Marathon de Paris : 1er marathon et des questions!

Bonjour à tous,

J'ai découvert ce forum dimanche après midi après être rentré du MDP car je voulais voir un petit peu le ressenti de chacun. J'ai pu lire quelques récits de course et je voulais vous faire partager le mien afin que vous puissiez éventuellement m'aider à répondre à mes interrogations

J'ai 20 ans et ai commencé la course à pied il y a 10 mois. Je fais 1 m 78 pour 82 kg (j'en faisais 86 quand j'ai commencé...). Je fais du vélo de route également (2000 km l'an dernier) mais depuis que j'ai commencé à courir j'ai un peu ralenti. J'ai déjà fais quelques compet dont un 10 km en octobre 2012 (46 min) et les 20 km de Paris (1h39). C'est après cette dernière course que j'ai décidé de m'inscrire au marathon.

J'ai suivi un plan d'entrainement sur 12 semaines via lepape.fr avec objectif 3h45 (même si dans ma tête je visais plutôt 4h pour une première expérience!) ce qui me paraissait ambitieux mais pas impossible (j'ai fais le semi de Paris en 1h44 sans forcer). J'ai vraiment bien respecté toutes les consignes d'allure, de temps, de repos etc. mais peut être un peu moins les règles hygiéno-diététiques (je ne me suis pas privé d'alcool pendant 12 semaines - sauf les 2 dernières - et de petits plaisirs culinaires tels les bons desserts, le chocolat etc.. : ).

Passons au jour J.
J'avais préparé tout mon matériel la veille à savoir mon sac à eau avec la bouffe (pompotes decathlon à base de vit. B1, 2 barres chocolatées, dosettes de sucre), la flotte (pas de boisson énergétique) et ma tenue (simple au possible : short, t shirt et "bas de contention' booster + les pompes avec mes semelles orthopédiques). J'ai passé une très bonne nuit (de manière paradoxale) et je suis donc parti confiant sur les Champs !

La course commence bien, je cours avec un pote et au bout de 3/4 km on sent tous les deux qu'on est dans un bon jour avec de bonnes sensations (l'adrénaline y est surement pour quelque chose). Tout se passe à merveille jusqu'au semi, notre allure est régulière (entre 5'20 et 5'30 au km), on se ravitaille a priori correctement (sucre et eau jusqu'au km 15 puis une barre chocolatée et pompote au km 20) et je bois tous les quarts d'heure comme à l'entrainement par petites gorgées.

A partir du km 25 on commence tous les deux un peu à faiblir "mentalement", les chansons du mp3 deviennent chiantes à écouter et l'euphorie du départ semble bien loin... Mais l'allure reste ok et on est toujours dans le timing pour finir en moins de 4h.

Mais voilà, au km 30 je fais la rencontre avec une légende (qui n'en n'est plus une à ce moment) du marathon : le MUR ! Je perds mon pote au ravito car lui n'arrive plus à repartir en courant après avoir chopé 2 kilo d'orange tandis que pour ma part je ne m'arrête pas de courir bien que mon allure ait chuté (je passe au dessus de 6 min au km). Je me goinfre de quartiers d'orange et de banane, je chope 2 bouteilles d'eau que j'avale en moins de 2 km. A chaque km je lutte un peu plus et le mental baisse malgré mes tentatives de me remotiver...

Au final je vais jusqu'à faire du 6 min 50 au km 38 et fini le marathon en 4h04. L'objectif des moins de 4h est presque atteint, mais de toute façon après avoir passé la ligne d'arrivée je m'en foutais complètement du temps
Mon pote finira en 4h20 en alternant marche rapide/CAP.

En résumé mon marathon se résume en 2 phases :
- Du km 0 au km 30 : un vrai bonheur
- Du km 30 au km 42,195 : un putain d'enfer !!

