça se passe plutôt vite et bien!). Un gel pour tester le ravitaillement pour tester leur assimilation avant le test grandeur nature du marathon tout est bien, le temps est frais et parfait pour la course!
Le passage 5-10 est celui que je préfère avec le léger faux plat descendant de la rue du fauboug saint antoine (on la prend dans l'autre sens pour le marathon ), la place de Bastille qui est pleine de monde, ça en fait chaud au coeur) puis la remontée de la rue de Rivoli vers Chatelet puis Hotel de Ville et les quais jusqu'au retour à Bastille toujours aussi noire de monde!
On est toujours avec les meneurs d'allure, et on passe les 10km en 44'30, nouveau record pour Gwen. Les sensations sont bonnes, mais ça ne va pas trop durer...La pluie commence à tomber, c'est un signe!
Comme toute personne à la rue, on n'a pas regardé le profil de la course et on ne savait pas que les 10 premiers kil étaient les plus faciles... Arrive le premier long faux plat montant au 13ème, et là Gwen explose (grosse douleur de type point de côté), elle s'arrête en plein milieu de la route, et fait une pause d'une minute puis redémarre, adieu les meneurs d'allure...
On repart à notre rythme (un peu trop vite je trouve, j'ai peur qu'elle explose, mais je la laisse gérer ses sensations), après la montée, une descente (c'est vraiment stupide comme parcours ) puis à nouveau une montée plus rude mais plus courte. On attend le ravito du 15eme avec impatience! on a globalement 1min 30 de retard par rapport au temps prévisionnel... On limite la casse
On continue d'avancer à coup de faux plat montants, mon dieu que c'est dur!
Mais ce qui fait plaisir c'est que plus on avance, plus on récupère des gens qui courraient avec nous des gens qui étaient avec nous et les meneurs d'allure en début de course.
Et puis arrive enfin les trois derniers kilomètres en faux plats descendant, enfin quelque chose qui fait du bien au moral (sauf que si je me souviens bien c'est en sens inverse pour le marathon ).
La dernière ligne droite est dure car elle est très longue et surtout on ne voit pas l'arrivée... mais bon heureusement on sait que ca veut dire moins de 5min à courir!
Et la voilà, top chrono 1h36'42" trop content objectif atteint! et maintenant on sait que le prochain objectif sera les 1h35
Moralité deux objectifs atteint, Gwen finit 52eme senior féminine, 89ème femme, dans un très bon temps, et surtout je n'ai jamais vraiment ressenti ma cuisse et malgré ma préparation perturbée, j'ai eu une énorme pêche sur tout le parcours!
Bref le marathon en moins de 3h30 me semble jouable, attention de ne pas s'enflammer!
A l'arrivée c'est la cohue pour récupérer les affaires, en plus il fait très froid, mais bon on ne profitera que plus du brunch et de la bière bien méritée d'après course
Sam
malgré une contracture à la cuisse, le semi entre dans la préparation marathon.
2 objectifs pour ce semi : ne pas forcer pour ne pas ressentir de gêne à la cuisse et si possible faire le lièvre pour ma copine Gwen dans un temps de 1h35 - 1h37 (i.e. le même temps qu'au 20kms de Paris mais sur semi marathon!)
On arrive assez facilement dans le sas jaune 1h35, c'est mieux foutu qu'au marathon de Paris, au moins on rentre dans le sas, on rejoint les meneurs d'allure, et on rigole un peu avec eux (y a pas à dire j'adore cette ambiance, semi-concentrée semi-détendue d'avant départ.
Il ne fait pas chaud mias ua moins il ne pleut pas, au moins on ne sera pas mouillé avant de commencer l'effort
Le départ est lancé, au début les routes ne sont pas très larges, ca frotte enormement! c'est assez compliqué. Et comme je veux ménager ma cuisse je ne veux pas faire de petites accélérations pour doubler nettement. Heureusement je vois que le meneur d'allure a réservé une place au chaud à Gwen pour l'emmener sur ses bases. Je peux donc décrocher et fonctionner aux sensations.
Heureusement vers le 2-3km, les routes s'élargissent un peu, je peux donc recoller au meneur d'allure au train sans forcer sur la cuisse! Arrive le ravitaillement, je prends le ravito pour deux (c'est cool d'être au début, les gens sont assez habitués à la prise de ravito et ça se passe plutôt vite et bien!). Un gel pour tester le ravitaillement pour tester leur assimilation avant le test grandeur nature du marathon tout est bien, le temps est frais et parfait pour la course!
Le passage 5-10 est celui que je préfère avec le léger faux plat descendant de la rue du fauboug saint antoine (on la prend dans l'autre sens pour le marathon ), la place de Bastille qui est pleine de monde, ça en fait chaud au coeur) puis la remontée de la rue de Rivoli vers Chatelet puis Hotel de Ville et les quais jusqu'au retour à Bastille toujours aussi noire de monde!
On est toujours avec les meneurs d'allure, et on passe les 10km en 44'30, nouveau record pour Gwen. Les sensations sont bonnes, mais ça ne va pas trop durer...La pluie commence à tomber, c'est un signe!
Comme toute personne à la rue, on n'a pas regardé le profil de la course et on ne savait pas que les 10 premiers kil étaient les plus faciles... Arrive le premier long faux plat montant au 13ème, et là Gwen explose (grosse douleur de type point de côté), elle s'arrête en plein milieu de la route, et fait une pause d'une minute puis redémarre, adieu les meneurs d'allure...
