TTC 82K : Le plus long Mud Day de l'année !!
- Vince1987
- Hors Ligne Auteur du sujet
- Platinum Boarder
- Messages : 1846
- Remerciements reçus 402
TTC 82K : Le plus long Mud Day de l'année !! a été créé par Vince1987
Posted il y a 6 ans 11 mois #491283
Bonjour à tous !
Et voilà, c’est le moment de faire le dernier CR de cette saison 2017 qui se termine.
Je ne suis pas un grand narrateur, et c’est aussi un récit pour moi, pour me souvenir de tout ça…je m’excuse donc par avance des éventuelles longueurs et détails…
Le TTC, ça m’a pris sur un coup de tête en milieu d’année. Je devais faire le 44km comme un point d’orgue de la saison, pour avoir mes 6 trails « locaux » et avoir droit à la récompense d’être finisher du challenge Normandie (avoir fait au moins 6 trails sur les 11 étapes proposées). Et puis, au fur et à mesure de l’année, j’ai eu envie de long…alors pourquoi pas le 82km ? A priori, le parcours est roulant (j’aime pas trop, mais en Normandie, soit c’est roulant, soit c’est de la rando-escalade…alors quitte à choisir, autant courir) et les bénévoles agréables.
Me voilà donc au matin du 09 Décembre dans une petite salle (beaucoup trop petite !!) avec 310 autres coureurs, à vérifier mon matériel et écouter le speaker qui présente l’unique finisher des 9 éditions précédentes qui s’attaque maintenant à la 10ème.
Mon plan de marche est prêt, et je n’ai absolument aucune pression. La « prépa » (ou plutôt l’absence de prépa) a consisté en 10 mois de foncier, 1 plan Marathon sur 14 semaines, et 8 semaines de transition en EF pure, avec seulement 2-3 séances d’EA sur chemins pour rappeler au corps à quoi ça ressemble.
Les objectifs du jour sont les suivants :
- Prendre du plaisir du début à la fin
- Repartir du ravito du 37ème dans le même état que du départ
- Ne pas se mettre dans le rouge
- Doubler plein de monde car de toute façon ils partent tous trop vite
- Ne pas se blesser
- Rester concentré sur l’alimentation et l’hydratation et ne pas faire les erreurs habituelles.
Il a plu pendant toute la semaine, et l’organisateur nous prévient que c’est « un peu gras »…on en reparlera tout à l’heure
Il est prévu froid mais pas glacial, un peu de vent, un risque de pluie. J’ai donc sur moi ma combinaison de vêtements préférée pour le long d’hiver : Chaussettes de rando decat’ (avec de la laine Merinos, chaude et douce), manchons, corsaire de compression (ce qui permet avec les manchons d’avoir les jambes couvertes), boxer decat’ (trop doux, je suis fan !!!), T-shirt manche longue de compression, veste running gore-tex active shell (ne tiens pas chaud, totalement imperméable et étanche à toute forme de vent, très légère donc se fait oublier…), buff autour du cou, bonnet (celui que l’on m’a donné avec le dossard est en polaire, et il ne quittera pas ma tête de tout le parcours) et gants Kalenji (version 2 en 1 gants et moufles, j’adore !).
J’ai mon sac avec la poche à eau sur le dos, 2L de boisson aptonia (cachets d’electrolytes sans sucres), des barres « recette maison inspirée by Alain Roche », des raisins secs. Je pars au final assez léger, mais j’ai quand même prévu une deuxième couche (Wedze Warm) supplémentaire au cas où.
Aux pieds, je porte mes Adidas Riot…j’ai longuement hésité entre les Riot, que je trouve plus confortables, plus chaudes, qui tiennent mieux la cheville, mais qui du fait de l’espèce de guêtre intégrée peuvent me faire mal à la malléole et les Terrex Skychaser, plus légères, plus techniques, mais un poil moins confortables, et surtout beaucoup moins chaudes. J’ai tranché, en décidant tout de même de mettre les Terrex dans le sac d’allègement qui sera dispo au 37ème.
6h05, on sort enfin de la salle (pour un départ à 6h normalement…), je démarre le suivi live (qui ne semble pas marcher, on verra plus tard…), et on marche jusqu’à l’arche de départ…on discute un peu, et PAF, c’est parti…ou pas…on s’arrête 300m plus loin, petit discours supplémentaire du speaker, allumer le feu de Johnny Hallyday (il paraît qu’il est mort, et que c’est pour ça qu’on a ça…), allumages des fumigènes, et LA, c’est parti.
311 coureurs qui partent trop vite.
Je pense être dans le premier tiers à l’arrivée, je me suis donc mis au milieu du peloton…et je me fais doubler, doubler et encore doubler !
Note : je n’avais pas de montre GPS sur cette course, les distances et dénivelés sont donc ceux fournis par la trace officielle (certifiée ITRA) sur le site « Trace de Trail ».
Les temps prévus sont ceux que j’ai corrigés après la course en tenant compte de la technicité réelle des passages rencontrés. Ils me servent surtout à valider la pertinence de mon outil de prédiction.
Départ – Bolbec Centre (18.5Km, 258D+, 322D-)…un bon début de journée !
