Marathon de Paris 2011 (Compte rendu)

Bon, vous me faites tous envie de relater vos exploits, à moi de vous narrer les miens, soyez juste indulgent car c'est mon premier CR !!!

Tout a commencé le 14 septembre 2010, où, après avoir couru la crapahute (à Saint Paulet de caisson, fief de plusloin), et avoir fait un apéro copieux, Pierre me dit : et si on s'inscrivait pour le MDP 2011...

L'alcool aidant, ma lucidité étant quelque peu altérée, j'ai tapé dans sa main, et voilà, l'aventure ne faisait que commencer.

En fin d'année, j'achète le hors série de jogging international pour les prépa marathon mais là, déception, les prépas ne m'inspiraient pas et c'est là à nouveau que Pierre intervient en me diasant : tu sais, sur mon forum, il y a des prépas sympa, tu devrais y jeter un coup d'oeil.
C'est la révélation : je jette mon dévolu sur une prépa 12 semaines à 4 séances / semaine concoctée par un Gilles très inspiré

Le 17 janvier 2011, j'attaque le plan, j'ai pas mal couru auparavant et le début me semble plutôt facile, mais à partir de la semaine 5, la VMA se fait plus intense, les sorties longues, plus longues...

Les mois de février et mars apparaissent avec de la pluie tout le week-end, j'ai d'ailleurs le souvenir d'une sortie longue de 23 kms courue avec plusloin sous une pluie continuelle... Dur dur
Moi qui ai horreur de la VMA courte, j'ai du serrer les dents lors des séances de 200 m, 300 m, pyramidales...

Enfin, la prépa se termine, les sorties sont faciles, je reconstitue mes réserves en glycogène.

Samedi 9 avril, c'est le grand jour, nous montons à la capitale. On fait avec ma femme un crochet par Saint Paulet afin de récupérer plusloin et, direction la gare d'Avignon. Dernier bisous et hop, le train, après 2h40 de rail nous laisse sur le quai de la gare de Lyon, metro ensuite afin de laisser nos affaires à l'hôtel puis direction la porte de Versailles afin de récupérer nos dossards respectifs.

Coup de chance, pas de queue, je me paye même le luxe de changer de sas afin de partir dans celui des 3h30 au lieu des 3h45 initilalement prévus.

Après une promenade dans les stands et un achat pour nos femmes (même article pour éviter toute jalousie), on retourne à l'hotel pour un peu de repos (jai alors les jambes lourdes d'avoir marché, stationné, piétiné...

19h15, on prend la direction du resto et on retrouve un groupe heureux d'être là même si la tension est palpable. Une super ambiance nous accompagne durant tout le repas, on crée des liens d'amitié autour de gens qui embrassent la même passion, je suis heureux de parler à Nabulio, Fred X, Glles et Sabine (qui a du tempérament et un peps d'enfer !!!).

Retour à l'hôtel pour une nuit réparatrice et c'est déjà le jour J.

Après un peu de métro, on dépose nos affaires chez la soeur de plusloin, puis direction l'arc de triomphe qui nous nargue au loin.

On se retrouve devant la boutique Mont-blanc pour la photo souvenir, on s'ensourage, puis c'est direction sas 3h30 pour plusloin et moi.

Un pipi, plus tard, on écoute l'ambassadeur du Japon parler de la catastrophe vécue un mois plus tôt par son peuple, puis minute de silence, blabla du maire de Paris et c'est le départ !!!

Je regarde mes pieds car la route est jonchée de détritus diverses et variés, je franchis la ligne de départ, déclenche mon chrono, et c'est parti pour 42 kms, 195 dans les rues Parisiennes.

Je prend garde de ne pas m'enflamer, je me cale à 5mn10s du kms et essai de maintenir l'allure au mieux.
J'ai rapidement envi de faire pipi et m'arrête au km 7 pour une pause "technique", puis je reparts.
Je rate le ravito du km10 (pas du bon côté de la route), je récupère une bouteille par terre à moitié vide et bois dedans, j'en profite pour jeter ma banane qui est désormais vide (2 gels + une bouteille consommée)

Durant tout le premier semi, je me fais régulièrement doubler mais je suis dans mon rythme, je gère au mieux, pour l'instant, ça va
A partir du 2ème semi, c'est tout le contraire, je double, je double, je double, pourtant mon allure n'a pas changé

KM 25, les jambes se durcissent, le long tunnel que nous franchisson dérègle mon GPS mais pas, d'affolement, la route ne s'est pas rallongée pour autant .