On repart à notre rythme (un peu trop vite je trouve, j'ai peur qu'elle explose, mais je la laisse gérer ses sensations), après la montée, une descente (c'est vraiment stupide comme parcours ) puis à nouveau une montée plus rude mais plus courte. On attend le ravito du 15eme avec impatience! on a globalement 1min 30 de retard par rapport au temps prévisionnel... On limite la casse
On continue d'avancer à coup de faux plat montants, mon dieu que c'est dur!
Mais ce qui fait plaisir c'est que plus on avance, plus on récupère des gens qui courraient avec nous des gens qui étaient avec nous et les meneurs d'allure en début de course.
Et puis arrive enfin les trois derniers kilomètres en faux plats descendant, enfin quelque chose qui fait du bien au moral (sauf que si je me souviens bien c'est en sens inverse pour le marathon ).
La dernière ligne droite est dure car elle est très longue et surtout on ne voit pas l'arrivée... mais bon heureusement on sait que ca veut dire moins de 5min à courir!
Et la voilà, top chrono 1h36'42" trop content objectif atteint! et maintenant on sait que le prochain objectif sera les 1h35
Moralité deux objectifs atteint, Gwen finit 52eme senior féminine, 89ème femme, dans un très bon temps, et surtout je n'ai jamais vraiment ressenti ma cuisse et malgré ma préparation perturbée, j'ai eu une énorme pêche sur tout le parcours!
Bref le marathon en moins de 3h30 me semble jouable, attention de ne pas s'enflammer!
A l'arrivée c'est la cohue pour récupérer les affaires, en plus il fait très froid, mais bon on ne profitera que plus du brunch et de la bière bien méritée d'après course
Sam
Last Edit:il y a 15 ans 8 mois
par pingouin
Dernière édition: il y a 15 ans 8 mois par gilles.
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- sonya
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bon, je m'etais fendue d'un récit de course, mais comme la derniere fois, quand j'ai voulu validé, j'étais deconnectée:angry: là, ça m'a franchement foutu les glandes, donc pas d'histoires juste des chiffres, 15 km en 1h25'40". voilà voilà
par sonya
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- Robert72
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La course pour un chrono !!
C’est un défi supplémentaire comparé aux autres courses officielles que j’ai faites….. Dans un premier temps je remercie le coach qui au-delà de me donner un programme du tonnerre de dieux a aussi, depuis ma première course officiel « +- 10km/h de moyenne », émis que ma vitesse moyenne était +- celle-là pour le 10 km.
Cette course était des + difficile…..
Moi, j’avais des doutes et pour essayer, entre autre, de me convaincre du contraire j’ai participé à une deuxième course officiel qui c’est terminé dans l’euphorie la + total « Vitesse moyenne 13,13 km/h » Course assez facile !!
Après CQFD j’informe Gilles et lui dit que l’on peut partir sur le programme pour améliorer ce chrono….Ni une ni deux me voilà engagé dans la CAP organisée….
Après quelques recherches sur Internet concernant la montre que je venais d’acquérir je suis sur un Blog d’un joggeur qui démontre que la course que j’ai faite est + courte de 500 mètres !!!!!!!!!!
En chiffre en lieu et place des 13,13 km/h je redescend à 12.47 km/h Donc ont décide de s’aligner sur un chrono à la vitesse de 13,1 à la place de 13,56 km/h…..Entre temps j’avais déjà dans les jambes le 5*1000 m en AS10 de départ et autres….
Lors de l’entraînement je vais vers mon AS10 3*2000m à 13,13km/h et, voir mon suivi, cela passe…Chouette une deuxième AS10 de faite…. Ensuite je réalise ma SL 1h20 avec 30’ à 80-85% et deux jours + tard commence ma première VMA à 105% 212m et là…. première difficulté sérieuse…..Mais jambes ce raidissent comme du bois !!!!
J’interromps ma séance et rentre bredouille après 36’ de course……Là, Gilles me donne à nouveau des conseils et me propose de ne pas réaliser ma dernière AS10 de 3000-2000-1000 et de la remplacer par une EF. Ce qui me donne 3 EF avant la course….C’est très énervant…..mais je me souvient tjrs de cette petite voix de gilles comme un écho dans un puit après ma première course : « Ton AS10 c’est 10km/h » Je réalise mes 3 EF et décide de m’aligner sur la ligne de départ.
(Cette petite introduction n’est pas des + agréable à lire pour résumer sa course mais elle reflète, juste, une nuance du travail continu d’un coach qui doit jongler sans cesse pour donner ce qui peut le mieux convenir à chacun d’entre nous…..MERCI GILLES)
Ligne de départ que je suis heureux de faire car j’ai près de moi 3 personnes essentielles…Ma femme et mes deux petites…Quel bonheur !! Nicole : « j’ai bien envie de la faire avec toi » J’vous dit pas mais elle mord à la CAP !! Les joggeurs ce place et les uns plaisantent entre eux : «Si ont la fait bien à 21km/h ont ce donne rendez-vous dans la demi-heure »
500 au départ…..Coups de trompette des stade de foot et hop c’est parti….
km/temps/vitesse moy./bpm%/FCM
1/ 4:51 /12,3 /162 /83
2/ 4:46 /12,6 /177 /90
3/ 5:02 /11,9 /181 /92
4/ 4:41 /12,8 /178 /91
5/ 4:36 /13 /181 /92
6/ 5:01 /12 /183 /93
7/ 5:03 /11,9 /187 /95
8/ 5:00 /12 /184 /94
9/ 4:30 /13,3 /185 /95
10/ 5:08 /11,7 /187 /95
11/ 5:29 /10,9 /184 /94
826m/ 3:37 /13,6 /185 /95
Je regarde Nicole et les petites et leurs donnes de grosses bises et je me dis très content d’avoir réalisé cette course qui était bien + difficile que ma deuxième où j’ai réalisé 12,47km/h de moyenne !!