On part sur de la route et des chemins larges et plutôt plats, avec à peines quelques faux plats montants et descendants. Je me cale sur un rythme d’EF basse, et laisse passer les avions qui me doublent. Il fait frais, mais pas trop humide, il y’a des étoiles, une demi-lune, je suis heureux d’être là.
Après 6Km, on commence à monter dans un bois, je passe immédiatement à la marche. Il y’a des feuilles sur le sol, qui est encore bien froid, on ne s’enfonce donc pas trop, et on ne glisse pas, mais on devine que c’est boueux.
Première descente, je redouble pas mal de monde, puis ça se re-stabilise sur le plat.
Je commence à transpirer, j’enlève donc les gants pour me rafraichir (je passerais mon temps à les enlever et les remettre pour réguler ma température).
Je pense à bien boire grace à ma ma montre de très haute technologie : La casio G-shock, édition 2004, qui en plus de l’affichage de l’heure, de l’alarme, du chronomètre et du double fuseau horaire, comporte une fonction permettant de la faire sonner toutes les X minutes (ici, 10 pour moi). C’est simple : Ça sonne, je bois. 5 gorgées au début, et ensuite on ajuste le nombre de gorgées avec la couleur des urines…A priori, ça règle tous mes problèmes d’hydratation…on verra plus tard !
Après une alternance de chemins dans les champs, de routes, de chemins dans les bois, tout ça bien agréable, on rentre dans Bolbec au lever du jour. On éteint la frontale, et le mec que je double à ce moment-là me dit « on espère ne pas la rallumer »…je lui réponds laconiquement que la nuit tombe tôt…je sais que pour moi, ça va se jouer à quelques minutes !
J’arrive au premier ravito, dans une tente, et je suis encore bien frais…pour le moment, tout va bien.
Prévu 01h57, Réel 1h59.
Je perds quelques minutes au ravito à essayer de trouver un truc qui me plat, puis je repars un peu frustré…c’est sûr que 7 minutes pour boire un verre de coca et manger deux carrés de chocolat, ça fait beaucoup !!
Bolbec Centre – Abbaye de Gruchet (19.9Km, 558D+, 592D-)…J’aime le trail, et le trail m’aime bien !
Le jour s’est levé. Il fait beau. Il fait frais, mais sec.
Ça monte, ça descend, c’est des chemins sympa, ça tournicote un peu, je double du monde, le parcours est super agréable. J’ai réparé le suivi live, et je pense à bien manger et boire. La vie est belle.
Les passages sur route sont glissants, mais il suffit de courir et ça passe bien.
Je commence à avoir mal à la cuisse gauche autour du Km25. Je m’y attendais, le quadri est contracté en permanence depuis le mois d’Aout et je n’arrive jamais à le détendre complètement. Normalement, la douleur va se stabiliser en deux ou trois kilomètres, et il suffira de ne plus y penser pour que ça tienne jusqu’au bout.
Autour du Km 30, j’ai la malléole droite qui devient douloureuse. La décision est immédiate, à mi-course je changerais de chaussures. Je desserre un peu le haut de celle-là (ça devient inconfortable, mais je ne vais pas me bousiller la cheville comme en Avril au moins…) et je continue. On marche dans les montées, on mange des barres ou du raisin, on boit, on court et on double dans les descentes ou sur le plat. Depuis le ravito de Bolbec, le même schéma se répète : Dès qu’on court, je double, et quand on marche, je ne me fait plus doubler.
Au km 33, on rentre dans le parc des Aulnes à Lillebonne. C’est là qu’est l’arrivée…euh non, ça c’est l’arrivée du Radicatrail, en Avril…je double un concurrent en lui lançant « tiens, on passe à l’arrivée », et il me regarde bizarrement…
Alternance de montée de descentes, petite portion de plat dans les jardins de l’Abbaye, et c’est la mi-course. Je double la deuxième féminine juste avant le ravito. Elle s’y arrêtera exactement 3 minutes, et je ne la reverrais jamais.
Prévu 2h17, Réel 2h20.
Le ravito est une vraie catastrophe. Je vais le faire en court : J’ai mis 35 minutes pour changer de chaussures et de chaussettes, boire trois bols de soupe et remplir mon camel…définitivement, le ravito, c’est mon point faible !!
Je repars avec quand même 1h15 d’avance sur la BH.
Abbaye de Gruchet – Tancarville (12.5 Km, 385D+, 313D-)…Le temps se gâte, et seul au monde !!
En repartant de l’Abbaye, j’ai froid. Je me suis arrêté trop longtemps, c’est pas bon. La bonne nouvelle, c’est que je suis encore bien frais, avec juste une petite douleur à la cuisse. Les nouvelles chaussures sont plus fraîches, mais elles ont l’avantage d’être sèches ! Je me réchauffe finalement assez vite, et continue à profiter du parcours…jusqu’au km 42 Environ, où d’un coup, les conditions se détériorent. Les chemins arrêtent d’être de la terre humide couverte de feuilles pour se transformer en gadoue immonde dans laquelle on s’enfonce, le temps se couvre…mais pour moi, tout va encore bien.
