Finisher forever à Nantes !

Bravo à toi, et merci pour ce récit
A te lire, ça parait si facile, si simple.....
Je suis sûre que l'avenir te réserve d'autres marathons, d'autres défis.... Sacré potentiel, c'est sûr !!

Patrick57 écrit:

ah bah voilà, on entend partout qu'il faut faire Paris, que c'est le plus beau, qu'on y voit de belles choses ... et qu'est-ce qu'on lit ? ... on en profite même pas ... c'est du joli ça

Oui, ça, c'est cette même notion de "plaisir" que j'ai du mal à partager ou à comprendre car j'ai du mal à l'utiliser comme vous le faites tous. Pour moi, "plaisir" et marathon n'était pas compatible, alors que tout le monde en parlait : "prends du plaisir !", "le plus important, c'est le plaisir !", etc. Pour moi, une épreuve, ce n'est pas une partie de plaisir, c'est une épreuve. Tu prends le fun qu'il y a prendre, mais tu n'es pas là pour ça, tu es là pour plier l'objectif. Rien que par la concentration, déjà, la notion de plaisir, elle en prend un coup, je ne partais pas en balade, lol, je partais pour courir 42kms dans tous les cas et quoi qu'il arrive.

Je ne renie pas l'idée de plaisir, je dis qu'en ce qui me concerne, ça passe à la trappe avec toutes les autres informations qui ne servent à rien pour atteindre mon but. Après, si j'en choppe un peu à la volée, tant mieux, mais ça sera de la chance ! La satisfaction, là, oui, elle vient une fois l'objectif atteint !

Je le répète, je me considère vraiment comme une machine à atteindre mes objectifs car c'est comme ça que j'ai toujours fonctionné. Quand c'est partie, que c'est sérieux et qu'il faut atteindre un objectif, réussir une épreuve, mener une action qui ne demande aucune erreur, je deviens spectateur de moi-même (plus aucune question existentielle !) et je ne vois plus que les éléments nécessaires pour atteindre ce qui est visé, le reste, c'est poubelle, je ne me rappelle de rien.

Ah oui effectivement, on ne voit pas la cap par le même angle là
Je trouve que le boulot et les aléas de la vie font parfois que c'est déjà assez prise de tête, alors je fais en sorte que la cap reste un plaisir (même en course, y compris pour le marathon), vais pas me faire des nœuds au cerveau en plus pour ça

C'est une manière de rempaqueter le sujet.

J'ai hésité à ouvrir un fil sur la préparation mentale, mais comme, d'un, ça semble n'intéresser personne ici, et de deux, dans ce domaine, je suis suffisamment calée, je ne l'ai pas fait.

Y'a un truc...

C'est vrai que j'étais assez concentré lors de la course, et là je penche assez vers Miss Gump, surtout lorsqu'il s'agit de LA GRANDE première. Donc le vrai GROS GROS PIED, je l'ai senti venir sur les 3 derniers KMS...

MAIS...spécial dédicace à Patrick... je considère que les 42,195 de la course, c'est bien...sans oublier les 1200 et quelques réalisés l'année précédente, depuis mes débuts et cette fameuse décision...en gros 96% de ma CAP, c'est celle faite...au petit matin, souvent, par tous les temps, tout le temps, chez moi du côté de Nantes, à Cauterets cet été, au Canigou, sur les plages de Biscarosse. Dans de merveilleux paysages (levers ou couchers de soleil...), à un moment où le monde vous appartient et le silence est d'or. Je me souviens d'orages et de foudre, de brouillards et de gouttes ruisselantes, de campagne givrée et de mirages sur la route chauffée. J'ai bien imprimé la rencontre avec la biche et son faon, là j'ai bien retenu mon souffle...et puis ces fois où, en fin de VMA, j'arrivais tout juste à crachoter "good job" avec vaches et hérissons comme témoins, ou lorsque mes voisins ou connaissances me demandaient de loin jusqu'où j'irai ce jour-là !! Les objectifs atteints, la fierté qui en découle...

Un oeil braqué sur la montre, le reste sur le monde, là, la CAP c'est 100% plaisir. Le Marathon, c'est l'énorme cerise sur ce superbe gâteau. Vous voyez, poser la cerise sur le gâteau, ça se fait concentré, en louchant dessus et en tirant la langue...et le tout est juste parfait

Je me régale à te lire !!
As tu pensé à écrire un récit/livre/essai complet CàP ... ?
Je l'achète de suite !