Votre limite en CàP

J'ouvre ce sujet que j'espère ne pas avoir été traité auparavant pour parler de ce que vous considérez comme votre limite en Càp, non pas en terme de record par distance mais en terme de difficulté et de durée des épreuves. D'autant plus que j'ai parfois l'impression qu'on a assisté ces dernières années à une surenchère dans la difficulté qui fait que des épreuves déjà monstrueuses comme l'UTMB sont dépassés par des courses du genre Tor des géants etc. Savoir si c'est bien sage étant un autre problème.

Bref pour ma part je crois que je place mon extrême limite acceptable (réalisable c'est autre chose) dans le fait de ne pas dépasser 15 à 16h de course. En fait je ne me sens pas capable de faire une course qui m'empêcherait de partir pour une vraie nuit dans une journée. Et m'amenant à prendre de la récup après cette nuit donc exit aussi les raids sur plusieurs jours.

Bref la 6000d oui l'UTMB non. La CCC devant se trouver à l’extrême limite de ce pour quoi je voudrais bien me battre mais vu de loin ça me parait assez monstrueux quand même (faudrait que je regarde les temps mis par le dernier tiers des compétiteurs).

Sur route des 6H ou des 100km me tentent par contre des 24h certainement pas.

Bonne idée de sujet, Rémilens

Pour ma part, je ne crois pas avoir de limite psychologique. Je ne me mets aucune barrière, je pose des paliers à franchir. Parfois, ces paliers sont un peu trop haut et mon physique très (trop) commun me rappelle à l'ordre :
- 6h sur une ampoule et par grand froid --> abandon
- 3h sur une espèce de tendinite + entorse --> abandon

Après la 6000D cet été, qui est un nouveau palier en temps et en distance, ce sera peut être un 100km fin septembre si tout évolue dans le bon sens. Mais entre temps, j'ai découvert que courir pour battre un chrono, sur de courtes distances, pouvait être très motivant et très dur, peut être plus dur que de trottiner des heures en trail.

Quand à faire un 24h, pour moi, c'est un non-sens : courir en rond sur une piste est déjà lassant en VMA, alors le faire en trottinant durant 24h, non merci!

Ca c'est une bonne question. Je ne me l'étais jamais posée auparavant. Du coup, en y réfléchissant un petit peu, je ne sais pas dire si d'avance, j'ai une limite que je ne pense pas franchir. Aujourd'hui de ce que je connais, je dirais que le marathon est cette limite. Mais si demain je faisais un 100 km (simple hypothèse), est-ce que je me sentirais capable de courir 12 heures ? Possible que oui.

Je crois que d'une façon générale, nous adaptons nos limites à nos objectifs et nos motivations. A part de se fixer un objectif complètement irréaliste (ex: gagner l'UTMB), je crois que rien n'est impossible ou irréalisable. Atteindre son but demande simplement beaucoup de travail et d'envie.

Je prends part à la conversation car elle m'intéresse bien que n'étant pas tellement concerné pour le moment par cette notion de limite (je ne me suis clairement jamais posé cette question), je ne cours pour l'instant que sur des distances comprises entre 10 km et semi-marathon (petit joueur;)) car au delà de la difficulté des disciplines d'ultra (trail ou route) tant au niveau mental que physiologique, j'ai du mal à me représenter la notion de plaisir à enquiller des km à outrance à une allure très modérée (j'aime le court pour son intensité...).
Néanmoins, avec l'âge et peut-être de la sagesse, le tout saupoudré de manque d’endorphines et le principe du "toujours plus", on est tous exposés (ce n'est que mon avis) à laisser la distance augmenter dans les épreuves que l'on choisi au fil des années de pratique...
N'arrivant pas à me le représenter est-ce que les praticants de long peuvent me dire ce qu'ils ressentent sur de telles épreuves ?

je cours depuis longtemps....mais pas de facon sérieuse.
du coup, je n'ai jusqu'a présent pas exploité mes capacités a leurs optimums.
je m'en rends compte seulement depuis 1-2ans ce qui correspond a un entrainement structuré.
apres des dizaines de semi et de 10 km, et quelques marathons, je me lassais de ces distances, mais l'optique d'améliorer significativement les chronos me motive a nouveau sur ces distances

en terme de difficulté et de finalité, je ferai le point apres cette année.
MAIS, en fonction des résutlats sur les trails qui approchent, j'ai l'idée de faire la diagonale des fous, ce qui serait a mon avis le max que je m'autoriserai (sous réserve de mon état apres l'ardenne mega trail par exemple).

et j'ai déjà mis de l'argent de coté, puisque je me suis privé de ski cette année dans cet optique

Knau80 écrit:

N'arrivant pas à me le représenter est-ce que les praticants de long peuvent me dire ce qu'ils ressentent sur de telles épreuves ?

Salut Knau, ça mériterait un sujet à soi tout seul. Pour faire très court moi qui suis adepte du long (mais du court aussi, en fait j'aime tout dans la Càp) et limité pour l'instant par mes inaptitudes physiques (je n'ai repris sérieusement que depuis un an et demi et avant 1H20 toujours en endurance était ce que je faisais de plus important) je dirais qu'en courant long j'ai l'impression de faire corps avec la nature ou de courir seulement avec moi même aussi alors qu'en courant vite je cours avec un chrono. Ce sont deux sensations totalement différentes. On se laisse glisser dans du long alors qu'on n'a pas cette sensation sur du rapide. Bon ça reste surtout des sensations d'entrainement et pas de compét. Et puis comme déjà dit je faisais du vélo et j'adorais les sorties de 4h en vélo difficile à reproduire en CàP;