Et puis, sans prévenir, je double un petit groupe, et me voilà en tête !! Enfin, je sais très bien que je ne suis pas en tête, mais il n’y a plus personne devant. 10 minutes, 20 minutes…je suis seul au monde, j’ai largement distancé le groupe de derrière, et je n’ai toujours personne devant…après 30 minutes, au détour d’un chemin, je rattrape enfin du monde (la 4ème féminine !!). Le parcours redevient agréable, c’est des chemins que je connais (ceux du Radicatrail). Juste avant le ravito du 50ème, il se met à grêler, mais ce n’est pas grave, la grêle, ça ne mouille pas !!
Prévu 1h34, Réel 1h34.
Le ravito est au chaud, mais ce qui me frappe surtout quand j’y arrive, c’est la dizaine de personnes assises sur des chaises, qui ne semblent pas décidés à repartir, alors qu’on a plus de 2h d’avance sur la BH. Je ne m’interroge pas trop, je bois ma soupe, et c’est reparti.
Tancarville – Mélamare (15.1 Km, 327D+, 296D-)…De la boue, de la boue, de la boue !!!
Après le ravito de Tancarville, on descend dans un long vallon, qui est tout en faux plat montant. J’ai prévu de courir cette partie, mais c’est boueux, très boueux. On s’enfonce de plusieurs centimètres, on glisse, les chaussures font « squik squik » en collant au terrain et en se remplissant peu à peu d’eau…c’est usant. Quand je sors enfin du vallon, je suis épuisé mentalement. Physiquement, tout va encore bien, mais dans ma tête, c’est le ras le bol de la boue. On court sur des chemins dans les champs, qui sont boueux mais sans plus, et hop, on redescend dans un autre vallon, et rebelote…je rale, je peste, je jure. La boue, c’est vraiment pas mon truc. Dans le deuxième vallon, je pourrais courir, mais je marche, plus envie. J’en profite pour m’enfiler la moitié de mon stock de raisins secs et de chips de pomme-cannelle, parce que ça me remonte le moral.
Je pense aussi à Olivier, car depuis l’Abbaye, j’ai re-rempli le camel avec de l’eau, et j’arrose la forêt avec une urine très claire alors que je me sens deshydraté…il va falloir que je trouve une solution pour avoir une boisson un peu plus chargées en electrolytes…
Je profite de marcher dans la boue pour vérifier le suivi sur le téléphone. La batterie a sérieusement morflé, je coupe le suivi et bascule le téléphone en économie d’énergie maximale…prochaine fois, je diminuerais encore la fréquence des points !
Quand j’arrive sur la route que je sais mener à Mélamare, c’est la délivrance ! Plus de boue jusqu’au ravito !! Je me remets à courir, et j’arrive au ravito où Miracle, il y’a des toilettes (encore envie de pisser alors que je bois de moins en moins !!!)
Prévu 1h49, Réel 1h59…la faute à la boue !!
Le ravito est pauvre, très pauvre, alors que je ne suis que 98ème. Les bénévoles sont très sympas, et on sent qu’ils font tout ce qu’ils peuvent. Il y’en a d’ailleurs une au téléphone qui insiste auprès de l’orga pour qu’ils viennent ravitailler le ravito parce que sinon ils vont jamais tenir !
Je repars en me disant que le suivant est dans vraiment pas longtemps, et qu’en plus ça descend !
Mélamare – Bolbec Stade (5.6 Km, 52D+, 129D-)…vous reprendrez bien un peu de boue ?
En repartant de Mélamare, le moral est revenu au beau fixe. C’est de la route, ça descend. Je débranche le cerveau, je cours. Tout va bien. Il pleut un peu, mais je suis content d’être là. Je vais finir, et c’est tout ce qui compte. Et puis d’un coup, le moral se brise. Juste derrière un virage, il y’a un chemin en descente, qui a été labouré par les 700 concurrents du 24 et du 44km. La terre est grasse, l’herbe est grasse, le bas-côté est gras…impossible de courir dans mon état, sinon je vais tomber. Je marche en descente !!! Ça m’agace !! Tous les trois pas, je manque de tomber, ça m’agace encore plus. Je peste encore contre cette boue de ***.
Et on enchaine par le passage le plus horrible de la course. Un chemin étroit. Boueux. Glissant. A gauche, un talus qui descend avec la route en contrebas. A droite, un talus qui descend avec la voie ferrée. Je ne cours plus. Je ne marche plus. Je tâtonne. Je m’accroche aux arbres. Je suis quasi à l’arrêt dans ce passage. Et puis c’est fini. Une dernière descente super raide sous l’autoroute, et c’est Bolbec et ses trottoirs. Je tourne à gauche, le stade, le ravito !!
Prévu 0h42, Réel 0h47.
Ravito devant le garage d’une maison, avec une note de 10/10. Soupe super bonne à une température idéale. Chips. Chocolat. Bénévoles super sympa. Au moment de repartir, je sens que les muscles sont raides. Pas grave, il reste moins d’une EF à faire en 4h15. Je vais finir.
Bolbec Stade – Arrivée (9.7Km, 176D+, 107D-)…AIE !!! AIE !!! AIE !!!
