Trail de Barrancos - mon premier 50K
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Samedi et pour la première fois j’ai dépassé les 42 bornes
Le "1er Trail Transfrontalier de Barrancos" nous a proposé un splendide parcours de 50 km de long et 1600m D+ / 1600m D- de part et d’autre de la frontière entre l’Espagne et le Portugal. Des sentiers par monts et par vaux entre 2 villages qui parlent un même patois qui n’est ni vraiment du portugais ni vraiment de l’espagnol.
Les conditions météo venaient adoucir les règles du jeu : grand ciel bleu d’hiver sans le moindre souffle de vent.
Pour partir sur cette distance qui m’était inconnue je me suis inspiré de Scott Jurek, Barefoot Ted ou Fred Rohé. J’ai cherché à mettre du yoga dans ma course, en restant focalisé sur la qualité de ma respiration, en essayant de maintenir un rythme cardiaque lent, mais aussi et contrairement à S. Jurek, en essayant d’oublier toute notion de chronomètre ou de compétition, la philosophie guerrière du Bushido n’est pas pour moi. J’ai voulu rechercher une union entre mon corps, mon esprit et le monde autour de moi, par le régime végétarien, par l’accumulation de fatigue, par mes fines sandales qui me laissent écouter les messages de chaque gravier, de chaque racine, tout ça dans l’idée, peut-être, "d’entrevoir les vibrations, les ondulations et les signes du monde caché".
Dans les faits ça ne s’est pas exactement passé comme ça, l’appréhension face à la distance ou l’esprit compétitif n’ont pas été complétement maîtrisés et il me reste encore un long chemin à parcourir avant de devenir un maitre zen de la course à pied. De plus, je suppose que le "monde caché" ne se dévoile pas au bout de 50 petits kilomètres, et l’absorption de Coca-Cola gentiment offert par les organisateurs le long du chemin n’a pas du participer à l’ouverture de mon 3ème œil.
Néanmoins j’ai vécu une très belle course, je n’ai pas égratigné mon corps (il semblerait que la technique soit désormais acquise, les seules vraies courbatures au lendemain sont dans les abdos et les épaules), je n’ai pas connu de crampe ni de douleur, et n’ai pas développé d’idées noires pendant les moment difficiles. J’ai marché quand mon corps ne voulait plus courir. Je n’ai pas cherché à me gaver de bouffe comme pendant le marathon. J’ai couru avec mon corps, j’ai avancé avec lui.
Les 5 derniers km de la course, une montée raide, se sont fait avec une petite troupe improvisée de 4 compagnons de route, dont la première femme du classement, Gloria, 2 fois finisher de l'UTMB. United we stand but divided we fall. Puis, sur la fin j’ai ralenti mon ascension pour soutenir Carlos, rencontré à l’approvisionnement du 42ème kilomètre, et qui commençait à développer une crampe. Le soir je dinais copieusement chez lui avec 5 autres participants, dont 3 ne sont pas arrivés au bout du parcours.
Après coup, le vrai marathon me parait beaucoup plus dur tant psychologiquement que physiquement. 42 km d’amer bitume, sans pause, constamment en train de flirter avec l’explosion en plein vol. Je ne sais pas encore si j’y retournerai.
Résultats : masc 21ème/108 finishers, 5h35
Le "1er Trail Transfrontalier de Barrancos" nous a proposé un splendide parcours de 50 km de long et 1600m D+ / 1600m D- de part et d’autre de la frontière entre l’Espagne et le Portugal. Des sentiers par monts et par vaux entre 2 villages qui parlent un même patois qui n’est ni vraiment du portugais ni vraiment de l’espagnol.
Les conditions météo venaient adoucir les règles du jeu : grand ciel bleu d’hiver sans le moindre souffle de vent.
Pour partir sur cette distance qui m’était inconnue je me suis inspiré de Scott Jurek, Barefoot Ted ou Fred Rohé. J’ai cherché à mettre du yoga dans ma course, en restant focalisé sur la qualité de ma respiration, en essayant de maintenir un rythme cardiaque lent, mais aussi et contrairement à S. Jurek, en essayant d’oublier toute notion de chronomètre ou de compétition, la philosophie guerrière du Bushido n’est pas pour moi. J’ai voulu rechercher une union entre mon corps, mon esprit et le monde autour de moi, par le régime végétarien, par l’accumulation de fatigue, par mes fines sandales qui me laissent écouter les messages de chaque gravier, de chaque racine, tout ça dans l’idée, peut-être, "d’entrevoir les vibrations, les ondulations et les signes du monde caché".
