Sabine ou course folle à La Rochelle
- sabine
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J-3 mois : je suis fermement décidée à enfin concourir à modifier le titre de mon suivi, qu’enfin cet espoir se concrétise, qu’enfin mes efforts soient récompensés.
Tout y est : physiquement je suis affûtée, j’ai passé l’été à faire du renforcement musculaire, mes problèmes d’asthme semblent se stabiliser, tout va pour le mieux, rien de peut m’empêcher de faire « Le » marathon parfait.
La préparation débute mal, je commets une erreur en calculant le temps de préparation et je zappe la première semaine.
Rien de bien grave me direz-vous.
Soit !
La première semaine est encourageante, les sensations sont au rendez-vous.
Dés la première sortie de la seconde semaine, qui est en fait la troisième, (vous me suivez ? ) je ressens comme un claquement dans le mollet, je termine ma sortie sans soucis malgré tout, sur le coup, cela ne m’inquiète pas. A froid cependant, le mollet est douloureux, mais je n’y pense pas, je continue à courir sur la douleur, jusqu’à ne plus poser le pied à terre. Et paf, un arrêt de 15 jours, une nouvelle tentative sans succès et à nouveau 15 jours d’arrêt. Il me faudra au total 1 mois et demi pour pouvoir à nouveau courir sans douleur.
A ce moment- là, je n’ai plus d’espoir de participer au marathon et j’en suis mortifiée.
Les premières sorties longues sont pourtant encourageantes, je reprends espoir. Je me fixe un minimum de trois sorties de deux heures minimum avec de bonnes sensations pour pouvoir envisager de participer à la course.
Pour mettre toutes les chances de mon côté, je continue le renforcement musculaire censé éviter toute blessure. Il me faut également soigner mon hygiène alimentaire qui est , je dois bien l’avouer, mon péché mignon et ma principale motivation pour courir longtemps.
J-2 semaines, j’ai confiance, les SL se sont bien passées, j’ai peu de km au compteur de cette prépa mais j’ai du fond . Malheureusement, malgré les précautions prises, je me chope une bonne bronchite qui a beaucoup de mal à guérir. Les deux dernières semaines de prépa seront donc consacrées au repos.
H-6 heures : arrivée sur le lieu de RDV des coureurs du team. J’ai une technique pour repérer un endroit discret pour soulager les nombreux pipis de la peur. Les toilettes sont à 4’, je repère donc un cercle de petits rosiers, allez hop, on s’accroupit, ni vu ni connu. Un stress de moins à gérer.
H-5h30 : un nouveau pipi de la trouille pointe son nez, arghhhhhhh, mon cercle de rosiers n’est pas loin, j’y retourne un peu moins discrètement cette fois.
H-5h00 : bon ou mauvais présage, quelqu’un a dû repérer mon petit manège et m’a visiblement piqué mon cercle de rosiers, (avec le recul je soupçonne Eric) mes acolytes me signalent que mes deux pieds sont plein de m******** !!!!
H-4h45 je me rends au point de départ avec mon fameux capitaine, l’ambiance est au rdv, cela permet d’éviter de cogiter. C'est étrange, personne ne veur rester à côté de moi
H- 4h34 je suis un peu dans le shwartrz selon l’expression lorraine consacrée. Je suis bien consciente qu’il faudra un exploit pour améliorer ma marque sur la distance. Allons allons, je vais m’efforcer de respecter mon allure et ma FC dans trop me soucier du chrono.
Le départ est donné au son impressionnant de la chevauchée des Valkieries de R. Wagner, c’est extraordinaire.
On passe sous cette structure gonflable noire indiquant le dernier km, ça cogite déjà. Le départ est impressionnant, que de monde pour nous encourager au centre- ville. Nous allons longer l’océan, j’adore.
Je me sens bien, les jambes tournent pas mal, il y a une légère montée qui m’oblige un peu à lever le pied afin que le cardio ne s’emballe pas ; le capitaine est parti devant, il est toujours dans ma ligne de mire, je préfère aller à mon rythme.
Je reste un bon moment tout de même avec un marcheur qui tient une allure identique à la mienne.
KM 5 : le rythme des 4h15 est maintenu sans problème, j’avais rattrapé le capitaine mais nous nous perdons à nouveau de vue au ravito. Je cherche un peu, mais il y a trop de monde et mine de rien, pas envie de perdre trop de temps quand même, la fin risque d’être épique, profitons donc de cette relative aisance.
KM10 l’allure est toujours respectée, mais la fc commence à grimper anormalement, je me méfie, je ne pourrai pas tenir longtemps à ce rythme , il me faut lever le pied, sans cesse.
