Semi-marathon Bazas-Langon
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Certes moins prestigieux que le semi de Paris mais tellement plus près de chez moi (l’arrivée est située à moins de 5km de chez mes parents ! ) le Bazas-Langon, hormis le fait qu’il s’agissait pour moi d’une grande première sur la distance, s’apparentait à une sortie longue, préparatoire au Marathon de Paris. Pas d’ambition chronométrique et un seul but : Arriver.
Enfin ,arriver avec la sensation de pouvoir faire le chemin en sens inverse s’il le fallait ! Ce qui au départ demande une certaine capacité d’abstraction, surtout quand, comme à mon habitude, je m’élance en queue de peloton et que dès les premiers hectomètres je sens déjà le souffle chaud du moteur diesel de l’ambulance derrière moi !!!
Peu importe, je reste imperturbable, je vois déjà au loin le peloton de 850 participants s’allonger petit à petit mais la journée est tellement belle que je ne m’en soucie guère. Il fait beau, les paysages sont magnifiques. Je salue les personnes croisées sur le bord des routes et remercie les bénévoles qui font la circulation. Je lève les yeux quand j’entends des grues dans le ciel. Bref, je suis en mode ballade !
Et puis, régulièrement, tous les 5 kilomètres environ, j’ai mon « club officiel de supporters » qui m’encourage et prend des photos: mes parents et ma chérie sont là, ils sont adorables !
Je surveille régulièrement ma fréquence cardiaque pour ne pas dépasser 85%, ce que je parviens à faire assez aisément.
La course en elle-même offre pas mal de relief avec quelques difficultés mais même dans les bosses, je reste calme et poursuis ma progression en petite foulée. Un petit plaisantin devant moi s’amuse à récupérer les panneaux kilométriques et à les replanter au kilomètre suivant. Je le vois passer de temps en temps avec ses panneaux à la main. Ca me fait une bonne distraction !
Vers le 15ème kilomètre, je rattrape une dame devant moi qui marche. Son cardio n’arrête pas de sonner, elle est à bout de souffle. Je lui propose de l’accompagner, cela lui redonne le moral et elle repart en petite foulée. Nous arrivons ensemble à notre dernier ravitaillement (vers le 17ème ou 18ème) où nous retrouvons notre ami poseur de panneau… Tiens, bizarre, il n’en a plus dans les mains !
Arrive la dernière grosse cote de la course au 19ème et je sens ma naufragée de la route irrémédiablement caler. Je ralentis encore, et pourtant nous n’allons déjà pas très vite, je suis en tout petit trot mais elle ne parvient pas à me rejoindre dans la descente qui se profile pourtant juste derrière. Son allure est vraiment trop lente et je l'abandonne lâchement, certain qu'elle ne renoncera plus si près de l’arrivée (elle arrivera 2 minutes après moi) pour accélérer un peu le rythme jusqu‘à l’arrivée.
J’atteins un portique gonflable jaune où m’attendent ma mère et ma chérie, annonçant le dernier virage et les derniers 100 mètres avant l’arrivée. Je suis seul, pas dernier mais pas loin de l’être non plus. Le résultat n’a que peu d’importance. Je ne ressens pas de fatigue particulière. Je sens quelques larmes qui piquent mes yeux. Je pense à ma grand-mère qui est celle à qui je dédie le défi que je me suis lancé. Je sais que je peux courir beaucoup, beaucoup plus loin et que même si le marathon de Paris sera certainement difficile, sa mémoire m’aidera à tenir le coup. J’en suis maintenant certain.
Je vais franchir la ligne d’arrivée dans quelques mètres. Un petit coup d'oeil rapide au ciel. Le speaker annonce mon nom comme si j’allais gagner la course. Les gens applaudissent. Je suis un champion… qui vient de boucler le semi en… 2h23.
Enfin ,arriver avec la sensation de pouvoir faire le chemin en sens inverse s’il le fallait ! Ce qui au départ demande une certaine capacité d’abstraction, surtout quand, comme à mon habitude, je m’élance en queue de peloton et que dès les premiers hectomètres je sens déjà le souffle chaud du moteur diesel de l’ambulance derrière moi !!!
Peu importe, je reste imperturbable, je vois déjà au loin le peloton de 850 participants s’allonger petit à petit mais la journée est tellement belle que je ne m’en soucie guère. Il fait beau, les paysages sont magnifiques. Je salue les personnes croisées sur le bord des routes et remercie les bénévoles qui font la circulation. Je lève les yeux quand j’entends des grues dans le ciel. Bref, je suis en mode ballade !