On commence par une montée sur un chemin sans boue. C’est génial. Je suis heureux. Je sais que je vais finir. Je pleure même un peu dans la montée tellement je suis content. Puis une descente sur un chemin avec boue. Pas cool. Marre de la boue. Un bout de route, cool. On passe dans un champ à vaches…ça descend raide, ça glisse…je manque de tomber 2-3 fois, mais je cours vite vite pour éviter de glisser. En bas, une fille qui galère. Je la double en lui demandant si c’est la deuxième féminine…ah non, c’est la dernière du 44km !!! Bon courage Madame, et je repars…100m plus loin, km 76, ma cuisse droite se tétanise. Crampe. Une foulée. Deux foulées…c’est fini, impossible de courir. Je marche. J’ai mal. Saleté d’eau qui m’a déshydraté et saleté de boue qui a fait travailler le muscle plus que de raison. J’appelle ma copine pour lui dire que je serais en retard et qu’elle ne s’inquiète pas.
Je marche sur le plat. Je marche en descente. La crampe finit par passer. J’essaie de recourir. Ça revient. Je remarche. Un bénévole à l’entrée d’un village « il reste combien ? » « environ 5 bornes »…rhaa, 5 bornes à marcher, ça va être long ! 100 mètres plus loin, un virage, deux bénévoles « courage, plus que trois bornes »…bon, je vais les croire eux, c’est mieux !
Un pont pour traverser l’autoroute, ça monte, je marche. J’arrose encore la forêt. Je recours. Ca tiens. On débranche le cerveau. Mode tracteur. La nuit tombe. Je cours. Un panneau « P9 : 200m ». Le P9 est à 900m de l’arrivée, cool…à ben tiens non, on part dans l’autre sens !! Heureusement, ça ne dure pas. Un dernier chemin à peine boueux. Je cours toujours. On rentre dans le village au moment où la nuit tombe, je n’aurais pas eu à rallumer la frontale !! On se refait une beauté. Je cours. Virage, Virage, la salle est la…virage à gauche, on fait le tour de la salle par le village…on passe sous la vraie fausse arche de départ / arrivée du matin. Dernier virage. Dernier talus boueux. Il y’a environ 50cm de D+, mais je ne peux pas courir…trois pas en marchant pour le talus, et je repars. Ma copine est là !!! Pas assez lucide pour l’attraper au vol et passer la ligne avec elle. Je rentre dans la salle, et hop ! C’est l’arrivée !!
Je suis finisher de mon premier trail « ultra » selon la définition de l’ITRA. Je suis content. Content. Content.
Temps final : 10h45 pour 10h29 prévues. 1h03 aux ravitos quand même...
95ème sur 311 partants (231 arrivants). Je suis donc comme souhaité dans le premier tiers !
Au niveau des objectifs :
- Prendre du plaisir du début à la fin A part les passages boueux, OK
- Repartir du ravito du 37ème dans le même état que du départ OK
- Ne pas se mettre dans le rouge OK
- Doubler plein de monde car de toute façon ils partent tous trop vite 60 dépassements,
c'est assez ?
- Ne pas se blesser Pas plus blessé qu'au départ !
- Rester concentré sur l’alimentation et l’hydratation et ne pas faire les erreurs habituelles. Check ! Plus qu'à trouver une boisson facile à transporter pour la recharge du camel !!
La suite, je la raconterais plus tard, sur mon suivi.
Encore une fois, merci de m’avoir lu... et désolé pour le pavé.
Des bisous à vous.
Et voilà, c’est le moment de faire le dernier CR de cette saison 2017 qui se termine.
Je ne suis pas un grand narrateur, et c’est aussi un récit pour moi, pour me souvenir de tout ça…je m’excuse donc par avance des éventuelles longueurs et détails…
Le TTC, ça m’a pris sur un coup de tête en milieu d’année. Je devais faire le 44km comme un point d’orgue de la saison, pour avoir mes 6 trails « locaux » et avoir droit à la récompense d’être finisher du challenge Normandie (avoir fait au moins 6 trails sur les 11 étapes proposées). Et puis, au fur et à mesure de l’année, j’ai eu envie de long…alors pourquoi pas le 82km ? A priori, le parcours est roulant (j’aime pas trop, mais en Normandie, soit c’est roulant, soit c’est de la rando-escalade…alors quitte à choisir, autant courir) et les bénévoles agréables.
Me voilà donc au matin du 09 Décembre dans une petite salle (beaucoup trop petite !!) avec 310 autres coureurs, à vérifier mon matériel et écouter le speaker qui présente l’unique finisher des 9 éditions précédentes qui s’attaque maintenant à la 10ème.
Mon plan de marche est prêt, et je n’ai absolument aucune pression. La « prépa » (ou plutôt l’absence de prépa) a consisté en 10 mois de foncier, 1 plan Marathon sur 14 semaines, et 8 semaines de transition en EF pure, avec seulement 2-3 séances d’EA sur chemins pour rappeler au corps à quoi ça ressemble.