J’ai peut-être réalisé une grosse erreur vers le 7ièm km avec une montée très hard de +- 50m et avant de l’aborder j’ai dit : « je vais me la bouffée vite fait »….Après la course je me suis dit : « 50m pour la vitesse moyenne c’est rien…si t’avais ralenti pour garder ton énergie....après cela t'aurait permis d’accélérer progressivement pour atteindre les 12,5 km/h…. »
J’allais oublié le résultat : +- 100 personnes devant moi et 400 derrières.
Chrono prévu 54’ et des poussières Chrono réalisé 57’ et des poussières…Vitesse moyenne 12,3 km/h. En attende du chrono officiel.
Aussi un tout grand merci aux encouragement que j’ai reçu et aux récits de chacun qui me permet à chaque fois de trouver des trucs et astuces pour ne pas tomber dans les pièges classique….A la prochaine……
C’est un défi supplémentaire comparé aux autres courses officielles que j’ai faites….. Dans un premier temps je remercie le coach qui au-delà de me donner un programme du tonnerre de dieux a aussi, depuis ma première course officiel « +- 10km/h de moyenne », émis que ma vitesse moyenne était +- celle-là pour le 10 km.
Cette course était des + difficile…..
Moi, j’avais des doutes et pour essayer, entre autre, de me convaincre du contraire j’ai participé à une deuxième course officiel qui c’est terminé dans l’euphorie la + total « Vitesse moyenne 13,13 km/h » Course assez facile !!
Après CQFD j’informe Gilles et lui dit que l’on peut partir sur le programme pour améliorer ce chrono….Ni une ni deux me voilà engagé dans la CAP organisée….
Après quelques recherches sur Internet concernant la montre que je venais d’acquérir je suis sur un Blog d’un joggeur qui démontre que la course que j’ai faite est + courte de 500 mètres !!!!!!!!!!
En chiffre en lieu et place des 13,13 km/h je redescend à 12.47 km/h Donc ont décide de s’aligner sur un chrono à la vitesse de 13,1 à la place de 13,56 km/h…..Entre temps j’avais déjà dans les jambes le 5*1000 m en AS10 de départ et autres….
Lors de l’entraînement je vais vers mon AS10 3*2000m à 13,13km/h et, voir mon suivi, cela passe…Chouette une deuxième AS10 de faite…. Ensuite je réalise ma SL 1h20 avec 30’ à 80-85% et deux jours + tard commence ma première VMA à 105% 212m et là…. première difficulté sérieuse…..Mais jambes ce raidissent comme du bois !!!!
J’interromps ma séance et rentre bredouille après 36’ de course……Là, Gilles me donne à nouveau des conseils et me propose de ne pas réaliser ma dernière AS10 de 3000-2000-1000 et de la remplacer par une EF. Ce qui me donne 3 EF avant la course….C’est très énervant…..mais je me souvient tjrs de cette petite voix de gilles comme un écho dans un puit après ma première course : « Ton AS10 c’est 10km/h » Je réalise mes 3 EF et décide de m’aligner sur la ligne de départ.
(Cette petite introduction n’est pas des + agréable à lire pour résumer sa course mais elle reflète, juste, une nuance du travail continu d’un coach qui doit jongler sans cesse pour donner ce qui peut le mieux convenir à chacun d’entre nous…..MERCI GILLES)
Ligne de départ que je suis heureux de faire car j’ai près de moi 3 personnes essentielles…Ma femme et mes deux petites…Quel bonheur !! Nicole : « j’ai bien envie de la faire avec toi » J’vous dit pas mais elle mord à la CAP !! Les joggeurs ce place et les uns plaisantent entre eux : «Si ont la fait bien à 21km/h ont ce donne rendez-vous dans la demi-heure »
500 au départ…..Coups de trompette des stade de foot et hop c’est parti….
km/temps/vitesse moy./bpm%/FCM
1/ 4:51 /12,3 /162 /83
2/ 4:46 /12,6 /177 /90
3/ 5:02 /11,9 /181 /92
4/ 4:41 /12,8 /178 /91
5/ 4:36 /13 /181 /92
6/ 5:01 /12 /183 /93
7/ 5:03 /11,9 /187 /95
8/ 5:00 /12 /184 /94
9/ 4:30 /13,3 /185 /95
10/ 5:08 /11,7 /187 /95
11/ 5:29 /10,9 /184 /94
826m/ 3:37 /13,6 /185 /95
Je regarde Nicole et les petites et leurs donnes de grosses bises et je me dis très content d’avoir réalisé cette course qui était bien + difficile que ma deuxième où j’ai réalisé 12,47km/h de moyenne !!
J’ai peut-être réalisé une grosse erreur vers le 7ièm km avec une montée très hard de +- 50m et avant de l’aborder j’ai dit : « je vais me la bouffée vite fait »….Après la course je me suis dit : « 50m pour la vitesse moyenne c’est rien…si t’avais ralenti pour garder ton énergie....après cela t'aurait permis d’accélérer progressivement pour atteindre les 12,5 km/h…. »
J’allais oublié le résultat : +- 100 personnes devant moi et 400 derrières.
