10km de Lyon : La douleur était trop forte

10km de L'Equipe-Lyon : La douleur était trop forte

Je suis particulièrement excité ce matin. Je vais participer au 10km de l'Equipe-Lyon, compétition dans laquelle j'ai l'ambition de passer la barre des 45'. J'ai voulu mettre toutes mes chances de mon côté et je n'ai même pas regardé la veille le quart de finale France-Espagne de l'Euro 2012, préférant me reposer pour le jour J. Le temps est magnifique avec un soleil resplandissant qui devrait nous accompagner tout au long de la matinée. Dès mon arrivée sur la place Bellecour, lieu de départ de la course, je m'aperçois que l'organisation est réglée comme du papier à musique et il se murmure qu'on a aurait dépassé les 1500 inscrits ce qui en fait le 10km le plus important de la région. D'ailleurs, cette course qui s'est rajoutée dans le calendrier ne fait pas que des heureux car de par sa réputation, la petite sœur des 10km de L'Equipe à Paris, devrait vampiriser les petites courses départementales programmées à la même date.
Je récupère mon dossards avec mon T-Shirt rouge du plus bel effet et je peux même m'attarder à lire le journal l'Equipe du jour dont de nombreux exemplaires sont laissés gracieusement à notre disposition. Mais comme la France a perdu, la lecture du quotidien sportif est beaucoup moins passionnante.

Après un bon échauffement, je rejoins mon sas de départ parmi les premiers car j'ai vraiment hate d'en découdre. Avec un peu de retard (une dizaine de minutes, officiellement pour sécuriser le parcours), les coureurs s'élancent à travers la ville pour une boucle autour des quais de Saône et du Rhône tout autour de la Presqu'île. J'ai entendu ici ou là que le parcours était sélectif avec le franchissement de trois ponts mais pour l'instant mes sensations sont bonnes. D'ailleurs, pendant toute la première moitié du trajet, je suis obligé de me freiner.
Les cinq premiers kilomètres sont avalés en 22'29'' et même si je sais que le plus dur est à venir, je me dis que si je ne flanche pas mentalement, je devrais avoir une bonne surprise au bout. Je n'ai pas l'impression d'avoir puisé dans mes réserves. au contraire, je me suis vraiment astreint à contrôler mon allure car j'avais vraiment les jambes pour courir plus vite.

Malheureusement à partir du 5e km, les ennuis commencent. Je ressens une petite douleur à un orteil du pied gauche et je comprends vite de quoi il s'agit. C'est une ampoule ! C'est pour moi une énorme surprise car depuis que je fais de la course à pied, je n'en avais encore jamais eu. J'essaie de comprendre quel en pourrait être l'origine : je n'ai pas mis de nouvelles chaussettes et j'utilise mes baskets habituelles. Pour l'instant, la douleur est supportable et j'espère qu'elle me laissera tranquille jusqu'à la fin mais je sais que je me mens à moi-même. A chaque fois que j'ai eu une ampoule dans d'autres circonstances, le mal n'a fait qu'empirer et c'est exactement ce qu'il se passe aujourd'hui. A mesure que je pose le pied par terre, il devient même lancinant et évidemment mes chronos s'en ressentent : 4'39'' au 6e km, 4'38'' au 7e, 4'48'' au 8e. J'enrage car je suis en train de perdre la partie. Mentalement, je craque et je me demande s'il ne vaut mieux pas abandonner car je suis complètement planté dans mon 9e km parcouru en 5'10''. C'est au courage et à l'orgueil que j'en finis avec ma course avec un temps dérisoire de 46'23''. J'ai vraiment du mal à l'avaler car je n'ai pas l'impression d'être atteint physiquement. Je suis fatigué parce que j'ai lutté et baissé les bras dans la 2e partie de ma course et surtout je me lamente car j'avais une occasion en or de valider mon entraînement que j'avais trouvé encourageant.

Maintenant que la colère est redescendue, je me dis que ce n'est que partie remise. Toutefois, je donne d'ores et déjà rendez-vous le 7 octobre pour le semi de Lyon car malgré cet échec, je ne dévie pas de mon plan. Demain sera un autre jour.

Santannée ampoule!!

C'est une occasion ratée mais il y en aura plein d'autres.
Tu sais que tu en es capable. Ca va te permettre de passer une barrière psychologique et d'aborder la prochaine avec plus de confiance.
Contre les ampoules : crème anti-échauffement ou vaseline et bien tirer sur ses chaussettes.
J'espère qu'on se croisera le 7 octobre.

Ca reste quand même un sacré chrono , les 45' seront pour la prochaine fois !

C'est quand même un bon chrono pour quelqu'un qui a débuté il n'y a pas si longtemps. Tu peux te rassurer en te disant que sans cette ampoule l'objectif serait atteint

Dommage pour cette course ratée sur un détail frustrant !!!

Ceci dit, petit défaut dans ta préparation... La veille au soir tu aurais pu regarder France - Espagne... C'était tellement ennuyant que tu aurais pu dormir sans problème pendant le match...