L’ambiance est toujours bon enfant : je croise Minny et Mickey ; j’apprécie beaucoup les efforts des habitants des quartiers que nous traversons qui nous auront encouragés jusqu’au bout.
KM15, hum ça commence à tirer un peu dans les jambes mais c’est surtout cette fc qui m’inquiète, bon sang, je dois passer ce semi en bon état sinon je ne pourrai jamais terminer ; malheureusement, mon cardio ne suit pas du tout, d’autant que je commence à avoir les jambes lourdes, je cogite, je cogite. J’envisage très sérieusement de lâcher l’affaire au semi, à quoi bon, je suis toujours dans les temps, mais il me paraît évident que je ne pourrai pas aller au bout dans ces conditions. Je ne me souviens guère de ces 5 km, que j’ai passé à m’interroger sur la suite. C’est la galère d’autant qu’on passe devant les coureurs qui eux arrivent au semi, on reprend le centre ville pour faire une longue boucle qui paraît interminable. Là j’ai vraiment envie de traverser et de couper histoire d’arriver et de stopper là la catastrophe. Je continue néanmoins sur ce rythme jusqu’au ravito du km 20. Je prends le temps de me restaurer, de boire de l’eau, je prends un gel, je marche, je m’étire. Je n’ai toujours pas perdu de temps, mais rendons nous à l’évidence, je ne pourrai jamais réaliser le même semi. Allez allez, je n’ai parcouru que 20 km, je me raisonne, je vais tout de même continuer en ralentissant l’allure, j’aviserai au prochain ravito dans 5 km. Là au moins, je prendrai le temps d’analyser la situation, je me sens encore capable de courir un peu plus lentement une dizaine de km, ce qui me permettra de m’arrêter au milieu de la seconde boucle, dans le centre.
Passage au semi en 2h09, je m’arrête pour applaudir les deux premiers arrivants: déjà!
Viendra ensuite une bataille contre moi-même, la tête prend le relais des jambes, qui ne vont pas si mal finalement, c’est en réalité le cardio qui fait défaut ; j’essaie donc de rester dans des tours raisonnables, même si je n’avance guère vite, je vais appréhender les ravitos les uns après les autres, et ma foi, ça fonctionne.
Madame Marsipulami, monsieur Mario poussant son vélo, la statue de la liberté, un gros bébé avec une couche et un énorme nounours, un bagnard avec son boulet, wonder wooman et l’homme araignée : tout ce petit monde ne cesse de me doubler. Je rêve ou quoi ! Seuls les trois frères Dalton restent à mes côtés, poursuivis par plusieurs shérifs.
KM 25 : je m’arrête à nouveau plus longuement pour reprendre des forces, je marche tranquillement , je tente un verre de glucose, je m’étire devant une cabane en bois, ouh mais quelle horreur cette odeur, (ok ok je comprendrai plus tard qu’Eric m’a laissé une empreinte odorante histoire que je ne me perde pas). Là je me sauve rapidement.
Ca va un peu mieux, je peux envisager le ravito suivant : je décompte plus que 4km, plus que 3, plus que 2, allez allez moins d’un km avant la prochain, ce verre de glucose semble m’avoir fait du bien. Je commence à nouveau à doubler les cartoons. Même si un grand gars avec des échasses passe à côté de moi comme une fusée.
Km 30, ça va mieux, je reprends deux verres de glucose et un verre de coca, m’arrête à nouveau pour reprendre des forces, et c’est reparti vers le prochain ravito.
J’essaie de ne pas penser à mes sensations, je regarde autour de moi : cette dame asiatique qui nous encourage me redonne du peps ; je croise également assez souvent un grand type qui ressemble à Yves Saint Laurent avec ses grosses lunettes, un costume tout brillant moutarde et un grand manteau en fourrure noire. La rue est un vrai spectacle. Les jambes tournent bien mieux, je continue à doubler.
On repasse au centre, km 35, je ne vais tout de même plus lâcher maintenant, je dois terminer. Pour m’en convaincre, je pense à ma déception, à celle de mes proches, à tous ces efforts, je me visualise passant cette foutue ligne d’arrivée. Ce n’est pourtant pas la partie la plus facile, je n’aime pas du tout voir en face de moi, les coureurs qui eux, s’apprêtent à franchir cette ligne.
Là encore c’est la tête qui va prendre le relais, au prochain ravito, il ne me restera que deux km à parcourir, à peine.
