"You are an Ironman"
- papadje
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Une fois n'est pas coutume je poste ici le cr d'une course qui n'est pas que de la càp, mais cette année je n'ai pas vraiment fait que de la càp
La raison et le cœur.
Acte 1: Copenhague et l'art de l'esquive.
Natation : la nage se fait dans une lagune peu profonde, dans une eau mi-douce mi-salée. Le départ par groupe d'age toutes les 5' permet d'éviter la "machine à laver" classique des départs de triathlon. Pas terrible pour les puristes mais extra pour les néophites comme moi. Sur cette partie je me concentre surtout sur deux points essentiels pour moi: etre efficace et ne pas essayer d'accrocher un tempo trop rapide. La course va etre longue et ne se joue certainement pas ici sauf si je sors de l'eau cuit... J'apprécie le passage sous les ponts et la proximité du public sur les rives toutes proches et finalement cette partie qui m'inquiétait vraiment quelques mois auparavant passe sans encombre. A la sortie de l'eau juste un petit coucou et sourire aux fistons qui m'encouragent et c'est parti pour la première transition.
Vélo: Le démarrage à vélo se fait tranquillement, les 10 premiers km pour sortir de Copenhague se font au tempo puis on rejoint la boucle qui commence par un trentaine de km en bord de mer. la route est agréable et je maintiens le rythme qui doit me permettre d'aller au bout sans trop d'encombres malgré le vent qui vient du large. Je me fais déjà doubler par des gros rouleurs qui reviennent de l'arrière et qui me dépasse comme des avions... la deuxième partie de la boucle dans la campagne m'est un poil plus favorable avec quelques relances et surtout plus à l'abri du vent, puis à nouveau le retour sur Copnhague est vraiment pénible avec le vent bien de face sur de longues lignes droites. Au bout de 5h sur le vélo je me fais dépasser par une concurrente qui a plus un physique de première ligne de rugby que de triathlète: j'ai beau commencer à avoir un peu mal aux jambes, le coup de vent qu'elle me met me fait surtout mal au moral, il va vraiment falloir que je progresse sur le vélo... je termine donc la partie vélo sans encombre en ayant bien pris soin de ne pas entamer les cuisses et de bien me ravitailler. Le retour en ville est vraiment sympa et au passage devant l’hôtel j’aperçois ma petite famille qui m'encourage bruyamment. Une pause pipi en transition 2 et c'est parti pour la course à pied.
Marathon: les sensations du début de course sont vraiment bonnes: je double des paquets de concurrents sans vraiment forcer. Sur le marathon j'ai décidé de boire un verre en marchant à chaque ravitaillement et de manger tous les 3 ravito. Le premier semi se passent vraiment bien, la foule est nombreuse sur le bord du parcours et c'est très agréable de recevoir autant d'encouragement. Mais sur ces 20 premiers km le vent fait son travail de sape et passer la barrière symbolique du semi je sens bien qu'il va etre compliqué de maintenir le même rythme jusqu'à l'arrivée. Pas grave, mon unique objectif sur ce premier IronMan est de découvrir la distance et d'aller au bout. Je décide donc de ne pas me battre et de réduire l'allure pour assurer. A partir de ce moment là je sais que je vais aller au bout, même si les jambes sont lourdes l'allure est encore régulière et finalement le plus dur c'est de canaliser les vagues d’émotions qui reviennent régulièrement. Sur la dernière des 4 boucles je déconnecte complètement le cerveau pour oublier la lassitude due aux 11 premières heures de course. Ce mode automatique je le connais assez bien pour l’utiliser à chaque fois que je suis de longues heures en montagne et notamment de nuit. Puis le dernier passage devant l'hotel agit comme un reveil: c'est le moment tant attendu, la libération qui approche, la récompense tant attendue. J'adore sentir mes veines se gonfler d'adrénaline, les douleurs s'évanouir, avoir les frissons qui me parcourent le corps entier. Tous mes entrainements n'ont toujours eu pour but que ces 2 derniers km, que je finis plein gaz.
