j'ai envie de dire

oeufmollet écrit:

Non sérieusement, je vois pas l'intérêt de se fixer des objectifs comme ça juste pour faire comme les autres

Parceque ce n'est pas le cas. Le marathon a une histoire, je pense d'ailleurs que même les trailers vont s'accorder à dire que c'est plus mythique que l'UTMB ou la diagonale des fous, mais que ce n'est pas leur registre. C'est là comme la tour Eiffel ou la Statue de la Liberté. C'est pas une obligation, mais ça porte un symbole. On sait très bien qu'un marathon, ça met vraiment à l'épreuve nos facultés d'endurance, on ne peut pas tricher. Il suffit de voir le nombre qui se prennent le mur malgré une préparation sérieuse, etc. Ce n'est pas la même discipline que le trail non plus, les qualités et la préparation sont un peu différentes, l'envie également.

Maintenant, ce n'est effectivement pas obligatoire, loin de là et je pourrais renvoyer au topic "pourquoi vous courrez ?" : ce n'est pas parce que la majorité d'entre nous s'accordent sur le fait qu'un marathon, c'est le graal pour se mettre à l'épreuve sur route, que c'est le graal pour tout le monde.

ça dépend à quel rythme tu fais le marathon, je suis la preuve vivante qu'on peut en faire un sans préparation, sans régime préparatoire, sans produits dopants ou gels spéciaux, juste en y allant cool et en s'arrêtant une minute de temps en temps. Donc finalement, c'est pas sorcier ... ce qui est dur, comme pour toute course, c'est de faire une perf qui nous oblige à forcer, faire un 10km en 35min est plus délirant que faire un marathon en 4h30 par exemple. Pour ça que je ne vois pas pourquoi ça devrait être un symbole.
Tiens, ça me fait penser à mes voisins qui vont partir en septembre pour St Jacques de Compostel, pour moi là y a un vrai symbole, car c'est vraiment dur si on le fait en autonomie sans porteur, il y a vraiment qqchose de mystique ...

Là, tu mets le doigt sur quelque chose qui a déjà été discuté, un peu. Oui, la différence entre l'UTMB et un marathon, c'est qu'un marathon, on peut théoriquement tous le finir, quitte à marcher et rien ne nous l'interdit. Après, chacun en fait une lecture différente. Perso, j'aurais eu du mal à marcher, ça m'aurait gâcher la "fête" si j'avais marché à un moment. Même les ravitos, pour la plupart, je les courais.

L'intérêt du marathon, et ça m'a été rabâché dans mon club, ou plutôt la difficulté, ce n'est pas de rallier l'arrivée, mais de faire un temps, quand 2 forces s'opposent : une augmentation de la vitesse contre une baisse de la réserve énergétique, on passe l'équilibre, c'est le mur, on est bien en deçà, c'est "easy". C'est pour ça que j'ai envie de m'y frotter à nouveau, pour être plus proche de la limite, sur le point d'équilibre, approcher le risque d'échec ou le mur, ça voudra dire que j'ai touché la zone maximale de mes capacités du moment. Celui que j'ai couru ce printemps, il m'a laissé un goût de "trop facile" et c'est un peu dommage, je voudrais savoir ce que ça fait d'être à la limite et je pense que sur un marathon, elle est plus facile à atteindre que sur une course plus courte, à cause de la longueur de l'épreuve et de sa spécificité.

Il y a 7 ans, quand je courais, j'avais songé à courir le MdP, mais en endurance aussi. Aujourd'hui, je ne le ferais pas pour les raisons évoquées ci-dessus. Mon premier marathon, je l'ai prévu plus dur, je ne pouvais pas savoir, le second doit être plus difficile, c'est le but.

Allez, une dernière photo de la vie des animaux, une grosse cigale bien bruyante à un mètre de ma fenêtre.

Aaaah la bonne nouvelle de la soirée : Alela Diane à Caen fin Novembre

Comparatif de gels :

www.nicolas-aubineau.com/comparatifs/gel...que-comparatif-2015/