Un coup d'épée sur les cardios?

En navigant sur internet j'ai trouvé un article récent assez interressant sur l'utilisation des cardios.
L'article ne remet pas en en cause l'interet de son utilisation mais revient sur les méthodes d'entrainement qui consiste à associer une allure à une FC sur des séances dites de seuil.
Je crois que les séances de seuil sont les séances d'AS.
L'article est interressant. Il entre dans le détail de l'expérience menée.

Et se conclu par:
Mais de grâce, ne courez plus à 160… Une allure de 16 km/heure, ou un rythme de 3’45" au km sont des repères plus significatifs. Laissez à Virenque le loisir d’attaquer dans les cols quand il croit entendre le cardio de ses adversaires se mettre à sonner… alors qu’il s’agit du sien

Article complet ici: marathons.fr/spip.php?article7415

Arghhh j'ai tout tapé et une fausse manip a fait disparaitre mon message.

En gros je disais que j'étais loin d'être convaincu mais j'ai lu un peu vite (c'est long!)
D'abord sur la VMA. La plupart des plans qui incorporent de la VMA laisse justement de côté l'aspect Fc pour la travailler. On parle en allure pas en Fc pour la vma donc j'ai l'impression que de ce point de vue il donne surtout un coup d’épée dans l'eau.

Ensuite que veut il dire avec son histoire de donnée modifiées et faussées par la dérive, la haleur et la déshydratation?
Il voudrait qu'on ne tienne pas compte, ou pas trop, de la modification de la FC qu'ils provoquent? c'est ça?

Je suis dubitatif. Mettez un coureur peu habitué à la chaleur pour faire un marathon par 35° ou par 10° le résultat risque d'être sacrément différent et s'il ne tient pas compte du cardio il y a de bonnes chances qu'il aille droit dans le mur. Nombre de témoignages d'explosion par grosse chaleur parsème le forum et on s'en rend compte aussi quand on fait nos séances je crois.

idem pour la deshydratation ou la dérive. Le corps souffre, le cardio le signale. Qu'on puisse en fonction des sensations, des habitudes, de la connaissance qu'on a de soi ne pas en tenir compte aveuglément certainement mais avec prudence.

Le seul point serait l'élévation de la FC avant le départ d'une épreuve. On peut peut être ne pas trop tenir compte du cardio au tout début mais ensuite et assez rapidement si. En tout cas de ma courte expérience les effets du stress de la compèt s'estompent assez rapidement une fois que celle ci a commencé.

Je crois qu'il dit que ses remarques ne concernent pas les séances de VMA où de toutes façons tu ne regardes pas la FC.

Le but de l'article est peut etre de dire qu'en étant cardio dépendant on en oublie d'écouter son corps.

En écrivant ça

Un dernier facteur de confusion existe. La relation linéaire s’avère intéressante en cas d’effort effectué à intensité constante. On admet, par approximation, qu’à l’occasion d’un exercice comprenant des variations de rythme, comme en compétition ou à l’occasion d’une séance de VMA, cette relation reste valable. Or, il est connu que dès qu’il existe un différentiel, une variation d’intensité, il existe une latence dans l’ajustement des mécanismes aérobies. Cette lenteur de l’ajustement va rendre nécessaire la mise en jeu de processus anaérobies. Même s’ils participent seulement de manière temporaire aux processus énergétiques, on ne sait pas dans quelle mesure ils peuvent fausser cette relation. Or, dans ce contexte-là, l’organisme produit temporairement un surcroît de CO2. Et on sait que cette élévation du taux de dioxyde de carbone dans le sang provoque une accélération du rythme cardiaque. Que signifie alors le monitorage du rythme cardiaque dans cette situation ?

il me donne l' impression qu'il utilise la séance VMA comme argument contre le cadio alors qu'en général on le savait avant lui. Enfin on savait que ce n'était pas à utiliser.

Idem dans ce qu'il appelle "confirmation scientifique" qui si j'ai bien lu s'appuie sur une séance de VMA.

Les auteurs de ce travail ont recruté quinze volontaires de bon niveau athlétique. Ils s’entraînaient en moyenne entre 3 et 5 fois par semaine. Leur VO2 Max moyenne était de l’ordre de 60 ml/mn.kg et leur fréquence cardiaque maximale moyenne atteignait 189 puls/mn. Huit d’entre eux couraient en compétition entre 100 et 800 m. Les autres pratiquaient le 5000 et le 10000 m. Le premier jour de l’étude, ils passèrent une évaluation en laboratoire. Le test en paliers a permis, pour chacun d’eux, d’établir précisément la courbe traduisant la relation existant entre leur vitesse de course et leur fréquence cardiaque. Ils se rendirent alors en nature pour effectuer, le surlendemain, une séance de VMA

ensuite pour le seuil il parle de la méfiance à avoir vis à vis de la dérive et de la déshydratation mais ces deux facteurs amoindrissent les capacités du corps et il faut bien les suivre si on veut durer;

Donc oui les sensations et ne pas se fie qu'au cardio mais avec méfiance. Surtout pour des épreuves très longues.

La philosophie de l'article reste de dire qu'il vaut mieux se connaitre soit même plutot que de tomber dans la cardio dépendance.
Certaines personnes ne savent plus/pas courir sans cardio.

En revanche, certains anciens champions n'ont jamais couru avec un cardio.

Je trouve justement que le cardio est un bon moyen d'apprendre à connaître ses sensations. Par exemple, quand j'ai commencé à courir, j'étais incapable d'estimer l'effort que j'étais en train de produire (à part quand j'étais à fond les gamelles, mais ça, tout le monde sait le faire). Si je ne regardais pas mon cardio, je ne savais pas dire par exemple, si j'étais plutôt en endurance ou plutôt au seuil...

Ce n'est qu'à force, en prenant l"habitude de regarder mon cardio que j'ai découvert que je ne ressentais pas la même chose selon l'intensité de l'effort. J'ai pu ainsi associer des sensations à une plage de fréquence cardiaque. Maintenant, avec l'expérience, je saurais te dire à 3 ou 4 pulsations près à combien bat mon coeur pendant que je cours, ou que je marche d'ailleurs. En cela, je trouve que le cardio est un outil formidable pour le coureur amateur qui permet d"accélérer l'effet d'expérience sur la connaissance de son propre corps/coeur.