Marathon de Montréal 2012

Bonjour tout le monde,

Voilà, mon deuxième marathon s’est achevé. Je ne vous dis pas encore comment et en combien de temps pour garder un petit peu de suspense.

J’avais choisi Montréal cette année par fainéantise il faut le dire. Un marathon même si c’est devenu très commun (vu le nombre de personnes à s’inscrire), représente toujours un sacré challenge et étant de nature un peu anxieuse, je voulais m’éviter la fatigue et le stress d’un déplacement. Et puis l’année dernière, je l’avais déjà fait et j’avais donc des repères même si le parcours changeait un peu sur la deuxième partie. Il me fallait cette année au minimum battre mon temps de 3h47mn. Objectif qui me semblait assez facile vue les progrès effectués au cours des derniers mois.

Le petit problème était que j’avais juste 4 semaines à consacrer à ma préparation et cela me semblait court. J’ai quand même pu effectuer 2 sorties longues (35 et 32 km) mais avec un manque de kilomètres effectué à allure marathon. Pour tester la forme du moment, une semaine avant, il y avait le Energizer race de Montréal. Course de 10km très sympa effectuée le soir à la frontale sur le parc Jean-Drapeau à Montréal. Deux boucles de 5km. J’avais pour objectif de faire sous les 40mn sans tout donner et sans se blesser. Et le test fut concluant. Malgré un parcours pas très roulant, une mésaventure avec ma montre (qui s’est décrochée et m’a fait perdre 15-20s et surtout le contact avec le groupe de tête), je fini 4ième sur plus de mille personnes en 38mn48s assez facilement (bon ok le niveau était vraiment faible), en effectuant une deuxième boucle plus rapide et à seulement 15s de mon record. Les voyants étaient donc au vert.

Dimanche 23 septembre, RDV de bonne heure sur le pont Jacques Cartier. Étant dans le SAS#1, le départ était donné à 8h30. Le temps était frais avec un bon vent. Je profitais des premières centaines de mètres en descente pour me mettre de suite dans l’allure et faire monter le cardio tranquillement. Objectif, courir à 13km/h ou 4mn40s/km mais surtout être entre 160 et 170 bpm pour le cœur. Je savais qu’en étant dans ce range, je ne devrais pas connaître trop de problème (contrairement à l’année dernière).

Les 10 premiers kilomètres s’effectuent sur le parc Jean-Drapeau et L’Ile Sainte-Hélène, sont très plats et même ennuyants. Longues lignes droites, très peu de spectateurs pour encourager. Mais c’est un des pièges à éviter. Même si l’allure semble très facile, il faut rester concentrer pour ne pas accélérer et être patient. Je passe le 10km en 46mn14s. Tout va bien. Les jambes tournent bien et le cardio se maintient entre 165 et 168bpm.


Km11, le pont de la concorde qui nous ramène sur l’ile de Montréal. De suite on retrouve du public, en courant dans le vieux port. Un ami Samuel fait 100m avec moi et ca fait du bien au moral. Nous sommes déjà au km 15 et je sais que la partie facile est terminée. En effet, plusieurs petites côtes sont prévues jusqu’au km24 et je n’hésite pas à faire chuter l’allure à 10-11km/h comme dans la fameuse côte Berri. Cela me fait perdre juste quelques secondes, mais les jambes peuvent relancer très facilement en haut. Au km 20, les semi-marathoniens, restent à droite et nous restons donc à gauche.

Km21.1. Le semi déjà en 1h38mn10s. Je suis en retard d’une minute mais à ma montre je ne le suis pas (car elle indique 21.4km). Je ne suis pas du tout déçu de ce petit retard. Je l’avais anticipé. Et puis jambes et cardio vont toujours très biens. Je peux échanger quelques mots avec un concurrent pour qui cela semble plus difficile. La course ne fait donc que commencer. Je rentre progressivement dans ma bulle pour me concentrer sur ma foulée, ma respiration. Je sais que les 10-15 prochains kilomètres sont importants. Il est inévitable qu’à un moment cela va faire mal, et donc il faut espérer qu’il arrive le plus tard possible.