Les objectifs du jour sont les suivants :
- Prendre du plaisir du début à la fin
- Repartir du ravito du 37ème dans le même état que du départ
- Ne pas se mettre dans le rouge
- Doubler plein de monde car de toute façon ils partent tous trop vite
- Ne pas se blesser
- Rester concentré sur l’alimentation et l’hydratation et ne pas faire les erreurs habituelles.
Il a plu pendant toute la semaine, et l’organisateur nous prévient que c’est « un peu gras »…on en reparlera tout à l’heure
Il est prévu froid mais pas glacial, un peu de vent, un risque de pluie. J’ai donc sur moi ma combinaison de vêtements préférée pour le long d’hiver : Chaussettes de rando decat’ (avec de la laine Merinos, chaude et douce), manchons, corsaire de compression (ce qui permet avec les manchons d’avoir les jambes couvertes), boxer decat’ (trop doux, je suis fan !!!), T-shirt manche longue de compression, veste running gore-tex active shell (ne tiens pas chaud, totalement imperméable et étanche à toute forme de vent, très légère donc se fait oublier…), buff autour du cou, bonnet (celui que l’on m’a donné avec le dossard est en polaire, et il ne quittera pas ma tête de tout le parcours) et gants Kalenji (version 2 en 1 gants et moufles, j’adore !).
J’ai mon sac avec la poche à eau sur le dos, 2L de boisson aptonia (cachets d’electrolytes sans sucres), des barres « recette maison inspirée by Alain Roche », des raisins secs. Je pars au final assez léger, mais j’ai quand même prévu une deuxième couche (Wedze Warm) supplémentaire au cas où.
Aux pieds, je porte mes Adidas Riot…j’ai longuement hésité entre les Riot, que je trouve plus confortables, plus chaudes, qui tiennent mieux la cheville, mais qui du fait de l’espèce de guêtre intégrée peuvent me faire mal à la malléole et les Terrex Skychaser, plus légères, plus techniques, mais un poil moins confortables, et surtout beaucoup moins chaudes. J’ai tranché, en décidant tout de même de mettre les Terrex dans le sac d’allègement qui sera dispo au 37ème.
6h05, on sort enfin de la salle (pour un départ à 6h normalement…), je démarre le suivi live (qui ne semble pas marcher, on verra plus tard…), et on marche jusqu’à l’arche de départ…on discute un peu, et PAF, c’est parti…ou pas…on s’arrête 300m plus loin, petit discours supplémentaire du speaker, allumer le feu de Johnny Hallyday (il paraît qu’il est mort, et que c’est pour ça qu’on a ça…), allumages des fumigènes, et LA, c’est parti.
311 coureurs qui partent trop vite.
Je pense être dans le premier tiers à l’arrivée, je me suis donc mis au milieu du peloton…et je me fais doubler, doubler et encore doubler !
Note : je n’avais pas de montre GPS sur cette course, les distances et dénivelés sont donc ceux fournis par la trace officielle (certifiée ITRA) sur le site « Trace de Trail ».
Les temps prévus sont ceux que j’ai corrigés après la course en tenant compte de la technicité réelle des passages rencontrés. Ils me servent surtout à valider la pertinence de mon outil de prédiction.
Départ – Bolbec Centre (18.5Km, 258D+, 322D-)…un bon début de journée !
On part sur de la route et des chemins larges et plutôt plats, avec à peines quelques faux plats montants et descendants. Je me cale sur un rythme d’EF basse, et laisse passer les avions qui me doublent. Il fait frais, mais pas trop humide, il y’a des étoiles, une demi-lune, je suis heureux d’être là.
Après 6Km, on commence à monter dans un bois, je passe immédiatement à la marche. Il y’a des feuilles sur le sol, qui est encore bien froid, on ne s’enfonce donc pas trop, et on ne glisse pas, mais on devine que c’est boueux.
Première descente, je redouble pas mal de monde, puis ça se re-stabilise sur le plat.
Je commence à transpirer, j’enlève donc les gants pour me rafraichir (je passerais mon temps à les enlever et les remettre pour réguler ma température).
Je pense à bien boire grace à ma ma montre de très haute technologie : La casio G-shock, édition 2004, qui en plus de l’affichage de l’heure, de l’alarme, du chronomètre et du double fuseau horaire, comporte une fonction permettant de la faire sonner toutes les X minutes (ici, 10 pour moi). C’est simple : Ça sonne, je bois. 5 gorgées au début, et ensuite on ajuste le nombre de gorgées avec la couleur des urines…A priori, ça règle tous mes problèmes d’hydratation…on verra plus tard !
Après une alternance de chemins dans les champs, de routes, de chemins dans les bois, tout ça bien agréable, on rentre dans Bolbec au lever du jour. On éteint la frontale, et le mec que je double à ce moment-là me dit « on espère ne pas la rallumer »…je lui réponds laconiquement que la nuit tombe tôt…je sais que pour moi, ça va se jouer à quelques minutes !
J’arrive au premier ravito, dans une tente, et je suis encore bien frais…pour le moment, tout va bien.
Prévu 01h57, Réel 1h59.
Je perds quelques minutes au ravito à essayer de trouver un truc qui me plat, puis je repars un peu frustré…c’est sûr que 7 minutes pour boire un verre de coca et manger deux carrés de chocolat, ça fait beaucoup !!