KM 27 : ça y est, je rentre dans l'inconnu, je n'ai jamais couru plus de 27 kms, les jambes sont dures mais le souffle va même si les 160 puls/min sont souvent dépassées.

KM 28 : les jambes se durcissent mais il ne me reste plus que la disance de la Crapahute à faire et c'est fini.

KM 32 : plus que 10 et c'est bon, mais pétard, ça commence à faire mal

KM 38 : je suis vraiment dans le dur, j'ai du mal à trouver les ressources physiques pour continuer, ce sont les ressources morales qui prennent la relève. Je regarde mon chrono : si je ne faiblis pas, je peux passer la ligne d'arrivée sous les 3h45

KM40 : mon corps me dit : STOP, ma tête me dit : ENCORE, plus que 2 tous petits kms et c'est fini. Je serre les dents et envoie ce qu'il me reste .

KM42 : je vois la ligne d'arrivée, je suis au bout, je lève les bras au ciel, je franchis la ligne, je regarde mon chrono : 3h 44 mn 39s Putain, j'y suis arrivé, je suis MARATHONIEN !!!

Je récupère la médaille, le tee-shirt, je bois, je mange, puis pars retrouver plusloin au lieu de rendez-vous.

Je l'aperçois, on se congratule et là, coup de speed, on ne trouve pas sa soeur chez qui nous avons laissé nos affaires. Pas moyen de l'appeler car pas de téléphone.
Au final, on appelle sur un téléphone gentiment prêté par un inconnu, on se retrouve chez elle, et on savoure, mais alors savoure dans un premier temps la douche, ensuite une bonne bière : qu'est ce qu'elle fait du bien !!! Quelques coups de téléphone plus tard afin de relater nos exploits, on se retrouve à une brasserie afin de manger un bout, puis, c'est direction la gare de Lyon où le train nous attend.

2h40 pls tard, on met le pied sur le quai d'Avignon et un comité d'accueil nous attend : nos femmes et enfants ont confectionné une banderole en notre honneur, nous sommes félicités pour nos prouesses, puis, direction de la voiture on rentre à la maison.

Voilà, avec un peu de recul, je me dis : le challenge était un peu fou mais bon, quel pied!!!
En faisant abstraction de la douleur de la fin du marathon, des courbatures du lendemain, je peux dire que cette aventure m'a mis des étoiles plein la tête.

Merci au team pour votre gentillesse, merci à ma famille et à celle de Pierre pour l'accueil réservé à la gare, merci pour la patience de mes proches, en particulier à ma gelée de groseille (ma femme) qui m'a supporté sans défaillir, même lorsque j'étais ch...

Et bravo à toi pour ce marathon bien géré !
Le fait de doubler du monde sur la fin prouve bien que c'est cette gestion qui t'a permis de finir dans les (bons) clous !
Au plaisir de se revoir au détour d'une autre course....

Néo marathonien, Inscription au forum et CR c'est le Grand Chelem

Heureux d'avoir pu faire ta connaissance et puis qu'est ce qu'on a bien mangé
Bravo pour cette superbe première belle performance et merci pour ce CR. Bon courage pour la suite et à bientôt.

PS : c'est quand le prochain

FredX écrit:

Et bravo à toi pour ce marathon bien géré !
Le fait de doubler du monde sur la fin prouve bien que c'est cette gestion qui t'a permis de finir dans les (bons) clous !
Au plaisir de se revoir au détour d'une autre course....

La difficulté est qu'à partir du 2ème semi, les gens ne sont plus très lucide, l'arrêt est inopiné, le changement de file se fait sans clignotant , ça ressemble à du stock car par moment
Heureux d'avoir fait ta connaissance en tout cas

Nabulio écrit:

Néo marathonien, Inscription au forum et CR c'est le Grand Chelem

Heureux d'avoir pu faire ta connaissance et puis qu'est ce qu'on a bien mangé
Bravo pour cette superbe première belle performance et merci pour ce CR. Bon courage pour la suite et à bientôt.

PS : c'est quand le prochain

C'est vrai que le resto du samedi soir était bien sympa : pâtes sympa, ambiance chaleureuse, en bref, que du bonheur !!!
Prochaine course : un raid début juin (une première également).
Sinon, certainement un autre semi ou un trail d'une vingtaine de kms, la crapahute en septemble, les truffières en novembre...

Bonne continuation à toi Nabulio et au plaisir de te lire !

Bravo bravo... Belle course