Chrono prévu 54’ et des poussières Chrono réalisé 57’ et des poussières…Vitesse moyenne 12,3 km/h. En attende du chrono officiel.
Aussi un tout grand merci aux encouragement que j’ai reçu et aux récits de chacun qui me permet à chaque fois de trouver des trucs et astuces pour ne pas tomber dans les pièges classique….A la prochaine……
Last Edit:il y a 15 ans 7 mois
par Robert72
Dernière édition: il y a 15 ans 7 mois par Robert72.
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- christine57
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Réponse de christine57 sur le sujet Re:Récit des courses mars 2009
Posted il y a 15 ans 7 mois #18320
Semi de Metz :
objectif : aucun, simplement une sl, et surtout pour ne pas entretenir un suspens inutile....non, je n'ai pas battu de temps, non, je n'ai pas fait grand chose d'interessant...sauf amener un gamin de 18 ans à finir son semi....et là fut et est ma joie;)
mon temps.......ah, il est loin....+2h30...ms si vous saviez ce que je m'en tape:laugh:
Par contre bonne sl jusqu'au km 14...j'étais bien en jambes:cheer: , à tel point, que je remets cela ds 15j.
Ms ce nouveau semi : un régal, de quoi faire un tres bon temps, tres peu de difficultés, et franchement un plaisir à faire et refaire:) .
objectif : aucun, simplement une sl, et surtout pour ne pas entretenir un suspens inutile....non, je n'ai pas battu de temps, non, je n'ai pas fait grand chose d'interessant...sauf amener un gamin de 18 ans à finir son semi....et là fut et est ma joie;)
mon temps.......ah, il est loin....+2h30...ms si vous saviez ce que je m'en tape:laugh:
Par contre bonne sl jusqu'au km 14...j'étais bien en jambes:cheer: , à tel point, que je remets cela ds 15j.
Ms ce nouveau semi : un régal, de quoi faire un tres bon temps, tres peu de difficultés, et franchement un plaisir à faire et refaire:) .
par christine57
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bedoin 8h30 température fraiche mais pas de vent . je suis parti sur des bases très prudentes(80% de ma fcmax ). le premier km se fait dans le village (typiquement provençal ) ou les % des pentes sont déjà énormes surement pour étirer le peloton de 1000 unités avant les monotraces (70% du parcours ). au 3ème km passages somptueux mais sableux dans les ocres . A partir de ce moment là une interminable montée (20 kms ) jusqu'au sommet ou la vue faut bien tous les efforts consentis la neige a été présente du 15 ème au 32 ème nécessité de chausser les yaktrax .Après le sommet direction le ravitaillement chaud(chalet reynard ) descente dans une neige très molle en passant par 5kms de crêtes . puis le retour par les jas ou une multitude de montées raides et descentes techniques finissent par tétaniser les muscles des jambes avant d'entamer la grosse descente vers la ligne 6 kms ultra raide et très caillouteuse.on finit par 1 km de sentier pratiquement plat ou l'on peu savourer et décompresser . j'ai quand même bien géré mes efforts et content d'avoir apprivoisé ce mont si mythique . mon temps est de 7h56 pour 47.5 kms et 2700 m de d+ .
merci a tous .
merci a gilles
et surtout merci sonya
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par
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RENDEZ-VOUS MANQUES
Partie 1 : Paroles et musique
Samedi 14. 23h15.
Je viens d'apprendre tardivement sa mort. Comme tout le monde, je savais qu'il était malade. Mais je n’arrive pas à y croire. Je ne suis pas allé le voir quand il est passé à Saint-Etienne l’an dernier. J'avais autre chose à faire. Je pensais que j'avais le temps. Quel con!
Depuis un an, Comme un légo m'accompagne sur les routes du Sud, quand je descends pour une course: Nîmes, Nyons et encore récemment les remparts d’Avignon. Je l'écoute en boucle. Le Monde, l'Univers tient en 9 minutes. Et je ne le savais pas avant. J’aime bien marquer les chansons que j’aime. Un peu comme un animal marque son territoire. J’y grave mentalement ce que je suis en train de voir, de vivre la première fois que je les écoute. Ensuite, chaque fois que je les entends, défilent devant moi, avec la mélodie, les paysages, les moments que j’ai choisis. Là, c’est la douceur du mois de mai, le Sud, et maintenant en surimpression, son visage, ses attitudes et le sentiment que c’est un message qu’il envoie de l’au-delà.
Demain, je n’irai pas courir à Saint-Chamond. Le trail me plaisait mais j'avais lancé trois invitations. Presque des bouteilles à la mer : montre-moi que tu penses la même chose que moi, au même moment….
J'aurai vu la première au moment du départ: "Je ne reste pas, mon mari est dans la voiture !". La deuxième est plus sportive, écolo : elle serait montée dans les bois pour m'attendre: "J'en ai profité pour ramasser des champignons!" (Là, je n'y connais rien: si ça se trouve, ce n’est pas la saison; ou alors il n’y en a pas dans ce secteur ; de toute façon, je ne les aime pas! Alors mettons des fleurs et l’affaire est entendue).
La troisième serait sortie devant chez elle pour voir la course, fumant une clope.