Bolbec Centre – Abbaye de Gruchet (19.9Km, 558D+, 592D-)…J’aime le trail, et le trail m’aime bien !
Le jour s’est levé. Il fait beau. Il fait frais, mais sec.
Ça monte, ça descend, c’est des chemins sympa, ça tournicote un peu, je double du monde, le parcours est super agréable. J’ai réparé le suivi live, et je pense à bien manger et boire. La vie est belle.
Les passages sur route sont glissants, mais il suffit de courir et ça passe bien.
Je commence à avoir mal à la cuisse gauche autour du Km25. Je m’y attendais, le quadri est contracté en permanence depuis le mois d’Aout et je n’arrive jamais à le détendre complètement. Normalement, la douleur va se stabiliser en deux ou trois kilomètres, et il suffira de ne plus y penser pour que ça tienne jusqu’au bout.
Autour du Km 30, j’ai la malléole droite qui devient douloureuse. La décision est immédiate, à mi-course je changerais de chaussures. Je desserre un peu le haut de celle-là (ça devient inconfortable, mais je ne vais pas me bousiller la cheville comme en Avril au moins…) et je continue. On marche dans les montées, on mange des barres ou du raisin, on boit, on court et on double dans les descentes ou sur le plat. Depuis le ravito de Bolbec, le même schéma se répète : Dès qu’on court, je double, et quand on marche, je ne me fait plus doubler.
Au km 33, on rentre dans le parc des Aulnes à Lillebonne. C’est là qu’est l’arrivée…euh non, ça c’est l’arrivée du Radicatrail, en Avril…je double un concurrent en lui lançant « tiens, on passe à l’arrivée », et il me regarde bizarrement…
Alternance de montée de descentes, petite portion de plat dans les jardins de l’Abbaye, et c’est la mi-course. Je double la deuxième féminine juste avant le ravito. Elle s’y arrêtera exactement 3 minutes, et je ne la reverrais jamais.
Prévu 2h17, Réel 2h20.
Le ravito est une vraie catastrophe. Je vais le faire en court : J’ai mis 35 minutes pour changer de chaussures et de chaussettes, boire trois bols de soupe et remplir mon camel…définitivement, le ravito, c’est mon point faible !!
Je repars avec quand même 1h15 d’avance sur la BH.
Abbaye de Gruchet – Tancarville (12.5 Km, 385D+, 313D-)…Le temps se gâte, et seul au monde !!
En repartant de l’Abbaye, j’ai froid. Je me suis arrêté trop longtemps, c’est pas bon. La bonne nouvelle, c’est que je suis encore bien frais, avec juste une petite douleur à la cuisse. Les nouvelles chaussures sont plus fraîches, mais elles ont l’avantage d’être sèches ! Je me réchauffe finalement assez vite, et continue à profiter du parcours…jusqu’au km 42 Environ, où d’un coup, les conditions se détériorent. Les chemins arrêtent d’être de la terre humide couverte de feuilles pour se transformer en gadoue immonde dans laquelle on s’enfonce, le temps se couvre…mais pour moi, tout va encore bien.
Et puis, sans prévenir, je double un petit groupe, et me voilà en tête !! Enfin, je sais très bien que je ne suis pas en tête, mais il n’y a plus personne devant. 10 minutes, 20 minutes…je suis seul au monde, j’ai largement distancé le groupe de derrière, et je n’ai toujours personne devant…après 30 minutes, au détour d’un chemin, je rattrape enfin du monde (la 4ème féminine !!). Le parcours redevient agréable, c’est des chemins que je connais (ceux du Radicatrail). Juste avant le ravito du 50ème, il se met à grêler, mais ce n’est pas grave, la grêle, ça ne mouille pas !!
Prévu 1h34, Réel 1h34.
Le ravito est au chaud, mais ce qui me frappe surtout quand j’y arrive, c’est la dizaine de personnes assises sur des chaises, qui ne semblent pas décidés à repartir, alors qu’on a plus de 2h d’avance sur la BH. Je ne m’interroge pas trop, je bois ma soupe, et c’est reparti.
Tancarville – Mélamare (15.1 Km, 327D+, 296D-)…De la boue, de la boue, de la boue !!!
Après le ravito de Tancarville, on descend dans un long vallon, qui est tout en faux plat montant. J’ai prévu de courir cette partie, mais c’est boueux, très boueux. On s’enfonce de plusieurs centimètres, on glisse, les chaussures font « squik squik » en collant au terrain et en se remplissant peu à peu d’eau…c’est usant. Quand je sors enfin du vallon, je suis épuisé mentalement. Physiquement, tout va encore bien, mais dans ma tête, c’est le ras le bol de la boue. On court sur des chemins dans les champs, qui sont boueux mais sans plus, et hop, on redescend dans un autre vallon, et rebelote…je rale, je peste, je jure. La boue, c’est vraiment pas mon truc. Dans le deuxième vallon, je pourrais courir, mais je marche, plus envie. J’en profite pour m’enfiler la moitié de mon stock de raisins secs et de chips de pomme-cannelle, parce que ça me remonte le moral.
