j'ai envie de dire

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Les "du coup" et "pour le coup" me donnent encore plus d'urticaire que les "euh" de Claire Chazal ... c'est pour dire à quel point ça me les brise menues

Elle raconte des belles conneries, la psychobidule sur la 2, sur le problème du harcèlement scolaire des gosses.
Non mais allo quoi !
Moi même j'y ai eu droit, que ce soit en primaire à cause d'un gosse terrible (que je revois de temps en temps, il s'est calmé il est avocat maintenant), ou même jusqu'au lycée à cause du sport, etc.
Pourtant je suis pas mort, alors que j'en ai jamais vraiment parlé à mes parents ou à d'autres même s'ils étaient au courant), je dirai pas que ça m'a rendu plus fort évidemment, mais bon ça fait partie de la vie, tout n'est pas rose.
Tiens vais appeler le 3020

Bref, ok, dans des cas extrêmes, ça peut être important d'en parler, mais ça doit être super rare, et c'est pas avec ce genre d'habitude que les enfants vont grandir correctement.
Remarquez, ça me fait penser à un ancien collègue un peu parano qui allait voir son chef régulièrement pour lui dire qu'untel ou unetelle se moquait de lui ou de son travail. Alors que déjà c'était des conneries, il était juste parano, et même si c'était vrai, il est adulte,ça se fait pas d'aller cafter des conneries comme ça à son chef "chef chef y a machin il s'est moqué de moi oiiinnnn"

Allez zou à la douche !

C'est pas forcément le lieu mais j'ai envie de raconter une histoire
C'est l histoire d une petite fille qui était un peu différente des autres enfants de sa classe; elle était rousse pour commencer, puis c était la première de la classe, et elle avait de grosses lunettes et elle était nulle en sport.
Pour ses parents, c était une petite fille éveillée, intelligente, vive et heureuse mais pour ses petits camarades c était surtout une tête de turc.
Un jour, rentrant à la maison après une énième humiliation, elle ouvrit l armoire à pharmacie de ses parents, cherchant à déchiffrer les notices entre les larmes, et avala de nombreux comprimés, de nombreuses boîtes différentes. Elle attendit, il ne se passa pas grand chose, ses parents ne consommaient pas beaucoup de médicaments en dehors du doliprane, de l imodium et du motilium
Elle compris alors ce jour là que sa mère exagerait un peu quand elle évoquait la dangerosité des médicaments
Elle continua son petit bonhomme de chemin sans rien dire, cherchant au fond d elle les solutions pour surmonter les moments difficiles
Elle devint une adulte épanouie, exercant un métier passion, vivant une belle histoire d amour avec un homme merveilleux, voyageant et profitant de la vie
Elle ne parla jamais à personne de ce qui s etait passé dans sa tête ce jour là mais, devenue maman, elle ne peut s empêcher d angoisser à l idée que son petit puisse traverser la même chose un jour

Je suis d'accord avec vous, qu'il faut en parler dans des cas extrêmes comme ça, mais bon, à les entendre à la télé, faudrait appeler dès que le pti con de la classe t'embête sans arrêt. Non, là je suis pas d'accord.
A problème extrême (une bonne partie de la classe contre toi par exemple, ou des trucs vraiment désagréables), solution extreme (le numéro vert ou autre), mais sinon, faut juste en parler à ses parents, ou à ses copains, ou à l'instit si le courant passe bien avec. Ou faire qqchose pour vider le vase avant qu'il ne déborde. Mais l'instit, déjà, il devrait être capable de se rendre compte du problème ... maintenant, comment le régler ? ils ont de moins en moins de moyens, pas touche aux gosses, pas lui dire un mot plus haut que l'autre, ne jamais punir ... ça doit pas être évident avec certains