Le bilan : Une énorme satisfaction d’avoir mené à bien mon projet un peu fou. Surtout vu l’investissement en temps et tout les sacrifices consentis par mes proches… Mais sur cette première expérience il me manque quand quelque chose: le combat. Contrairement à mes précédentes expériences sur marathon ou sur ultra en montagne, là de toute la course je n’ai pas combattu. Pas que l’occasion ne soit pas présentée en vélo ou à pieds, mais à chaque fois je l’ai évité : j’ai préféré jouer la sécurité et ne viser que l’objectif premier: finir. Du coup il me manque quand même quelque chose sur cette course, l’impression que durant l’épreuve mes nombreuses heures d’entrainement n'ont pas été pleinement exploitées sur ces 226km...
Interlude:
La récupération les jours suivants est étonnamment rapide: pas de douleurs, pas de courbatures au bout de 2 jours et des fourmis dans les jambes à j+5...
D'un côté je suis vraiment rassuré sur ma préparation, de l'autre je suis un peu frustré de ne pouvoir profiter un peu plus d'elle. En plus dès mon retour au taf, la possibilité d'aller faire avec le club le triathlon de Bandol prend du plomb dans l'aile, puis part carrément aux oubliettes la semaine suivante.
Je regarde donc rapidement un nouvel objectif sur la fin septembre et regarde par curiosité le programme des Ironman sur la fin de saison: Barcelone est plein mais pas Majorca. Même si je sais que ce n'est pas raisonnable et difficilement envisageable, je me renseigne sur la course et l'intendance nécessaire et garde l'idée dans un coin de la tête. Le jour du jeûne genevois je pars faire le tour du lac: ce sera le juge de paix. Je fais le tour dans le même chrono que 6 semaines auparavant pour la prépa de Copenhague et le lendemain je m'inscris pour Majorque. Suivent 15 jours de repos quasi complet avant le départ pour les Baléares.
Acte 2: Alcúdia lutte et plaisir.
5 semaines après mon premier Ironman je me retrouve donc à nouveau sur une aire de départ. en allant déposer mon vélo parmi les 30 derniers inscrits je me fais questionner par un autre concurrent qui voyant mon t-Shirt de Copenhague me dit que lui aussi l'a fait avec un de ses amis et qu'ils sont aussi au départ. De retour à mon hotel je croise un autre concurrent irlandais qui me dit qu'il a fait l'ironman du Pays de Galles 15 jours auparavant: Je suis rassuré je ne suis pas le seul barjot sur place.
Arrivée l'heure du départ, l'euphorie des jours précédent m'a un peu abandonnée. Je sais que ca va etre difficile, mais je sais aussi que physiquement je suis prêt. Moins bien qu'au Danemark, mais avec l'expérience en plus. Par contre je sais aussi que c'est dans la tête que ce sera plus dur et qu'il faudra écarter les coups de moins bien le plus vite possible. Cette course là se jouera dans la tête il va falloir se battre.
Natation: Effectivement dès le départ c'est pas gagné: je n'ai pas de bonnes sensations dans l'eau. Le port de la combinaison est autorisé malgré une température dans l'eau entre 24°5 et 25°, mais je n'arrive pas à me mettre dans la course: impossible de rester concentré sur mes fondamentaux, impossible de me caler à mon rythme de croisière. la sortie à l'australienne à mi-parcours me permet de me réveiller un peu mais pas de me remettre vraiment dans le rythme. Malgré tout je sors de l'eau 2' plus vite qu'à Copenhague preuve que le parcours Natation à Alcudia est vraiment rapide.
Vélo : Après la très longue transition dans l'interminable parc à vélo je repars parmi un petit groupe d'une dizaine de concurrents. J'ai du mal à me réchauffer sur les premiers km et il me faudra bien quasi une heure et demi avant de me sentir à l'aise: punaise il était temps plus de 3h de course et je commence seulement à profiter... Cette première partie de vélo est roulante, un peu comme au Danemark et l'apparition du vent de face sur la fin de la première boucle ajoute encore un peu plus aux similitudes. Par contre il fait déjà bien chaud et les passages ombragés sont très peu nombreux, je m'hydrate donc vraiment beaucoup pour éviter au maximum l'apparition de crampes. Au passage devant le parc à vélo je commence à vraiment mieux tourner les jambes puis 10km plus loin les difficultés commencent.