Je fonce donc vers le dernier ravitaillement, il me faut impérativement déconnecter mon esprit de mon physique, c’est toujours Charlélie qui me vient en aide à ce moment là. On a loué une maison, pas très loin d'Avignon, à un vieux polonais, qui cherchait une mine d'or.....36, 37, 38, allez allez le ravito n’est plus bien loin. Je suis quand même un peu énervée car les supporters ne crient jamais mon prénom, ça m’aurait pourtant bien aidée, malheureusement, mes gourdes cachent l’inscription sur mon dossard et c’est cette toute petite dame devant moi depuis un bon moment qui me vole la vedette : allez Maria, allez Maria, allez Maria ohhhh et moi alors
GRRRRRRRRRRRR je dois la dépasser celle-là, elle m’énerve. Elle va me servir de repère pendant cette dernière partie de course, je vais la dépasser, peut-être un peu trop tôt car ce satané dernier ravito n’arrive pas !
Ah enfin le voilà, je n’en peux plus, mon cerveau veut franchir cette ligne, je vais le faire, ça y est. Je m’arrête tout de même une dernière fois pour me restaurer, il reste un peu plus d’1km qui seront les plus longs et les plus douloureux de la matinée.
Je perçois enfin la tour, j’y suis presque, pour la première fois une émotion m’envahit, je vais réussir, à la limite des larmes ; le tapis bleu est un bonheur !
Mon chrono m’indique 4h34 : même pas déçue mais fière d’avoir persévéré.
Cette distance mythique est vraiment particulière.
Je la vaincrai, un jour !
Tout y est : physiquement je suis affûtée, j’ai passé l’été à faire du renforcement musculaire, mes problèmes d’asthme semblent se stabiliser, tout va pour le mieux, rien de peut m’empêcher de faire « Le » marathon parfait.
La préparation débute mal, je commets une erreur en calculant le temps de préparation et je zappe la première semaine.
Rien de bien grave me direz-vous.
Soit !
La première semaine est encourageante, les sensations sont au rendez-vous.
Dés la première sortie de la seconde semaine, qui est en fait la troisième, (vous me suivez ? ) je ressens comme un claquement dans le mollet, je termine ma sortie sans soucis malgré tout, sur le coup, cela ne m’inquiète pas. A froid cependant, le mollet est douloureux, mais je n’y pense pas, je continue à courir sur la douleur, jusqu’à ne plus poser le pied à terre. Et paf, un arrêt de 15 jours, une nouvelle tentative sans succès et à nouveau 15 jours d’arrêt. Il me faudra au total 1 mois et demi pour pouvoir à nouveau courir sans douleur.
A ce moment- là, je n’ai plus d’espoir de participer au marathon et j’en suis mortifiée.
Les premières sorties longues sont pourtant encourageantes, je reprends espoir. Je me fixe un minimum de trois sorties de deux heures minimum avec de bonnes sensations pour pouvoir envisager de participer à la course.
Pour mettre toutes les chances de mon côté, je continue le renforcement musculaire censé éviter toute blessure. Il me faut également soigner mon hygiène alimentaire qui est , je dois bien l’avouer, mon péché mignon et ma principale motivation pour courir longtemps.
J-2 semaines, j’ai confiance, les SL se sont bien passées, j’ai peu de km au compteur de cette prépa mais j’ai du fond . Malheureusement, malgré les précautions prises, je me chope une bonne bronchite qui a beaucoup de mal à guérir. Les deux dernières semaines de prépa seront donc consacrées au repos.
H-6 heures : arrivée sur le lieu de RDV des coureurs du team. J’ai une technique pour repérer un endroit discret pour soulager les nombreux pipis de la peur. Les toilettes sont à 4’, je repère donc un cercle de petits rosiers, allez hop, on s’accroupit, ni vu ni connu. Un stress de moins à gérer.
H-5h30 : un nouveau pipi de la trouille pointe son nez, arghhhhhhh, mon cercle de rosiers n’est pas loin, j’y retourne un peu moins discrètement cette fois.
H-5h00 : bon ou mauvais présage, quelqu’un a dû repérer mon petit manège et m’a visiblement piqué mon cercle de rosiers, (avec le recul je soupçonne Eric) mes acolytes me signalent que mes deux pieds sont plein de m******** !!!!
H-4h45 je me rends au point de départ avec mon fameux capitaine, l’ambiance est au rdv, cela permet d’éviter de cogiter. C'est étrange, personne ne veur rester à côté de moi
H- 4h34 je suis un peu dans le shwartrz selon l’expression lorraine consacrée. Je suis bien consciente qu’il faudra un exploit pour améliorer ma marque sur la distance. Allons allons, je vais m’efforcer de respecter mon allure et ma FC dans trop me soucier du chrono.
Le départ est donné au son impressionnant de la chevauchée des Valkieries de R. Wagner, c’est extraordinaire.
