Bonjour Gilles,
Petit retour sur le marathon pour tous. Après 12 semaines de préparation en suivant ton plan, j’ai bien bouclé mon second marathon. L’un des plus difficiles, mais sans conteste le plus beau et incroyable qu’il soit.
Mon premier marathon a eu lieu le 19 mai , soit à peine 3 mois avant celui ci.
Maintenant il est temps pour moi d’en faire le bilan et si possible avoir ton avis.
Comme convenu je ne m’étais pas mis la pression sur un temps, mais juste prendre un maximum de plaisir et surtout le terminer.
Il y a eu beaucoup de plaisir mais également de la souffrance. Même si la souffrance et le dépassement de sois font parti du marathon, je pense que je dois encore travailler sur mon endurance physique et mentale et ma capacité de résistance.
Pour résumer, les 15 premiers km se sont déroulés sur du plat et malgré l’euphorie du départ je me suis tenue à ne pas dépasser mon allure marathon en restant entre EF et allure marathon.
Ensuite commence la première difficulté, un long faux plat de 5km. Réduction de mon allure en dessous de l’EF mais je tiens le coup. Par contre je sens que j’ai déjà bien puisé dans mes réserves.
S’en suit plusieurs km de descente durant lesquelles j’en profite pour récupérer. À mi course, devant le château de Versailles, je sens que je suis déjà bien entamé et il reste la plus grosse difficulté. Toutefois hors de question de marcher jusqu’à la côte des gardes. Je m’accroche jusqu’au 28eme quand se profile devant moi la fameuse côte. La, même pas la peine d’essayer de la monter en courant. Je suis face à un monstre. Comme la plupart des coureurs je la monte en marchant mais en essayant quand même de garder un peu de rythme. Arrivé en haut c’est parti pour 1 à 2 km de descente que j’affronte assez facilement en courant. Les quadri chauffent mais tiennent bien le coup. La prépa musculaire depuis des années a bien payée. Reste les 12 derniers km de plat jusqu’à Paris.
La dernière grosse difficulté pour moi. Impossible de me nourrir. Compotes, barres, rien ne passe. J’ai le ventre en vrac. Je ne peux avaler que de l’eau. Je m’arrête à tous les ravitaillements, tous les 2,5 km pour boire et marcher un peu.
Arrivée au 35eme je suis "obligé" de m’arrêter tous les km pour marcher 1mn à 2 mn avant de reprendre la course.
Dernier challenge, réaliser les 2,2 derniers km sans m’arrêter. Petite réussite.
Passé la ligne, après 4h52 de course, un grand soulagement, beaucoup de bonheur et de fierté de l’avoir terminé.
Direction le pavillon Orange pour les photos et quelques collations dans une ambiance musicale et festive. Quelques papillons m’obligent à m’asseoir. Il est 3h50 du matin, et encore une fois impossible de boire ou manger quoique ce soit. J’essaye un jus de pomme sans succès. Juste de l’eau.
Au final, très content d’avoir terminé cette course avec 10mn de plus que le précédent marathon mais frustré de ne pas avoir tenu le rythme tout au long de la course et notamment d’avoir marché à plusieurs reprises sur les 12 derniers km.
Content toutefois d’avoir fini sans blessure ni crampe.
J’ai toutefois le sentiment de ne pas avoir poussé suffisamment mes limites notamment en marchant à plusieurs reprises sur ces 12 derniers km (je fais abstraction de la côte des gardes) alors que je n’ai pas ressenti de blessure, ni de douleur particulière, juste un sentiment de lassitude et de fatigue. Je pense que pour ma prochaine préparation marathon (probablement le marathon de Paris en 2025) il va falloir que je pousse plus loin mes sorties longue en montant à 3h et plus. Qu’en penses tu ?
Pour la nourriture, je pense que c’est liée à la nuit. Je n’ai pas connu ça sur le premier.
Il faut également que je continu à perdre du poids.
1m72 pour 78 kg sachant que j’ai déjà perdu 4kg par rapport au premier.
Désolé pour ce compte rendu fleuve.
Mais sache que sans toi, tes conseils, tes programmes, tes rdv coaching je n’aurais pas été capable de réaliser ces 2 marathons.
Donc merci à toi.
Fred
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