Une clope! 3 ans que je n’ai pas fumé. Parfois, je sens monter ça en moi: le parfum doux du tabac, l'odeur acre de la fumée, le calme, le bien être, la sérénité quand le poison circule dans les poumons, les veines......Un jour, je refumerai!
La dernière fois, je me souviens, c’était un samedi d’octobre. A l’époque je renouais avec la compétition après un arrêt très long. La course avait lieu tôt et il faisait encore nuit lorsque je suis arrivé dans cette petite ville ouvrière, cette cité dortoir que je connaissais un peu. J’avais habité pas loin quand j’étais plus jeune. J’ai de la tendresse pour ces petites gens, ces ouvriers que je voyais partir là, en vélo, à cette heure matinale, sous une pluie battante. Cette discipline, cette gentillesse, ce respect ou peut-être cette résignation malgré l’oppression. Et moi qui me croyais rebelle et qui montais au créneau au moindre soupçon d’injustice. J’ai encore des choses à apprendre, avais-je pensé les mains sur le volant de la voiture, garée au milieu des HLM parce que je n’avais pas encore trouvé le stade et que je tournais en rond. En même temps me sont revenues les paroles de cette vieille chanson : « Pour toi qui seras un jour de gauche ou bien rangé, la zone, c’était rouge ! » Aujourd’hui c’est le désert.
Enfin, je suis arrivé sur l’aire de départ, je suis allé chercher mon dossard. Il pleuvait à torrents et pourtant, ils avaient fait le déplacement.
Ils : tous ces mecs un peu fêlés qui comme moi arpentent le bitume quel que soit le temps et l’endroit. Certains me reconnaissaient, malgré ma longue absence; d’autres me jetaient un regard à la dérobée. C’est que j’avais été bon et qu’on me craignait encore un peu, ou qu’on voyait à mon allure que je pouvais-être dangereux. Pour une fois, je ne me prêtai pas à ce jeu ; pourtant j’avais aimé ce bluff, cette provocation. Aujourd’hui, je ne pensais qu’à elle.
J’espérais qu’elle serait là, quelque part, au milieu des rares spectateurs qui regardaient de loin les préparatifs du départ. Je l’avais rêvée toute la nuit : elle aurait de petites bottines noires, un grand imperméable et un parapluie rouge ou rose, de ceux qu’on achète à Monoprix (bon, ça faisait un peu Lolita mais tant pis); ce matin, elle se serait réveillée au dernier moment, elle aurait couru, de peur de me manquer et des mèches de cheveux roux pendraient sur sa joue, collées par la pluie). Maintenant, elle attendait sûrement là, coincée entre une famille nombreuse avec les enfants qui s’agitent devant elle et la bousculent et un couple de personnes âgées, venues voir courir le fils. De temps en temps, agacée, elle devait relever le menton avec ce petit air hautain qui m’avait plu tout de suite.
Les cadors de la course s’étaient entendus: comme il pleuvait et qu’ils ne pouvaient pas s’échauffer, ils feraient un premier km ensemble et s’expliqueraient plus tard. Ils ne m’ont pas vraiment demandé mon avis. Ils savaient que je n’étais plus tout à fait de leur niveau. Je ne la voyais toujours pas: j’ai pensé qu’elle était un peu plus loin. Alors, au coup de pistolet du starter, je me suis décidé, je suis parti comme un fou, seul devant. J’ai pris 10 mètres à tout le monde. Je savais bien qu’en faisant ça, je grillais mes dernières chances de briller dans l’épreuve mais je voulais qu’elle me voie. La flotte me brouillait les yeux, j’avais du mal à distinguer les spectateurs qui m’encourageaient. Encore dix mètres, encore dix mètres, elle allait surgir, me faire un signe, ou au contraire, je la verrai s’éclipser discrètement.
Les cadors commencèrent à me passer les uns après les autres, dédaigneux, sans m’accorder un regard. Je me suis accroché. Ne pas céder complètement. J’ai pensé qu’elle serait peut-être à l’arrivée….. Le plus dur commençait et la pluie, toujours la pluie :No rain ! No rain !Une demi-heure plus tard, j’ai franchi la ligne. Dixième. C’était pas mal et pourtant, déjà, les premiers étaient dans leur auto. On commençait à démonter les banderoles. Quelques coureurs abrités sous les tôles d’un vestiaire désaffecté discutaient autour d’un buffet. J’ai décidé de ne pas rester. Cette ambiance que je recherchais autrefois, ces discussions passionnées avec des gens que je ne reverrais pas ou alors dans six mois, à deux cents kilomètres; sur une autre course ; qui pouvaient être médecins, chômeurs, repris de justice, profs et qui laissaient leur vie entre parenthèses le temps d’une course, ce jour là, je n’en voulais pas. J’ai marché jusqu’à ma voiture, j’ai ouvert machinalement la portière, je me suis penché, j’ai sorti de la boîte à gants un paquet de cigarettes. Le froid et la pluie ne me gênaient plus. Je me suis appuyé à la portière et j’ai allumé ma première Camel depuis 3 mois. La première bouffée m’a arraché la gorge. Un concurrent qui courait se réfugier dans sa voiture, le K-way sur la tête ma lancé sans se retourner : « Tu fumes, toi ? ».
« Je fume et je t’emmerde »
J’ai réfléchi. C’était aussi bien qu’elle ne soit pas venue. Une femme mesure exactement ce qu’elle donne à un homme. J’ai pensé que j’étais trop orgueilleux. Au fond, depuis le début je savais qu’elle ne viendrait pas.