Bon sinon, pour revenir à un sujet plus intéressant, ce midi il y avait une vente de produits du sud ouest au boulot, on s'est fait une petite dégustation de foie gras & co avec un collègue, après le déjeuner, et j'ai rapporté plein de trucs, mmmm c'est bon je vais pouvoir m'engraisser comme un rouge-gorge pour pas avoir froid pendant l'hiver

La façon dont on en parle donne l'impression que c'est "nouveau" ou "de pire en pire"... alors que même mon grand-père (103 ans) m'a dit que l'école "à l'époque" c'était l'enfer ! Et si tu "caftais" t'en prenais 3 ou 4 dans TA GUEULE. (oui les pions/profs frappaient librement les gamins, cela faisait partie de l'éducation. ^^).

Les gamins/enfants/ado et même adultes profitent toujours d'un plus "faible" que soi, et le "groupe" est plus fort qu'une personne isolée. Sur ce point, on est vraiment des animaux, 0 différence. D'où l'importance d'être "dedans/avec" ce qui pousse parfois à des cas extrêmes pour faire partie "de la communauté" (rites de passage, etc....).

Mais bon, je suis d'accord qu'il faut en parler pour prévenir. Après tu ne pourras jamais tout contrôler, et pire, contrôler ce que penses "les autres" de toi. Tu ne pourras jamais les empêcher de "parler" et de se moquer.

Mon grand-père m'a toujours dit d'être "plus malin", d'utiliser l'intelligence pour tirer avantage des situations difficiles. Lui se moquer bien des gaillards/terreurs. Il a pris bcp de coups mais au final, c'est toujours lui qui a fini par triompher. C'est mon exemple ^^ ! Il est génial mon papi !! (bon après il a fait de la savate, ce qui a calmé pas mal de gugus...).

Aujourd'hui ce n'est pas si différent. Oui il y a les réseaux sociaux qui peuvent "accentuer" la pression sociale sur un gamin mais c'est à double tranchant et peut aisément se retourner contre les "agresseurs".

@oeuf : les insti/prof ne voient pas forcément ce qui se passe en classe car ils peuvent avoir le dos tourné, ne sont pas dans la cour, et ne partage pas Facebook avec leurs élèves... En ce sens la vidéo du gouvernement est HORRIBLE car elle accuse indirectement les enseignants.

^^

Je dirais qu'on est pire que les animaux, en fait. C'est ce que j'appelle la lâcheté généralisée. Elle touche l'immense majorité d'entre-nous et aucun de celles et ceux qui en sont frappés ne s'en rend compte. Ça va des incivilités dans la rue, aux relations de couple toxiques en passant par les chefaillons de merde et, pour les plus forts, aux dictatures. Une de ces personnes, prise isolément, se chie littéralement dessus au moindre problème demandant du courage et se venge dés qu'elle en a les moyens sur prétendument plus faible. La grandeur de l'homme moderne, aka le chemin le plus court.

Je pense également qu'il faut entretenir la gymnastique d'être à l'extérieur du groupe. De savoir jouer avec les normes et la bêtise pour vivre en équilibre entre vie sociale et vie juste. Ceux qui arrivent à cela et qui sont intelligents deviennent des penseurs, ceux qui sont stupides, des hippies. Ça coûte cher socialement, mais ça n'a pas de prix. Comme ton grand-père, ça oblige à savoir se battre, oui oui, car c'est malheureusement jusqu'à ce prix qu'on obtient cette "liberté" sociale. Les plus lâches iront jusqu'à en venir aux coups pour vous signaler que leurs normes sont les bonnes. On connaît les excès de ce genre de logique, ils sont historiques désormais. Coups qu'il faudra rendre si l'on veut être juste, ou fuir, si le danger est trop grand (merci la course à pied).

Le problème de l'école, c'est que tracer sa route en dehors du groupe, c'est impossible. Ça demande déjà beaucoup lorsque l'on est adulte. Et les profs ne sont pas les mieux lotis pour sortir du groupe. Ils en savent un bout, mais n'en font pas grand chose.