Je pense aussi à Olivier, car depuis l’Abbaye, j’ai re-rempli le camel avec de l’eau, et j’arrose la forêt avec une urine très claire alors que je me sens deshydraté…il va falloir que je trouve une solution pour avoir une boisson un peu plus chargées en electrolytes…
Je profite de marcher dans la boue pour vérifier le suivi sur le téléphone. La batterie a sérieusement morflé, je coupe le suivi et bascule le téléphone en économie d’énergie maximale…prochaine fois, je diminuerais encore la fréquence des points !
Quand j’arrive sur la route que je sais mener à Mélamare, c’est la délivrance ! Plus de boue jusqu’au ravito !! Je me remets à courir, et j’arrive au ravito où Miracle, il y’a des toilettes (encore envie de pisser alors que je bois de moins en moins !!!)
Prévu 1h49, Réel 1h59…la faute à la boue !!
Le ravito est pauvre, très pauvre, alors que je ne suis que 98ème. Les bénévoles sont très sympas, et on sent qu’ils font tout ce qu’ils peuvent. Il y’en a d’ailleurs une au téléphone qui insiste auprès de l’orga pour qu’ils viennent ravitailler le ravito parce que sinon ils vont jamais tenir !
Je repars en me disant que le suivant est dans vraiment pas longtemps, et qu’en plus ça descend !
Mélamare – Bolbec Stade (5.6 Km, 52D+, 129D-)…vous reprendrez bien un peu de boue ?
En repartant de Mélamare, le moral est revenu au beau fixe. C’est de la route, ça descend. Je débranche le cerveau, je cours. Tout va bien. Il pleut un peu, mais je suis content d’être là. Je vais finir, et c’est tout ce qui compte. Et puis d’un coup, le moral se brise. Juste derrière un virage, il y’a un chemin en descente, qui a été labouré par les 700 concurrents du 24 et du 44km. La terre est grasse, l’herbe est grasse, le bas-côté est gras…impossible de courir dans mon état, sinon je vais tomber. Je marche en descente !!! Ça m’agace !! Tous les trois pas, je manque de tomber, ça m’agace encore plus. Je peste encore contre cette boue de ***.
Et on enchaine par le passage le plus horrible de la course. Un chemin étroit. Boueux. Glissant. A gauche, un talus qui descend avec la route en contrebas. A droite, un talus qui descend avec la voie ferrée. Je ne cours plus. Je ne marche plus. Je tâtonne. Je m’accroche aux arbres. Je suis quasi à l’arrêt dans ce passage. Et puis c’est fini. Une dernière descente super raide sous l’autoroute, et c’est Bolbec et ses trottoirs. Je tourne à gauche, le stade, le ravito !!
Prévu 0h42, Réel 0h47.
Ravito devant le garage d’une maison, avec une note de 10/10. Soupe super bonne à une température idéale. Chips. Chocolat. Bénévoles super sympa. Au moment de repartir, je sens que les muscles sont raides. Pas grave, il reste moins d’une EF à faire en 4h15. Je vais finir.
Bolbec Stade – Arrivée (9.7Km, 176D+, 107D-)…AIE !!! AIE !!! AIE !!!
On commence par une montée sur un chemin sans boue. C’est génial. Je suis heureux. Je sais que je vais finir. Je pleure même un peu dans la montée tellement je suis content. Puis une descente sur un chemin avec boue. Pas cool. Marre de la boue. Un bout de route, cool. On passe dans un champ à vaches…ça descend raide, ça glisse…je manque de tomber 2-3 fois, mais je cours vite vite pour éviter de glisser. En bas, une fille qui galère. Je la double en lui demandant si c’est la deuxième féminine…ah non, c’est la dernière du 44km !!! Bon courage Madame, et je repars…100m plus loin, km 76, ma cuisse droite se tétanise. Crampe. Une foulée. Deux foulées…c’est fini, impossible de courir. Je marche. J’ai mal. Saleté d’eau qui m’a déshydraté et saleté de boue qui a fait travailler le muscle plus que de raison. J’appelle ma copine pour lui dire que je serais en retard et qu’elle ne s’inquiète pas.
Je marche sur le plat. Je marche en descente. La crampe finit par passer. J’essaie de recourir. Ça revient. Je remarche. Un bénévole à l’entrée d’un village « il reste combien ? » « environ 5 bornes »…rhaa, 5 bornes à marcher, ça va être long ! 100 mètres plus loin, un virage, deux bénévoles « courage, plus que trois bornes »…bon, je vais les croire eux, c’est mieux !
Un pont pour traverser l’autoroute, ça monte, je marche. J’arrose encore la forêt. Je recours. Ca tiens. On débranche le cerveau. Mode tracteur. La nuit tombe. Je cours. Un panneau « P9 : 200m ». Le P9 est à 900m de l’arrivée, cool…à ben tiens non, on part dans l’autre sens !! Heureusement, ça ne dure pas. Un dernier chemin à peine boueux. Je cours toujours. On rentre dans le village au moment où la nuit tombe, je n’aurais pas eu à rallumer la frontale !! On se refait une beauté. Je cours. Virage, Virage, la salle est la…virage à gauche, on fait le tour de la salle par le village…on passe sous la vraie fausse arche de départ / arrivée du matin. Dernier virage. Dernier talus boueux. Il y’a environ 50cm de D+, mais je ne peux pas courir…trois pas en marchant pour le talus, et je repars. Ma copine est là !!! Pas assez lucide pour l’attraper au vol et passer la ligne avec elle. Je rentre dans la salle, et hop ! C’est l’arrivée !!
