le test du Ruffier et l'évaluation de la fatigue
- aroche
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le test du Ruffier et l'évaluation de la fatigue a été créé par aroche
Posted il y a 13 ans 4 jours #134453
Plusieurs indicateurs permettent d'évaluer le niveau de fatigue résiduelle d'une séance ou la fatigue dite structurelle implantée plus sournoisement dans l'organisme .
On peut citer pêle-mêle :
> La somnolence en journée
> un sommeil agité
> L’irritabilité sur la moindre contrariété
> l'appétit ( perte ou parfois excès avec besoin "anormal" de sucrerie,
(on constate parfois une aversion soudaine à un aliment pourtant très bien toléré et appréciée )
> la perte de libido
> la réactivité en baisse des dérives cardiaques sur les séances d'intervalles
> la Fc de récupération prise une heure puis deux heures après une séance à forte charge
(liste non exhaustive)
... on peut également ajouter à cette liste, l'étude de l'évolution des valeurs transmises par le test du Ruffier
Les détracteurs de ce test diront que parmi la batterie de tests cliniques aussi fiables que sophistiqués ( en particulier l'évaluation de la Vo2Max directe) le test du Ruffier Dsickson fait office de "moyen-âgeux".... !!
Alors certes intrinsèquement et pris isolément hors contexte et sans prise en compte au sein d'une évolution prise par comparaison avec un grand nombre de valeurs antérieurs il n'a pas trop d'intérêt!
Pour autant si ce test peut prêter à sourire il reste une valeur intéressante (parmi tant d'autres) pour évaluer le degré de fatigue du moment ....
Je vous joins un relevé de valeurs de ruffier sur une longue durée incluant une compétiton d'ultra longue distance (un 24h non stop sur route) , indiqué par la flèche
Les valeurs sont intéressantes à analyser
Première constatation :
La FC de repos n'a pas été affectée par l'ultra (fenêtre bleue) ;
La FC de repos n'est donc pas ici et pour ce coureur, un indice pertinent d'évaluation de sa fatigue résiduelle .
Si le coureur s'était focaliser sur cette valeur il aurait pu se dire que l'ultra est passé "comme une lette à la poste" !!
Ce qui n'est pas tout à fait le cas lorsqu'on analyse les deux autres données ( la FC en fin d' effort et la FC 1mn après l'effort) qui elles grimpent en flèche !
Deuxième constatation :
On observe une grande rapidité sur un retour à la normale après les 2 semaines qui suivent .
Il s'agit d'un des paramètres d'évaluation du niveau de récupération sur cet ultra .
....en revanche la prudence est de mise car il est impossible d'affirmer avec ce seul indice qu'il s'agit d'un signe d'une préparation adaptée ...ou d'un effort qui est resté "en dedans" du potentiel par prudence "d'exploser en vol " !!
Troisième constatation :
On constate une diminution globale de la valeur du Ruffier au fil de la préparation . Elle n'est pas linéaire, les "pics " sont somme toute assez logique puisque la programmation de ce compétiteur est construite sur le principe de la surcompensation avec la rupture entre les temps forts à forte charge et les temps de récupération en charge modérée
Le protocole de passation du test :
> >> étape 1
S'allonger au calme 5 minutes minimum avec son cardio
prise de pulsation au repos au cardio après cette préparation
>>> valeur : P1
> >> étape 2 :
> 30 flexions complètes sur les jambes, bras tendus et pieds à plat , en 45 secondes
prise de pulsation immédiatement après la dernière flexion
>>> valeur : P2
> >> étape 3 :
S'allonger pendant 1mn
respiration lente et profonde
prise de pulsation à la fin de cette minute de repos
>>> valeur : P3
A quel moment réaliser ce test dans la journée ?
Avant le repas c'est mieux ....
le processus de la digestion entraîne un afflux de sang vers l’estomac et les intestins; ce qui entraîne une légère diminution de la pression artérielle et une augmentation légère et non systématique de la FC ; ces apparaissent souvent 10 à 15 minutes après la prise alimentaire ...
Ne pas oublier non plus qu'au cours de la digestion la température corporelle augmente de quelques dixiemes de degré (phénomène de la bactérièmie post prandiale) des germes passent dans la circulation générale et cela entraine un stress qui favorise la montée de FC
Voilà pourquoi il est indispensable de réaliser toujours le test avant le petit déjeuner pour éviter les variations des valeurs du Ruffier
En dehors de cette précaution le test peut se faire à n'importe quel moment de la journée .....mais TOUJOURS au même moment choisi
Il ne faut pas attacher grande importance sur les valeurs pures d'un test pris isolément.