J’ai jeté ma cigarette. Je suis rentré dans la voiture. J’ai démarré et j’ai mis le chauffage à fond.
Sur l’autoroute, je me suis surpris à fredonner : « Petite fille du soleil, je garde en souvenir, petite fille du soleil, nos délires ».
Demain, j'irai courir loin. Pas jusqu'à Châteauneuf de Gadagne même si Sonia m'aura peut-être attendu. Mais loin. Et vite. A fond. Pour me prouver que j'existe. Encore. Que je suis vivant. Toujours.
Dimanche 15.
Finalement, je ne suis pas allé si loin que ça : Villeurbanne. Vraiment, je ne voulais pas venir ici. Cette course, je ne la sens pas. Je suis de mauvaise humeur. Il m’a fallu me lever tôt. Je n’ai pas trouvé de place de parking. A l’inscription, j’ai râlé : à quoi sert une licence, s’il faut en plus une photocopie. Je n’ai pas envie de m’échauffer. Bâclons le travail. 5km, c’est moins de 20 minutes. Un mauvais moment à passer. Je trottine un peu sur les trottoirs, je reconnais le début du parcours mollement .Et puis la passion reprend le dessus. Après tout, je suis aussi venu pour évaluer mon degré de préparation. Je me concentre ; j’effectue quelques exercices pour éviter la blessure. Sur la ligne de départ, je constate que le peloton de coureurs est vraiment jeune. Il va falloir faire attention. Le début va être rapide. En effet, on croit assister à un envol de moineaux. J’ai beau savoir qu’ils ne tiendront pas et qu’il s’agit d’être patient ; que je connais mon allure, je me laisse prendre au jeu, vexé d’être déjà relégué au delà de la quarantième place. Au bout de 500 mètres seulement, je sais qu’il me faut ralentir : je ne tiendrai pas la distance. Cela se fait presque automatiquement. La force de l’expérience. Tout de même, je passe au premier kilomètre en 3’24’’. Mais je sais qu’il s’agit d’une moyenne : sous le panneau, je dois déjà être descendu à 3’40’’/3’45’’. J’ai repris une partie des jeunes qui s’étaient lancés comme des fous devant. En les dépassant, j’ai toujours cette envie de leur dire : « Accroche-toi ! Ne lâche rien. C’est maintenant que la course commence » Et je reste silencieux. A chacun sa vérité. L’allure du début m’a tout de même entamé et je dois lutter maintenant avec cette envie qui me prend de plus en plus souvent d’abandonner. Un pas de côté et c’est fini ; on arrache le dossard, on retourne à la voiture et on essaie d’oublier. J’ai, jusqu’à présent, toujours trouvé la force de résister mais c’est de plus en plus difficile. J’essaie de fixer mon attention sur les coureurs que je continue à doubler ; je me dis qu’il ne doit pas y avoir beaucoup de vétérans devant moi. Je sais que si je passe le troisième kilomètre, c’est gagné. Là, maintenant, devant l’ordinateur, j’estime que 3 km c’est vraiment peu. J’ai déjà oublié qu’en course, c’est mètre après mètre qu’on avance : là, jusqu’à ce panneau ; allez ! Encore, jusqu’au flic, au milieu du carrefour ; ce camion garé sur le côté. Ca y est, je le vois. 3km ! 10’45’’. C’est bon. Je sais que je terminerai. Maintenant, il faut lutter contre une autre envie : celle de ralentir ; de finir dans un fauteuil. C’est ici et maintenant que s’arrachent les secondes. Pour l’avoir oublié, je ne descendrai pas aujourd’hui sous les 18’ : 18’03’’. J’ai du me battre jusqu’au bout et la dernière ligne droite a été terrible. Sur les photos que je verrai plus tard, je grimace comme rarement. 21ème et premier de ma catégorie. Une jolie organisatrice, cheveux bruns bouclés, yeux verts et petit nez retroussé avec qui je discute un moment m’affirme que la remise des prix aura lieu dans un quart d’heure. Elle se trompe. Rien n’est prévu à part pour les trois premiers de la course.
Mais je reviens satisfait et plein d’optimisme pour la suite. Quand je sors du périphérique et que je débouche sur l’autoroute qui me ramène à Saint-Etienne, le soleil est déjà haut et le ciel bleu, bleu. Je lâche un instant le volant, ouvre le Cd et le glisse dans le lecteur. Just a perfect day.
Partie 1 : Paroles et musique
Samedi 14. 23h15.
Je viens d'apprendre tardivement sa mort. Comme tout le monde, je savais qu'il était malade. Mais je n’arrive pas à y croire. Je ne suis pas allé le voir quand il est passé à Saint-Etienne l’an dernier. J'avais autre chose à faire. Je pensais que j'avais le temps. Quel con!
Depuis un an, Comme un légo m'accompagne sur les routes du Sud, quand je descends pour une course: Nîmes, Nyons et encore récemment les remparts d’Avignon. Je l'écoute en boucle. Le Monde, l'Univers tient en 9 minutes. Et je ne le savais pas avant. J’aime bien marquer les chansons que j’aime. Un peu comme un animal marque son territoire. J’y grave mentalement ce que je suis en train de voir, de vivre la première fois que je les écoute. Ensuite, chaque fois que je les entends, défilent devant moi, avec la mélodie, les paysages, les moments que j’ai choisis. Là, c’est la douceur du mois de mai, le Sud, et maintenant en surimpression, son visage, ses attitudes et le sentiment que c’est un message qu’il envoie de l’au-delà.