On passe sous cette structure gonflable noire indiquant le dernier km, ça cogite déjà. Le départ est impressionnant, que de monde pour nous encourager au centre- ville. Nous allons longer l’océan, j’adore.
Je me sens bien, les jambes tournent pas mal, il y a une légère montée qui m’oblige un peu à lever le pied afin que le cardio ne s’emballe pas ; le capitaine est parti devant, il est toujours dans ma ligne de mire, je préfère aller à mon rythme.
Je reste un bon moment tout de même avec un marcheur qui tient une allure identique à la mienne.
KM 5 : le rythme des 4h15 est maintenu sans problème, j’avais rattrapé le capitaine mais nous nous perdons à nouveau de vue au ravito. Je cherche un peu, mais il y a trop de monde et mine de rien, pas envie de perdre trop de temps quand même, la fin risque d’être épique, profitons donc de cette relative aisance.
KM10 l’allure est toujours respectée, mais la fc commence à grimper anormalement, je me méfie, je ne pourrai pas tenir longtemps à ce rythme , il me faut lever le pied, sans cesse.
L’ambiance est toujours bon enfant : je croise Minny et Mickey ; j’apprécie beaucoup les efforts des habitants des quartiers que nous traversons qui nous auront encouragés jusqu’au bout.
KM15, hum ça commence à tirer un peu dans les jambes mais c’est surtout cette fc qui m’inquiète, bon sang, je dois passer ce semi en bon état sinon je ne pourrai jamais terminer ; malheureusement, mon cardio ne suit pas du tout, d’autant que je commence à avoir les jambes lourdes, je cogite, je cogite. J’envisage très sérieusement de lâcher l’affaire au semi, à quoi bon, je suis toujours dans les temps, mais il me paraît évident que je ne pourrai pas aller au bout dans ces conditions. Je ne me souviens guère de ces 5 km, que j’ai passé à m’interroger sur la suite. C’est la galère d’autant qu’on passe devant les coureurs qui eux arrivent au semi, on reprend le centre ville pour faire une longue boucle qui paraît interminable. Là j’ai vraiment envie de traverser et de couper histoire d’arriver et de stopper là la catastrophe. Je continue néanmoins sur ce rythme jusqu’au ravito du km 20. Je prends le temps de me restaurer, de boire de l’eau, je prends un gel, je marche, je m’étire. Je n’ai toujours pas perdu de temps, mais rendons nous à l’évidence, je ne pourrai jamais réaliser le même semi. Allez allez, je n’ai parcouru que 20 km, je me raisonne, je vais tout de même continuer en ralentissant l’allure, j’aviserai au prochain ravito dans 5 km. Là au moins, je prendrai le temps d’analyser la situation, je me sens encore capable de courir un peu plus lentement une dizaine de km, ce qui me permettra de m’arrêter au milieu de la seconde boucle, dans le centre.
Passage au semi en 2h09, je m’arrête pour applaudir les deux premiers arrivants: déjà!
Viendra ensuite une bataille contre moi-même, la tête prend le relais des jambes, qui ne vont pas si mal finalement, c’est en réalité le cardio qui fait défaut ; j’essaie donc de rester dans des tours raisonnables, même si je n’avance guère vite, je vais appréhender les ravitos les uns après les autres, et ma foi, ça fonctionne.
Madame Marsipulami, monsieur Mario poussant son vélo, la statue de la liberté, un gros bébé avec une couche et un énorme nounours, un bagnard avec son boulet, wonder wooman et l’homme araignée : tout ce petit monde ne cesse de me doubler. Je rêve ou quoi ! Seuls les trois frères Dalton restent à mes côtés, poursuivis par plusieurs shérifs.
KM 25 : je m’arrête à nouveau plus longuement pour reprendre des forces, je marche tranquillement , je tente un verre de glucose, je m’étire devant une cabane en bois, ouh mais quelle horreur cette odeur, (ok ok je comprendrai plus tard qu’Eric m’a laissé une empreinte odorante histoire que je ne me perde pas). Là je me sauve rapidement.
Ca va un peu mieux, je peux envisager le ravito suivant : je décompte plus que 4km, plus que 3, plus que 2, allez allez moins d’un km avant la prochain, ce verre de glucose semble m’avoir fait du bien. Je commence à nouveau à doubler les cartoons. Même si un grand gars avec des échasses passe à côté de moi comme une fusée.
Km 30, ça va mieux, je reprends deux verres de glucose et un verre de coca, m’arrête à nouveau pour reprendre des forces, et c’est reparti vers le prochain ravito.