D'abord par une longue approche en faux plat de 10km puis par un petit col de 8km à 5,5% . Rien de vraiment effrayant, mais après 110km sous le soleil et le vent les dégâts sont importants. C'est mon terrain de jeu à moi et je profite de la montée pour doubler pas mal de concurrents dont certains en énorme difficulté. Puis ma grande surprise moi le piètre descendeur je continue à doubler. Je continue donc de rouler à un bon rythme malgré des pulsations cardiaques un peu hautes et des cuisses déjà douloureuses. Mais je me sens bien, pour une fois à vélo j'ai de bonnes sensations, je prends donc le risque de continuer à ce rythme quitte à hypothéquer mon marathon. Sur les 40 derniers km à vélo je me fais plaisir comme rarement et arrive tout sourire sur la deuxième transition avec des quadri largements entamés...
Marathon:Contrairement à Copenhague je pars avec mon gilet de trail et mes 2 flasques qui doivent me permettre d'etre autonome 2 heures. Dès les premiers mètres je croise/double des concurrents qui marchent: le soleil le vent et le vélo ont laissé des traces et je suis un peu inquiet pour ma fin de course. En passant au ravitaillement je choppe un glaçon que je glisse dans mon bandeau sur ma nuque pour essayer de limiter ma temperature, mais le soleil tape vraiment fort.
Tout se passe quand meme relativement bien, mais dès le 12è km les cuisses sont "mortes": il me reste donc 30km à faire en "tapant". Je suis venu là pour me battre et bien je suis servi... A partir de ce moment là impossible d'avoir une foulée souple, de penser à autre chose qu'aux cuisses et aux psoas qui crient, aux pieds en fusion au ventre qui se noue. Au passage au semi je prends un morceau de banane, mais ce sera le seul ravitaillement solide jusqu'à la fin de la course tellement j'ai l'estomac au fond de la gorge. Par contre je me force à beaucoup boire à chaque ravito tous les 3 km, ca me permet aussi de marcher le temps d'ingurgiter le contenu de mon gobelet. A ce moment j’ai bien pensé à tous mes collègues du club qui avait subi le meme calvaire à Nice... Heureusement le parcours pour moitié en bord de plage est vraiment agréable et quand le soleil commence enfin à descendre l'air devient presque agréable. Sur le dernier tour j'essaie vaguement de relancer un peu l'allure mais ca ne sera pas pour cette fois. Même si je suis un peu mieux sur les 2 derniers km je suis loin de "voler" comme à Copenhague. Par contre l'émotion sur l'arrivée est aussi forte que la première fois et la satisfaction encore plus grande et franchement entendre le speaker vous dire à l’arrivée : “You are an Ironman” va vaut vraiment son pesant de cacahuètes !
Epilogue:
Je conclus donc ainsi ma première saison de triathlon, pleines d'excellents souvenirs et de superbes épreuves. Je ne préparerai pas d'Ironman l'année prochaine:trop d'investissements en temps et en énergie, mais j'en ferai forcément un en 2017, reste à choisir la destination.
“Anything is possible”
La raison et le cœur.
Acte 1: Copenhague et l'art de l'esquive.
Natation : la nage se fait dans une lagune peu profonde, dans une eau mi-douce mi-salée. Le départ par groupe d'age toutes les 5' permet d'éviter la "machine à laver" classique des départs de triathlon. Pas terrible pour les puristes mais extra pour les néophites comme moi. Sur cette partie je me concentre surtout sur deux points essentiels pour moi: etre efficace et ne pas essayer d'accrocher un tempo trop rapide. La course va etre longue et ne se joue certainement pas ici sauf si je sors de l'eau cuit... J'apprécie le passage sous les ponts et la proximité du public sur les rives toutes proches et finalement cette partie qui m'inquiétait vraiment quelques mois auparavant passe sans encombre. A la sortie de l'eau juste un petit coucou et sourire aux fistons qui m'encouragent et c'est parti pour la première transition.