C'est la lecture de l'évolution des tests d'un microcycle à l'autre qui est un paramètre interessant
C'est en effet un des paramètres d'évaluation de ton niveau de fatigue et de récupération des séances
Au niveau Elite lorsque l'on exige de l'organisme de très grosses contraintes, alors là, chaque Ruffier du matin doit être pris en compte pour moduler si besoin les charges du jour sans en modifier le fondamental .
Le calcul de la valeur du test (ID)
Nous prenons l'indice Dickson
ID = [(P2-70) + 2(P3-P1)] divisé par 10
*******************************************
L'analyse de l'ensemble des valeurs
> analyse de l'Indice global
Indice < 0 = excellent
Indice 0 à 2 = très bon
Indice 2 à 4 = bon
Indice 4 à 6 = moyen
Indice 6 à 8 = faible
Indice 8 à 10 = très faible
Indice 10 < indice = mauvaise adaptation
> analyse de la valeur P1
P1 est révélateur de la qualité de la filière aérobie
(Ce que l'on appelle "endurance fondamentale" ou encore "entrainement en aérobie" ou encore "travail foncier"
> analyse de la valeur P2
P2 est révélateur de l'adaptation à l'effort
un sujet particulièrement entrainé au travail en zone proche de la PMA verra les fruits de son travail sur cette valeur
La qualité de l'entrainement se manifeste par une valeur P2 qui ne dépasse pas P1 + 1/2 de P1
> analyse de la valeur P3
P3 est le révélateur du niveau de récupération de sportif
Si le sportif est particulèrement bien sur ce registre , P3 sera même inférieure à P1
En tout état de cause il ne doit pas dépasser P1 + 10 pour pouvoir "encaisser" de nouvelles charges d'entrainement
C'est cette valeur qui doit être prise avec une très grande attention
>> si elle monte à P1 + 15 la récupération est faible il faut ralentir l'intensité des entrainements
>> si elle monte à P1 + 20 on doit alors soupçonner une forte fatigue , le surentrainement n'est plus très loin ....
*******************************************
AVERTISSEMENT :
Ce post reprend des infos issues du site de diet-sport-coach qui restent incomplètes
Il existe de très nombreuses sources d'informations (internet et ouvrages) sur le sujet qui complèteront le sujet
On peut citer pêle-mêle :
> La somnolence en journée
> un sommeil agité
> L’irritabilité sur la moindre contrariété
> l'appétit ( perte ou parfois excès avec besoin "anormal" de sucrerie,
(on constate parfois une aversion soudaine à un aliment pourtant très bien toléré et appréciée )
> la perte de libido
> la réactivité en baisse des dérives cardiaques sur les séances d'intervalles
> la Fc de récupération prise une heure puis deux heures après une séance à forte charge
(liste non exhaustive)
... on peut également ajouter à cette liste, l'étude de l'évolution des valeurs transmises par le test du Ruffier
Les détracteurs de ce test diront que parmi la batterie de tests cliniques aussi fiables que sophistiqués ( en particulier l'évaluation de la Vo2Max directe) le test du Ruffier Dsickson fait office de "moyen-âgeux".... !!
Alors certes intrinsèquement et pris isolément hors contexte et sans prise en compte au sein d'une évolution prise par comparaison avec un grand nombre de valeurs antérieurs il n'a pas trop d'intérêt!
Pour autant si ce test peut prêter à sourire il reste une valeur intéressante (parmi tant d'autres) pour évaluer le degré de fatigue du moment ....
Je vous joins un relevé de valeurs de ruffier sur une longue durée incluant une compétiton d'ultra longue distance (un 24h non stop sur route) , indiqué par la flèche
Les valeurs sont intéressantes à analyser
Première constatation :
La FC de repos n'a pas été affectée par l'ultra (fenêtre bleue) ;
La FC de repos n'est donc pas ici et pour ce coureur, un indice pertinent d'évaluation de sa fatigue résiduelle .
Si le coureur s'était focaliser sur cette valeur il aurait pu se dire que l'ultra est passé "comme une lette à la poste" !!
Ce qui n'est pas tout à fait le cas lorsqu'on analyse les deux autres données ( la FC en fin d' effort et la FC 1mn après l'effort) qui elles grimpent en flèche !
Deuxième constatation :
On observe une grande rapidité sur un retour à la normale après les 2 semaines qui suivent .