J’essaie de ne pas penser à mes sensations, je regarde autour de moi : cette dame asiatique qui nous encourage me redonne du peps ; je croise également assez souvent un grand type qui ressemble à Yves Saint Laurent avec ses grosses lunettes, un costume tout brillant moutarde et un grand manteau en fourrure noire. La rue est un vrai spectacle. Les jambes tournent bien mieux, je continue à doubler.
On repasse au centre, km 35, je ne vais tout de même plus lâcher maintenant, je dois terminer. Pour m’en convaincre, je pense à ma déception, à celle de mes proches, à tous ces efforts, je me visualise passant cette foutue ligne d’arrivée. Ce n’est pourtant pas la partie la plus facile, je n’aime pas du tout voir en face de moi, les coureurs qui eux, s’apprêtent à franchir cette ligne.
Là encore c’est la tête qui va prendre le relais, au prochain ravito, il ne me restera que deux km à parcourir, à peine.
Je fonce donc vers le dernier ravitaillement, il me faut impérativement déconnecter mon esprit de mon physique, c’est toujours Charlélie qui me vient en aide à ce moment là. On a loué une maison, pas très loin d'Avignon, à un vieux polonais, qui cherchait une mine d'or.....36, 37, 38, allez allez le ravito n’est plus bien loin. Je suis quand même un peu énervée car les supporters ne crient jamais mon prénom, ça m’aurait pourtant bien aidée, malheureusement, mes gourdes cachent l’inscription sur mon dossard et c’est cette toute petite dame devant moi depuis un bon moment qui me vole la vedette : allez Maria, allez Maria, allez Maria ohhhh et moi alors
GRRRRRRRRRRRR je dois la dépasser celle-là, elle m’énerve. Elle va me servir de repère pendant cette dernière partie de course, je vais la dépasser, peut-être un peu trop tôt car ce satané dernier ravito n’arrive pas !
Ah enfin le voilà, je n’en peux plus, mon cerveau veut franchir cette ligne, je vais le faire, ça y est. Je m’arrête tout de même une dernière fois pour me restaurer, il reste un peu plus d’1km qui seront les plus longs et les plus douloureux de la matinée.
Je perçois enfin la tour, j’y suis presque, pour la première fois une émotion m’envahit, je vais réussir, à la limite des larmes ; le tapis bleu est un bonheur !
Mon chrono m’indique 4h34 : même pas déçue mais fière d’avoir persévéré.
Cette distance mythique est vraiment particulière.
Je la vaincrai, un jour !
par sabine
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- AtomHeart
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Réponse de AtomHeart sur le sujet Re: Sabine ou course folle à La Rochelle
Posted il y a 11 ans 11 mois #202694
Sabine, toutes mes félicitations pour avoir vaincu les Dalton, Mario et la statue de la liberté ! Ton récit est la preuve de ton obstination et de ta tenacité. Malgré une préparation pas forcément optimale, tu parviens à faire un beau marathon à La Rochelle et un chrono que je t'envie ! Quelle combativité !
Tu n'évoques pas l'après course, pourtant une question me vient : La bière était-elle bonne ?!
Tu n'évoques pas l'après course, pourtant une question me vient : La bière était-elle bonne ?!
par AtomHeart
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- wilf
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Réponse de wilf sur le sujet Re: Sabine ou course folle à La Rochelle
Posted il y a 11 ans 11 mois #202699
Voila une course Sabinesque!!!
par wilf
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Réponse de sur le sujet Re: Sabine ou course folle à La Rochelle
Posted il y a 11 ans 11 mois #202714
La classe, bravo "marathonienne" !!!
ps: c'est vrai que le mec en échasses allait assez vite!!! lol
ps: c'est vrai que le mec en échasses allait assez vite!!! lol
par
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- deru84
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Réponse de deru84 sur le sujet Re: Sabine ou course folle à La Rochelle
Posted il y a 11 ans 11 mois #202717
Sacrée ambiance sur ce marathon apparemment
Bravo pour ta course malgré une préparation tronquée et bravo pour être allée au bout. M'enfin, tes qualités mentales n'étaient plus à démontrer
Bravo pour ta course malgré une préparation tronquée et bravo pour être allée au bout. M'enfin, tes qualités mentales n'étaient plus à démontrer
par deru84
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- Alassea
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Réponse de Alassea sur le sujet Re: Sabine ou course folle à La Rochelle
Posted il y a 11 ans 11 mois #202721
Waouh! suis impressionnée! un grand bravo a toi!
magnifique course! et quel mental!
bonne récup'! et continue de me faire rever!
magnifique course! et quel mental!
bonne récup'! et continue de me faire rever!
par Alassea
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