Vélo: Le démarrage à vélo se fait tranquillement, les 10 premiers km pour sortir de Copenhague se font au tempo puis on rejoint la boucle qui commence par un trentaine de km en bord de mer. la route est agréable et je maintiens le rythme qui doit me permettre d'aller au bout sans trop d'encombres malgré le vent qui vient du large. Je me fais déjà doubler par des gros rouleurs qui reviennent de l'arrière et qui me dépasse comme des avions... la deuxième partie de la boucle dans la campagne m'est un poil plus favorable avec quelques relances et surtout plus à l'abri du vent, puis à nouveau le retour sur Copnhague est vraiment pénible avec le vent bien de face sur de longues lignes droites. Au bout de 5h sur le vélo je me fais dépasser par une concurrente qui a plus un physique de première ligne de rugby que de triathlète: j'ai beau commencer à avoir un peu mal aux jambes, le coup de vent qu'elle me met me fait surtout mal au moral, il va vraiment falloir que je progresse sur le vélo... je termine donc la partie vélo sans encombre en ayant bien pris soin de ne pas entamer les cuisses et de bien me ravitailler. Le retour en ville est vraiment sympa et au passage devant l’hôtel j’aperçois ma petite famille qui m'encourage bruyamment. Une pause pipi en transition 2 et c'est parti pour la course à pied.
Marathon: les sensations du début de course sont vraiment bonnes: je double des paquets de concurrents sans vraiment forcer. Sur le marathon j'ai décidé de boire un verre en marchant à chaque ravitaillement et de manger tous les 3 ravito. Le premier semi se passent vraiment bien, la foule est nombreuse sur le bord du parcours et c'est très agréable de recevoir autant d'encouragement. Mais sur ces 20 premiers km le vent fait son travail de sape et passer la barrière symbolique du semi je sens bien qu'il va etre compliqué de maintenir le même rythme jusqu'à l'arrivée. Pas grave, mon unique objectif sur ce premier IronMan est de découvrir la distance et d'aller au bout. Je décide donc de ne pas me battre et de réduire l'allure pour assurer. A partir de ce moment là je sais que je vais aller au bout, même si les jambes sont lourdes l'allure est encore régulière et finalement le plus dur c'est de canaliser les vagues d’émotions qui reviennent régulièrement. Sur la dernière des 4 boucles je déconnecte complètement le cerveau pour oublier la lassitude due aux 11 premières heures de course. Ce mode automatique je le connais assez bien pour l’utiliser à chaque fois que je suis de longues heures en montagne et notamment de nuit. Puis le dernier passage devant l'hotel agit comme un reveil: c'est le moment tant attendu, la libération qui approche, la récompense tant attendue. J'adore sentir mes veines se gonfler d'adrénaline, les douleurs s'évanouir, avoir les frissons qui me parcourent le corps entier. Tous mes entrainements n'ont toujours eu pour but que ces 2 derniers km, que je finis plein gaz.
Le bilan : Une énorme satisfaction d’avoir mené à bien mon projet un peu fou. Surtout vu l’investissement en temps et tout les sacrifices consentis par mes proches… Mais sur cette première expérience il me manque quand quelque chose: le combat. Contrairement à mes précédentes expériences sur marathon ou sur ultra en montagne, là de toute la course je n’ai pas combattu. Pas que l’occasion ne soit pas présentée en vélo ou à pieds, mais à chaque fois je l’ai évité : j’ai préféré jouer la sécurité et ne viser que l’objectif premier: finir. Du coup il me manque quand même quelque chose sur cette course, l’impression que durant l’épreuve mes nombreuses heures d’entrainement n'ont pas été pleinement exploitées sur ces 226km...
Interlude:
La récupération les jours suivants est étonnamment rapide: pas de douleurs, pas de courbatures au bout de 2 jours et des fourmis dans les jambes à j+5...