Km32.2 et 2h29mn31s. Je suis vraiment content de moi. Toujours pas de baisse d’énergie. Les jambes vont biens même si évidemment elles ne sont pas toutes fraîches. J’arrive à maintenir l’allure sans problème. Je ne force pas. Il me reste donc 10km et un peu plus de 45mn de course. Je sais depuis longtemps que je battrai mon temps de l’année dernière mais également que je ferai normalement moins de 3h30mn. Le kilomètres s’enchainent mais avec la fatigue ils semblent devenir de plus en plus long. Mais rien de comparable à l’année dernière ou j’avais vraiment souffert avec des jambes terriblement dures.

On arrive au kilomètre 38 et une ligne droite interminable de 3km face au vent avec un viaduc. C’est à ce moment que je craque un petit peu mentalement. Personne avec qui courir, rien pour me protéger du vent, et je commence à avoir les jambes qui se durcissent. Je prends quelques secondes de plus au ravitaillement et me force ensuite à rester dans l’allure cible. Je commence à avoir hâte d’arriver.

On tourne ensuite à gauche pour le dernier kilomètre. Protéger du vent, c’est moins difficile et surtout on retrouve les encouragements du public à chaque coin de rue. Je profite donc pleinement du dernier kilomètre. Dernier virage et je vois le panneau afficher 3h17mn! Whouahhh je suis super heureux je lève les bras en signe de victoire et coupe la ligne en 3h17mn28s exactement.


De suite les jambes se durcissent mais je suis tout simplement heureux! Je me suis réconcilié avec la distance du marathon et suis super fier de ma course. Le bilan est super positif. Le plus dure finalement fut de se forcer à marcher jusqu’au métro puis jusqu’à l’appartement.

Mon temps :
10km : 0:46:14.5
21.1km : 1:38:10.4
32.2km : 2:29:31.9
37.2km : 2:52:39.2
Final : 3:17:27.8
Pace : 4:41
Category : M30-34
Gender Place : 146/1944
Cat. Place : 25/235

160ième sur 2700 personnes.

Bilan :
- Très régulier du début à la fin. J’ai donc choisi de courir à la bonne allure.
- Pas de mur encore une fois. Est-ce un mythe? Sûrement grâce à une bonne stratégie pour moi. J’ai pris 10-15s pour prendre le temps de boire à chaque ravitaillement en marchant. Je trouve que l’on ne perd quasiment rien en temps (je rattrapais souvent les coureurs qui étaient avec moi avant le ravitaillement juste après), que cela permet de relâcher un peu les muscles et de faire descendre le cardio. Prise de gel au km8, 16, 24, 31 et 37. J’avais également une petite bouteille d’eau de 500ml que j’ai traîner jusqu’au km30 environ.
- Je suis content du cardio. Je n’ai pas hésiter à ralentir dans les côtes pour ne pas dépasser 170bpm.
- Je n’ai pas beaucoup souffert. Juste un peu entre les km38 et 41. Mais c’est normal je pense. Preuve que cela a bien été, c’est que j’ai pu faire un 5km dès le lundi très tranquillement. Un peu mal aux jambes mais rien de bien méchants.
- J’ai donc couru sur ma valeur. J’aurai peut-être pu faire 3h15mn mais en souffrant beaucoup plus.
- 30mn de gagner en un an. Que demander de mieux?

Et la suite?
- Dans 1 semaine et demi on remet ça pour le marathon d’Albanie ou j’accompagnerai des personnes sur 4h.
- Une trail de 21.1km une semaine après.
- Un 10km début novembre. Pourquoi pas un 37mnxx?
- Marathon de Montréal sûrement l’année prochaine pour viser la qualification pour Boston (3h05mn)?

Merci à tous et au patron pour tout les conseils sur ce site!

Guillaume

SUPERBE performance !!! chapeau

Belle explosion de record, bravo !
Et bon courage pour ton autre marathon dans 10 jours

Quelle performance! bravo, ça fait rêver!
et un autre marathon dans une semaine! punaise! quelle forme

bravo bravo
il faudrait que je motive mon frere jumeau qui habite à Montreal pour qu'il s'inscrive en 2013 et pkoi pas que je le fasse avec lui !!