Et puis, régulièrement, tous les 5 kilomètres environ, j’ai mon « club officiel de supporters » qui m’encourage et prend des photos: mes parents et ma chérie sont là, ils sont adorables !
Je surveille régulièrement ma fréquence cardiaque pour ne pas dépasser 85%, ce que je parviens à faire assez aisément.
La course en elle-même offre pas mal de relief avec quelques difficultés mais même dans les bosses, je reste calme et poursuis ma progression en petite foulée. Un petit plaisantin devant moi s’amuse à récupérer les panneaux kilométriques et à les replanter au kilomètre suivant. Je le vois passer de temps en temps avec ses panneaux à la main. Ca me fait une bonne distraction !
Vers le 15ème kilomètre, je rattrape une dame devant moi qui marche. Son cardio n’arrête pas de sonner, elle est à bout de souffle. Je lui propose de l’accompagner, cela lui redonne le moral et elle repart en petite foulée. Nous arrivons ensemble à notre dernier ravitaillement (vers le 17ème ou 18ème) où nous retrouvons notre ami poseur de panneau… Tiens, bizarre, il n’en a plus dans les mains !
Arrive la dernière grosse cote de la course au 19ème et je sens ma naufragée de la route irrémédiablement caler. Je ralentis encore, et pourtant nous n’allons déjà pas très vite, je suis en tout petit trot mais elle ne parvient pas à me rejoindre dans la descente qui se profile pourtant juste derrière. Son allure est vraiment trop lente et je l'abandonne lâchement, certain qu'elle ne renoncera plus si près de l’arrivée (elle arrivera 2 minutes après moi) pour accélérer un peu le rythme jusqu‘à l’arrivée.
J’atteins un portique gonflable jaune où m’attendent ma mère et ma chérie, annonçant le dernier virage et les derniers 100 mètres avant l’arrivée. Je suis seul, pas dernier mais pas loin de l’être non plus. Le résultat n’a que peu d’importance. Je ne ressens pas de fatigue particulière. Je sens quelques larmes qui piquent mes yeux. Je pense à ma grand-mère qui est celle à qui je dédie le défi que je me suis lancé. Je sais que je peux courir beaucoup, beaucoup plus loin et que même si le marathon de Paris sera certainement difficile, sa mémoire m’aidera à tenir le coup. J’en suis maintenant certain.
Je vais franchir la ligne d’arrivée dans quelques mètres. Un petit coup d'oeil rapide au ciel. Le speaker annonce mon nom comme si j’allais gagner la course. Les gens applaudissent. Je suis un champion… qui vient de boucler le semi en… 2h23.
Last Edit:il y a 13 ans 8 mois
par AtomHeart
Dernière édition: il y a 13 ans 8 mois par AtomHeart.
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- olivier_g
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Sans prise de tête, tu l'as fini, tranquillo!
c'est une bonne prépa pour le marathon!
c'est une bonne prépa pour le marathon!
par olivier_g
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Bravo belle course et tres bonne prepa pour le marathon!
par plassall
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- Seb35
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Sympa ta petite course en mode balade !
Avant ton gentil ralentissement pour accompagner la petite dame en difficulté tu étais grosso-modo à 6'30''/km. Un objectif de chrono pour le MDP 2011 ? Dans les 4h30 ?
Avant ton gentil ralentissement pour accompagner la petite dame en difficulté tu étais grosso-modo à 6'30''/km. Un objectif de chrono pour le MDP 2011 ? Dans les 4h30 ?
par Seb35
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- Nabulio - Sé.B
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Réponse de Nabulio - Sé.B sur le sujet Re: Semi-marathon Bazas-Langon
Posted il y a 13 ans 8 mois #89336
Très beau récit. Merci pour ce compte rendu. Maintenant il n'y a plus qu'à peaufiner Paris, mais y'a déjà eu du gros travail de fait. Bon courage à toi
par Nabulio - Sé.B
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- AtomHeart
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Merci à tous pour vos message
Seb35 écrit:
Bien vu Seb, je pars en effet dans le sas 4h30!
Seb35 écrit:
Sympa ta petite course en mode balade !
Avant ton gentil ralentissement pour accompagner la petite dame en difficulté tu étais grosso-modo à 6'30''/km. Un objectif de chrono pour le MDP 2011 ? Dans les 4h30 ?
Bien vu Seb, je pars en effet dans le sas 4h30!
par AtomHeart
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