Olrik : 2020 pas de Tour, une Diag

on dirait bien que je ne t'ai pas encore félicité...

Un énorme bravo !!

tu t'es attaquer à un monument et tu l'as vaincu. On ne peu qu'être admiratif.

Voici non pas un CR mais un feed-back de ma CCC aux niveaux préparation-matos-alimentation et autres considérations et remarques......quasiment aussi long que le résumé de la course proprement dite

En 1er lieu ce n’est pas une course à prendre à la légère malgré sa relative facilité au niveau technique.
C’est 100 kms, c’est plus de 12'000 mètres de dénivelés cumulés, c’est en grande partie vers 2'000 mètres d’altitude et au-dessus. C’est entre 6 et 10 heures de nuit selon le niveau des participants. Ce sont des sentiers de toutes sortes (terre-cailloux-rochers-boue). C’est de la montagne quoi !

Pour mettre le plus d’atout de son côté une multitude de paramètres entre en ligne de compte.

La préparation : cela semble tellement évident. Encore faut-il en avoir le temps et l’envie. Sans compter qu’un terrain de jeu plus ou moins similaire à la course est un avantage.
Pour moi, l’envie pas de soucis. Le temps, mes enfants sont adultes donc moins de contraintes familiales. Côté pro j’ai pu baisser mon temps de travail de 10 % (un lundi de congé toutes les deux semaines) et pour le terrain de jeu je crois que je n’ai pas à me plaindre.
Après de nombreuses recherches je me suis basé sur un plan « privé » trouvé sur internet et adapté à ma sauce et à mon agenda.

Les reconnaissances : comme j’ai la chance de ne pas habiter trop loin du parcours j’ai pu, en plusieurs fois, le reconnaitre. Cela m’a permis de savoir où j’allais mettre les pieds et surtout de pouvoir établir un planning de mes temps de passage.
Ce planning ne m’a pas seulement aidé à me dire avant la course que c’était possible par rapport aux BH mais surtout, dès le 1er pointage à la Tête de la Tronche et encore plus au suivant au refuge Bertone que, sauf coup dur ou coup de moi, j’allai y arriver.
Ce que j’écris ci-dessus peut paraître prétentieux, néanmoins je crois surtout que je me sentais prêt et bien préparé si ce n’est consciemment en tout cas mon subconscient en été persuadé. Et Aquila aussi d’ailleurs, comme d’autres parmi vous, qui m’a écrit et que j’ai eu plaisir à relire après la course : « Bah voilà. Tu es prêt........Et bien prêt".

Bon ben voilà, c’est tout, ce n’est pas compliqué un ultra…..ah non je relis plus haut que j’ai écrit « multitude de paramètres ». Je vais donc continuer.

L’équipement : il faut un bon physique et une tronche, il faut aussi un bon équipement. Suivant les conditions de terrain et/ou météorologiques. Dans le cas présent, j’ai été très satisfait du comportement des mes chaussures dans ces descentes boueuses. Et que dire de la protection de ma veste imperméable lors des quelques heures de pluie que nous avons eu. J’étais bien protégé, j’étais bien. . Il ne faut pas lésiner sur les lampes qui apportent un confort non négligeable même en montée. La prochaine fois je vais essayer avec une batterie déportée.

L’assistance : si vous pouvez bénéficier d’une ou deux personnes qui sont prêtes à vous suivre et à vous attendre aux postes autorisés, ce n’est pas seulement au niveau du matériel de rechange et du confort qu’ils vous apporteront qqch c’est aussi et je dirai presque surtout au niveau moral. Savoir qu’ils seront là au prochain ravito donne un beau but à atteindre. Le bonheur de voir une tête connue, de pouvoir parler, de se sentir soutenu évacue d’un coup une partie de la fatigue. Le corollaire est que vous allez passer un peu plus de temps aux ravitos. Remords de passer en coup de vent vers des amis qui vous auront attendus toute la nuit et qui se les sont bien gelés dans leur voiture, temps de poser pour quelques photos histoire d’agrémenter un éventuel CR. Luxe que j’ai pu me permettre vu l’avance sur mon temps de marche et mon but qui n’était pas de faire un top qqch.