Je compte le refaire l'an prochain pour améliorer ma perf, en espérant cette fois éviter le "mur" ou en tout cas ma baisse de régime à partir du km 30. J'ai pas ressenti de problème respiratoire (aucun problème pour respirer et pour parler) mais j'ai eu les jambes coupées d'un coup, et la sensation d'avoir les pieds lestés. Je suis étudiant en pharmacie et donc j'ai vite été sensibilisé au problème du "mur" qui s'explique essentiellement par une perte quasi-totale des réserves musculaires en glycogène. J'avais donc fais le stock de glycogène les jours avant (j'ai mangé des féculents à tous les repas, des pâtes al dente la veille etc.) pour prévenir le plus possible ce fameux mur... Mais visiblement ça n'a pas suffit!

J'ai vu énormément de coureurs avec des "gels énergétiques" et je me suis dis que peut être il faudrait que je m'y mette... Est-ce qu'ils apportent réellement quelque chose en plus de la bouffe classique que l'on peut voir sur les stands de ravitaillement (à partir du moment où l'on s'alimente correctement à ces stands) ?

Vous l'aurez compris, ma principale préoccupation pour la prochaine édition sera d'éviter le coup de mou au km 30 (même si j'ai bien vu que je n'étais pas le seul haha, certains ont quand même bien gardé le rythme et je veux en faire partie!).
Je vous remercie des conseils que vous saurez m'apporter et vous souhaite une bonne journée !

Ton marathon ressemble à mon premier (Paris aussi). J'avais fait 4h05.
L'année d'après, toujours, Paris, toujours même scénario. Sauf que j'ai commencé à en baver au 28ème. Mais j'ai fait 3h29.
En gros, le schéma est toujours le même si tu t'approches de ton potentiel max: Tu finis par 10 ou 12 kms bien durs. Je pense que c'est la même chose à haut niveau.

Pour le ravito, perso, je fais tout au sucre et à l'eau. Je ne crois pas aux gels, même si j'en prends deux, en général, pour le marathon. Mais c'est plus pour les minéraux que l'apport énergétique. De toutes façons, je crois que tu ne refais pas vraiment ton stock de glycogène pendant la course. En revanche, l'entrainement fait que tes muscles vont être capables d'en stocker de plus en plus.

Est-ce que je peux espérer moins souffrir à partir du km 30 :
- En perdant du poids ?
- En allongeant la durée de mes sorties longues au cours du futur plan entrainement marathon (la plus longue que j'ai fais était de 24 km) ?
- En faisant du travail spécifique avant le plan marathon (ex. : j'ai vu des plans pour booster sa VMA) ?

salut

il manque des infos sur ta prepa :

nbre km/semaine
nbre de sorties/semaine
VMA


perdre du poids ça aide tjs !

Bonjour, pour faire rapide, quasiment le même profil, 1h44mn18s au semi de Paris sans être dans le dur, une prépa de 12 semaines, tout allait bien jusqu'à l'entrée du bois de boulogne km33, le "mur" le fameux je l'ai pris de plein fouet, alternance marche/cap, je vais jusquç faire les 8km suivants en 1h, j'étais dans mes temps jusqu'au km33, résultat je finis en 4h16mn28s, dégouté du temps mais tellement heureux d'avoir finit.

Plutôt poids lourd, je continuerai de "sécher" et surtout ce qui a mon avis à pêcher, c'est de travailler plus l'allure spécifique.

En club de Triathlon, j'ai essayé de continuer les entraînements des autres disciplines (natation, vélo) en parallèle!

moralité: le marathon çà se prépare seul et spécifiquement.

Voici ma modeste contribution, pour le deuxième au moins on saura à quoi s'attendre et on fera mieux avec l'entrainement adéquat

Sayoune

J'ai fais un plan sur 12 semaines avec 3 séances hebdo. En tout j'ai fais 410 km. En moyenne ça fait du 35 km hebdo mais évidemment il y a des semaines (S8 et S9 notamment) où j'ai couru plus (aux alentours de 40/45 km). La dernière semaine je n'ai fais que 2 sorties (mardi et vendredi) de 50 et 40 min en endurance fondamentale (c'est à dire à 6 min au km).

@ Sayoune : bon courage pour l'an prochain, effectivement la préparation doit être rigoureuse (mais seul c'est dur, je l'ai fais avec un pote c'était beaucoup plus motivant notamment pour les sorties longues!)