Demain, je n’irai pas courir à Saint-Chamond. Le trail me plaisait mais j'avais lancé trois invitations. Presque des bouteilles à la mer : montre-moi que tu penses la même chose que moi, au même moment….
J'aurai vu la première au moment du départ: "Je ne reste pas, mon mari est dans la voiture !". La deuxième est plus sportive, écolo : elle serait montée dans les bois pour m'attendre: "J'en ai profité pour ramasser des champignons!" (Là, je n'y connais rien: si ça se trouve, ce n’est pas la saison; ou alors il n’y en a pas dans ce secteur ; de toute façon, je ne les aime pas! Alors mettons des fleurs et l’affaire est entendue).
La troisième serait sortie devant chez elle pour voir la course, fumant une clope.
Une clope! 3 ans que je n’ai pas fumé. Parfois, je sens monter ça en moi: le parfum doux du tabac, l'odeur acre de la fumée, le calme, le bien être, la sérénité quand le poison circule dans les poumons, les veines......Un jour, je refumerai!
La dernière fois, je me souviens, c’était un samedi d’octobre. A l’époque je renouais avec la compétition après un arrêt très long. La course avait lieu tôt et il faisait encore nuit lorsque je suis arrivé dans cette petite ville ouvrière, cette cité dortoir que je connaissais un peu. J’avais habité pas loin quand j’étais plus jeune. J’ai de la tendresse pour ces petites gens, ces ouvriers que je voyais partir là, en vélo, à cette heure matinale, sous une pluie battante. Cette discipline, cette gentillesse, ce respect ou peut-être cette résignation malgré l’oppression. Et moi qui me croyais rebelle et qui montais au créneau au moindre soupçon d’injustice. J’ai encore des choses à apprendre, avais-je pensé les mains sur le volant de la voiture, garée au milieu des HLM parce que je n’avais pas encore trouvé le stade et que je tournais en rond. En même temps me sont revenues les paroles de cette vieille chanson : « Pour toi qui seras un jour de gauche ou bien rangé, la zone, c’était rouge ! » Aujourd’hui c’est le désert.
Enfin, je suis arrivé sur l’aire de départ, je suis allé chercher mon dossard. Il pleuvait à torrents et pourtant, ils avaient fait le déplacement.
Ils : tous ces mecs un peu fêlés qui comme moi arpentent le bitume quel que soit le temps et l’endroit. Certains me reconnaissaient, malgré ma longue absence; d’autres me jetaient un regard à la dérobée. C’est que j’avais été bon et qu’on me craignait encore un peu, ou qu’on voyait à mon allure que je pouvais-être dangereux. Pour une fois, je ne me prêtai pas à ce jeu ; pourtant j’avais aimé ce bluff, cette provocation. Aujourd’hui, je ne pensais qu’à elle.
J’espérais qu’elle serait là, quelque part, au milieu des rares spectateurs qui regardaient de loin les préparatifs du départ. Je l’avais rêvée toute la nuit : elle aurait de petites bottines noires, un grand imperméable et un parapluie rouge ou rose, de ceux qu’on achète à Monoprix (bon, ça faisait un peu Lolita mais tant pis); ce matin, elle se serait réveillée au dernier moment, elle aurait couru, de peur de me manquer et des mèches de cheveux roux pendraient sur sa joue, collées par la pluie). Maintenant, elle attendait sûrement là, coincée entre une famille nombreuse avec les enfants qui s’agitent devant elle et la bousculent et un couple de personnes âgées, venues voir courir le fils. De temps en temps, agacée, elle devait relever le menton avec ce petit air hautain qui m’avait plu tout de suite.
Les cadors de la course s’étaient entendus: comme il pleuvait et qu’ils ne pouvaient pas s’échauffer, ils feraient un premier km ensemble et s’expliqueraient plus tard. Ils ne m’ont pas vraiment demandé mon avis. Ils savaient que je n’étais plus tout à fait de leur niveau. Je ne la voyais toujours pas: j’ai pensé qu’elle était un peu plus loin. Alors, au coup de pistolet du starter, je me suis décidé, je suis parti comme un fou, seul devant. J’ai pris 10 mètres à tout le monde. Je savais bien qu’en faisant ça, je grillais mes dernières chances de briller dans l’épreuve mais je voulais qu’elle me voie. La flotte me brouillait les yeux, j’avais du mal à distinguer les spectateurs qui m’encourageaient. Encore dix mètres, encore dix mètres, elle allait surgir, me faire un signe, ou au contraire, je la verrai s’éclipser discrètement.
