Trail et eco-responsabilité.......beurk beurk

Lu sur le site de l'UTMB, beurk de chez beurk........

Des porcs et des mufles?
ou comment les trailers pourraient tuer le Trail, et l'Ultra-Trail du Mont-Blanc® en particulier.

Vendredi 31 août 2012, 19 h. La flotte de Christophe Colomb part à l'assaut du Mont-Blanc, mais cette année, elle va laisser des souvenirs écœurants sur la place du Triangle de l'amitié.

Vendredi 31 août 2012, 19 h 15. Nous sommes bien obligés de constater que le trailer tel que nous l’avons connu lors de la première édition, en 2003, n’est plus le même. Il s’est multiplié et pas toujours de la plus belle manière. Pour fêter cette 10e édition, l’aire mythique du départ a été transformée en poubelle. Elle est jonchée de sacs poubelles et de vieux journaux dont les coureurs se sont vêtus pour se protéger de la pluie avant le départ (mais à quoi donc servent leurs vestes ???) et de bouteilles en plastiques qui leur ont permis une hydratation optimale jusqu'au top départ et qu'il est si facile de jeter par terre quand elle devient inutile. Nous voilà sur les Champs-Élysées dans les minutes qui suivent le départ du marathon de Paris.
Et malheureusement, ce n’était qu’un début : nous ne comptons plus les témoignages de coureurs scandalisés d'avoir vu autant de tubes de gels et d’emballage qui jonchaient les sentiers. Comme s’il était devenu normal de compter sur les autres pour nettoyer derrière soi ?!
Sans complexes… Dans l’été les témoignages de bénévoles, de randonneurs, de gardiens de refuge, d’habitants du pays du Mont-Blanc, et aussi de coureurs, se sont multipliés. À charge. Les uns complètent les autres, l’accusation se précise, s’amplifie, la honte nous étreint, et la question du sens de cette fête que nous organisons se pose plus que jamais.
Le coureur d’ultra est-il devenu un porc doublé d’un mufle ?
(...)

Ce groupe qui lors d’une reconnaissance nocturne s’arrête sur la terrasse d’un refuge pour rire et plaisanter comme au spectacle s’est-il demandé si quelques pauvres humains souhaitaient dormir au calme ? Et pourquoi pas invectiver ce gardien de refuge qui ne veut pas comprendre que « Il n’y a plus de place » n’est pas une réponse à proposer à un coureur qui arrive à l’improviste. Mais pas d’excuses, bien sur, à cet autre gardien à qui l’on avait réservé une place, mais chez qui on ne s’arrêtera pas car on a pu progresser plus vite que prévu.
Une flamme qui vacille. Le trailer nouvelle génération devient incapable de s’arrêter 30 secondes pour discuter avec un randonneur. Les promeneurs trop lents sont priés sans ambages de se pousser du parcours, pour laisser passer les coureurs racés, les hommes de l’extrême, ces êtres supérieurs qui sacrifient tout pendant des mois pour atteindre leur Graal… d’égoïsme. Ou comment jeter de sublimes valeurs dans la fosse à purin.
La liste est malheureusement beaucoup plus longue que ces quelques exemples édifiants. Les principaux intéressés ne se sentiront sûrement pas concernés. Nous sommes pourtant tous concernés, tous coupables, tous responsables, de permettre l’émergence de tels comportements.
Deux semaines après l’arrivée, nous constatons des faits, rien de plus, et sans chercher à réagir à chaud. Nous constatons avec tristesse, et avec une certaine colère également. Mais nous savons aussi que subsiste parmi nous cette flamme qui nous a réunis. Nous pouvons souffler gaiement les dix bougies, mais celle-là, ne la laissons pas s’éteindre.

De prime abord, je dirais que je suis plutôt d'accord avec ces lignes. C'est clair que de plus en plus de coureur confondent sentiers et décharges publiques. Il est évident que beaucoup de gens n'ont peut-être pas des comportements en adéquation avec les valeurs (auparavant) véhiculées par la pratique du trail...