D'un côté je suis vraiment rassuré sur ma préparation, de l'autre je suis un peu frustré de ne pouvoir profiter un peu plus d'elle. En plus dès mon retour au taf, la possibilité d'aller faire avec le club le triathlon de Bandol prend du plomb dans l'aile, puis part carrément aux oubliettes la semaine suivante.
Je regarde donc rapidement un nouvel objectif sur la fin septembre et regarde par curiosité le programme des Ironman sur la fin de saison: Barcelone est plein mais pas Majorca. Même si je sais que ce n'est pas raisonnable et difficilement envisageable, je me renseigne sur la course et l'intendance nécessaire et garde l'idée dans un coin de la tête. Le jour du jeûne genevois je pars faire le tour du lac: ce sera le juge de paix. Je fais le tour dans le même chrono que 6 semaines auparavant pour la prépa de Copenhague et le lendemain je m'inscris pour Majorque. Suivent 15 jours de repos quasi complet avant le départ pour les Baléares.
Acte 2: Alcúdia lutte et plaisir.
5 semaines après mon premier Ironman je me retrouve donc à nouveau sur une aire de départ. en allant déposer mon vélo parmi les 30 derniers inscrits je me fais questionner par un autre concurrent qui voyant mon t-Shirt de Copenhague me dit que lui aussi l'a fait avec un de ses amis et qu'ils sont aussi au départ. De retour à mon hotel je croise un autre concurrent irlandais qui me dit qu'il a fait l'ironman du Pays de Galles 15 jours auparavant: Je suis rassuré je ne suis pas le seul barjot sur place.
Arrivée l'heure du départ, l'euphorie des jours précédent m'a un peu abandonnée. Je sais que ca va etre difficile, mais je sais aussi que physiquement je suis prêt. Moins bien qu'au Danemark, mais avec l'expérience en plus. Par contre je sais aussi que c'est dans la tête que ce sera plus dur et qu'il faudra écarter les coups de moins bien le plus vite possible. Cette course là se jouera dans la tête il va falloir se battre.
Natation: Effectivement dès le départ c'est pas gagné: je n'ai pas de bonnes sensations dans l'eau. Le port de la combinaison est autorisé malgré une température dans l'eau entre 24°5 et 25°, mais je n'arrive pas à me mettre dans la course: impossible de rester concentré sur mes fondamentaux, impossible de me caler à mon rythme de croisière. la sortie à l'australienne à mi-parcours me permet de me réveiller un peu mais pas de me remettre vraiment dans le rythme. Malgré tout je sors de l'eau 2' plus vite qu'à Copenhague preuve que le parcours Natation à Alcudia est vraiment rapide.
Vélo : Après la très longue transition dans l'interminable parc à vélo je repars parmi un petit groupe d'une dizaine de concurrents. J'ai du mal à me réchauffer sur les premiers km et il me faudra bien quasi une heure et demi avant de me sentir à l'aise: punaise il était temps plus de 3h de course et je commence seulement à profiter... Cette première partie de vélo est roulante, un peu comme au Danemark et l'apparition du vent de face sur la fin de la première boucle ajoute encore un peu plus aux similitudes. Par contre il fait déjà bien chaud et les passages ombragés sont très peu nombreux, je m'hydrate donc vraiment beaucoup pour éviter au maximum l'apparition de crampes. Au passage devant le parc à vélo je commence à vraiment mieux tourner les jambes puis 10km plus loin les difficultés commencent.
D'abord par une longue approche en faux plat de 10km puis par un petit col de 8km à 5,5% . Rien de vraiment effrayant, mais après 110km sous le soleil et le vent les dégâts sont importants. C'est mon terrain de jeu à moi et je profite de la montée pour doubler pas mal de concurrents dont certains en énorme difficulté. Puis ma grande surprise moi le piètre descendeur je continue à doubler. Je continue donc de rouler à un bon rythme malgré des pulsations cardiaques un peu hautes et des cuisses déjà douloureuses. Mais je me sens bien, pour une fois à vélo j'ai de bonnes sensations, je prends donc le risque de continuer à ce rythme quitte à hypothéquer mon marathon. Sur les 40 derniers km à vélo je me fais plaisir comme rarement et arrive tout sourire sur la deuxième transition avec des quadri largements entamés...