Je suis finisher de mon premier trail « ultra » selon la définition de l’ITRA. Je suis content. Content. Content.
Temps final : 10h45 pour 10h29 prévues. 1h03 aux ravitos quand même...
95ème sur 311 partants (231 arrivants). Je suis donc comme souhaité dans le premier tiers !
Au niveau des objectifs :
- Prendre du plaisir du début à la fin A part les passages boueux, OK
- Repartir du ravito du 37ème dans le même état que du départ OK
- Ne pas se mettre dans le rouge OK
- Doubler plein de monde car de toute façon ils partent tous trop vite 60 dépassements,
c'est assez ?
- Ne pas se blesser Pas plus blessé qu'au départ !
- Rester concentré sur l’alimentation et l’hydratation et ne pas faire les erreurs habituelles. Check ! Plus qu'à trouver une boisson facile à transporter pour la recharge du camel !!
La suite, je la raconterais plus tard, sur mon suivi.
Encore une fois, merci de m’avoir lu... et désolé pour le pavé.
Des bisous à vous.
par Vince1987
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- StéphaneT
- Hors Ligne
- Platinum Boarder
- Messages : 1651
- Remerciements reçus 327
Réponse de StéphaneT sur le sujet TTC 82K : Le plus long Mud Day de l'année !!
Posted il y a 6 ans 11 mois #491292
Bravo ! Très belle course !
Je suis toujours épaté de la façon dont tu arrives à anticiper ta progression de section en section et à tomber juste pour quelques minutes (c'est à dire rien du tout sur ce genre de course).
Bravo à toi !
Je suis toujours épaté de la façon dont tu arrives à anticiper ta progression de section en section et à tomber juste pour quelques minutes (c'est à dire rien du tout sur ce genre de course).
Bravo à toi !
par StéphaneT
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Patrick57
- Hors Ligne
- Moderator
- Messages : 21577
- Remerciements reçus 3227
Réponse de Patrick57 sur le sujet TTC 82K : Le plus long Mud Day de l'année !!
Posted il y a 6 ans 11 mois #491346
Bravo Vince pour cet ultra !!
Dommage que toute cette boue ait un peu gâché le plaisir, car sans ça c'eut été parfait ! ... et avec bcp moins de crampes aussi
Bonne suite de récup et merci pour ton joli récit !
PS: une question: pourquoi ne pas avoir pris de montre gps ? (autonomie batterie insuffisante ?)
Dommage que toute cette boue ait un peu gâché le plaisir, car sans ça c'eut été parfait ! ... et avec bcp moins de crampes aussi
Bonne suite de récup et merci pour ton joli récit !
PS: une question: pourquoi ne pas avoir pris de montre gps ? (autonomie batterie insuffisante ?)
par Patrick57
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Damien42
- Hors Ligne
- Golden runner's
- Messages : 2379
- Remerciements reçus 595
Réponse de Damien42 sur le sujet TTC 82K : Le plus long Mud Day de l'année !!
Posted il y a 6 ans 11 mois #491353
Bravo et merci pour ce CR
Je te trouve hyper serein dans ta gestion de course et sans difficulté à part cette boue qui t'as embêté ! Pour un 1er ultra c'est quand même beau
Bonne récup
Je te trouve hyper serein dans ta gestion de course et sans difficulté à part cette boue qui t'as embêté ! Pour un 1er ultra c'est quand même beau
Bonne récup
par Damien42
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- manooweb
- Hors Ligne
- Platinum Boarder
- Messages : 1730
- Remerciements reçus 339
Réponse de manooweb sur le sujet TTC 82K : Le plus long Mud Day de l'année !!
Posted il y a 6 ans 10 mois #491854
Juste un smiley
Bravo !!
Et comme le dit Steph super gestion et quelle précision effectivement entre le temps prévu et le temps réel de chaque portion.
Bravo !!
Et comme le dit Steph super gestion et quelle précision effectivement entre le temps prévu et le temps réel de chaque portion.
par manooweb
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- jeanmarc
- Hors Ligne
- Golden runner's
- Messages : 7525
- Remerciements reçus 1675
Réponse de jeanmarc sur le sujet TTC 82K : Le plus long Mud Day de l'année !!
Posted il y a 6 ans 10 mois #491868
Que dire
Ta gestion de course montre que tu as tout compris et que tes capacités sont énormes sûrement du à tout le travail fourni ( et un peu de dame nature )
Ta discrétion et gentillesse sont égales à ce que tu est capable de faire
Ta gestion de course montre que tu as tout compris et que tes capacités sont énormes sûrement du à tout le travail fourni ( et un peu de dame nature )
Ta discrétion et gentillesse sont égales à ce que tu est capable de faire
par jeanmarc
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Temps de génération de la page : 0.233 secondes