Dans les faits ça ne s’est pas exactement passé comme ça, l’appréhension face à la distance ou l’esprit compétitif n’ont pas été complétement maîtrisés et il me reste encore un long chemin à parcourir avant de devenir un maitre zen de la course à pied. De plus, je suppose que le "monde caché" ne se dévoile pas au bout de 50 petits kilomètres, et l’absorption de Coca-Cola gentiment offert par les organisateurs le long du chemin n’a pas du participer à l’ouverture de mon 3ème œil.
Néanmoins j’ai vécu une très belle course, je n’ai pas égratigné mon corps (il semblerait que la technique soit désormais acquise, les seules vraies courbatures au lendemain sont dans les abdos et les épaules), je n’ai pas connu de crampe ni de douleur, et n’ai pas développé d’idées noires pendant les moment difficiles. J’ai marché quand mon corps ne voulait plus courir. Je n’ai pas cherché à me gaver de bouffe comme pendant le marathon. J’ai couru avec mon corps, j’ai avancé avec lui.
Les 5 derniers km de la course, une montée raide, se sont fait avec une petite troupe improvisée de 4 compagnons de route, dont la première femme du classement, Gloria, 2 fois finisher de l'UTMB. United we stand but divided we fall. Puis, sur la fin j’ai ralenti mon ascension pour soutenir Carlos, rencontré à l’approvisionnement du 42ème kilomètre, et qui commençait à développer une crampe. Le soir je dinais copieusement chez lui avec 5 autres participants, dont 3 ne sont pas arrivés au bout du parcours.
Après coup, le vrai marathon me parait beaucoup plus dur tant psychologiquement que physiquement. 42 km d’amer bitume, sans pause, constamment en train de flirter avec l’explosion en plein vol. Je ne sais pas encore si j’y retournerai.
Résultats : masc 21ème/108 finishers, 5h35
par S LX
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- RunningZap
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Réponse de RunningZap sur le sujet Re: Trail de Barrancos - mon premier 50K
Posted il y a 10 ans 11 mois #282612
Bravo quel empathie pour Carlos ! Avec un classement
Respect pour ta course et ton choix de soutenir un concurrent
Respect pour ta course et ton choix de soutenir un concurrent
par RunningZap
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Réponse de naucala sur le sujet Re: Trail de Barrancos - mon premier 50K
Posted il y a 10 ans 11 mois #282734
tu sembles avoir bien préparé et bien gére ton effort tout au long du parcours et surtout tu es resté à l'ecoute de ton corps.
chapeau pour avoir mis seulement 5h35 avec 1600m de D+ le tout sans le moindre courbature aux jambes !
chapeau pour avoir mis seulement 5h35 avec 1600m de D+ le tout sans le moindre courbature aux jambes !
par naucala
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- S LX
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Réponse de S LX sur le sujet Re: Trail de Barrancos - mon premier 50K
Posted il y a 10 ans 11 mois #282740
merci!
soutenir un concurrent sur le dernier km n'a pas changé grand chose à mon chrono et m'a permis de rencontrer une chouette équipe de coureurs, qui habitent à une heure de route de chez moi, c'est tout bénéf !
pour les courbatures,
j'ai des collines à 5km de la maison, et j'avais déjà travaillé plusieurs sorties de 30km 1200D+ en course pure, plus régulièrement des intervalles de côte. Faire les 1600m en douceur et avec beaucoup de marche à pied était donc accessible. C'est mon dos qui est encore fatigué, c'est bien la première fois que ça m'arrive.
soutenir un concurrent sur le dernier km n'a pas changé grand chose à mon chrono et m'a permis de rencontrer une chouette équipe de coureurs, qui habitent à une heure de route de chez moi, c'est tout bénéf !
pour les courbatures,
j'ai des collines à 5km de la maison, et j'avais déjà travaillé plusieurs sorties de 30km 1200D+ en course pure, plus régulièrement des intervalles de côte. Faire les 1600m en douceur et avec beaucoup de marche à pied était donc accessible. C'est mon dos qui est encore fatigué, c'est bien la première fois que ça m'arrive.
par S LX
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- naucala
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Réponse de naucala sur le sujet Re: Trail de Barrancos - mon premier 50K
Posted il y a 10 ans 11 mois #282742
le travail paye c'est indéniable, lors de mon dernier trail de 35km 1300D+ il m'a fallu 3 jours pour récupérer tellement mes cuisses et mes genoux ont dégusté surtout en descente alors voir que tu fais 50km avec 1600m D+ tu penses bien que ça me laisse rêveur.
par naucala
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- Kodama
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Réponse de Kodama sur le sujet Re: Trail de Barrancos - mon premier 50K
Posted il y a 10 ans 11 mois #282747
Bravo pour cette course !
Comme tu es adeptes du minimalisme, tu avais des chaussures particulières ou les même que lors de ton marathon ?
Comme tu es adeptes du minimalisme, tu avais des chaussures particulières ou les même que lors de ton marathon ?
par Kodama
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