Mais il faut arrêter de nous prendre pour des pommes !!! Si les organisateurs de l'UTMB(r) ne veulent pas voir des détritus de partout, ils n'ont qu'à diviser le nombres de participants par 2 ou 5. Evidemment que ce n'est plus la même chose qu'en 2003, puisqu'ils y a presque 10 fois plus de concurrents. Ce n'est un secret pour personne qu'avec l'effet de masse, certaines personnes peu scrupuleuses se permettent des choses qu'elles n'auraient pas osé faire en temps normal. Puisqu'il y a déjà un gel vide qui traîne ici, pourquoi est-ce que je balancerais pas aussi le mien...

S'il y a bien un événement qui n'a rien d'écologique, c'est bien cette grande messe du trail. En quoi est-ce écologique de rameuter près de 5000 coureurs à Chamonix sur 4 jours ?? La plupart venant bien évidemment en voiture ? Et quel est le bilan carbone des navettes qui déplacent tous les accompagnateurs ?? Vous me direz, c'est toujours mieux en navettes que voitures, mais quand même...

En bref, je trouve ça un peu facile de jouer les vierges effarouchées. Certes, je suis tout à fait d'accord sur le fait que ce sont avant tout les coureurs qui sont responsables de leurs actes. Mais l'organisation de l'UTMB(r) a également sa part de responsabilité...

Je partage totalement ton point de vue Xav', d'autant mieux que je trouve qu'il est facile de discipliner les concurrents, de gré ou de force. En partant du principe que tout ce qui se trouve dans le sac d'un coureur doit également être présent à l'arrivée sous une forme ou une autre, la vérification doit être facile : chacun doit transporter ses déchets d'un bout à l'autre de la course. Un point c'est tout. Sinon c'est l'exclusion.

Le civisme par la contrainte, il n'y a que ça de vrai.

AtomHeart écrit:

la vérification doit être facile : chacun doit transporter ses déchets d'un bout à l'autre de la course. Un point c'est tout. Sinon c'est l'exclusion.

+1
Bonne idée!

AtomHeart écrit:

En partant du principe que tout ce qui se trouve dans le sac d'un coureur doit également être présent à l'arrivée sous une forme ou une autre, la vérification doit être facile : chacun doit transporter ses déchets d'un bout à l'autre de la course..

Euh, non, ça ne doit pas être facile du tout. J'imagine bien le truc, Popaul: 3 gels bleus, deux verts, 2,17m de sparadrap, ...

Il ne faut pas se tromper, je ne parle pas que des déchets laissés lors de l'UTMB.....mais aussi du comportement des 'athlètes'.

Il ne s'agit bien évidemment de ne pas être hypocrite (forcement avec 5000 coureurs, auque l il faut ajouter les accompagnateurs, ça fait du monde, beaucoup de monde...et aussi des retombées financières) mais force est de constater, que le coureur est devenu un simple consommateur.
Il s'est entrainé comme un 'pro' alors il est pas là pour perdre du temps. Il a payé (cher en plus) donc c'est pas à lui de gérer ce genre de chose. Il va déjà assez en baver comme ça.


J'oserai la comparaison avec les gens qui viennent skier.
Ils sont là pour 1semaine/10jours.
Il FAUT de la neige (on est pas là 2mois non plus)
Ca fonce sur les pistes pour une fois arrivé en bas, se faufiler dans la file d'attente, sur les télésièges hop on en profite pour fumer une clope et balancer le mégo 20mètres en contrebas (ah ben oui l'été les mégos, canettes, bouteilles et autres paquet de gâteau, on les voit bien.

La prudence et la sécuri...quoi? je suis un bon skieur mouaa, c'est pour les autres
Je sais mieux que les pisteurs qui sont du coin.

Et je pense qu'on peut transposer le comportement sur le littorale l'été venu.


Pour info en triathlon et contrairement aux courses cyclistes (pour être passé un jour après une étape du tour, je n'avais jamais vu autant de bidon dans les champs!!!!), si on balance un gel,un papier ou un gobelet hors des zones prévues à cet effet.......on est disqualifié.
Au départ des marathons, c'est souvent un vrai dépotoir aussi.


En trail, le camel bag ou le mini sac à dos. facilite encore plus le transport de ses propres dechets.. Et c'est pas la mort non plus de vider le tout aux ravitos.