Débrief premier marathon et raisons d'une telle contreperf

Bravo tout de même

La mauvaise nuit la veille ne me semble pas pouvoir entamer autant physiquement, après sur marathon c'est une autre histoire mais là c'est parti en couille assez vite pour pas dire directement...
Le stress pour sûr fait monter le cardio, plus ou moins selon les personnes, pour moi c'est 5bpm de bonus d'entrée

Tu n'as peut-être pas assez fait attention à l'affûtage de fin de plan aussi ?

Salut,
il m'est arrivé la même mésaventure hier.
je suis parti sur un objectif à 5.50min/km à 80% de FCM. Ce que je faisais à chaque sortie longue.
Hier dès le départ ma FCM est au minimum à 83% pour une allure de 6.20min/km. Je me dis que c'est le stress, que ça va baisser. Mais arrivé à Vincennes, je flirte avec les 87% pour la même allure et je sais que je vais morfler. Et c'est le moins que l'on puisse dire.
Arriver au 27eme, plus de jus, plus d'envie, je crève de chaud. Je commence à marcher. Je n'arrive pas à relancer la machine. Les gels me donnent envie de vomir (au passage les gels overstims sont vraiment dégueus) et je ne prends plus rien dès lors. Au 35eme, j'ai des noeuds à l'estomac tellement j'ai faim.
Bilan: je le finis en 5h18. Heureusement que mes potes m'ont accompagné, sinon je pense que j'aurai laché.
Une vrai claque.
la raison: un manque de sommeil du au travail tout au long de la semaine qui a précédé ? pas habitué à cette chaleur ? mal préparé ? je ne sais pas encore.
mais je comprends tout à fait ta déception, c'est rageant de sortir seul sous la pluie avec une frontale durant l'hiver et d'arriver là et faire une contre performance à te dégouter de la course à pied.

Ah ca me fait plaisir ce dernier témoignage qui montre que je suis pas le seul .
J'ai effectivement fait une prépa "pourrie" et 2 semaines avant je ne savais pas encore si j'allais participer. Mais ma dernière grosse séance longue (25 km dont 3x5000 à 5'20 de moyenne et 155-160 pulsations en fin) m'avait convaincu de tenter le coup.

Concernant ton cardio, j'étais dans les memes zones que toi: 85% de ma FC dès le km 5 (pour une allure 30s plus lente), et à vincennes pareil aux alentour de 87%. Quand j'ai dépassé le 30eme, j'étais à peine au dessus de 10 kmh pour 170 pulsations (89%). La lose, sans parler des douleurs...
Je pense que durant les jours sans, il faut mettre sa fierté de côté et baisser franchement son allure, sinon on le paye très cher par la suite. La blessure à mon genou survenu dès vincennes m'a carrément fait vivre un enfer au bois de Boulogne...
Petite question subsidiaire: quand on a 191 de FC max, est ce que ca vous parait raisonnable de fixer votre AS42 aux alentours de 155 pulsations? (82%). C'est peut etre là aussi ou j'ai eu faux, meme si ca n'explique toujours pas ce cardio si élevé en début de course. J'ai toujours l'adrénaline qui monte avant un départ, et ca m'avait jamais empeché de tenir mes objectifs jusqu'à présent, donc le stress je n'y crois pas.
Sinon moi cette contre perf me démotive pas, elle me donne au contraire envie de m'entrainer mieux, plus et sans blessure pour revenir (beaucoup) plus fort l'an prochain et dépasser mon objectif initial.

Pour passer de 191 à 155, ça sonne bizarre effectivement, mais en même temps, si l'on compte la dérive cardiaque à ce niveau de la course, je ne serais plus dans quel sens mettre ces chiffres. Du coup, je ne compterais plus en BPM, mais en contrainte cardiaque (la sensation physique que l'on peut avoir à 75%, 85% ou 95% FCM), mais on perd tr-s vite en précision aussi.

La dérive cardiaque est inéluctable, mais la question est de savoir si démarrer les premiers kilomètre à 80%, puis resté stabilisé à moins 160 (85%) les 20-25 premiers kms (ce qui était au départ mon plan de course) est une bonne stratégie ou non, ou alors si cela nécessite déja un bon niveau d'endurance.
Pour moi, l'indicateur que je suis avec un grand intéret et le running index Polar (vitesse en fonction de la FC) qui est un indicateur de choix pour mesurer sa performance. Et à ce jeu là, j'étais déja surpris la semaine avant la course de ne pas avoir pu retrouvé mon niveau de forme calculé en janvier. La coupure du mois de février (malgré le travail de salle visiblement inopérant) et le mois de mars mitigé n'ont jamais suffit à me faire retrouver mon meilleur niveau hormis peut etre sur la dernière séance. Frustrant...

La montre c'est bien, avec la limite que ce ne soit pas elle qui dirige !!!
Rien ne vaut mieux que bien se connaître.
Je regarde pas beaucoup la montre quand je cours, en dehors du contrôle de mon allure dans les séances de travail. Et alors en course, je ne regarde que les données au bip du km (allure, km, temps).
L'intéressant est après la séance, de comparer ses sensations avec les données relevées. Cela permet de confirmer ou pas. Et ainsi d'avancer dans la connaissance de soi.