Les cadors commencèrent à me passer les uns après les autres, dédaigneux, sans m’accorder un regard. Je me suis accroché. Ne pas céder complètement. J’ai pensé qu’elle serait peut-être à l’arrivée….. Le plus dur commençait et la pluie, toujours la pluie :No rain ! No rain !Une demi-heure plus tard, j’ai franchi la ligne. Dixième. C’était pas mal et pourtant, déjà, les premiers étaient dans leur auto. On commençait à démonter les banderoles. Quelques coureurs abrités sous les tôles d’un vestiaire désaffecté discutaient autour d’un buffet. J’ai décidé de ne pas rester. Cette ambiance que je recherchais autrefois, ces discussions passionnées avec des gens que je ne reverrais pas ou alors dans six mois, à deux cents kilomètres; sur une autre course ; qui pouvaient être médecins, chômeurs, repris de justice, profs et qui laissaient leur vie entre parenthèses le temps d’une course, ce jour là, je n’en voulais pas. J’ai marché jusqu’à ma voiture, j’ai ouvert machinalement la portière, je me suis penché, j’ai sorti de la boîte à gants un paquet de cigarettes. Le froid et la pluie ne me gênaient plus. Je me suis appuyé à la portière et j’ai allumé ma première Camel depuis 3 mois. La première bouffée m’a arraché la gorge. Un concurrent qui courait se réfugier dans sa voiture, le K-way sur la tête ma lancé sans se retourner : « Tu fumes, toi ? ».
« Je fume et je t’emmerde »
J’ai réfléchi. C’était aussi bien qu’elle ne soit pas venue. Une femme mesure exactement ce qu’elle donne à un homme. J’ai pensé que j’étais trop orgueilleux. Au fond, depuis le début je savais qu’elle ne viendrait pas.
J’ai jeté ma cigarette. Je suis rentré dans la voiture. J’ai démarré et j’ai mis le chauffage à fond.
Sur l’autoroute, je me suis surpris à fredonner : « Petite fille du soleil, je garde en souvenir, petite fille du soleil, nos délires ».
Demain, j'irai courir loin. Pas jusqu'à Châteauneuf de Gadagne même si Sonia m'aura peut-être attendu. Mais loin. Et vite. A fond. Pour me prouver que j'existe. Encore. Que je suis vivant. Toujours.
Dimanche 15.
Finalement, je ne suis pas allé si loin que ça : Villeurbanne. Vraiment, je ne voulais pas venir ici. Cette course, je ne la sens pas. Je suis de mauvaise humeur. Il m’a fallu me lever tôt. Je n’ai pas trouvé de place de parking. A l’inscription, j’ai râlé : à quoi sert une licence, s’il faut en plus une photocopie. Je n’ai pas envie de m’échauffer. Bâclons le travail. 5km, c’est moins de 20 minutes. Un mauvais moment à passer. Je trottine un peu sur les trottoirs, je reconnais le début du parcours mollement .Et puis la passion reprend le dessus. Après tout, je suis aussi venu pour évaluer mon degré de préparation. Je me concentre ; j’effectue quelques exercices pour éviter la blessure. Sur la ligne de départ, je constate que le peloton de coureurs est vraiment jeune. Il va falloir faire attention. Le début va être rapide. En effet, on croit assister à un envol de moineaux. J’ai beau savoir qu’ils ne tiendront pas et qu’il s’agit d’être patient ; que je connais mon allure, je me laisse prendre au jeu, vexé d’être déjà relégué au delà de la quarantième place. Au bout de 500 mètres seulement, je sais qu’il me faut ralentir : je ne tiendrai pas la distance. Cela se fait presque automatiquement. La force de l’expérience. Tout de même, je passe au premier kilomètre en 3’24’’. Mais je sais qu’il s’agit d’une moyenne : sous le panneau, je dois déjà être descendu à 3’40’’/3’45’’. J’ai repris une partie des jeunes qui s’étaient lancés comme des fous devant. En les dépassant, j’ai toujours cette envie de leur dire : « Accroche-toi ! Ne lâche rien. C’est maintenant que la course commence » Et je reste silencieux. A chacun sa vérité. L’allure du début m’a tout de même entamé et je dois lutter maintenant avec cette envie qui me prend de plus en plus souvent d’abandonner. Un pas de côté et c’est fini ; on arrache le dossard, on retourne à la voiture et on essaie d’oublier. J’ai, jusqu’à présent, toujours trouvé la force de résister mais c’est de plus en plus difficile. J’essaie de fixer mon attention sur les coureurs que je continue à doubler ; je me dis qu’il ne doit pas y avoir beaucoup de vétérans devant moi. Je sais que si je passe le troisième kilomètre, c’est gagné. Là, maintenant, devant l’ordinateur, j’estime que 3 km c’est vraiment peu. J’ai déjà oublié qu’en course, c’est mètre après mètre qu’on avance : là, jusqu’à ce panneau ; allez ! Encore, jusqu’au flic, au milieu du carrefour ; ce camion garé sur le côté. Ca y est, je le vois. 3km ! 10’45’’. C’est bon. Je sais que je terminerai. Maintenant, il faut lutter contre une autre envie : celle de ralentir ; de finir dans un fauteuil. C’est ici et maintenant que s’arrachent les secondes. Pour l’avoir oublié, je ne descendrai pas aujourd’hui sous les 18’ : 18’03’’. J’ai du me battre jusqu’au bout et la dernière ligne droite a été terrible. Sur les photos que je verrai plus tard, je grimace comme rarement. 21ème et premier de ma catégorie. Une jolie organisatrice, cheveux bruns bouclés, yeux verts et petit nez retroussé avec qui je discute un moment m’affirme que la remise des prix aura lieu dans un quart d’heure. Elle se trompe. Rien n’est prévu à part pour les trois premiers de la course.
Mais je reviens satisfait et plein d’optimisme pour la suite. Quand je sors du périphérique et que je débouche sur l’autoroute qui me ramène à Saint-Etienne, le soleil est déjà haut et le ciel bleu, bleu. Je lâche un instant le volant, ouvre le Cd et le glisse dans le lecteur. Just a perfect day.
par Icare
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