Il s'agit d'un des paramètres d'évaluation du niveau de récupération sur cet ultra .
....en revanche la prudence est de mise car il est impossible d'affirmer avec ce seul indice qu'il s'agit d'un signe d'une préparation adaptée ...ou d'un effort qui est resté "en dedans" du potentiel par prudence "d'exploser en vol " !!
Troisième constatation :
On constate une diminution globale de la valeur du Ruffier au fil de la préparation . Elle n'est pas linéaire, les "pics " sont somme toute assez logique puisque la programmation de ce compétiteur est construite sur le principe de la surcompensation avec la rupture entre les temps forts à forte charge et les temps de récupération en charge modérée
Le protocole de passation du test :
> >> étape 1
S'allonger au calme 5 minutes minimum avec son cardio
prise de pulsation au repos au cardio après cette préparation
>>> valeur : P1
> >> étape 2 :
> 30 flexions complètes sur les jambes, bras tendus et pieds à plat , en 45 secondes
prise de pulsation immédiatement après la dernière flexion
>>> valeur : P2
> >> étape 3 :
S'allonger pendant 1mn
respiration lente et profonde
prise de pulsation à la fin de cette minute de repos
>>> valeur : P3
A quel moment réaliser ce test dans la journée ?
Avant le repas c'est mieux ....
le processus de la digestion entraîne un afflux de sang vers l’estomac et les intestins; ce qui entraîne une légère diminution de la pression artérielle et une augmentation légère et non systématique de la FC ; ces apparaissent souvent 10 à 15 minutes après la prise alimentaire ...
Ne pas oublier non plus qu'au cours de la digestion la température corporelle augmente de quelques dixiemes de degré (phénomène de la bactérièmie post prandiale) des germes passent dans la circulation générale et cela entraine un stress qui favorise la montée de FC
Voilà pourquoi il est indispensable de réaliser toujours le test avant le petit déjeuner pour éviter les variations des valeurs du Ruffier
En dehors de cette précaution le test peut se faire à n'importe quel moment de la journée .....mais TOUJOURS au même moment choisi
Il ne faut pas attacher grande importance sur les valeurs pures d'un test pris isolément.
C'est la lecture de l'évolution des tests d'un microcycle à l'autre qui est un paramètre interessant
C'est en effet un des paramètres d'évaluation de ton niveau de fatigue et de récupération des séances
Au niveau Elite lorsque l'on exige de l'organisme de très grosses contraintes, alors là, chaque Ruffier du matin doit être pris en compte pour moduler si besoin les charges du jour sans en modifier le fondamental .
Le calcul de la valeur du test (ID)
Nous prenons l'indice Dickson
ID = [(P2-70) + 2(P3-P1)] divisé par 10
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L'analyse de l'ensemble des valeurs
> analyse de l'Indice global
Indice < 0 = excellent
Indice 0 à 2 = très bon
Indice 2 à 4 = bon
Indice 4 à 6 = moyen
Indice 6 à 8 = faible
Indice 8 à 10 = très faible
Indice 10 < indice = mauvaise adaptation
> analyse de la valeur P1
P1 est révélateur de la qualité de la filière aérobie
(Ce que l'on appelle "endurance fondamentale" ou encore "entrainement en aérobie" ou encore "travail foncier"
> analyse de la valeur P2
P2 est révélateur de l'adaptation à l'effort
un sujet particulièrement entrainé au travail en zone proche de la PMA verra les fruits de son travail sur cette valeur
La qualité de l'entrainement se manifeste par une valeur P2 qui ne dépasse pas P1 + 1/2 de P1
> analyse de la valeur P3
P3 est le révélateur du niveau de récupération de sportif
Si le sportif est particulèrement bien sur ce registre , P3 sera même inférieure à P1
En tout état de cause il ne doit pas dépasser P1 + 10 pour pouvoir "encaisser" de nouvelles charges d'entrainement
C'est cette valeur qui doit être prise avec une très grande attention
>> si elle monte à P1 + 15 la récupération est faible il faut ralentir l'intensité des entrainements
>> si elle monte à P1 + 20 on doit alors soupçonner une forte fatigue , le surentrainement n'est plus très loin ....
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AVERTISSEMENT :
Ce post reprend des infos issues du site de diet-sport-coach qui restent incomplètes
Il existe de très nombreuses sources d'informations (internet et ouvrages) sur le sujet qui complèteront le sujet
par aroche
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