Trail urbain nantais : 14.9km dans Chantenay

Seconde course la plus ancienne de France, Le Tour de Chantenay fête cette année sa 91ème édition. Chantenay est un quartier ancien de Nantes, situé à l’Ouest du centre-ville, au bord de la Loire.

Préparation :
N’ayant aucun objectif chronométrique, je suis resté sur mon entrainement à 3 sorties par semaine. Je n’ai réalisé qu’une seule sortie spécifique avec montée d’escaliers, avec 830 marches qui m’auront bien piqué les cuisses. C’est un peu léger pour préparer le profil de cette course, avec plusieurs séries d’escaliers, dont les 2 * 120 marches de la butte Sainte-Anne…

Le jour J :
Changement d’heure oblige, je me lève plus tôt que prévu, vers 6h. Mes deux nabots sont au taquet : « On a faiiiim !!! ». L’avantage, c’est que je vais pouvoir manger un peu plus que d’habitude. L’inconvénient, c’est qu’avec toute cette avance, je vais trainer et laisser tourner les aiguilles, pour finalement partir en retard.
Le temps de me garer, de récupérer mon dossard et de passer aux toilettes, il me reste 10mn pour m’échauffer et me placer. Vu le froid ambiant, je préfère insister sur l’échauffement, tant pis pour le placement.

La course :
C’est parti. Nous commençons par contourner la mairie annexe, ça bouchonne dans ces petites rues, puis descente vers la Loire pendant 1.5km. Les difficultés arrivent : montée dans le parc des Oblates et début de la première boucle. Nous passons le chemin des vignes du bourg, puis une grande montée vers un cimetière avant de redescendre par de petites rues et chemins, dont le chemin de la petite Boucardière, en single. Le soleil n’a pas encore fait son apparition, mais je commence déjà à avoir chaud car trop couvert. Nous longeons le mur ouest du parc de la Boucardière, avant de faire le tour intérieur du parc, sur l’herbe. Je m’économise dans les montées pour ne pas exploser le cardio, mais je profite de chaque descente pour accélérer et doubler, tout en faisant baisser la FC.
Nous filons ensuite vers l’est en passant le 5ème kilomètre. Je suis déjà un peu entamé, je suis parti un peu trop vite malgré les difficultés à venir. Un peu de répit avec du plat, puis de nouveau du faux plat montant, montée rues Gutenberg et de la Brianderie, avant de traverser le parc des Oblates mais dans le sens inverse, en descente. Nouvelle volée de marches, puis nous redescendons sur les bords de Loire, en longeant la carrière Misery . 300m de plat puis arrivent les fameuses 120 marches de la butte Sainte-Anne (voir ici pour une visite en photos du quartier). Sur les 5 parties d’escalier, j’alerte marche et accélération marche par marche. Malgré ces précautions, j’en termine les cuisses en feu.
J’entame la petite descente salvatrice qui suit le sourire aux lèvres, amusé par les dégâts causés par cette première montée. Soulagement ou masochisme ? Une femme et son enfant, qui me regardent d’un air amusé et étonné, ont l’air de pencher pour cette deuxième solution. Je rigole moins deux secondes plus tard, car de nouvelles marches et montée arrivent déjà. Nous passons devant la fresque des Acadiens ), dans la rue du même nom, fresque commémorant le départ des Acadiens vers la Louisiane, après 10 ans passés à Nantes suite à leur expulsion du Canada par les Anglais. Nous traversons ensuite le square Maurice Schwob, avec une vue magnifique sur la Loire et l’ile de Nantes. Dans la descente du boulevard de la Liberté, un concurrent me rattrape doucement. Je lui demande si nous avons débuté la seconde boucle, il me le confirme, nous sommes dans le 9ème kilomètre.
En fait, bien que m’ayant rattrapé, il commence à caler. Je comprendrais à l’arrivée qu’il courrait avec des potes qui sont devant nous et qu’il n’a plus d’espoir de les rattraper. Sans l’avoir convenu oralement, nous parcourons finalement cette seconde boucle à deux : côte à côte sur le plat, il me lâche un peu dans les montées et escaliers, je le rattrape et le fait accélérer dans les descentes. Inconsciemment, chacun motive l’autre et le tire plus rapidement vers la ligne d’arrivée. On discute un peu avant la seconde montée de 120 marches, je lui indique que je vais monter tranquillement. Il me prend de nouveau quelques mètres et m’attend ensuite sur le plat. Nous finissons donc ensemble dans cette dernière ligne droite en montée, avant le sprint final où je lui prends quelques mètres. Je l’attends après la ligne et nous nous remercions mutuellement de l’aide apportée.

Bilan :
14.900km parcourus en 1h13‘30’’ à ma montre, classé 419ème sur 1046 arrivants.
Ce parcours est finalement exigeant, je ne m’attendais pas à autant de montées et escaliers. C'était une magnifique ballade dans ce quartier que je connaissais peu, à refaire l'année prochaine !

Bravo Cédric pour avoir participé à cette course et avec un chrono pas mal du tout vu le profil !!
Impression le dénivelé de la butte Sainte-Anne vu ce qu'on peu voir sur le lien que tu as posté !
Ca donne quoi côté D+ d'ailleurs ?

Sympa cette fin de course à deux qui s'est proposée de manière impromptue mais bienvenue

Merci pour ton récit (toujours aussi agréable à lire) et encore bravo !!

Merci pour ta lecture et ton retour Patrick.
Le dénivelé positif est faible par rapport à la distance, 130m selon Openrunner. C'est bizarre, j'avais l'impression qu'il y avait plus, sûrement à cause de ces deux montées de 120 marches, qui m'ont bien entamé les cuisses.

Ok merci. Le dénivelé est faible peut-être, mais c'est relatif, car concentré sur cette fameuse montée (et à faire 2x même) !