Ravitaillements : j’avais pris avec moi et donner des réserves à mon assistance de moults gels et barre. En définitive je n’aurais mangé qu’une barre et pris au maximum 5 ou 6 gels. C’est vraiment aux ravitos que je faisais le plein.
Le menu a été immuable ou presque : un verre de Coca avec de l’eau, une soupe aux vermicelles, un bout de tourte de linz, un bout de barre aux céréales, deux carrés de chocolats. A Trient j’ai encore pris une tranche de pain avec du fromage et je crois avoir pris des Tuc à Champex. Un verre de thé chaud à Champex, quelques fois un second verre Coca-eau. Pas un seul fruit !!!
Au niveau personnel, je vous ai parlé de mes mini-sandwichs, j’en avais deux avec moi et mon assistance m’en avait préparé un wagon. J’en ai mangé, de mémoire, deux à chaque ravito depuis Champex. Il est bien entendu très important que vous les testiez avant afin de savoir s’ils vous conviennent. Un point important est la notion du plaisir à les manger.

En ce qui concerne l’hydratation, c’est une poche à eau de 2 litres pour l’eau et une gourde de 500 ml pour l’eau améliorée.
Lors des mes arrêts aux ravitos je n’ai jamais eu à attendre que ce soit pour prendre à manger ou refaire le plein d’eau.
J’ai toujours fini de manger en reprenant la route. Cela a pour effet de diminuer le temps d’arrêt tout en prolongeant la « pause » en avançant et en chauffant à nouveau la machine.
Lors de cette épreuve je n’ai heureusement pas eu de problèmes gastriques et autres nausées bien qu’à certains moments je me demandais si j’allais pouvoir avaler qqch à la prochaine halte et sentais des débuts de nausées qui n’ont pas été plus loin.

Montre-chrono-GPS-cardio :Pas de cardio, je n’en suis pas adepte.
Ma montre était préparée avec 3 écrans possibles contenant chacun 3 informations. En fait, à ce niveau, je pense que l’heure (je dis bien l’heure, pas le chrono), l’altimètre et la vitesse moyenne devraient me suffire.
L’heure pour les barrières horaires, car calculer à partir du chrono à quelle heure vais-je arriver sachant que je suis parti vers 9h25, que je cours depuis 16h50 et que la prochaine BH est à 7h00, c’est un peu ardu aux petites heures du matin.
L'altitude pour savoir à peu près où on en est.
Au niveau batterie, il me restait 3 % à l'arrivée. En théorie elle est censée tenir 50 heures. Je pense qu'il y a peut-être encore un paramètre que je devrais péjorer et je pense aussi que passer d'un écran à l'autre a coûté de l'énergie.

Moi : je n'ai pas eu de coup de mou, pas de problème gastrique, jamais l'idée d'abandonner ne m'a effleuré. Tout ceci vaut de l'or.

Cette CCC fut donc la course de tous mes records : distance - D+ - D- - temps de course, etc...

Pour la suite ce sera :

- des vacances bien méritées
- opérations de la main droite et du bras gauche
- reprise de la CAP je ne sais pas quand en espérant pouvoir participer à un des courses de la Midnight Run à Lausanne peu avant Noël.
- 2015 est encore dans le flou, je vais d'abord voir comment je récupère de mes opérations et aussi du planning des vacances.

A bientôt.

Merci pour ton retour d'expérience et bonne vacance en Corse

Bonnes vacances bien méritées !!

Toute ton aventure est d'une lucidité impressionnante!
Juste bravo et bonnes vacances !

Merci Philippe pour ton feed-back !
Tout a été carré depuis le départ ... la prépa, l'organisation, la course et l'analyse !

C'est vrai que le coup de la batterie de la montre GPS peut poser problème pour une telle course
(ma question est peut-être bête) Y avait-il la possibilité de la recharger lors de certains points de passage (comme à Champex par exemple) ?


Bonnes vacances ô combien méritées !