Marathon:Contrairement à Copenhague je pars avec mon gilet de trail et mes 2 flasques qui doivent me permettre d'etre autonome 2 heures. Dès les premiers mètres je croise/double des concurrents qui marchent: le soleil le vent et le vélo ont laissé des traces et je suis un peu inquiet pour ma fin de course. En passant au ravitaillement je choppe un glaçon que je glisse dans mon bandeau sur ma nuque pour essayer de limiter ma temperature, mais le soleil tape vraiment fort.
Tout se passe quand meme relativement bien, mais dès le 12è km les cuisses sont "mortes": il me reste donc 30km à faire en "tapant". Je suis venu là pour me battre et bien je suis servi... A partir de ce moment là impossible d'avoir une foulée souple, de penser à autre chose qu'aux cuisses et aux psoas qui crient, aux pieds en fusion au ventre qui se noue. Au passage au semi je prends un morceau de banane, mais ce sera le seul ravitaillement solide jusqu'à la fin de la course tellement j'ai l'estomac au fond de la gorge. Par contre je me force à beaucoup boire à chaque ravito tous les 3 km, ca me permet aussi de marcher le temps d'ingurgiter le contenu de mon gobelet. A ce moment j’ai bien pensé à tous mes collègues du club qui avait subi le meme calvaire à Nice... Heureusement le parcours pour moitié en bord de plage est vraiment agréable et quand le soleil commence enfin à descendre l'air devient presque agréable. Sur le dernier tour j'essaie vaguement de relancer un peu l'allure mais ca ne sera pas pour cette fois. Même si je suis un peu mieux sur les 2 derniers km je suis loin de "voler" comme à Copenhague. Par contre l'émotion sur l'arrivée est aussi forte que la première fois et la satisfaction encore plus grande et franchement entendre le speaker vous dire à l’arrivée : “You are an Ironman” va vaut vraiment son pesant de cacahuètes !
Epilogue:
Je conclus donc ainsi ma première saison de triathlon, pleines d'excellents souvenirs et de superbes épreuves. Je ne préparerai pas d'Ironman l'année prochaine:trop d'investissements en temps et en énergie, mais j'en ferai forcément un en 2017, reste à choisir la destination.
“Anything is possible”
Last Edit:il y a 9 ans 1 mois
par papadje
Dernière édition: il y a 9 ans 1 mois par papadje.
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- secalex
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- Golden runner's
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Bravo à toi pour ces deux Ironmans si rapprochés.
Je pense que je me laisserais tenter dans quelques années.
Merci pour ces CR qui donnent envie d'y aller.
Je pense que je me laisserais tenter dans quelques années.
Merci pour ces CR qui donnent envie d'y aller.
par secalex
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- personne
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- Golden runner's
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Super, tu as bien fait de profiter de la prépar. Quand on sait la quantité de sacrifices pour une prépa IM, autant en profiter doublement.
Bravo à toi
Bravo à toi
par personne
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- neochti
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- Platinum Boarder
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bravo papadje
perso, j'adorerais, mais si je dois ajouter à mes séances de plus longues sorties vélo et 1-2 séance supp de natation, je crois que c'est divorce assuré (enfin , plutot dépacsage )
perso, j'adorerais, mais si je dois ajouter à mes séances de plus longues sorties vélo et 1-2 séance supp de natation, je crois que c'est divorce assuré (enfin , plutot dépacsage )
par neochti
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- Kharaez
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Admiratif....................
par Kharaez
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- Judas68fr
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Bravo, sacré accomplissement!
Juste par curiosité, comment se compare ton temps marathon Ironman à un temps marathon en épreuve unique?
Juste par curiosité, comment se compare ton temps marathon Ironman à un temps marathon en épreuve unique?
par Judas68fr
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